CONTEXTE 1: LA VIE FAMILIALE
Compétence- clé :Communiquer oralement et par écrit dans des
situations en rapport avec la vie familiale.
Activité introductive du contexte
Observe ces images et fais des commentaires
A
B
1.1. Unité 1 : Les liens familiaux
1.1.1. Activité de mise en situation
Observe l’image suivante et fais des commentaires
Texte : La grand-mère
Avant même d’atteindre Tindican, j’apercevais ma grand-mère venue à
notre rencontre. Je lâchais la main de mon oncle et je courais vers elle
en criant. Elle me soulevait et me pressait contre sa poitrine et moi, je me
pressais contre elle, l’entourant de mes bras, comme éperdu de bonheur.
-Comment vas-tu, mon petit époux ?disait-elle.
-Bien !criais-je. Bien.
-Mais est-ce bien vrai, cela ?
Et elle me regardait, elle me palpait, elle regardait si j’avais les joues pleines
et elle me palpait pour voir si j’avais autre chose que la peau sur les os.
Si l’examen la satisfaisait, elle me félicitait ; mais quand ses mains ne
rencontraient que la maigreur -la croissance maigrissait- elle gémissait.
-Voyez-vous ça ! disait-elle. On ne mange donc pas à la ville ? Tu n’y
retourneras pas avant de t’être convenablement remplumé. C’est compris ?
-Oui, grand-mère.
Et ta mère ? Et ton père ? Ils se portent tous bien chez toi ?
Et elle attendait que je lui aie donné des nouvelles de chacun, avant de me
reposer à terre.
-Est-ce que le trajet ne l’a pas fatigué ?demandait-elle à mon oncle.
-Pas du tout ! disait mon oncle. Nous avons marché comme des tortues, et
le voici prêt à courir aussi vite qu’un lièvre.
Dès lors, à demi rassurée, elle me prenait par la main, et nous partions vers
le village, nous faisions notre entrée dans le village, moi entre ma grandmère
et mon oncle, mes mains logées dans les leurs. Et aussitôt que nous
avions atteint les premières cases, ma grand-mère criait :
-Bonnes gens, voici mon petit époux qui est arrivé.
Les femmes sortaient de leurs cases, et accouraient à nous, en s’exclamant
joyeusement.
-Mais c’est un vrai petit homme !s’écriaient-elles ? C’est vraiment un petit
époux que tu as là.
Beaucoup me soulevaient de terre pour me presser contre leur poitrine.
Elles aussi examinaient ma mine, ma mine et mes vêtements de la ville, et
elles disaient qu’elles trouvaient tout cela splendide, et que ma grand-mère
avait de la chance d’avoir un petit époux tel que moi.
De partout elles accouraient, de partout elles venaient m’accueillir ; oui,
comme si le chef de canton en personne avait fait son entrée dans Tindican ;
et ma grand-mère rayonnait de joie.
Ainsi assailli à chaque case, répondant aux manifestations exagérées des
commères, donnant des nouvelles de mes parents, il nous fallait largement
deux heures pour franchir les quelques cent ou deux cent mètres qui
séparaient la case de ma grand-mère des premières cases que nous avions
rencontrées. Et quand ces excellentes femmes nous quittaient, c’était
pour surveiller la cuisson d’énormes marmites de riz et de volaille, qu’elles
apporteraient bientôt pour le festin du soir.
Aussi, même si j’étais maigre comme un clou à Tindican, j’étais assuré d’en
repartir, dix jours plus tard, tout rebondi et luisant de santé.
D’après CAMARA LAYE, L’enfant noir, Paris, Presses de la cité, 1967,pp48 à 50
1.1.2. Activité de compréhension du texte
Lis le texte «La grand-mère» et réponds aux questions suivantes:
Lis le texte «La grand-mère» et réponds aux questions suivantes:
a. Avec qui Camara Laye faisait-il le voyage ?
b. La grand -mère était-elle impatiente de revoir son petit-fils ?
c. Justifie ta réponse.
d. Qu’est-ce que la grand-mère vérifiait d’abord ?
e. La grand-mère est-elle fière de son petit-fils ? Justifie ta réponse.
f. La grand -mère est appréciée dans son village. Montre-le.
g. Camara est-il heureux de revoir sa grand-mère ? Justifie ta réponse.
h. Relève les détails qui montrent que Camara est accueilli presque
comme un prince.
i. Camara profitera-t-il bien du régime alimentaire que sa grand-mère lui fera suivre ? Justifie ta réponse.
1.1.3. Activité d’exploitation lexicale
a. Activité d’apprentissage
1. Relève dans le texte et emploie dans une phrase les mots en
rapport avec la famille.
2. Voici la présentation de la famille de Gakwaya, le père de Kankindi et Muneza, observe et complète les phrases ci-après.
a. Gakwaya est ……………………….. de Kalisa , Kagabo et Mugeni.
b. Kankindi et Uwamahoro sont………………… de Gakwaya et
Mukamana.
c. Kalisa et Kagabo sont des ………………… de Kalinda.
d. Kalisa et Kagabo sont des ……………………. de Mugeni.
e. Mugeni est ………………………. de Uwamahoro.
f. Muneza et Kalinda sont des ………………………………..
g. Kalinda est le ………………… Kankindi, ainsi Kankindi est sa
………………….
h. ……………………….. est la belle-fille de ………………………..
b. J’apprends et je dégage l’essentiel
Lexique relatif aux liens familiaux
L’époux, l’épouse, le mari, la femme, les parents, les enfants, le père,
la mère, le frère, la soeur, le neveu, la nièce, la marâtre, la grand-mère,
le grand-père, les grands-parents, les petits-enfants, le petit –fils, la
petite fille, l’arrière-grand-père, l’arrière-grand-mère, l’arrière- petit fils,
l’arrière-petite -fille, le cousin, la cousine, grands-parents, l’ oncle, la
tante, les beaux-parents, le demi-frère, la demi-soeur, le beau-frère, la
belle -fille, le beau-père, la belle-mère, le beau-fils, le gendre, la bru…
c. Je comprends et j’applique
Après avoir cherché des informations sur ta propre famille, dresse l’arbregénéalogique de ta famille.
1.1.4. Activité d’exploitation grammaticale
A. Les temps simples de l’indicatif
a. Activités d’apprentissage
1. Relève dans le texte « La grand-mère » cinq verbes conjugués aux
temps simples de l’indicatif.
2. De quels temps s’agit-il ?
b. J’apprends et je dégage l’essentiel
• Le mode indicatif fait partie des modes personnels, il varie selon la personne et le temps.
• Il exprime un fait réel ou supposé tel, dans le passé, le présent et dans le futur.
• Les temps simples du mode indicatif sont : Le présent, le futur simple, l’imparfait et le passé simple.
Le présent couvre une tranche de temps plus ou moins grande à laquelle appartient le moment du locuteur.
Exemples :
-Je pense donc je suis.
-Il chante.
8 Manuel de français SME&SSE | