• CONTEXTE 2 URBANISME ET TECHNOLOGIE

    Compétence - clé : 

    Communiquer oralement et par écrit dans des situations en rapport avec l’ urbanisme et la technologie.

    Activité introductive du contexte

    e

    s

    Questions 1) Observe les images et dis ce que tu vois. 

    2) Y a-t-il un lien entre ces images et le titre du contexte ?

    2.1 UNITÉ 1: LA VIE EN VILLE ET A LA CAMPAGNE

    2.1.1 Activité de mise en situation

    s


    s


    s

    d


    Questions 

    1) Observe ces images et décris tout ce que tu vois.

    2) Quel rapport y a-t-il entre ces images et le titre de l’unité ?

    3) Parmi les activités représentées par les images, distingue celles qui se 

    font en ville et celles qui sont propres à la campagne.

    Texte : LA VILLE A TRAVERS LES ROMANS AFRICAINS

    (…) Dans l’ensemble, les romanciers peignent la ville et le mode de vie urbain 
    par opposition au village et au mode traditionnel d’existence. La ville est le 
    lieu où se détériore tout ce qui constitue les valeurs séculaires de l’Afrique 
    traditionnelle : la solidarité et l’hospitalité s’estompent vite devant les impératifs 
    d’un système socio-économique fondé sur l’argent et le calcul souvent mesquin. 
    Zambo, dans Perpétue de Mongo Beti, a raison de mettre en garde les siens du 
    village qui nourrissaient l’espoir d’aller pendant quelques jours rendre une visite 
    de courtoisie à Edouard et Perpétue installés en ville : « Attention ! Ces jeunes 
    gens mènent là-bas une existence dont vous n’avez pas idée. Rien à avoir avec 
    la nôtre dans nos villages, dans nos maisons. Tout leur est compté, l’espace, le 
    temps, la nourriture, l’eau même, figurez-vous ; c’est qu’en ville tout coûte de 
    l’argent. N’allez jamais là-bas ; vous les troublerez plus que vous ne l’imaginez. »
    A la ville, aussi le sentiment religieux s’émousse car les priorités d’ordre matériel 
    accordent peu de place à Dieu. (…) On comprend alors le dépaysement radical 
    et le bouleversement qui se produisent chez le héros d’Alioum Fantouré, Bohi Di, 
    lors de son contact avec Porte Océan : « J’avais fini par connaître la ville comme 
    le fond de ma poche, une poche trouée qui ne me donnait aucun moyen de 
    vivre. J’avais découvert une nouvelle facette de la fraternité : le chacun pour soi 
    ou l’hypocrisie souriante… J’étais si désemparé que je n’arrivais plus à dormir…
    Porte Océane m’apparaissait comme une ville ou travailleurs et chômeurs, 
    indigènes et toubabs vivaient dans un cercle d’indifférence et de mépris.»
    Un tel cadre de vie entraîne inéluctablement chez les citadins une profonde 
    dégradation morale souvent mise en évidence par les romanciers : Bohi Di dans 
    Le Cercle des tropiques raconte comment beaucoup de ses camarades de la 
    ville le prenaient pour « un imbécile » parce qu’il se confinait dans « une stérile 

    honnêteté.»

    Mais, qu’elle soit cruelle, hostile ou même meurtrière, la ville offre toujours 
    son côté fascinant : elle se présente comme une sorte de mirage qui exerce 
    irrésistiblement son attrait sur les ruraux. En effet, pour ceux-ci, le citadin 
    représente à priori un modèle de réussite sociale. On se rappelle le succès de 
    Medza au village de Kala dans Mission terminée de Mongo Beti : les jeunes 
    villageois de son âge se distinguaient de la masse en se promenant en sa


    compagnie, les jeunes paysannes faisaient jouer tous leurs atouts pour se faire 

    remarquer par lui. Même les personnalités du village se réservaient l’honneur de 

    recevoir chez elles le collégien venu de la ville. 

    Effectivement il existe aujourd’hui une inégalité de chance entre le citadin et 

    le paysan, inégalité due au déséquilibre socio-économique existant entre les 

    différents cadres de vie. Pour les jeunes ruraux, la ville est le lieu de la prospérité 

    où facilement on trouve du travail, de l’argent et où on a à sa portée tous les 

    plaisirs et tous les loisirs. Ainsi, l’exode rural, le passage du village à la ville 

    procède d’une quête, d’un manque à combler, un peu comme l’est dans le 

    roman noir-américain le passage du Sud au Nord, symbole du passage de 

    l’ignorance à l’illumination, un chemin vers la liberté.

    Ce départ massif des jeunes pour la ville a pour conséquence de déstabiliser 

    et de tuer la vie en milieu rural. Sembène Ousmane écrit dans Véhi Ciosane 

    « telle une calamité, année après année, les bras valides s’en allaient tenter 

    fortune dans les cités urbaines. Et Santhiu-Niaye, vidé de sa force agissante, 

    se dépeuplait, croupissait. »

     D’après un article de J.N. VIGNONDE, Notre librairie, no 59, avrilmai 1981, tiré du dossier 12. L’homme et la ville, pp.139-141.

    2.1.2 Activités de compréhension du texte

    1) Pourquoi les valeurs séculaires de l’Afrique disparaissent-elles en ville ?

    2) Zambo met en garde les siens qui voudraient séjourner en ville chez 

    Edouard et Perpétue. Quel problème cette visite pourrait-t-elle 

    occasionner ? 

    3) Qu’est-ce qui attire le paysan vers la ville ?

    4) Pourquoi les jeunes paysannes faisaient-elles jouer tous leurs atouts  pour se faire remarquer par Medza ?

    5) Quelle partie de la population paysanne est plus particulièrement attirée  par la ville ; quelle en est la conséquence pour la vie en milieu rural ?

    6) A partir du mode de vie urbain évoqué dans le texte, dégage les  caractéristiques du mode traditionnel d’existence dans le monde rural.

    2.1.3 Activité d’exploitation lexicale

    a) Activité d’apprentissage

    1) Lis le texte puis relève et explique tous les mots et expressions relatifs à  la vie en ville et à la campagne.

    2) En te faisant aider du dictionnaire ou de l’internet, cherche et explique  d’autres mots relatifs au contexte.

    b) J’apprends et je dégage l’essentiel

    1) Mots et expressions relatifs à la vie en ville et à la campagne  relevés dans le texte :

    Ville, urbain, citadin, rural, villageois, paysan, paysanne, exode rural, milieu 

    rural, hospitalité, solidarité, courtoisie, chômeur, indifférence, indifférent, 

    mépriser, mépris, mesquin, cité, se dépeupler, fortune, hypocrisie, hypocrite, 

    fraternité, solidarité, honnêteté, honnête, croupir, fascinant.

    2) Autres mots et expressions relatifs à la vie en ville et à la  campagne

    Villa, urbaniser, urbanisation, urbanisme, urbaniste, citadelle, supermarché, 

    capitale, bidonville, banlieue, hôtel, motel, agriculture, élevage, campagnard, 

    logement, construire, culture, développer, feux de signalisation, etc. 

    c) Je comprends et j’applique

    Activité 1

    Lis les deux colonnes et fais correspondre les mots ou expressions  de la colonne A à leurs définitions de la colonne B

    s


    Complète le texte à l’aide des mots ou groupes de mots suivants 

    : l’indifférence, solidaires, honnêtes, le mépris, des chômeurs, les citadins, 
    rural, les campagnes, des chômeurs, des logements, l’exode rural, 

    l’urbanisation, fascinant.

    En général, ……… sont caractérisés par….... et ..…… tandis que dans 
    le milieu …….. les gens sont ………. et ……….. Au Rwanda, …….. des 
    centres commerciaux se fait progressivement. Le côté …………… des villes 
    est à l’origine de ……….. Les jeunes s’y rendent en quête d’emploi mais 
    ils n’ont pas tous la chance d’être embauchés si bien que certains restent 
    ………. et sont incapables même de se payer ………… . Ainsi ……… se  dépeuplent de leurs forces agissantes. 

    Activité 3
    Emploie les mots « capitale » et « fortune » dans de courtes phrases.
    Activité 4
    A l’aide du dictionnaire ou de l’internet, trouve au moins deux citations ou proverbes sur la vie en ville et/ou à la campagne.

    2.1.4. Activité d’exploitation grammaticale
    • Le discours rapporté au présent et au passé
    a) Activité d’apprentissage

    Lis les couples des phrases suivantes et trouve les différences entre elles en se basant sur la façon dont les paroles sont rapportées.

    1) a) L’auteur dit : « Dans l’ensemble, les romanciers peignent la ville et le mode de vie urbain par opposition au village et au mode traditionnel d’existence. »
    b) L’auteur dit que dans l’ensemble, les romanciers peignent la ville et le mode de vie urbain par opposition au village et au mode traditionnel d’existence.
     2) a) Il m’a dit : « Tu n’es pas gentil. »
     b) Il m’a dit que je n’étais pas gentil

    b) J’apprends et je dégage l’essentiel


    A)Définition

    Le discours rapporté est une forme de narration qui permet d’énoncer des 

    paroles prononcées, soit de façon directe, soit de façon indirecte. Donc, le 

    discours direct et le discours indirect sont les deux formes que peut prendre 

    le discours rapporté. 

    B) Le discours direct

    Les paroles sont rapportées mot pour mot. Il y a rupture ; les paroles forment 

    un tout indépendant, distingué de la narration par les deux points, les 

    guillemets ou tirets dans les dialogues. Le discours cité garde sa typographie 

    (majuscule) et sa ponctuation propre (?, !, etc.).

    Exemple :

    L’auteur affirme : « Ce départ massif des jeunes pour la ville a pour 

    conséquence de déstabiliser et de tuer la vie en milieu rural. »

    C) Le discours indirect

    Les paroles sont rapportées plus ou moins fidèlement. Les interjections, les 

    points d’interrogation, les mots mis en apostrophe et certaines expressions 

    du discours direct disparaissent. Il n’y a pas rupture : les paroles sont 

    rapportées dans une complétive insérée dans la phrase narrative. 

    Le discours indirect est introduit par des verbes de déclaration ou d’opinion

    tels que : dire, annoncer, affirmer, demander, s’exclamer, raconter, expliquer, 

    prétendre, exposer, croire, juger, répondre, etc. Ces verbes introducteurs 

    permettent de nuancer le discours rapporté.

    Exemples : 

    • L’auteur affirme que ce départ massif des jeunes pour la ville a pour 

    conséquence de déstabiliser et de tuer la vie en milieu rural.

    • Le professeur demande à ses élèves s’ils ont fait le devoir.

    • L’enseignant ordonne aux élèves d’entrer en classe.  

    Emploi

    Le discours indirect s’utilise pour rapporter les paroles :

    1) Rapporter une déclaration avec que/qu’.


    Exemple :

    • Le journaliste dit : “Il y a une manifestation contre la réforme.”

    →Le journaliste dit qu’il y a une manifestation contre la réforme. 

    2) Rapporter une question simple avec si/s’ (devant il ou ils).

    Exemple :

    • - “Le journaliste demande : “ Est-ce qu’il y a une manifestation ? “

    →Le journaliste demande s’il y a une manifestation contre la réforme.

    3) Rapporter une question avec un mot interrogatif.

    Exemple:

    Le journaliste demande : “ Où/Quand/Pourquoi, etc. il y a une manifestation 

    ?

    →Le journaliste demande où/quand/pourquoi il y a une manifestation  contre la réforme.


    4) Rapporter un ordre avec “ de/d” et l’infinitif ou avec “que/  qu’”et le subjonctif

    Exemple :

    Le professeur dit aux étudiants : “ Sortez ! “

    →Le professeur dit aux étudiants de sortir.

    →Le professeur dit aux étudiants qu’ils sortent.

    5) Rapporter une question (que, qu’est-ce que/qui) avec “ce 

    que/qu’” et “ce qui”.

    Exemples :

    • Le journaliste demande : “ Qu’est-ce qu’il y a ? “

    →Le journaliste demande ce qu’il y a.

    • Il me demande :” Que fais-tu ? “

    →Il me demande ce que je fais.

    →Il me demande :” Qu’est ce qui est nécessaire ? “

    • Il me demande ce qui est nécessaire.

    Concordance des temps

    1) La construction avec un verbe introducteur au présent ou au futur.

    Lorsque le verbe introducteur est au présent ou au futur, il n’y a pas de changement dans les temps des verbes ainsi que dans les indicateurs spatio-temporels lors du passage du discours direct au discours indirect.

    Exemple :

    Le journaliste dit/dira : “ il y a une manifestation contre la réforme et les 

    manifestants seront nombreux.’’ 

    →Le journaliste dit/dira qu’il y a une manifestation contre la réforme et que 

    les manifestants seront nombreux.

    2) La construction avec un verbe introducteur au passé

    Quand le discours indirect est introduit par un verbe au passé, on applique 

    des changements dans le temps des verbes de la complétive et dans les 

    indicateurs spatio-temporels.

    Exemples 

    • Il dit : « Il pleut/il a plu/il va pleuvoir/il pleuvra. »

    →Il dit qu’il pleut/il a plu/il va pleuvoir/il pleuvra.

    • Il a dit : « Il pleut/il a plu/il va pleuvoir/il pleuvra. »

    →Il a dit qu’il pleuvait/il avait plu/il allait pleuvoir/il pleuvrait.

    a) Modification des temps

    s

    s

    L’imparfait ne change pas au discours indirect pour maintenir l’aspect duratif qu’il contient.

    b) Modifications des indicateurs spatio-temporels.

    s


    Exemples:

    • Il a dit : « On a beaucoup d’exercices aujourd’hui. »

    →Il a dit qu’on avait beaucoup d’exercices ce jour-là.

    • Lucile a dit : « Je reviendrai demain. »

    →Lucile a dit qu’elle reviendrait le lendemain.

    • Elle m’a dit « Je les ai achetés hier. »

    →Elle m’a dit qu’elle les avait achetés la veille.

    • Mon frère m’a dit : « J’aurai mon baccalauréat l’année prochaine

    »

    →Mon frère m’a dit qu’il aurait son baccalauréat l’année suivante.

    c) Modifications des déterminants démonstratifs

    s

    d) Modifications des pronoms

    es

    e) Les modifications des possessifs (Il faut s’adapter à la logique de la situation)

    s

    c) Je comprends et j’applique

    Activité 1

    Mets les phrases suivantes au discours indirect.

    1) Il a dit : « J’ai fait un long chemin. » 

    2) Maman a dit : « J’achèterai des légumes pour le diner. » 

    3) Eric m’a conseillé : « Garde ton sourire ! »

    4) Elle a dit à sa fille : « Il faut être patiente !»

    5) Le professeur a dit : « Les élèves ont bien travaillé ce matin. »

    6) Paul me demanda : « Veux-tu jouer au tennis de table ? »

    7) Il lui a dit : « Je te souhaite un joyeux anniversaire ».

    8) Alain m’a demandé : « Veux-tu me prêter ton stylo ? ».

    9) Je lui ai répondu : « Je suis d’accord, mais c’est un stylo noir. »

    10) Il a dit : « Cet ordinateur m’a mis en colère. »

    Activité 2

    Transforme les phrases au discours direct.

    1) Ils déclarèrent qu’ils ne viendraient plus à Kigali le lendemain

    2) Philippe m’a demandé si je ne mangeais pas avec Sarah.

    3) Elle m’a dit qu’elle travaillait à Paris.

    4) Julien me déclare que Marie arrivera à 21 heures.

    5) Paul me demande si j’accepterai de lire son livre.

    6) La maman dit à son fils qu’il vienne tout de suite.

    7) Mon collègue m’a dit qu’il ne s’occupait pas de ce secteur ce jour-là.

    8) Luc m’a déclaré qu’il avait acheté une belle chemise au marché.

    9) Je lui demande pourquoi elle n’est pas contente.

    10) Elle nous dit que nous ne sommes pas sérieux.

    • La double négation (ni…ni) 

     a) Activité d’apprentissage 

    Activité : Observe et lis attentivement les phrases suivantes avant de répondre aux questions ci-après:

    • Il n’a pas mangé hier soir.

    • Il n’y a ni bus ni métro près de chez nous.

    • Les gens de la campagne n’ont ni champs ni bétail. 

    • Ni mon mari ni moi n’aimons les animaux.

    Questions :

    2) Ces phrases sont-elles affirmatives ou négatives ?

    3) Si elles sont négatives identifie et justifie la négation employée.

    4) Mettez ces phrases à la forme affirmative.

    b) J’apprends et je dégage l’essentiel


    La double négation « ne...ni...ni » est la forme négative de « et » ou « ou ». 

    On l’utilise lorsque la négation porte sur deux éléments ou plus.

    Exemples : 

    J’aime le pain et le fromage. → Je n’aime ni le pain ni le fromage. 

    Il prend un livre ou un dictionnaire. →Il ne prend ni livre ni dictionnaire.

    1) -Sujet +ne + verbe +ni + infinitif +ni+ infinitif :

    Elle ne peut ni étudier ni travailler. 

    2) -Sujet+ne+verbe+ni+Nom (G.N., pronom) +ni + Nom (G.N., 

    pronom)

    Je n’ai ni cahier ni stylo.

    3) -Ni+Nom (G.N., pronom) + Ni + Nom (G.N., pronom) + ne +  Verbe....

     Ni les professeurs de cette faculté ni ceux de l’autre ne viennent de Chine.

    Remarque : Les articles indéfinis et partitifs (un, une, des, du, de la, de l’) 

    disparaissent. Les articles définis (le, la, l’, les), les adjectifs possessifs, les 

    adjectifs démonstratifs et les prépositions ne changent pas. 

    Exemples : 

    • J’ai un chat et un chien. →Je n’ai ni chat ni chien. 

    • Il aime la musique et le sport.→Il n’aime ni la musique ni le sport.

    • Il a un vélo et une voiture. →Il n’a ni vélo ni voiture.

    Il boit du thé ou du café.→ Il ne boit ni thé ni café.

    • Pierre et Paul parlent l’Anglais. →Ni Pierre ni Paul ne parlent 

    l’anglais.

    • Nous connaissons cet homme et cette femme.→ Nous ne connaissons ni cet homme ni cette femme.

    • Elle a son cahier et son stylo. →Elle n’a ni son cahier ni son stylo

    Nous allons à la banque ou au marché. →Nous n’allons ni à la banque ni au marché.

    c) Je comprends et j’applique.

    Activité 1

    Mets les phrases ci-après à la forme négative

    1) Ils vendent des magazines et des journaux. 

    2) Elle a reçu une lettre et des fleurs.

    3) Le directeur et le préfet des études sont présents aujourd’hui à 

    l’école.

    4) Ils veulent les explications.

    5) Elles prennent du beurre et de la confiture.

    Activité 2

    Réponds négativement aux questions suivantes

    1) Gaston est-il beau et intelligent ?

    2) Est-ce que tu connais Vincent et Bruno ?

    3) Voulez-vous continuer vos études ?

    4) Vas-tu acheter cette chemise et ce pantalon ?

    5) Veut-il vivre à Kigali ou à la campagne ?

    6) Veulent-ils continuer à marcher ou prendre un taxi ?

    2.1.5 Activité littéraire

    • L’initiation au théâtre

    a) Activité d’apprentissage

    Activité

    Lis les extraits des textes suivants et compare-les du point de vue 

    de leur forme.

    Extrait 1 : 

    Cependant, le roi était auprès de Madame. Elle lui dit qu’elle perdait la plus 
    véritable servante qu’il n’aurait jamais ; il lui dit qu’elle n’était pas en si grand 
    péril, mais qu’il était étonné de sa fermeté, et qu’il la trouvait grande. Elle 
    lui répliqua qu’il savait bien qu’elle n’avait jamais craint la mort, mais qu’elle 

    avait craint de perdre ses bonnes grâces. 

    L’ambassadeur d’Angleterre arriva dans ce moment. Sitôt qu’elle le vit, elle 
    lui parla du roi son frère, et de la douleur qu’il aurait de sa mort ; elle le pria 

    de lui mander qu’il perdait la personne du monde qui l’aimait le mieux ;(…)

    Mme de La Fayette, Histoire de Madame Henriette d’Angleterre.

    Extrait 2: La réconciliation

    MANUEL : - Bonjour, Annaïse.

    ANNAISE : - Ote-toi de mon chemin.

    MANUEL : - Raconte-moi ce que je t’ai fait et pourquoi nous sommes  ennemis.

    ANNAISE : - Je n’ai pas d’explication à te donner. Je suis pressée ; laissemoi passer.

    MANUEL : - Réponds-moi d’abord. J’ai de la bonne amitié pour toi, croismoi en vérité.

    ANNAISE : - Ah! Mes amis, en voilà un homme entêté. On dirait qu’il n’a  pas d’oreilles pour entendre. Je te dis de me laisser continuer  mon chemin.

    MANUEL : - Je t’ai cherchée partout, mais tu te cachais comme si j’étais le  loup-garou lui-même. Je voulais te parler, parce que je sais  que tu peux m’aider.

    ANNAISE : - Moi! Moi t’aider et comment ça ?

    MANUEL : - Je te le dirai si tu veux m’écouter.

    ANNAISE : - Les gens vont nous voir.

    MANUEL : - Personne ne viendra et même si… Est-ce que tu n’es pas  fatiguée, Annaïse, de toute cette haine qu’il y a, à l’heure qu’il  est, entre nous ?

    ANNAISE : - On a assez de peine comme ça avec l’existence, c’est vrai, oh!  c’est que la vie est 

    devenue difficile, Manuel. Maintenant laisse-moi partir pour la  grâce de Dieu.

    MANUEL : - Alors, tu n’avais pas oublié mon nom?

    ANNAISE : - Je t’en prie, ne me tourmente pas.

    Français LE / TTC 3 87 ème année

    MANUEL : - Tu as la main d’un bébé. Tes doigts sont fins comme la tige 

    d’une fleur naissante.

     RWEGERA Damien, Gouverneurs de la Rosée, Acte II, scène I, adaptation  pour le théâtre du roman de J. roumain

    Extrait 3 : Le Cid de Pierre Corneille, Acte I, scène 1

    Chimène :

    Elvire, m’as-tu fait un rapport bien sincère ?Ne déguises-tu rien de ce qu’a 

    dit mon père ?

    Elvire :

    Tous mes sens à moi-même en sont encore charmés :
    Il estime Rodrigue autant que vous l’aimez,
    Et si je ne m’abuse à lire dans son âme,
    Il vous commandera de répondre à sa flamme.

    Chimène :

    Dis-moi donc, je te prie, une seconde foisCe qui te fait juger qu’il approuve 

    mon choix ;Apprends-moi de nouveau quel espoir j’en dois prendre ;
    Un si charmant discours ne se peut trop entendre ;
    Tu ne peux trop promettre aux feux de notre amour
    La douce liberté de se montrer au jour.
    Que t’a-t-il répondu sur la secrète brigue 
    Que font auprès de toi don Sanche et don Rodrigue ?
    N’as-tu point trop fait voir quelle inégalité

    Entre ces deux amants me penche d’un côté ?

    Elvire :

    Non, j’ai peint votre cœur dans une indifférence
    Qui n’enfle d’aucun d’eux ni détruit l’espérance,

    Et sans les voir d’un œil trop sévère ou trop doux,

    Attend l’ordre d’un père à choisir un époux.

    (…)

    Chimène

    Il semble toutefois que mon âme troublée

    Refuse cette joie, et s’en trouve accablée :

    Un moment donne au sort des visages divers,

    Et dans ce grand bonheur je crains un grand revers.

    Elvire

    Vous verrez cette crainte heureusement déçue.

    Chimène

    Allons, quoi qu’il en soit, en attendre l’issue.

    Pierre Corneille, Le Cid, Acte 1, Scène 1,

    b) J’apprends et je dégage l’essentiel

    b) J’apprends et je dégage l’essentiel

    1) Définition

    Le théâtre est un genre littéraire et se distingue de deux autres genres, le 
    roman et la poésie. Le théâtre expose une action dramatique sous forme 
    de dialogue entre les personnages. Le théâtre est écrit pour être présenté, 
    plutôt que pour être lu. Il suppose des acteurs, des costumes, des décors 

    et un public.

    2) Le théâtre classique 

    A partir de 1630 environ, le pouvoir, exercé par Richelieu puis Mazarin et 
    Louis XIV, cherche à éviter toute instabilité politique et souhaite s’affirmer 
    même au niveau culturel. Des Académies sont alors créées dans chaque art 
    par exemple, l’Académie française en 1635. Ces Académies ont pour but 
    de réglementer les compositions des œuvres artistiques. Les auteurs des 
    pièces de théâtre doivent obéir à des règles, en particulier pour la tragédie.


    a) Les règles du théâtre classique

    - La règle des trois unités : temps, lieu, action

    Toute pièce de théâtre doit présenter une histoire qui se déroule en une seule 
    journée : c’est la règle de l’unité de temps. Elle doit aussi se dérouler en 
    un seul lieu, dans un décor unique : c’est la règle de l’unité de lieu. Elle 
    doit également ne traiter qu’une seule intrigue pour bien capter l’attention 
    du spectateur : c’est la règle de l’unité d’action. Boileau résume cette 

    règle en ces termes :

    “Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli tienne jusqu’à la fin le 

    théâtre rempli.” (L’Art poétique - Boileau, 1674)

    - La règle de la vraisemblance

    L’intrigue et la situation d’énonciation doivent être possibles. Aucun 
    rebondissement extraordinaire ni réaction fantaisiste ne sont autorisés. Au 
    XVIIe siècle, les deux valeurs fondamentales sont « l’ordre » et « la raison », 

    c’est-à-dire l’ordre et le bon sens.

    - La règle de la bienséance

    Le dramaturge ne peut pas montrer de scènes choquantes aux spectateurs 
    (qui sont souvent issus de la haute noblesse et vivent à la cour du roi). Ainsi 
    les événements violents (batailles, meurtres, suicides...) peuvent exister dans 
    la pièce mais ne seront pas joués sur scène. Ils seront par exemple racontés 

    par un personnage qui y a assisté.

    b) Les dramaturges du XVIIe siècle

    Trois grands noms sont à retenir pour cette période : Molière, Corneille et 

    Racine.

    Molière a écrit de nombreuses comédies. Quant aux tragédies, elles sont 
    surtout l’œuvre de Jean Racine et de Pierre Corneille, qui a aussi créé des 

    comédies. 

    Les auteurs de tragédies cherchent à montrer les dégâts que peuvent 
    provoquer les passions et à célébrer l’ordre et la raison. D’autre part, leurs 
    pièces permettent aux spectateurs d’expulser leurs passions en les vivant 
    par procuration. Elles doivent provoquer « terreur et pitié «. Ce moyen de 
    purger les passions à travers une pièce qui provoque chez les spectateurs 
    terreur et pitié se nomme la « catharsis ». (Le spectateur doit être touché et 

    doit pouvoir se sentir concerné par ce qui se déroule sur la scène). 

    Les thèmes tragiques sont souvent l’héroïsme, l’honneur, la vengeance, 
    l’amour et la fatalité, l’homme face à son destin, etc. La tragédie met en 
    scène des personnages de rang social élevé qui s’expriment sur un ton 

    sublime et en vers alexandrins.

    Quelques grandes tragédies classiques :

    Corneille (1606-1684) :

    • Le Cid (1636)

    Racine (1639-1699) :

    • Andromaque (1667)

    Les auteurs de comédies cherchent à instruire en amusant. Il s’agit donc 
    pour les spectateurs de rire des personnages ridicules mais aussi de mieux 
    comprendre la nature humaine et devenir ainsi eux-mêmes meilleurs. Le 
    dénouement doit être heureux : les bons sont récompensés, les ridicules 

    échouent, les amoureux se marient. 

    Quelques pièces comiques de Molière (1622-1673) :

    • Les Précieuses ridicules (1664)

    • Le Misanthrope (1666)

    • L’Avare (1668)

    • Le Bourgeois gentilhomme (1670)

    • Les Femmes savantes (1672)

    • Le Malade imaginaire (1673)

    c) Style d’écriture

    La plupart des pièces de théâtre du XVIIe siècle, tragédies comme comédies, 
    sont écrites en vers et plus précisément en alexandrins, avec des rimes 
    plates. Elles utilisent donc de nombreux procédés stylistiques de la poésie 
    : exploitation des hémistiches avec un rythme binaire, des figures de style, 
    des allitérations, des assonances, etc. Concernant les comédies, certaines 

    ne sont pas écrites en vers : on dit qu’elles sont écrites en prose.

    d) L’action théâtrale

    Découpée en actes et en scènes, l’action dramatique relate, le plus souvent, 
    tous les événements qui permettent, comme dans le roman, de passer d’une 
    situation de départ, dite situation initiale, à une situation d’arrivée, dite 

    situation finale. On distingue trois étapes dans cette progression :

    - L’exposition : dans le premier acte d’une pièce, la première scène donne, 
    en général, tous les renseignements nécessaires à la compréhension de 

    l’intrigue : le lieu, l’époque, les personnages et le conflit.

    - Le nœud de l’action : c’est le moment où les personnages se trouvent 
    confrontés au conflit exposé dans le premier acte, et où se déroulent 
    péripéties et coups de théâtre, c’est-à- dire les événements inattendus qui 

    surviennent et qui modifient le déroulement de l’action.

    - Le dénouement : heureux ou malheureux, le dénouement donne les 
    renseignements nécessaires pour résoudre toutes les intrigues présentées 
    dans la scène d’exposition.
    e) L’espace et le temps du théâtre

    - Le lieu et le temps

    Il faut bien distinguer temps de la représentation et temps de 
    l’histoire, c’est-à-dire la durée des actions qui se déroulent sur la scène 
    et qui correspondent au texte des répliques et le temps de l’histoire vécue 
    par les personnages. De même, il ne faut pas confondre espace scénique
    et espace dramatique. Le premier renvoie à la scène du théâtre, alors 
    que le second renvoie aux lieux mentionnés par les personnages dans leurs  répliques.


    - La règle des unités

    Le théâtre classique a tenté de faire coïncider au maximum le temps de 
    la représentation et le temps de l’histoire, l’espace scénique et l’espace 
    dramatique. Il appliquait la règle des trois unités – unité de temps (vingtquatre heures au maximum), unité de lieu (un seul endroit pour l’action) et  unité d’action (une seule intrigue) – afin que l’illusion théâtrale soit la plus  grande.

    f) Les personnages dramatiques

    - Les types de personnages

    Traditionnellement, les personnages de théâtre correspondent à des 
    caractères prédéterminés, stéréotypés : il existe des types psychologiques
    (l’amoureux, l’ingénue), des types sociaux (le maître, le valet, la servante). 
    Ces différents types de personnages ont soit un rôle tragique (rois ou reines 
    confrontés à leur destin), soit un rôle comique (le bourgeois ridicule, le valet 

    rusé). 

    - Le schéma actantiel

    Pour définir les personnages dramatiques et leurs relations, on parle 
    de schéma actantiel. On distingue le sujet de l’action (le personnage 
    principal, le héros), l’objet que le héros veut conquérir (une personne, une 
    position sociale), ainsi que les opposants et les adjuvants, qui résistent 
    au héros ou l’assistent dans ses actions. Le destinateur est une force qui 
    pousse le sujet à agir et le destinataire est le bénéficiaire de l’action du 

    sujet (destinataire et sujet sont souvent un seul et même personnage).

     Le schéma actantiel met en évidence la nature des forces qui s’affrontent 
    sur une scène de théâtre, ce qui ne correspond pas nécessairement au titre. 
    Le schéma actantiel de Britannicus (1669) de Racine par exemple révèle 
    l’opposition entre la mère et le fils, qui constitue le véritable sujet de cette 

    tragédie.


    d

    3) Le théâtre moderne

    Les XIXème et XXème siècles sont marqués par une richesse dramatique 
    exceptionnelle. Cette richesse est due dans une large mesure à de grands 
    auteurs et metteurs en scènes qui ont stimulé le théâtre par leurs initiatives 

    de création et de mise en scène.

    Ces écrivains vont peindre surtout des caractères ou des conflits dramatiques 

    : parmi eux, les uns suggèrent, par des nuances, la vérité inexprimée des 

    cœurs, d’autres cultivent au contraire une violence explosive. Le thème de 

    l’angoisse apparait dans beaucoup d’œuvres. Des auteurs remettent en 

    question les structures théâtrales traditionnelles.

    a) Les caractéristiques générales du théâtre contemporain

    • Contrairement au théâtre classique du 17ème siècle, le théâtre 
    moderne s’astreint à de nombreuses règles : celles des unités 
    (de lieu, d’action, de temps), celles propres aux différents styles 

    (tragédies, comédies).

    • Aujourd’hui le théâtre est un art où tout est permis, les performances 

    ne connaissent plus de limites.

    • Les pièces peuvent à la fois mélanger le comique et le tragique, 

    l’absurde et le réalisme, etc.

    • Les scènes ne se limitent plus à l’arrière du rideau : les comédiens 

    peuvent jouer partout y compris au milieu du public.

    • Un troisième changement a également lieu : désormais le théâtre 
    peut s’allier avec d’autres formes d’art (chant, danse, dessin, etc.) ; 

    l’enjeu est alors de créer une véritable comédie théâtrale.

    • Le théâtre se veut novateur, même si l’écriture est fortement 
    imprégnée du contexte historique, lors d’événements notables : 

    guerres, etc.

    • On voit également naître de nouvelles formes : théâtre de rue, 

    nouveau cirque, dadaïsme, surréalisme.

    b) Le théâtre de l’absurde 

    Le théâtre de l’absurde est un style de théâtre apparu au XXème siècle, à 
    l’époque de la Seconde Guerre mondiale, qui se caractérise par une rupture 
    totale avec des genres plus classiques, tels que la tragédie, la comédie ou 
    la tragi-comédie, rupture qui se traduit par exemple par un manque total 
    de continuité dans les actions ou l’absence d’histoire, comme dans La 
    Cantatrice chauve d’Eugène Ionesco. C’est un genre traitant fréquemment 
    de l’absurdité de l’homme et de la vie. L’absurdité des situations mais 
    également la déstructuration du langage lui-même ont fait de ce style 
    théâtral un mouvement dramatique à part entière. Ce type de théâtre montre 
    une existence dénuée de signification mettant en scène la déraison de tout 
    espoir de communication, dans laquelle l’humanité se perd.
    Trois auteurs des années cinquante sont souvent associés entre eux lorsque 

    l’on parle du nouveau théâtre ou théâtre de l’absurde :

    • Samuel Beckett, romancier et dramaturge (En attendant Godot, 

    Fin de Partie, Oh les beaux jours). 

    • Arthur Adamov, dramaturge (La Parodie, L’Invasion, La Grande et 

    La Petite Manœuvre, Le Professeur Taranne). 

    • Eugene Ionesco, dramaturge (La Cantatrice Chauve, La Leçon, 
    Les Chaises, Amédée ou Comment S’en Débarrasser, Rhinocéros, 

    Le Roi Se Meurt)

    c) Je comprends et j’applique

    Activité


    Lis l’extrait de la pièce de théâtre, Britannicus, et réponds aux 

    questions posées.

    Acte I, Scène 1 (deux répliques)

    La scène est à Rome, dans une chambre du palais de Néron.

    Acteurs : Agrippine, (mère de l’empereur Néron) et Albine (confidente 

    d’Agrippine)

    ALBINE

    Quoi ! tandis que Néron s’abandonne au sommeil,
    Faut-il que vous veniez attendre son réveil ?
    Qu’errant dans le palais, sans suite et sans escorte,
    La mère de César veille seule à sa porte ?

    Madame, retournez dans votre appartement.

    AGRIPPINE

    Albine, il ne faut pas s’éloigner un moment.
    Je veux l’attendre ici : les chagrins qu’il me cause
    M’occuperont assez tout le temps qu’il repose.
    Tout ce que j’ai prédit n’est que trop assuré : 

    Contre Britannicus Néron s’est déclaré.

    L’impatient Néron cesse de se contraindre ; 
    Las de se faire aimer, il veut se faire craindre.
    Britannicus le gêne, Albine, et chaque jour

    Je sens que je deviens importune à mon tour

    ALBINE

    Quoi ! vous à qui Néron doit le jour qu’il respire,

    Qui l’avez appelé de si loin à l’empire ?

    Vous qui, déshéritant le fils de Claudius,

    Avez nommé César l’heureux Domitius ?

    Tout lui parle, Madame, en faveur d’Agrippine :

    Il vous doit son amour.

    AGRIPPINE

     Il me le doit, Albine !

    Tout, s’il est généreux, lui prescrit cette loi ;

    Mais tout, s’il est ingrat, lui parle contre moi.

    Questions :

    1) Lis attentivement l’extrait de Britannicus ci-dessus et dis s’il appartient 

    au théâtre classique ou contemporain. Justifie ta réponse.

    2.1.6 Activité de production 

    a) Activité d’expression orale

    Activité

    Mémorisez et jouez (suivant le nombre de personnages) devant vos 

    collègues de classe l’extrait de la pièce de théâtre : « Le mariage de ma 

    cousine »

    Le mariage de ma cousine

    Une collégienne devient l’épouse d’un notable de 40 ans son aîné, sous les cris 
    de joie et d’allégresse de sa famille [...] Cette pièce met en scène avec gravité 
    et non sans sévérité à l’égard des mères complices et des pères tout-puissants, 
    les tourments d’une jeune fille prise au piège de la polygamie et de ce que l’on 

    qualifierait à juste titre aujourd’hui, de mariage forcé. (Angèle Mbarga)

    Scène 1

    Acteurs : Françoise, Pierre, Medjo

    Lorsque les rideaux s’ouvrent, on aperçoit Françoise en train de repasser. En face 

    d’elle son grand-frère Pierre lit un journal.

    Pierre : J’ai une faim de loup, Françoise. N’y a-t-il rien à se mettre sous la dent ?

    Françoise : (sans le regarder) : Rien !

    Pierre : (incrédule) Comment cela ? Tu veux me faire croire que maman n’a rien 

    laissé en partant au travail ?

    Françoise : (sur le même ton) Rien !

    Pierre : Et qu’attends-tu pour aller faire à manger ?

    Françoise : (tout en continuant à repasser) Rien !

    Pierre : (s’emportant) Tu veux que je crève de faim ? Que signifie tous ces rien, 

    rien, rien, rien ?

    Françoise : (sourire aux lèvres) Il signifie que tu n’auras rien à manger ici jusqu’au 

    retour de notre chère mère ce soir !

    Pierre : (se dirige vers la cuisine) Je ne te croirai qu’après avoir été moi-même 

    faire un tour dans la cuisine !

    Françoise : Très bonne idée, vas-y ! Tu sais quoi ? Je plains celle qui sera ton 

    épouse !

    Pierre : Et moi je plains celui qui te choisira pour épouse !

    Françoise : (Pierre revient de la cuisine avec un avocat et un morceau de 

    manioc) Ne peux-tu pas t’empêcher de manger à tout bout de champ ?

    Pierre : Et pourquoi le ferai-je? Et que dirai-je de toi qui passe tout ton 

    temps à manger des caramels ?

    Françoise : Tu as bien dit caramels !

    Pierre : Et qui dit caramels, dit caries dentaires !

    Françoise : (souriant) Ça me regarde !

    Pierre : Eh bien continue avec tes caramels et nous verrons ce que tes 
    dents deviendront (se dirige à nouveau vers la cuisine. Juste à ce moment 

    quelqu’un frappe à la porte)

    Françoise : Oui, entrez !

    Monsieur Medjo : (fait son entrée dans une tenue vestimentaire et une 

    démarche plus que correctes pour un sexagénaire) Bonjour Mademoiselle !

    Françoise : Bonjour Monsieur.

    Pierre : (serrant la main du visiteur) Si c’est mon père que vous voulez voir, 

    il n’est pas là.

    Monsieur Medjo : Vous a-t-il dit où il partait ?

    Pierre : Il nous a dit qu’il se rendait en ville et qu’il ne manquerait pas de 

    vous voir avant de rentrer à la maison.

    Monsieur Medjo : Si jamais on ne se voyait pas, dites-lui que je suis passé 

    le chercher. Françoise, je suppose que votre père vous a parlé de moi !

    Françoise : (surprise) Mon père vous dites ?

    Monsieur Medjo : Oui votre père (Pierre rit sous cape.)

    Françoise : (perplexe) Excusez-moi monsieur, je ne vous suis pas.

    Monsieur Medjo : (souriant) Eh bien mademoiselle Françoise, je n’insiste 
    pas. Puisque vous semblez surprise nous en reparlerons une autre fois. Sur 
    ce, je vous dis à très bientôt. Dites à votre père que je reviendrai le voir 

    incessamment.

    Pierre et Françoise : Au revoir monsieur (Monsieur Medjo prend congé et 

    un silence glacial s’installe)

    Françoise : Pourquoi riais-tu tout à l’heure ? J’ai un mauvais pressentiment 
    Pierre. Je ne me l’explique pas. Mais crois-moi, j’ai peur.

    Pierre : Et pourquoi donc ? Cesse de te faire du mauvais sang voyons !

    Françoise : Admettons que je me fais du mauvais sang pour rien. Je t’avoue 

    que ce monsieur m’a sérieusement inquiétée tout à l’heure.

    Pierre : Et que ferais-tu s’il te demandait de devenir sa onzième épouse ?

    Hortense : Quelle idée !

    Pierre : C’est pourtant une hypothèse qui n’est pas à exclure. Monsieur 
    Medjo est une personnalité et comme toutes les personnalités, il aime les 
    belles choses, les belles femmes et la belle vie. N’oublie pas qu’il est Chef 

    de Canton Député Maire !

    Françoise : Et alors ?

    Pierre : Il a les poches bourrées de billets de banques !

    Françoise : Je n’en ai pas besoin. N’as-tu rien d’autre à me dire ?

    Pierre : Eh bien puisque mademoiselle s’énerve, je m’éclipse. Mais avant de 
    m’en aller, je voudrais que tu ailles te coucher et qu’à mon retour tu sois plus 
    gaie et plus détendue. Une heure de somme te ferait du bien et dissiperait 

    toutes tes idées noires. D’accord ?

    Françoise : D’accord !

    Pierre : A bientôt sœurette !

    Françoise : A bientôt grand-frère. (Pensive) Ce vieux bonnet aurait-il 
    demandé ma main à mon père comme vient de l’insinuer mon cher frère ? Et 

    si c’était le cas ? Avec un père comme le nôtre, on ne sait jamais...

    Scène 2

    Acteurs : Mathias, Tamara, Françoise, Pierre

    Le repas du soir vient de s’achever. Tamara s’apprête à débarrasser la table.

    Mathias : J’ai quelque chose de très important à te dire, Tamara.

    Tamara : Je débarrasse la table et je suis à toi dans un instant.

    Mathias : Assois-toi et écoute-moi. Ce que j’ai à te dire est d’une importance 

    capitale. Je voudrais te parler du mariage de Françoise.

    Tamara : De quel mariage parles-tu ?

    Mathias : Du mariage de Françoise et Medjo. Il est grand temps que je te 

    l’apprenne. Ils doivent se marier la semaine prochaine.

    Tamara : De quel Medjo s’agit-il ?

    Mathias : De celui que tu connais, voyons !

    Tamara : Quoi ? Non, cela ne peut être vrai, Mathias !

    Mathias : (calmement) C’est pourtant le cas, ma chère femme ! J’ai décidé 

    de marier notre fille bien aimée à Medjo, notre Chef de Canton Député 

    Maire. Qu’il y a-t-il de mal à cela ?

    Tamara : (indignée) Marier notre fille à ce vieux monsieur ? Françoise n’est 

    qu’au collège et nous devons la laisser tranquille pour le moment. As-tu 

    perdu la tête ? Peux-tu me dire depuis quand les as-tu fiancés ?

    Mathias : Depuis l’année dernière. Depuis les grandes vacances dernières 

    pour être plus précis. Ne penses-tu pas qu’il était temps que nous nous 

    penchions sur son avenir ?

    Tamara : Serais-tu par hasard en train de me faire une mauvaise blague ?

    Mathias : Je n’ai jamais été aussi sérieux ma chère femme ! Pourquoi te 

    ferai-je une blague d’aussi mauvais goût ?

    Tamara : Puis-je savoir dans quelles conditions tu les as fiancés ?

    Mathias : A huis clos !

    Tamara : De manière unilatérale, tu veux dire ! As-tu perdu la tête, Mathias ?

    Mathias : Pas du tout ! La preuve est que j’ai encore tous mes membres. 

    Si j’avais perdu la tête, je ne serais pas là devant toi, te parlant du mariage 

    de notre fille.

    Tamara : Je suis sûre que tu as perdu la raison en prenant cette décision. 

    C’est totalement insensé de ta part de marier Françoise à ce vieux monsieur 

    qui est du reste marié à dix autres femmes ! Je ne consentirai pas à laisser 

    notre fille devenir sa onzième épouse. Ce serait pure folie de ma part !

    Mathias : Ma chère femme, il est bien trop tard à présent ! Medjo m’a versé 

    en guise de dot l’année dernière, la rondelette somme de cent cinquante 

    mille francs et la semaine prochaine, il offrira tout un bœuf à la famille toute 

    entière pour parachever sa demande en mariage.

    Tamara : Puis-je savoir ce que tu as fait de son argent.

    Mathias : Que t’importe ce que j’ai fait de cet argent ? Depuis quand les 

    femmes se mêlent-elles des questions de dot ? Hein ?

    Tamara : Françoise n’est-elle pas notre fille à nous deux ? Ne suis-je pas sa 

    mère ? N’ai-je pas le droit d’être informée des engagements que tu prends 

    pour notre enfant ? Ne penses-tu pas que c’est une erreur monumentale de 

    marier notre fille à ce polygame âgé de plus de 60 ans ? Si tu ne me dis pas 

    ce que tu as fait de cet argent, je m’en vais.

    Mathias : Fais comme tu voudras. En attendant, je t’interdis de parler de 

    Medjo sur ce ton. C’est un haut personnage que tout le monde craint et 

    respecte. Tu devrais te réjouir de l’avoir pour futur gendre. Crois-tu qu’il soit 

    possible à n’importe qui d’avoir pour futur gendre une personnalité de cette 

    envergure ?

    Tamara : Vas au diable Mathias ! Malgré ses titres ronflants, Françoise 

    n’épousera pas Medjo. Débrouille-toi pour lui rendre ses cent cinquante 

    mille francs. Ma fille n’épousera pas ce vieux monsieur, m’entends-tu ? (n’en 

    pouvant plus, Mathias la bouscule brutalement. Alertés par leurs éclats de 

    voix, Pierre et Françoise accourent)

    Pierre : Qu’ y a-t-il, Papa ?

    Françoise : Pourquoi Maman pleure-t-elle ?

    Mathias : (le regard fuyant) Tout simplement parce que tu dois te marier la 

    semaine prochaine. (Pierre éclate d’un rire forcé)

    Françoise : Qu’est-ce que tu dis Papa ? Avec qui vais-je me marier et 

    depuis quand m’as-tu fiancée ?

    Mathias : Je t’ai fiancée l’année dernière à un illustre personnage de la ville. 

    Je suis ton père et suis de ce fait bien placé pour décider de ce qui est bon 

    pour ton avenir, mon enfant.

    Françoise : (éclatant en sanglots) Pourquoi as-tu décidé de me marier 

    sans me consulter, Papa ?

    Pierre : Jusque-là tu n’es pas clair, Papa. Peut-on savoir à qui tu as décidé 

    de la marier ?

    Mathias : J’ai décidé de la marier à Medjo, notre Chef de Canton Député 

    Maire !

    Pierre : Quoi ?

    Françoise : (sanglotant de plus belle) Mais que t’arrive-t-il, Papa ? Pourquoi 

    m’obligerais-tu à interrompre mes études. Il y a deux ans de cela, tu disais 

    pourtant que tu voulais que je devienne une secrétaire de direction hors pair.

    Mathias : Boucle-la Françoise ! Je suis le chef de cette famille et n’ai 

    par conséquent pas à vous consulter sur mes moindres faits et gestes. 

    M’entends-tu ? Si c’est ta mère qui t’apprend à me parler de la sorte, sachez 

    que je ne saurais le tolérer chez moi. Medjo t’a dotée depuis un an. Que tu 

    le veuilles ou non, tu te marieras à lui la semaine prochaine et quitteras par 

    conséquent ton collège.

    Françoise : Papa, je ne saurais consentir à devenir l’épouse d’un homme 

    ayant l’âge de mon grand-père. Je ne me marierai donc pas la semaine 

    prochaine avec ce vieux monsieur.

    Mathias : Tu seras son épouse et tu quitteras ce collège qui t’apprend à 

    me désobéir. Ce collège où vous apprenez tant de mauvaises choses. Je 

    comprends à présent pourquoi nos parents n’envoyaient pas leurs filles à 

    l’école.

    Pierre : Papa ne peux-tu pas laisser Françoise finir ses études avant de lui 

    parler de mariage ?

    Mathias : Ta gueule ! Je ne me laisserai pas faire cette fois-ci, tu m’entends 

    ? Et si on parlait de toi qui es supposé prendre ma relève un jour. Astu seulement la moindre idée de tout ce que j’ai dépensé pour toi depuis 

    que tu vas au lycée ? Une immense fortune ! Et que m’as-tu rapporté en 

    compensation ? Rien du tout. Pas même un dix sur vingt de moyenne. Et tu 

    oses me demander de laisser ta sœur finir ses études ? Il n’en sera point 

    question. J’ai décidé et vous devez vous exécuter.

    Françoise : (continuant à sangloter) Que Dieu me pardonne si je maudis 

    le jour où il décida que tu sois mon père et que je sois ta fille. Maudit soit le 

    jour où je suis née. Je me donnerai la mort plutôt que d’épouser ce vieillard. 

    Il a dix épouses, n’en est-il pas satisfait ? Qu’il soit Chef de Canton Député 

    Maire ou Chef d’Etat, je m’en moque éperdument. Je poursuivrai mes études 

    et si tu essaies de m’en empêcher, je me suiciderai.

    Mathias : Nous verrons qui de nous deux aura raison. Je vais chercher ton 

    futur mari et te laisse le temps de réfléchir. Quant à toi mon pauvre fainéant 

    de fils, attends ma mort en paix. Mais pour le moment, laisse-moi m’occuper 

    de mes affaires. (s’en va sous le regard estomaqué de ses enfants)

    Françoise : Est-il possible qu’il soit mon père ? O Seigneur, aies pitié de 

    moi et viens à mon secours.

    Pierre : Le jour où cela me prendra, je m’en irai d’ici sans laisser d’adresse. 

    Ce serait peut-être mieux ainsi.

     Marie-Charlotte MBARGA KOUMA, Le mariage de ma cousine, 1972.

    Tiré de : http:// aflit.arts.uwa.edu.au/IneditMbargaKouma4.html

    b) Activité d’expression écrite

    Activité

    A partir de ton observation et de ton expérience, décris en 150 mots les 

    activités quotidiennes exercées dans ton village (en ville ou à la campagne).

    2.2 UNITÉ 2. : LES MOYENS DE COMMUNICATION 

    EN VILLE ET À LA CAMPAGNE

    2.2.1 Activités de mise en situation

    s

    s

    x

    s

    Observe les images ci-dessus et réponds aux questions posées.

    1) Que vois-tu sur ces images ?

    2) Trouve un mot qui désigne à quoi sert chacun des appareils que tu vois 

    et ce que font les personnages.

    3) En quoi ces images sont-elles en rapport avec le titre de l’unité ?

    Texte 1 : L’évolution des moyens de communication

    Les moyens de communication ont énormément évolué au fil du temps. L’homme 

    a cherché des tas de moyens pour tenter d’avoir une communication plus rapide 

    et efficace. En effet, les moyens de communication qu’on connaît aujourd’hui 

    sont très différents de ceux du passé.

    Tout d’abord, durant la préhistoire, les hommes utilisaient des sons et des gestes 

    pour pouvoir transmettre une information à leurs destinataires. En évoluant, les 

    hommes ont commencé à utiliser l’art rupestre pour pouvoir communiquer. Le 

    terme « Art rupestre » désigne toutes les manifestations artistiques réalisées 

    par l’homme sur des supports rocheux. Les hommes préhistoriques utilisaient 

    plusieurs techniques : la gravure où l’homme utilisait une pierre dure pour 

    marteler un support rocheux ainsi que la peinture où l’homme utilisait des 

    poudres de couleurs provenant de minéraux broyés afin de représenter les 

    poils, les pelages d’animaux ou les crinières.

    Cet art rupestre pouvait aussi permettre de marquer un territoire. Cela reste 

    un très grand pas dans la communication. Néanmoins, c’est un moyen de 

    communication complexe et pas très efficace dans la vie de tous les jours.

    On passe désormais à l’Antiquité avec l’apparition de l’écriture. C’est à ce 

    moment-là que l’homme a commencé à écrire des textes. Cela marque le début 

    de l’histoire de la communication. D’abord, l’écriture est un système de signes 

    et symboles graphiques. L’art rupestre n’est pas considéré comme une écriture.

    L’écriture est un besoin véritable pour l’homme dans les échanges commerciaux, 

    dans le compte du nombre de têtes de bétail mais aussi dans la communication 

    rapide et efficace. Cela a permis une grande avancée dans la communication. 

    Cependant, le nombre de signes est très important et reste compliqué à 

    apprendre. 

    Au moyen âge, l’histoire de la communication fait un grand pas notamment 

    grâce à l’imprimerie vers 1440. Cette invention permet de gagner énormément 

    de temps à réécrire des textes.

    Plus tard, en 1794, le français Claude Chappe inventa le télégraphe, une machine 

    composée d’un mât mobile porteur de bras articulés, un système permettant 

    de transmettre des informations à distance. Ce télégraphe de Chappe sera 

    amélioré par Samuel Morse, d’où l’appellation de Code Morse. 

    En 1876 le scientifique britannique Alexander Graham Bell, ingénieur et inventeur 

    dépose le brevet de l’invention du téléphone fixe, c’est une véritable révolution 

    technologique qui jouera un rôle très important dans le développement de la 

    société. 

    Plus tard, apparut la télévision, une invention et un outil permettant à la fois de 

    distraire et de communiquer, émettant et recevant des séquences audiovisuelles, 

    appelées programme télévisé (émissions, films et séquences publicitaires).

    L’homme ne cesse d’inventer des choses extraordinaires et le montre avec 

    l’ordinateur. Certes l’ordinateur n’est pas un moyen de communication de base, 

    mais il reste tout de même un outil permettant d’accéder à l’internet, un moyen 

    de communication très courant de nos jours.

    L’internet est une véritable révolution dans le monde de la communication. C’est 

    un réseau informatique à l’échelle mondiale.

    Jusqu’à présent, la télévision, la radio, les journaux se sont contentés, de nous 

    définir la télématique 1 comme le « mariage » de la télévision, de l’ordinateur 

    et du téléphone. On nous explique le fonctionnement et on nous chante les 

    louanges de cette merveilleuse invention. Quelle joie que d’être en mesure de 

    se renseigner sur les horaires des trains, réserver des places de théâtre, obtenir 

    le numéro d’un abonné, passer ses commandes auprès des magasins de vente 

    par correspondance, sans avoir à se déplacer, en évitant les lignes encombrées 

    et les mille et une tracasseries inutiles de la vie quotidienne ! Quel gain de 

    temps ! Que dire encore du télécopieur, autre application de la télématique, qui 

    permettra aux usagers la transmission de lettres ou autres documents au prix 

    d’une communication téléphonique sans l’intermédiaire de la boîte aux lettres. 

    Mariage de l’ordinateur, du téléphone et de la télévision, nous dit-on. 

    L’ordinateur, s’il facilite et accélère la recherche des informations, a indexé2, 

    fiché3, numéroté4 l’individu, a, somme toute, restreint la liberté individuelle par 

    la centralisation et la suppression d’emplois auxquelles il aboutit. Le téléphone, 

    en rendant la communication facile et rapide, l’a, simultanément, rendue 

    superficielle. La télévision, en pénétrant dans les foyers, uniformise les loisirs, 

    standardise l’individu en récepteur passif et tue l’échange.

    La télématique ne va contribuer qu’à isoler un peu plus l’individu. Enfermé au 

    bureau puis dans son appartement, l’être humain sera relié au monde par des 

    boutons et le monde lui apparaîtra sur des écrans. Or l’homme a besoin que 

    l’autre lui parle, il a besoin de sentir la présence et la chaleur de l’autre. 

     Corinne Zylberberg (Article paru dans Le Monde et adapté par les auteurs)

    Vocabulaire pour faciliter la lecture

    1) Télématique ou téléinformatique : l’information faisant appel à des  moyens de transmission à distance.

    2) Indexé : codé.

    3) Fiché : fixé, en parlant du regard fixement arrêté sur quelque chose.

    4) Numéroté : distingué par un numéro. 

    2.2.2 Activité de compréhension du texte 

    1) Pourquoi l’homme a-t-il toujours envie d’améliorer ses moyens de 

    communication ?

    2) Énumère les différents moyens de communication évoqués dans le texte. 

    3) Comment définit-on la télématique dans le texte ?

    4) Que peut-on faire actuellement grâce à la télématique ? 

    5) Du point de vue sociologique, quels dangers présentent les trois 

    composantes de la télématique ? 

    6) En définitive, à quel paradoxe arrive le raisonnement de l’auteur ?

    2.2.3. Activité d’exploitation lexicale

    a) Activité d’apprentissage 

     Relève le vocabulaire relatif aux moyens de communication dans le texte cidessus.

    b) J’apprends et je dégage l’essentiel

    Mots relatifs aux moyens de communication : Transporter, décoller, 

    atterrir, route, téléphone, poste, aéroport, gare routière, autoroute, internet, 

    agence de transfert d’argent, invitation, tambour, communication orale, 

    communication écrite, communication électronique, courriel, code, message, 

    accoster, radio, téléphone, télévision, télécommunication, information, presse, 

    adresse, opérateur, ordinateur, internet, connexion, tablette, Smartphone, 

    connecter, réseau, Facebook, Instagram, Twitter, photo, adresse, numéro, 

    contacter, téléphone portable, ordinateurs, communiquer, décrocher, etc. 

    Les expressions relatives aux moyens de communication 

    Ordinateur portable, téléphone portable, rapprocher les gens, s’éloigner les 

    uns des autres, transfert d’argent, décrocher quelque chose, internet illimité, 

    téléphone fixe, correspondre par écrit, connexion internet. 

    b) Je comprends et j’applique.

    Activité 1

    Lis les deux colonnes et fais correspondre les mots ou expressions 

    de la colonne A à leurs définitions de la colonne B.

    s

    Activité 2

    A l’aide d’un dictionnaire ou de l’internet cherche d’autres mots en rapport 

    avec le contexte et trouve leurs sens.

    Activité 3

    Cherche le champ lexical du mot « communication ».

    Activité 4

    Complète à l’aide des termes ci-après : sémaphores, internaute, 
    carrefour, médium, digitale, relais, émissions, outil, ligne, satellites.

    1) L’anglais est le …………d’instruction au Rwanda. 

    2) Comme il navigue souvent, cet ………….est toujours informé de 

    tout ce qui se passe à travers le monde.

    3) Les yeux des mécaniciens cherchaient au plus loin, le feu blanc des 

    ………..pour s’assurer de l’accostage pacifique du bateau. 

    4) Le téléphone portable est un …………..de communication très 

    répandu au Rwanda.

    5) Toute personne capable de construire des ………. que nous ne 

    pouvons pas abattre mérite qu’on la prenne au sérieux.

    6) Depuis que le ……….hertzien fonctionne, nous captons mieux la 

    télévision dans notre région. 

    7) Ce jeune journaliste s’occupe spécialement des …………….

    sportives à la télévision rwandaise. 

    8) Le Rwanda se trouve actuellement à un ………... culturel. Il n’a pas 
    envie de perdre son passé et sa culture, et en même temps ne veut 

    pas rater l’avenir.

    9) . A l’autre bout du fil, j’entends une belle voix hésitante : « J’ai perdu 

    la ……….. ! Je te rappellerai dans un instant »

    10) Le carillonneur de notre école a une montre à affichage numérique 

    qui est ainsi appelée montre …

    2.2.4 Activités d’exploitation grammaticale

    • Le discours rapporté au passé et au présent (différence entre  interrogation directe et indirecte).

    a) Activités d’apprentissage 

    Lis attentivement les phrases ci-dessous et réponds aux questions  posées.

    d

    1) Trouve ce qui est commun aux phrases de chaque corbeille.

    2) Explique ce qui différencie les phrases de A et celles de B.

    b) J’apprends et je dégage l’essentiel

    1) Définition 

    L’interrogation directe (appelée aussi phrase interrogative) est une 
    question posée directement à quelqu’un. La phrase interrogative sert 
    généralement à poser une question pour obtenir une information. 


     À l’oral, c’est seulement le ton montant de la voix qui marque l’interrogation.


    Exemple : Tu es libre ce soir ?

    À l’écrit, il ne faut pas oublier le point d’interrogation (?) et les guillemets 

    (« ... ») ou un tiret (−).

    Exemples :

    • Jean demande à son ami : « Est-ce que tu es libre ce soir ? »

    • Jean demande à son ami : « Es-tu libre ce soir ? »

    Dans la phrase interrogative directe, on peut poser une question de trois 
    façons différentes compte tenu des trois principaux niveaux (ou registres) 
    de la langue à savoir le langage standard ou courant, le langage familier ou 

    populaire et le langage soigné, recherché ou châtié.

    d

    2) Les formes de l’interrogation directe

    On distingue les interrogations totales et les interrogations partielles. 

    a) L’interrogation totale

    Elle porte sur l’ensemble de la phrase et il est possible d’y répondre par « oui » ou par « non ». 

    L’interrogation totale peut se construire : 

    • par l’emploi du terme interrogatif « est-ce que », placé en tête de  phrase 

    • ·par l’inversion du sujet, placé après le verbe. 

    A la 3ème personne du singulier, lorsque le verbe se termine par une voyelle, 

    il faut ajouter un « t » pour faciliter la prononciation. 

    Exemple : Viendra-t-elle ?

    Le type de phrase interrogative peut se combiner avec la forme négative.

    Exemples : 

     • Ne viendras-tu pas avec nous ? 

    • Est-ce que tu n’as pas froid ? 

     b) L’interrogation partielle

    Quand une phrase interrogative pose une question à laquelle on ne peut 
    pas répondre par « oui » ou « non », on dit que c’est une interrogation partielle. 
    Le questionnement ne porte que sur un constituant précis (un élément 
    manquant), sur une partie de la phrase. L’interrogation partielle présuppose 
    donc toujours les autres informations qui ne sont pas questionnées, 
    ordinaires ou non. Elle demande donc une réponse plus détaillée que  l’interrogation totale.


    Exemples d’interrogations partielles :

    1) Pourquoi parlez-vous si fort au téléphone ?

    → On ne peut pas répondre simplement à cette question par oui ou non. 

    → Cette phrase est une interrogation partielle.

    2) Comment puis-je enregistrer cette chanson ?

    → Il n’est pas possible de répondre à cette question par oui ou non.

    → Cette phrase interrogative est donc une interrogation partielle.

    3) . Les valeurs d’une phrase interrogative

    a) . Le plus souvent, on se sert d’une phrase interrogative pour poser 

    une question ou demander de l’information.

    Exemples : 

    • Quelle heure est-il ?

    • Quand part-il ?

    • D’où vient-il ?

    → Ces phrases sont employées pour demander une information.

    b) Mais, la phrase interrogative peut aussi exprimer poliment un 
    ordre. Elle est alors utilisée à la place d’une phrase injonctive pour atténuer un ordre.


    Exemples :

    • Peux-tu déplacer ton véhicule ? à la place de : Déplace ton véhicule.

    • Pouvez-vous me sortir ce dossier ? à la place de : Sortez-moi ce  dossier.

    → Ces phrases ont la valeur d’un ordre atténué et poli.

    c) Enfin, elle peut aussi exprimer une évidence (en remplaçant une 

    phrase déclarative). On dit que c’est une interrogation rhétorique, 

    oratoire ou stylistique. Si la phrase déclarative correspondante est 

    affirmative, alors l’interrogation sera à la forme négative (et inversement).

    Exemples : 

    • N’ai-je pas insisté ? à la place de : J’ai insisté.

    • Qui peut le faire ? à la place de : Personne ne peut le faire.

    • Quoi ! Celui qui veut me rendre esclave n’est point coupable ? 

     ]à la place de : Il est coupable. 

     ]→ Ces interrogations ont la valeur d’une évidence.

    On remarque aussi qu’à chaque fois, la phrase interrogative et la phrase 

    déclarative ont des formes (négatives et affirmatives) opposées.

    * L’interrogation indirecte/Le discours indirect/Le style indirect

    1) Définition : 

    L’interrogation indirecte est une phrase dans laquelle la question n’est pas 

    posée directement à quelqu’un.

    On retient que dans une interrogation indirecte :

    -à l’oral, à la fin de la phrase le ton de la voix n’est plus interrogatif.

    -à l’écrit, il ne faut ni point d’interrogation ni guillemets (ou tiret), mais 

    généralement un point (.) ou bien, parfois une virgule (,) ou des points de 

    suspension (...)

    Exemples :

    • Ils veulent savoir quand il vient.

    • Je me demande s’il vient.

    • Nous demandons d’où il vient.

    2) Comment différencier une interrogation directe et une  interrogation indirecte ?

    a) L’interrogation directe :

    • est une phrase interrogative,

    • finit donc par un point d’interrogation.

    Exemple :

     Qui est là ? 

    • Cette phrase est une phrase interrogative.

    • La question est posée directement.

    • Elle finit par un point d’interrogation.

    • L’interrogation est directe.

    b) Mais l’interrogation indirecte est 

    • une phrase déclarative.

    • Elle finit par un point ou des points de suspension.

    • La question est posée à l’aide d’une proposition subordonnée.

    • On y trouve un verbe introducteur comme : (se) demander, savoir, 

    ignorer, … 

    • Elle est construite en 2 parties :

    → une proposition principale qui décrit l’attitude mentale de celui qui pose 

    la question.

    → une proposition subordonnée qui contient la question posée. 

    Exemple 

    Je me demande qui est là.

    • La phrase est déclarative.

    • Elle contient le verbe conjugué « demande »

    • Elle finit par un simple point.

    • Elle est construite avec deux propositions.

    • La 1ère indique l’attitude et l’intention de celui qui pose la question.

    • La 2ème est « subordonnée » et pose la question de manière 

    inPour faire la communication, il fallait donner le numéro au barman. Il l’inscrivait 

    sur un bout de papier : 84.10.10, il les composait sur le téléphone du 

    comptoir, puis transmettait la communication à l’autre téléphone, au bout 

    du comptoir, encastré dans sa cabine acoustique. Il faisait alors un signe à 

    la main, en disant : « C’est à vous ! »

    A ce moment-là, on appuyait sur un petit bouton rouge, sur le socle du 

    téléphone, et on entendait une voix nasillarde qui répondait :

    • Allô ? Allô ?

    • Allô ? Michèle ?

    • Ce n’est pas Michèle, c’est sa sœur. 

    • Ah bon. Dites, Germaine, Michèle n’est pas là ?

    • Non.

    • Elle n’est pas là ?

    • Ce n’est pas Michèle, c’est sa sœur. – Qui…directe.

    • Cette phrase est une interrogation indirecte.

    *Le passage de l’interrogation directe à l’interrogation indirecte

    Le passage de l’interrogation directe à l’interrogation indirecte entraîne : 

    1) Les mêmes changements de temps, de pronoms personnels 

    et de mots possessifs, la même modification des expressions de 

    temps que dans le passage du discours direct au discours indirect.

    2) La suppression de la forme interrogative :

    • suppression de « Est-ce que » ou rétablissement du sujet devant 

    le verbe ;

    • suppression du point d’interrogation et des guillemets.

    3) La subordination par si ou par un mot interrogatif.

    • Le verbe introducteur le plus courant est « demander ». Mais 

    beaucoup d’autres verbes peuvent aussi impliquer une question 

    : comprendre, dire, ignorer, indiquer, s’informer, se demander, 

    interroger, savoir, etc.

    De l’interrogation directe à l’interrogation indirecte

    s

    c) Je comprends et j’applique

    Activité 1
    Remplace les points de suspension par la ponctuation qui convient.


    1) Le commissaire en colère crie ...Et pourquoi ne l’avez-vous pas  arrêté ? »

    2) La femme de ménage téléphone pour savoir si son mari viendra la  chercher…

    3) Le garçon de café m’adresse la parole : « Désirez-vous autre chose, monsieur…

    4) L’enfant se demande pourquoi le jour baisse…

    Activité 2

    A partir des propositions principales proposées, construis 
    des questions indirectes correspondant aux questions posées 

    directement.

    1) Pourquoi veut-il apprendre le judo ?

    → Ne me demande pas …

    2) Nous a-t-elle vus ?

    → Je ne sais pas …

    3) Sont-ils déjà rentrés ?

    → Je n’ai pas encore vérifié …

    4) Comment fonctionne cette machine ?

    → Je ne sais pas non plus …

    5) Qui est arrivé ?

    → Je te demande …

    Activité 3

    Transforme les propositions subordonnées interrogatives 
    indirectes en interrogations directes en respectant les emplois 

    proposés entre egg.

    1) Je me demande si je les reverrai un jour. (Inversion du sujet) 
    2) Gérard veut savoir comment il pourrait faire pour les contacter. 
    (Inversion du sujet)
    3) Elle s’est interrogée si son voisin de table s’appelait Simon ou bien 
    Angel. (Est-ce que) 

    4) Il demanda si tu avais téléphoné ce matin-là. (Intonation)

    Activité 4

    Construis trois phrases de chaque type d’interrogation (directe et 

    indirecte). Varie les verbes introducteurs.

    2.2.5. Activité d’exploitation stylistique 

    Les facteurs de communication

    a) Activité d’apprentissage

    Lis ce dialogue et explique comment les deux interlocuteurs 

    parviennent à s’entendre. 

    Jules : Yves, je suppose que tu as suivi les informations d’hier à la radio !

    Yves : Non Jules. Qu’est-ce qu’on a dit ? J’espère qu’elles étaient intéressantes ! 

    Jules : Il y avait une émission sur le match de RAYON SPORT F.C. et APR 

    F.C. Les deux formations ont égalisé 1 – 1. A mon avis, elles ne devraient pas 

    égaliser parce que ce sont des équipes rivales.

    Yves : Selon moi, c’est un score apaisant ; puisque la situation a été calme 

    dans les quartiers de Kigali. A ma connaissance, les fans des deux équipes ne 

    se sont jamais entendus sur la fin des rencontres de leurs équipes respectives.

    Jules : Telle était également la position des journalistes. Mais je pense que la 

    victoire de l’une ou l’autre équipe découle de la qualité d’entraînements faits.

    Yves : Je suis totalement contre ton avis parce que la victoire dépend plutôt du 

    recrutement.

    Jules : Tu as raison Yves. Je suis d’accord avec toi. Je pense que cette dernière égalisation résulte des recrutements de la dernière saison des deux équipes. 

    Yves : Oui, oui. Si ces équipes procèdent ainsi, il n’y aura plus d’antagonisme entre leurs supporteurs. 

    Questions 

     1) Distingue qui parle, à qui il parle, le message transmis, le moyen utilisé pour passer son massage. 

    2) Est-ce que Yves a compris facilement le message de Jules ? Pourquoi ? 

     3) De quoi parlent les deux interlocuteurs ? 

     4) Et si Yves s’était adressé à un vieux paysan qui ne s’intéresse pas aux matchs et qui ne connaît ni Rayon Sport ni APR FC, le message aurait passé de la même façon ?

    b) J’apprends et je dégage l’essentiel

    Toute communication suppose les facteurs suivants :

    Le Destinateur (émetteur), le destinataire (récepteur), le contexte, le 

    message, le code et le contact (canal)Schéma de la communication.

    s


    Les différents éléments impliqués dans toute communication sont illustrés 

    dans le schéma de la communication que nous venons de voir. Nous pouvons 

    dire que dans l’acte de communication, quel qu’il soit : un émetteurrécepteur envoie le message, en se référant à une situation, au moyen d’un 

    code, par un canal de communication. Chacun de ces éléments de base 

    donne naissance à une fonction linguistique déterminée.

    1) La fonction expressive (ou émotive)

    Elle est centrée sur celui qui envoie le message, l’émetteur. Elle exprime 

    l’attitude de celui qui parle vis-à-vis du contenu du message et de la situation 

    ; c’est-à-dire tout ce qui concerne le « je » : moi, jugements personnels, 

    intonation et interjections à valeur émotive. 

    Exemple : L’ennui, c’est que je ne peux pas, … 

    Je prends le train…

    2) La fonction conative

    Elle est centrée sur celui qui reçoit le message, le récepteur. Elle relève 

    de tout ce qui concerne celui à qui on envoie le message, l’autre ; c’està-dire les impératifs, la deuxième personne du singulier et du pluriel, les 

    apostrophes ont les manifestations types de la fonction conative.

    Exemple : S’il vous plaît, vous comprenez, voyez-vous.

    3) La fonction référentielle 

    Cette fonction est centrée sur le référent et s’occupe de tous les éléments 

    situationnels du message : espace, temps, circonstance, événement, 

    indices…

    Exemple : Le numéro de téléphone, le lieu d’où il téléphone, le moment de 

    la journée, la description de l’objet, …

    4) La fonction phatique

    Elle est centrée sur le contact entre l’émetteur et le récepteur. Tout ce qui 

    est en rapport avec le contact physique et psychologique (disposition du 

    texte, typographie, redondances, formules de politesse, formules du langage 

    téléphonique…)

    Exemple : Les mots et expressions qui servent à garder le contact avec 

    l’interlocuteur : Allô, ne quittez pas, dis, tu viens,...

    5) La fonction métalinguistique

    Elle est centrée sur le code. Tout ce qui sert à donner des explications,  des précisions sur le code utilisé, des définitions du dictionnaire, des mots  croisés, ...

    Exemple : Les explications : Cela signifie, c’est-à-dire, je voudrais dire,  qu’entendez-vous par là …

    6) La fonction poétique

    Elle est centrée sur le message lui-même, sur la forme du message.

    Exemples : Jeu de structure, le ton, le rythme, la sonorité. Il y a également  des slogans publicitaires « Sulfo passe et la saleté s’efface ! », des poèmes,  des figures de style…

    c) Je comprends et j’applique.

    Activité 1

    Distingue dans ce texte : le référent, le destinateur ou émetteur, le 

    message, le destinataire ou récepteur, le code, et le contact.

    Texte : Départ

    Pour faire la communication, il fallait donner le numéro au barman. Il l’inscrivait 

    sur un bout de papier : 84.10.10, il les composait sur le téléphone du 

    comptoir, puis transmettait la communication à l’autre téléphone, au bout 

    du comptoir, encastré dans sa cabine acoustique. Il faisait alors un signe à 

    la main, en disant : « C’est à vous ! »

    A ce moment-là, on appuyait sur un petit bouton rouge, sur le socle du 

    téléphone, et on entendait une voix nasillarde qui répondait :

    • Allô ? Allô ?

    • Allô ? Michèle ?

    • Ce n’est pas Michèle, c’est sa sœur. 

    • Ah bon. Dites, Germaine, Michèle n’est pas là ?

    • Non.

    • Elle n’est pas là ?

    • Ce n’est pas Michèle, c’est sa sœur. – Qui…

    • Ecoutez, vous ne sauriez pas, par hasard, où est Michèle ?

    • Mais qui est à l’appareil ?

    • C’est un copain de Michèle, Adam…

    • Adam.

    • Ah, Adam Pollo? 

    • Oui, c’est ça.

    • Oui .Vous avez quelque chose d’important à transmettre ?

    • Eh bien, oui, assez… c’est-à-dire que-je voulais simplement savoir 

    ce que, ce que Michèle devenait. Il y a un bout de temps que je ne 

    l’ai pas vue, et vous comprenez…

    • Oui.

    • Vous ne savez pas où elle peut être en ce moment ?

    • Michèle ?

    • Oui, Michèle.

    • Ecoutez, Je ne sais pas -elle est sortie aux alentours de deux heures 

    avec la voiture. Elle ne m’a rien dit de spécial en partant.

    • Et… vers quelle heure pensez-vous qu’elle sera rentrée ?

    • Vous savez, tout dépend. Tout dépend de l’endroit où elle est allée.

    • Mais en général ?

    • Oh, en général, elle est toujours à la maison vers,… vers onze 

    heures, par là…

    • Voulez-vous dire que vous ne savez pas si elle sera rentrée ce soir 

    ?

    • Ce soir ?

    • Oui, de toute la nuit.

    • Oh, ça m’entonnerait – ça m’étonnerait qu’elle ne rentre pas de 

    toute la nuit.

    Notez que ça lui arrive quelquefois. Mais ça m’étonnerait quand même. 

    Quand elle ne rentre pas, en général elle nous avertit, soit un coup de 

    téléphone, soit en partant. Alors, comme elle ne m’a rien dit, je pense qu’elle 

    ne va pas tarder à rentrer.

    • Ah bon. Et vous pensez après onze heures ?

    • Oh, je pense avant. Je ne sais pas.

    • Oui.

    • Ecoutez, le mieux, si vous avez une commission à faire, vous la 

    laissez, et je la lui transmettrai dès qu’elle sera rentrée…

    • C’est-à -dire je n’ai pas de commission. Je voulais, je voulais 

    simplement prendre de ses nouvelles.

    • Je sais. Mais si vous voulez qu’elle rappelle quand elle sera rentrée. 

    Vous avez un numéro de téléphone ou quelque chose ?

    • Non, je n’ai pas de téléphone. Je suis dans un bar.

    • Alors le mieux est que vous rappeliez dans une heure ou deux. Avant 

    minuit, bien entendu.

    • Avant minuit ?

    • Oui, vers onze heures.

    • Oui, l’ennui, c’est que je ne peux… Voyez-vous, je prends le train 

    dans une heure. Je dois m’embarquer pour le Sénégal. J’aurais 

    voulu lui dire au revoir avant de m’en aller.

    • […]

    • Au revoir.

    • Au revoir, mademoiselle.

    Le Clézio, Le procès-verbal, Gallimard, 1963

    Tiré de MINEPRISEC, 1987, Dossier 5. La communication

    Activité 2

    Analyse les fonctions du langage dans ce dialogue

    Activité 3

    Analyse les caractéristiques de la langue orale de ce dialogue.

    2.2.6 Activité d’exploitation littéraire 

    Maximes et citations des grands auteurs 

    Fais une recherche à la bibliothèque ou à l’internet sur les maximes des grands 
    auteurs en rapport avec la communication. Explique-les et expose le résultat en classe.

    2.2.7 Activité de production

    a) Activité d’expression orale

    Eu égard aux connaissances acquises et à ton expérience personnelle, participe 

    activement au débat sur le sujet en rapport avec les moyens de communication. 

     “Chaque élève devrait être autorisé à posséder un téléphone mobile à l’école. “ 

    b) Activité d’expression écrite 

    Produis un texte bien structuré de 300 mots dans lequel tu réponds à la question 

    ci-après : Quels sont les problèmes auxquels l’homme faisait face jadis avec 

    les moyens de communication anciens et que les nouvelles technologies de la 

    communication ont résolus ?

    2.3 UNITÉ 3 : SERVICES ET TECHNOLOGIE

    2.3.1 Activités de mise en situation

    c

    s

    d

    d

    Observe les images, lis l’affiche ci-dessus et réponds aux questions 

    posées.

    1) Que vois-tu sur ces images ? 

    2) Que lis-tu sur l’affiche ?

    3) En quoi ces images et cette affiche sont-elles en rapport avec le titre de 

    l’unité ?

    Texte : Les nouvelles technologies

    Les nouvelles technologies se réfèrent aux nouvelles techniques qui ont émergé 
    au cours des dernières années dans les domaines de l’informatique et de la 
    communication. Toute une batterie d’appareils et de techniques ont rendu la vie 
    de l’homme plus facile à certains égards, et nous aident au quotidien dans cette 
    ère de changement et de vitesse dans laquelle nous vivons. Nous allons vous 

    présenter quelques exemples de nouvelles technologies.

    Les ordinateurs, leur développement et leur évolution ont joué un rôle majeur 
    dans l’apparition des nouvelles technologies. La capacité à communiquer nous 
    a permis de faire des choses dont nous n’aurions pas rêvé. Si les ordinateurs 
    sont pour le moins esthétiques, les possibilités qu’ils procurent sont, elles, 

    illimitées, et leur puissance les rend indispensables dans la vie quotidienne.


    Le développement de l’informatique s’est caractérisé par la création, au début, 

    d’innombrables puces qui ont rendu possible l’émergence de dispositifs 
    puissants tels que les calculatrices, les systèmes d’exploitation similaires à ceux 
    des ordinateurs ou même à l’intelligence artificielle, qui a permis aux machines de penser comme des personnes.
    La vidéo a été l’une des nouvelles technologies les plus importantes de ces 
    dernières décennies. La capacité d’enregistrer des images, de les écouter et de 
    les reproduire avec des appareils photos et des cassettes magnétiques a été 

    l’une des grandes avancées technologiques.

    La création de la fibre optique peut être considérée comme l’une des inventions 
    majeures de notre époque. La possibilité de remplacer les fils métalliques 
    transportant des signaux électriques par des fils transmettant des impulsions de 

    lumière est une avancée fondamentale dans le domaine de la communication.


    La nouvelle télévision numérique et les écrans plasma représentent une 

    technologie révolutionnaire dont presque tout le monde peut aujourd’hui profiter 
    chez soi. La possibilité de jouir d’une meilleure qualité d’image peut également 

    profiter aux chaînes du monde entier.


    Les avancées technologiques ont rendu possible l’informatisation de l’éducation 

    : la possibilité de formation en ligne (n’importe où, à tout moment), l’émergence 
    des e-book, des documents en ligne, etc. Cet aspect technologique représente 

    une grande avancée pour la culture. 

     Source : technologie.toutcomment.com

    2.« On apprend plus de choses sur internet que dans les livres. » Qu’en pensezvous ? Discutez en groupes.

    b) Production écrite

    Compose un texte de 300 mots où tu exprimes ton point de vue sur l’assertion 

    suivante : 

    « Les nouvelles technologies sont une menace mais aussi une opportunité pour 

    l’humanité. »3.2 Activité de compréhension du texte 

    Lis le texte ci-dessus et réponds aux questions de compréhension suivantes. 

    1)« On apprend plus de choses sur internet que dans les livres. » Qu’en pensezvous ? Discutez en groupes.

    b) Production écrite

    Compose un texte de 300 mots où tu exprimes ton point de vue sur l’assertion 

    suivante : 

    « Les nouvelles technologies sont une menace mais aussi une opportunité pour 

    l’humanité. » Quel est l’impact des nouvelles technologies sur la vie de l’homme ?

    2) Enumère les nouvelles technologies mentionnées dans ce texte.

    3) Quelles sont les technologies qui ont précédé les ordinateurs selon le texte ?

    4) Quel est l’impact des nouvelles technologies dans le domaine de l’éducation ?

    5) Quelle technologie utilisait la télévision rwandaise jadis et laquelle utilisetelle actuellement ?

    2.3.3. Activité d’exploitation lexicale

    a) Activité d’apprentissage 

    1) Relève dans le texte ci-dessus les mots et expressions relatifs aux 

    services rendus par la technologie. 

    2) A l’aide du dictionnaire ou de l’internet, cherche et explique d’autres mots  et expressions en rapport avec les services et les technologies. 

    b) J’apprends et je dégage l’essentiel

    1) Les mots et expressions relevés dans le texte relatif aux 

    services et technologie :

     informatique, communication, technologies, ordinateur, dispositifs puissants, 

    calculatrice, vidéo, cassette magnétique, fibre optique, télévision numérique, 

    écran plasma, meilleure qualité d’images, informatisation de l’éducation.

    2) Les autres mots et expressions relatifs aux services et 

    technologie : 

    mémoriser, enregistrer, gagner du temps, être productif, village planétaire, 

    intelligence artificielle, améliorer la vie quotidienne.

    c) Je comprends et j’applique

    Activité 1

    Trouve dans le tableau ci-après 11 mots relatifs à la modernité et à la 

    technologie. Cherche dans tous les sens.

    d

    Activité 2

    Complète les phrases suivantes par les mots suivants : Enregistrer, profil, 

    réseau, économie, tablette tactile, culture.


    a) Chaque pays a sa ....

    b) N’oublie pas d’... ton fichier, on va couper le courant.

    c) Quand je consulte ta page sur « Facebook », ton... me fait rire avec ton 

    maquillage exagéré.

    d) Sans ..., la communication téléphonique devient impossible.

    e) Si l’...d’un pays croît, ce pays devient prospère.

    f) Une ……..est plus petite que l’ordinateur mais ils ont les mêmes  fonctions.

    2.3.4 Activité d’exploitation grammaticale

    • La phrase complexe

    a) Activité d’apprentissage

    Activité

    Lis attentivement les phrases ci-après et réponds ensuite aux questions : 

    1) La capacité à communiquer nous a permis de faire des choses dont 

    nous n’aurions pas rêvé.


    2) Cet aspect technologique représente une grande avancée pour la 

    culture.


    3) Les avancées technologiques ont rendu possible l’informatisation de 

    l’éducation.

    4) Les villes se développent de plus en plus et l’exode rural s’intensifie.

    5) Voici les citadins en provenance de Kigali.

    Questions :

    1) Souligne les verbes conjugués dans chaque phrase.

    2) Comment appelle-t- on les phrases :

    a) ne contenant aucun verbe conjugué ?

    b) contenant un seul verbe conjugué ?

    c) contenant plus d’un verbe conjugué ?

    b) J’apprends et je dégage l’essentiel

    1) Définition

    Une phrase simple est une phrase sans verbe conjugué (phrase simple 

    non verbale), ou n’en contenant qu’un seul (phrase simple verbale).

    Exemples :

    1) - Voici les citadins en provenance de Kigali. (Phrase simple averbale)

    2) - Le XXe siècle est un siècle de la robotisation. (Phrase simple verbale)

    La phrase complexe peut être considérée comme la réunion de deux ou 

    plusieurs phrases simples, qui prennent alors le nom de propositions.

    Exemple : 

    On a constaté que les régulateurs de vitesse et d’espacement ont 

    sensiblement diminué les accidents de roulage. 

    2) Les propositions peuvent s’enchaîner de différentes manières :

    1) Phrase complexe par juxtaposition : On dit que deux propositions 

    sont juxtaposées, lorsqu’elles se suivent et sont séparées par une 

    virgule ou un point-virgule.

    Exemple : « Je me meurs, je suis mort, je suis enterré. » (L’avare, Molière)

    2) Phrase complexe par coordination : deux propositions 

    coordonnées sont reliées entre elles par une conjonction de 

    coordination (mais - ou - et - donc - or - ni - car).

    Exemple : « Je pense donc je suis » (Descartes)

    3) Phrase complexe par subordination : une proposition 

    subordonnée est une proposition dépendant d’une proposition 

    principale. 

    a) La proposition subordonnée circonstancielle :

    Exemples :

    1) Je mets un imperméable quand il pleut.

    2) Tu prends une tasse de café parce que tu as froid

    b) La proposition subordonnée relative : cette proposition est 

    introduite par un pronom relatif et dépend d’un nom (l’antécédent).

    Exemple : La pièce que vous devez lire est une œuvre de Molière.

    c) La proposition subordonnée conjonctive ou complétive : Cette 

    proposition est introduite par une conjonction ou locution conjonctive 

    de subordination.

    Exemple : On a peur que la machine ne puisse remplacer l’homme dans 

    toutes les activités.

    d) Les propositions subordonnées qui servent d’interrogation 

    indirecte ou exclamative : elles ne sont introduites par aucun mot 

    particulier, à l’exception de l’interrogation globale introduite par « si ».

    Exemples :

    1) Je me demande quand il part.

    2) Je me demande s’il part.

    3) Tu sais comme il est patient !

    e) Les propositions infinitives et participes sont à part : elles ont 

    un sujet propre.

    Exemples :

    1) J’entends les oiseaux chanter.

    2) Le chat parti, les souris dansent.

    f) Parfois, la proposition dépends d’un mot-phrase

    Exemples :

    1) Merci pour les fleurs que tu m’as offertes.

    2) Peut-être que le pharmacien s’est trompé.

    c) Je comprends et j’applique.

    Activité 1

    Précise la nature des phrases complexes suivantes :

    1) Tu me racontes ton histoire parce que tu l’as adorée.

    2) Le dauphin plonge, il explore le paysage marin, il ressort enfin. 

    3) Les chevaliers partaient en croisade et ils revenaient toujours à la 

    table ronde.

    4) Argan qui est le malade imaginaire s’apprête à marier sa fille.

    5) C’est l’os que le chien a mangé. 

    Activité 1

    Complète les phrases suivantes pour avoir une phrase complexe 

    et souligne la proposition principale.

    1) Le village où…

    2) Quand l’enseignant entre en classe, …

    3) Il regrette que…

    4) L’ordinateur que…

    5) Comme chaque apprenant dispose d’un ordinateur XLO, …

    Activité 3

    Remplace les mots ou groupe de mots soulignés par une  proposition subordonnée en tenant compte des indications entre parenthèses. 

    1) J’attends son arrivée avec impatience. (Conjonctive)

    2) Aujourd’hui, il y a des robots effectuant différentes activités. (Relative)

    3) Le chat parti, les souris dansent. (Temporelle)

    4) En exploitant les technologies modernes, l’homme ne se fatigue plus. 

    (Causale)

    5) Malgré l’avancée de la technologie, certaines télévisions utilisent 

    encore le système analogue. (Opposition) 

    2.3.5 Activité littéraire

    Activité 1

    Fais une recherche sur la technologie dans le monde du service et 

    expose le résultat en classe. 

    Activité 1

    2.3.6 Activité de production

    a) Production orale

    « On apprend plus de choses sur internet que dans les livres. » Qu’en pensezvous ? Discutez en groupes.

    b) Production écrite

    Compose un texte de 300 mots où tu exprimes ton point de vue sur l’assertion  suivante : 

    « Les nouvelles technologies sont une menace mais aussi une opportunité pour  l’humanité. »

    2.4. Evaluation du contexte 

    Texte : Un grand pas pour l’homme ; une menace pour l’humanité ?

    L’évolution des technologies permet à l’homme, entre autres, de gagner du 
    temps, d’être plus productif, de pouvoir choisir parmi une liste de produits de 
    plus en plus longue et variée, de pouvoir manger ce qu’il lui plait, d’adopter 
    un mode de vie plus agréable et plus confortable. Cependant, ces évolutions 
    sont-elles purement bénéfiques ? Ne faut-il pas se poser la question des 

    conséquences à long terme ? L’évolution pour l’évolution est-elle salutaire ?

    On note depuis l’avènement de l’internet divers changement dans notre société. 
    Ces changements sont lents, mais réguliers. Petit à petit, les gardes de sécurité 
    dans nos magasins sont remplacés par des antivirus. Les coffres forts dans nos 
    banques par des Firewalls. Les alarmes de nos maisons par des algorithmes de 

    cryptages. Le XXIe siècle a transformé la délinquance, elle est devenue virtuelle.

    Les GPS ont supprimé nos besoins de mémoriser les directions. Les aides au 
    freinage, les radars de reculs et autres outils améliorant la sureté automobile ne 
    nous obligent plus à savoir conduire. L’homme n’est plus seulement aidé par 
    toute cette technologie, il en devient dépendant.
    L’interconnectivité globale qui en résulte remet en cause la question de la 
    vie privée. Les informations personnelles, les recherches, les sites visités, ou les préférences d’utilisation sont, comme une multitude d’autres données enregistrées et stockées. Ces quantités d’informations peuvent par exemple être utilisées à des fins commerciales par des organismes d’e-marketing tels que Google ou Facebook. Malgré les réglementations existantes, beaucoup considèrent ces pratiques comme des violations de la vie privée. De plus, ces flux d’informations constants peuvent malgré toute apparence être interceptés, étudiés ou encore manipulés.

    Les « Google Glass », sujet sensible actuellement, est l’exemple parfait du 
    type de nouvelles technologies considérées comme trop intrusives. Outre le 
    côté cyborg, certains défenseurs des libertés civiles se dressent déjà contre la 
    possibilité, pour des personnes mal intentionnées, de filmer les gens à leur insu. 
    La société est en train de prendre conscience qu’il va falloir mettre en place de 

    nouvelles limites sociales et physiques. (…).

    L’internet en lui-même représente aussi une menace en termes de concentration 
    et de perte de mémoire. Des tests menés par une équipe de chercheurs 
    américains démontrent que l’internet cause des troubles de la mémoire à long 
    terme. Le cerveau, assimilant le fait qu’il est capable de retrouver l’information 
    facilement sans la mémoriser, perd petit à petit cette capacité d’enregistrement. 
    Platon reprochait déjà à son époque l’invention de l’écriture qui d’après lui était 
    nuisible à la mémoire. L’internet a le même effet sur l’homme et nous incite à ne 

    plus utiliser la fonction « enregistrement » de notre cerveau. (…) 


    Il devient légitime de se poser la question de la « singularité technologique ». 

    Concept selon lequel l’évolution technologique de la civilisation humaine 
    connaîtra à un moment donné une croissance sans précédent, débouchant 
    ainsi sur la création d’une intelligence artificielle (AI). Les progrès en résultant 
    seraient, dès l’or, plus que l’œuvre intégrale de cette intelligence artificielle, 
    elle-même en constante progression. Les changements induits sur la société 
    sont bien évidemment une perte de pouvoir totale. La machine en viendrait à 

    supplanter l’homme.


    Nous sommes menacés par des produits qui n’existent pourtant que dans le but 

    d’améliorer la vie quotidienne de l’homme. Mais entraînant des effets secondaires 
    forcément non souhaités, ils peuvent à terme, engendrer l’annihilation de l’espèce 
    humaine. Il devient impératif à la société actuelle de prendre conscience des 
    effets possibles sur le long terme de nos avancées technologiques. Freiner 
    l’évolution ou adapter la société et les modes de pensées vis-à-vis de nos 

    progrès technologiques devient dès lors une prérogative.

    Texte adapté par les auteurs.

    Tiré de https://sauceitevolution.wordpress.com/iii-un-grand-pas-pour-lhomme-une-menacepour-lhumani

    Ii) Compréhension du texte

    1) Relève dans le premier paragraphe du texte les avantages liés à l’avancée  technologique.

    2) Explique en français correct les anglicismes suivants : Firewalls, 

    e-marketing, Google Glass, cyborg.

    3) Pourquoi y a-t-il beaucoup de termes empruntés à l’anglais dans ce texte ?

    4) Que signifie « algorithmes de cryptages » ?

    5) Qu’est-ce que tu comprends par cette phrase : « Le XXIe siècle a 

    transformé la délinquance, elle est devenue virtuelle » ? 

    6) En quoi l’utilisation de l’internet apporte-t-elle un changement dans la société moderne ?

    7) Comment l’homme devient-il de plus en plus dépendant de la technologie ?

    8) A partir des éléments du texte et de ton expérience dans la vie, trouve les 

    effets néfastes liés à l’utilisation des outils de communication (Internet, 

    téléphone, télévision) par les générations actuelles.

    9) La création de l’intelligence artificielle, comme point culminant de 

    l’évolution technologique, ne mène-t-elle pas l’homme sur une pente 

    glissante ? Que pourrait envisager l’homme pour éviter cette issue fatale ?

    II) . Lexique

    1) Relève du texte les mots nouveaux relatifs à la technologie, puis  explique-les dans le contexte.

    2) Utilise ces mots relatifs aux technologies modernes pour  compléter les pointillés dans ce paragraphe :mémoriser, portable, annihiler, information, supplanter, google, progrès, moderne, technologiques, enregistrer.

    L’homme ……a plus de facilité de vivre et moins de chance de survivre aux 
    méfaits du…… technique. Veut-il acquérir l’……. sur n’importe quoi? Vite il 
    prend son……… et se rend sur………Il ne lui coûte non plus aucun effort de 
    réflexion ; au lieu de ……….. , il manipule les outils de communication à sa 
    disposition. La machine ………. de plus en plus l’homme. Si elle contribue pour 
    beaucoup à améliorer sa vie sur la terre, elle pourra, s’il n’y prend pas garde, 
    ……… l’espèce humaine. L’homme actuel …………….tant de succès dus à 
    ses progrès technique, mais il est impérieux que sa conscience s’éveille sur les 

    effets à long termes de ses avancées …………

    3) Relie les éléments de la colonne A à ceux de la colonne B pour faire une 

    phrase correcte et transcris cette phrase.

    s

    III) Grammaire

    1) Mets les phrases suivantes au discours direct ou indirect selon le cas.

    a) J’ai demandé: « T’a-t-elle donné un pourboire? »

    b) Il a voulu savoir comment elle était.

    c) Jules affirme: « Un jour, je serai animateur de télévision. »

    d) Ma mère me conseilla de ne pas être si curieuse.

    e) Elles ont dit: « Nous t’attendrons demain. »

    2) Mettez les phrases ci-après à la forme affirmative ou négative  selon le cas.

    a) Gaston ne paraît ni beau ni intelligent.

    b) Catherine chante et danse en même temps.

    c) Charles et Yvette travaillent dans l’enseignement.

    d) L’ordinateur et le téléphone sont au service de l’homme.

    e) Vous mangez des patates douces et des haricots à l’école.

    3) Réécrivez les phrases ci-après en remplaçant “seulement ” par “ne…que”

    a) J’en ai parlé seulement à mes amis, pas à mes parents.

    b) Il va suivre seulement trois cours.

    c) Le réseau électrique dessert seulement 70 % ou 75 % des foyers.

    d) Heureusement, ces problèmes sont seulement d’ordre technique.

    e) Nous prenons la voiture seulement pour des déplacements longs, pas en  ville.

    4) Remplace les mots ou groupe de mots soulignés par une  proposition subordonnée en tenant compte des indications entre  parenthèses. 

    a) Il a bien tort d’attendre de moi la résolution de tous ses problèmes. (Complétive)

    b) Penses-tu faire ton jogging malgré le froid ? (opposition)

    c) Depuis ton départ, je ne me suis pas bien conduit. (Temporelle)

    d) Etant malade, Irène est restée au lit. (Causale)

    e) Le médecin a ausculté la jeune femme souffrant d’amnésie. (Relative)

    f) En prenant ce médicament, tu guériras. (Condition)

    IV) Stylistique

    Lis le dialogue ci-après et relève (en expliquant) les fonctions de communication mises en jeu:

    Acteurs : Françoise, Pierre

    Pierre : J’ai une faim de loup, Françoise. N’y a-t-il rien à se mettre sous la dent 

    ?

    Françoise : (sans le regarder) : Rien !

    Pierre : (incrédule) Comment cela ? Tu veux me faire croire que maman n’a rien 

    laissé en partant au travail ?

    Françoise : (sur le même ton) Rien !

    Pierre : Et qu’attends-tu pour aller faire à manger ?

    Françoise : (tout en continuant à repasser) Rien !

    Pierre : (s’emportant) Tu veux que je crève de faim ? Que signifie tous ces rien, 

    rien, rien, rien ?

    Françoise : (sourire aux lèvres) Il signifie que tu n’auras rien à manger ici 

    jusqu’au retour de notre chère mère ce soir !

    V) Expression orale

    Faites un débat sur l’affirmation suivante : « La vie rurale est meilleure que la vie 

    urbaine .»

    VI) Expression écrite

    « Le départ massif des jeunes pour la ville a pour conséquence de déstabiliser 

    et de tuer la vie en milieu rural. » (J.N. VIGNONDE) 

    Cette affirmation de Vignonde te paraît-elle vraie ? Développe ton point de vue 

    compte tenu de ton expérience et du contexte de ton pays. (300 mots)

    2.5.Activités ludiques

    A)Poèmes

    Poème 1 : Ma technologie

    J’ai besoin de toi

    Moi qui vit dans les bois

    Tu me facilites la vie

    Tu es ma technologie

    Mon père t’a détesté

    Jusqu’à ce qu’il ait une idée

    De t’installer la haute vitesse

    Il dégagerait moins de stress

    Nous avons eu des jaloux et des mécontents

    Qui pensaient tout savoir

    Malgré cela ils ne sont pas méchants

    Ils veulent tout simplement tout avoir

    Tout s’envole avec toi

    Des lettes, des phrases, des mots

    Mais tu n’es pas une loi

    Tu es mon cerveau

    Tu es quelquefois ma punition

    Parce que tu me donnes des virus

    Je dois utiliser mon anti-Virus

    Pour continuer mes conversations

    Tu me fais vivre de la joie

    Comment vivrions-nous sans toi

    Il est maintenant l’heure

    Mon cher ordinateur

    http://www.creapoemes.com/index.php?threads/ma-technologie.26787/

    Poème 2 : Technologie

    Il y a des appareils magiques,

    Du matériel enchanté,

    Des outils faits pour être pratiques

    Qui peuvent se transformer en fées.

    Prenez par exemple un PC, 

    Un modem vous lui ajoutez, 

    Branchez le tout puis allumez, 

    Internet allez visiter.

    Là, au milieu de gens bavards, 

    Vous naviguez en rêvassant

    Quand une rencontre, par hasard, 

    Change votre vie pour longtemps.

    Vous pouvez toujours essayer

    De fuir en vous raisonnant, 

    La passion va vous rattraper,

    Vous attirer comme un aimant.

    Ces amours que l’on dit virtuels

    Peuvent devenir réels aussi

    Et s’ils existent, c’est grâce à elle, 

    Notre bonne fée Technologie.

     Martine ANISAUBIN

    B)Comptines

    1) Une comptine populaire

     Il était une fois, 

    une marchande de foie,

    qui vendait du foie,

    dans la ville de Foix.

    Elle se dit, ma foi,

    c’est la dernière fois,

    que je vends du foie,

    dans la ville de Foix.

    2) 2. Comptine : Paris blanc

    La neige et la nuit

    Tombent sur Paris,

    A pas de fourmi.

    Et la ville au vent

    Peint l’hiver en blanc,

    A pas de géant.

    La Seine sans bruit

    Prend couleur d’encens

    Et de tabac gris.

    A l’hiver en blanc,

    Le temps se suspend,

    A pas de fourmi.

    A pas de géant

    Tombent sur Paris

    La neige et la nuit


    Auteur : Pierre CORAN

    3) Comptine : Le petit square

    A la fin de l’été

    le square bat des ailes.

    Il voudrait s’en aller

    avec les hirondelles

    au pays des forêts.

    Les oiseaux envolés

    par-dessus les nuages,

    le square est prisonnier 

    des arceaux de sa cage

     et rêve des forêts.

    Il rêve des sentiers,

    des sapins, des mélèzes,

    des loups, des sangliers,

    des framboises, des fraises,

    de l’odeur des forêts.

    Frêles arbres plantés,

    Un jour, grandiront-ils ?

    Le square espère. Il est

    au milieu de la ville,

    le petit frère de la forêt.

    Jacques CHARPENTREAU

    C) Les charades

    1) Urbanisme

    Mon premier est les deux premières lettres d’un élément chimique : Uranium

    Mon second est le contraire de haut : bas 

    Mon troisième est une consonne nasale de l’alphabet française : n

    Mon dernier est un suffixe pour former un nom : -isme

    Mon tout est l’art d’aménager les villes : 

    2) Technologie

    Mon premier est la marque d’un téléphone mobile : tecno

    Mon second est une habitation : logis

    Mon tout est une science des techniques des machines et des outils : 

    3) Ville :

    Mon premier est un adjectif qualificatif qui signifie de peu de valeur : Vil

    Mon second est un article défini masculin : le

    Mon tout est une agglomération d’une certaine importance où la majorité des 

    habitants est occupée par le commerce, l’industrie ou l’administration : 

    4) Campagne :

    Mon premier est un lieu où s’établit une formation militaire ou terrain où des 

    personnes sont regroupées dans des conditions précaires : Camp

    Mon second est un morceau d’étoffe drapé autour de la taille et qui couvre le 

    corps de la ceinture aux genoux : Pagne 

    Mon tout est une région rurale :

    5) Internet :

    Mon premier est un élève logé et nourri dans un établissement scolaire : Interne

    Mon second est une consonne dentale et sourde : t

    Mon tout est un réseau de télécommunication : 

    6) Fortune 

    Mon premier est un adjectif qualificatif désignant une personne vigoureuse, 

    puissante physiquement : Fort 

    Mon second est un article indéfini : Une 

    Mon tout est un synonyme de richesse : 

    7) Bidonville

    Mon premier est un récipient en plastique dont on se sert pour puiser de l’eau: 

    Bidon

    Mon second est une zone urbaine fortement peuplée dans laquelle se concentre 

    la majorité des activités humaines d’un pays : Ville

    Mon tout est un ensemble d’habitations de fortune habité par des personnes 

    avec peu de moyen :

    D) Mots croisés

    Cherche dans tous les sens les mots relatifs à la technologie et à l’urbanisme dans le tableau suivant :

    d


    2.6. TEXTES SUPPLEMENTAIRES

    Texte 1 : L’attrait de la ville

    « Tu n’iras pas à N’Dar, mon fils, tu n’iras jamais à la ville. Ainsi parlait Yaye Aïda, 

    nouant pour la troisième fois le pagne élimé qui l’enveloppait jusqu’à mi-corps.

    - Il faut que je me rende à la ville, Yaye ! reprit l’adolescent.

    - Fais le compte des nôtres qui sont revenus de N’Dar, de N’Dakarou ou de 

    Thiès. Que vous ont-ils rapporté ? La misère, oui… l’effroyable misère. »

    Agamou n’avait écouté que d’une oreille distraite.

    « Mais mère, toutes ces cantines bourrées de vêtements, toutes ces corbeilles 

    inconnues, ces lits métalliques, ces tables. Mais non, mère, j’irais à la ville.

    - C’est cette moisson magique qui vous affole, c’est elle qui a désorganisé 

    le clan, qui enfièvre votre imagination, qui nous a perdus, m’entends-tu ? 

    Qui nous a perdus. »

    Et Yaye Aida, les mains de son petit dans les siennes, expliquait, folle de 

    désespoir, comment la fausse richesse des villes avait, dans une progression 

    implacable, insidieusement tué, en ceux de la tribu, la simplicité des mœurs, 

    la modération des besoins. Elle parlait et elle parlait, la vieille Aïda, mobilisant 

    toute son intelligence pour convaincre son buté de fils qui simulait une attention 

    soutenue alors qu’en sa tête ivre défilaient, déjà, les autos de la ville.

    Magamou avait arrêté sa décision dès l’autre hivernage. Les travailleurs 

    saisonniers, parmi lesquels il comptait de nombreux amis, l’avaient invité à tenter 

    sa chance comme eux. Pourquoi griller sous le soleil, suer toute la journée pour 

    un maigre revenu ?

    A la ville, les fainéants du village, les Mor-Hélévam, les Hawa, Taillel et tous les 

    parasites avaient fait fortune. La preuve, leurs casques de Gambie, leurs lunettes, 

    leurs bracelets-montres, leurs sandales… surtout oh ! Leurs portefeuilles ! Et 

    leurs chaussettes multicolores !...

    « Mère, si je ne comptais que sur nos maigres récoltes, comment oserais-je 

    demander la main de Soukeyna ? Comprends, mère, qu’il n’y a plus de solution 

    de rechange. Vois-tu, les tam-tams au clair de lune ont perdu de leur magie ; 

    vois-tu, mère, mes compagnons préfèrent s’agglutiner autour des tirailleurs en 

    permission, des plantons, des chameliers revenus humer un moment l’aire du 

    pays. Nos jeunes filles elles-mêmes passent une saison à la ville et nous ne les 

    voyons plus qu’aux premières pluies. C’est un signe des temps. Yaye, votre bon 

    vieux temps est mort, il ne faut pas que le village se meure… »

    Malick FALL, La plaie, Editions Albin Michel, 1968

    Texte 2 : L’ARRIVEE EN VILLE

    Dans ce roman de Pabé Mongo, écrivain camerounais, le jeune Wamakoul 
    quitte son village avec sa jeune femme Moabandine pour tenter sa chance 
    dans la capitale. Il arrive en bus, au petit jour, dans cette ville inconnue. Nous 

    allons suivre ses aventures.


    Au petit jour, la ville aux sept collines apparut, sortant lentement de son épaisse 
    couverture de brume. Commandées par un signal magique, les lumières aux 
    reflets jaunes s’éteignirent tout d’un coup pour faire place à la clarté pâle du jour 
    naissant. La ligne d’horizon délimitait au loin ce qui, aux yeux de Moabandine, 
    apparaissait comme une immense clairière. Dans les rues, les taxis roulaient à 
    vitesse modérée. Les piétons étaient rares. Quelques cocoricos insolites mêlés 
    au bruit des véhicules jetèrent un frisson nostalgique dans le cœur de la jeune 
    femme. Mais le chant de la perdrix ne se faisait pas entendre. Aucun bêlement de 
    mouton, ni le grognement des cochons, ni les aboiements des chiens chassant 

    les derniers fantômes de la nuit.


    La plupart des passagers avaient déjà récupéré leurs bagages et, à pied ou en 
    taxis, s’éloignaient de la gare routière.


    « Où allons-nous partir ? » demanda la tendre Moabandine




    - Je ne sais pas, répondit Wamakoul. Commençons toujours par marcher, 

    nous verrons bien ce que nous verrons.

    Disant cela, il rajusta sur son dos l’unique sac de voyage qui contenait leurs 

    vêtements et les provisions alimentaires. C’est à ce moment-là qu’une femme 

    qu’ils n’avaient pas remarquée jusque-là et qui se tenait à côté du véhicule les 

    interpella.

    « Mes enfants, vous êtes des Maka ?

    - Oui, mère », répondit aussitôt Moabandine dont le cœur se réchauffa à 

    ces paroles.

    Elle leur avait parlé en maka, langue qu’ils avaient eux-mêmes utilisée.

    « Si je comprends bien, reprit la femme, vous êtes perdus, vous ne connaissez 

    personne ici.

    - Oui, répondit encore Moabandine.

    - Venez, invita la femme. Je vais vous loger en attendant que vous vous 

    familiarisiez avec la ville. »

    C’était une femme forte, corpulente, au visage gras. Elle portait une grande 

    robe, tombant en de nombreux plis. Elle tenait dans chaque main un gros singe 

    qu’elle avait certainement acheté au chauffeur. La femme se dirigea vers un 

    pick-up bâché dans lequel elle monta. Moabandine, enchantée, prit place à 

    côté d’elle dans la cabine, tandis que Wamakoul, boudeur, traînait le pas. Il était 

    fâché de se faire récupérer à peine arrivé dans la ville. (…)

     D’après Pabé MONGO, L’Homme de la rue, Collection Monde Noir Poche, 

    Hatier, 1987.

    Texte 3 : Une ville aux enfants du village

     (…) La vie en ville est très différente de celle du village. Le rythme de la vie 

    est très différent à la ville et au village. La ville s’éveille plus tard que le village 

    ; mais elle s’endort aussi plus tardivement. Tandis que les rues du village sont 

    très sombres la nuit, les rues de la ville sont brillamment éclairées (becs de gaz, 

    lampes électriques, vitrines, enseignes lumineuses).

    Sauf quelques artisans et commerçants, les villageois travaillent la terre. En ville, 

    les habitants sont ouvriers d’usine, commerçants, employés, fonctionnaires, 

    ou bien exercent des professions libérales. A l’exception des ouvriers, tous 

    paraissent endimanchés, le métier qu’ils exercent n’est pas salissant et n’exige 

    pas une tenue de travail.

    La journée de travail est bien réglée ; et les rues sont particulièrement animées 
    aux heures d’entrée et de sortie : le matin de 7 heures à 9 heures, de midi à 2 

    heures, et le soir de 6 heures à 8 heures.

    La vie matérielle d’une agglomération aussi compacte nécessite une 
    organisation toute spéciale. L’eau, provenant de sources ou de rivières plus ou 
    moins proches, arrive par des canalisations souterraines ; elle est distribuée 
    dans chaque maison, à tous les étages, au moyen de conduites de plomb. Un 

    combustible rapide, le gaz, est distribué de la même façon que l’eau.

    Cette organisation de la vie, la prédominance des maisons de commerce, des 
    ateliers, des usines, semblent indiquer une fonction économique très différente 

    de celle du village.

    En effet, la ville est un centre d’apport et d’approvisionnement pour les gens de 
    la campagne. Plusieurs fois par semaine, des marchés se tiennent à différents 
    points de la ville ; les villageois y apportent leurs légumes, leurs fruits, leur 
    volaille, leurs produits laitiers, et ils se procurent dans les magasins ce qu’ils ne 
    peuvent trouver dans leur village : vêtements, outils, articles de ménage... Ils font 

    en même temps leurs affaires chez le notaire, à la banque...

    La ville est un centre de fabrication. Les industriels trouvent sur place une maind’œuvre abondante et des moyens de communication faciles.

    Chaque ville est un nœud de voies de communication. Les chemins vicinaux 
    et de grande communication assurent une liaison entre la ville et les bourgs 
    ou villages voisins. Les routes départementales et nationales joignent la ville 
    aux principaux centres de la région. Toutes ces routes sont empruntées par 
    des cars, des automobiles, des camions, des voitures attelées. Le chemin de 
    fer (grandes lignes, lignes d’intérêt local) met en relation la ville et les grands 

    centres, d’une part, la ville et les régions voisines, d’autre part.

    La ville est un centre financier. Les bourgeois sont nombreux ; ils placent leurs 
    capitaux dans le commerce ou dans l’industrie; ils possèdent aussi des terres à 
    la campagne que cultivent des métayers ou des fermiers.

    Enfin, la ville est un centre de distractions organisées : théâtres, cinématographies, 

    concerts, fêtes. (…)

     Mme Rachel FAYOL

    https : //www.encyclopedia.com

     societe madame-rachel-fay….

    Texte 4 : La communication a modifié nos modes de vie

    Dans les années 80... Quand on veut des nouvelles de telle ou telle personne, 
    et bien soit on a une adresse, et, on peut ainsi correspondre par écrit (mais faut 
    pas être pressé d’avoir la réponse...), soit on peut se déplacer directement à 
    cette adresse, soit on a un numéro de téléphone fixe permettant de contacter les 
    gens sur des plages horaires 1finalement assez peu étendues. Dans les années 
    90, le téléphone portable fait son apparition ! Il est lourd, énorme, moche2, on 
    n’entend que dalle 3dedans... Bref, c’est un téléphone, il est portable, mais qu’à 

    moitié. 

    Dans les années 2000...La ré-vo-lu-tion ! Les téléphones portables sont de 
    plus en plus petits, performants, et les opérateurs de téléphonie proposent des 
    forfaits de moins en moins chers pour de plus en plus de temps passé au 
    téléphone avec ceux à qui on veut communiquer (mais attention, il faut être 
    chez le même opérateur, sinon, ça marche pas). De plus en plus de foyers sont 
    équipés d’ordinateurs à la maison, et l’internet tend à se démocratiser chez les 
    particuliers aussi. Les premières connexions internet sont foireuses4, ça fait du 
    bruit pendant 20 minutes pour annoncer que la connexion a été coupée, mais 
    ça a quand-même pompé 20 minutes sur les 5 heures de connexion mensuelle 

    qu’on avait à l’époque...

    Aujourd’hui (et depuis la fin des années 2000), on a l’internet illimité à la maison ; 
    on a des ordinateurs portables, des tablettes, des téléphones portables (surtout 
    des Smartphones 5désormais) ... Tous permettent de se connecter à l’internet 

    à peu près n’importe où. 

    Les jeunes ont des téléphones portables dès 8 ans et savent mieux s’en servir 
    que quiconque d’autre. Les adolescents troquent 6leurs devoirs contre des 
    heures passées sur ces fameux réseaux sociaux de peur de perdre le contact 

    avec les copines laissées une demi-heure plus tôt au collège. 

    Il n’y a pas de doutes, nos façons de communiquer ont vraiment évolué sur ces
     30 dernières années (et déjà avant, certainement, mais je n’étais pas là pour 
    le constater !). Dans l’ensemble, tout est allé dans le bon sens, c’est-à-dire 

    1 Espace de temps déterminé.

    2 Adjectif, familier : Laid/laide. 

    3 Plaque (de pierre dure, de béton, etc.), destinée au pavement du sol.

    4 Adjectif, vulgaire et vieilli : Qui a la foire, la diarrhée.

    5 Nom masculin, anglicisme : Téléphone mobile possédant des fonctions 

    d’assistant personnel, conçu pour avoir des utilisations variées (internet, 

    jeux…).

    6 Troquer : verbe transitif, Donner en troc. Synonymes : échanger.

    dans celui de rapprocher les gens, malgré la mondialisation qui les a poussés à 
    s’éloigner géographiquement les uns des autres. Pourtant, pour certains, ça 
    a eu l’effet inverse. En effet, certaines personnes se sont isolées socialement 
    parlant, justement du fait d’un usage excessif de ces fameux réseaux dits sociaux 
    (l’excès n’est jamais bon !). Certains se sont réfugiés derrière ces “profils” 
    virtuels, grâce auxquels ils arrivaient à accéder à leur désir de popularité. Et 
    oui, sur les réseaux sociaux, il est presque facile d’avoir des centaines d’amis, 
    et c’est pourtant inimaginable dans la vraie vie. Même ces personnes hyper 
    populaires qu’on enviait au collège et au lycée n’avaient pas 500 amis dans la 

    vraie vie.

    Mais d’une manière générale, tous ces moyens de communication, et je pense 
    particulièrement aux Smartphones et à l’accès facilité aux réseaux sociaux, font 
    que beaucoup de gens sont moins attentifs à ce qu’il se passe autour d’eux. J’irais 
    même jusqu’à dire qu’ils profitent moins de la vie, de la VRAIE vie ? Réfléchissez 
    deux secondes : ça ne vous est jamais arrivé de vous adresser à quelqu’un qui, 
    pendant que vous lui parlez, est scotché 7sur son téléphone à publier sa vie sur 

    Face book et sa tête sur Instagram et son avis sur tel ou tel sujet sur Twitter ? 

    N’avez-vous jamais vu ces soi-disant groupes d’amis qui, au lieu de profiter du 
    moment présent, sont finalement tous tête baissée sur leur téléphone à partager 
    la photo de leur assiette ou à arborer un faux sourire pendant 3 secondes, juste 
    le temps d’un selfie 8? Ou encore ces couples qui, au cours d’un dîner en têteà-tête, ne se décrochent pas un mot et sont tous deux occupés à faire je ne 
    sais quoi sur leurs Smartphones respectifs ? Et dire que la communication est 
    la base de tout... Ces quelques situations sont malheureusement de plus en 
    plus fréquentes, mais pour s’en rendre compte, il faut soi-même lever la tête de 

    son téléphone portable et observer autour de soi !

    Bref, le développement des moyens de communication n’a pas forcément 
    amélioré la communication entre les gens ; du moins, ce n’est pas le cas pour 
    tout le monde... Pour ma part, j’ai l’impression que même si on “communique” 

    (dans le sens “se contacte”) plus, on ne communique pas vraiment mieux.

    7 Coller avec du scotch, du ruban adhésif. Au figuré et familier (passif et participe passé)
    Attacher, immobiliser. Être, rester scotché devant la télé. Être scotché à, devant, 
    etc., quelque chose, avoir l’esprit accaparé par quelque chose au point de ne 

    pouvoir s’en détacher : Les enfants sont scotchés devant la télé.

    8 Selfie, nom masculin, anglicisme: Autoportrait numérique, généralement pris 
    avec un Smartphone et publié sur les réseaux sociaux. Exemple : Poster un 

    selfie. 

    Entendez-moi bien : je n’ai rien contre les réseaux sociaux en particulier, ni 
    contre les Smartphones, ni contre l’internet. Tout ça, ce sont des inventions 
    géniales. Mais je crois juste qu’il y a des limites à ne pas dépasser quant à leur 
    utilisation (sans oublier que tout ça passe par des ondes qui nous traversent de 
    partout, et qu’à long terme, on ne sait pas encore trop ce que ça va faire, mais 
    je doute que ce soit joyeux !). C’est comme pour tout, il ne faut pas tomber dans 
    l’excès. On pourra ainsi continuer à parler de réseaux sociaux, et non pas de 

    réseaux antisociaux !

    Texte adapté à partir de : «Communique-t-on mieux avec les moyens d’aujourd’hui ? » de Jenny sur http://www.youtube.com/watch

    7. REFERENCES

    I. OUVRAGES CONSULTES

    1) Agence de Coopération Culturelle et Technique (1994), Horizons 

    d’Afrique, Perspectives francophones. CM/ 6èmeannée, EDICEF, Paris.

    2) Akyüz, a. et al. (2005), Les 500 exercices de grammaire avec corrigés, 

    Hachette Livre, Paris cedex 15.

    3) Bady, I. et al,(1996), Exerçons-nous, Grammaire 350 exercices, Hachette, 

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    4) Berard, E. et al.,(1996),Tempo 1 Méthode de français, Didier/ Hatier, 

    Paris.

    5) Berard, E. et al., (1997), Tempo 1Cahier d’exercices , Didier/ Hatier, 

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    7) Delcos, J. et al., (2000), Carte de visite, Français des relations 

    professionnelles, Didier, Paris.

    8) Girardeau, B. et Mous,N., (2010), Réussir le DELF A 1, Didier, Paris.

    9) Girardet J.et Pécheur J., (2005), Campus 1 Méthode de français, CLE 

    International, Paris. 

    10) Girardet J.et Pécheur J., (2010), Campus 2 Méthode de français, CLE 

    International, Paris, 2002. 

    11) Kigali Institute of Education, Linguistique, Expression Française 1 et 

    Histoire Littéraire 2, Kigali.

    12) Kigali Institute of Education, Linguistique, Expression française 2, 

    Grammaire française 2, Stylistique et Explication de texte, Kigali, 2011.

    13) . Kigali Institute of Education, 2011, Expression française 3, Dissertation 

    française, Littérature africaine, Théâtre et arts dramatiques, Kigali.

    14) Lescure, R. et al., (2005), DELF A 1, 150 activités, CLE International, 

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    15) Mauffrey, A. et al. (1988), Grammaire Française 4e/3e Hachette 

    Education, Paris cedex 15.

    16) Merieux, R. et Loiseau, Y., (2008), Latitudes 1, Méthode de français A1 

    / A2, Didier, Paris,.

    17) Merieux, R. et al., (2009), Latitudes 2, Méthode de français A2 / B1 

    Cahier d’exercices, Didier, Paris,

    18) Ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire, (1987), Textes et 

    activités pour la classe de français, 4ème année secondaire, dossier 5, 

    La communication, Imprimerie scolaire, Kigali.

    19) Ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire, (1982), Textes et 

    activités pour la classe de français, 5ème année secondaire, dossier 7, 

    Alcool : mythe et réalité, Imprimerie scolaire, Kigali.

    20) Ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire, (1990), Textes et 

    activités pour la classe de français, 5ème année secondaire, dossier 8, 

    Amour, dot et mariage, Imprimerie scolaire, Kigali.

    21) . Ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire, (1987), Textes et 

    activités pour la classe de français, 6ème année secondaire, dossier 12, 

    L’homme et la ville, Imprimerie scolaire, Kigali.

    22) . Monnerie, A., (1987), Le Français au présent, Grammaire, Français 

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    Exercices de grammaire, Français Langue Etrangère, Didier / Hatier, 

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    24) Monnerie-Goarin, A. et Sirejols, E., (1999), Champion 1 pour le DELF, 

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    25) Pécheur J. et al., (2003), Campus 3 Méthode de français, CLE 

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    CONTEXTE 1 LA VIE CONJUGALE Topic 3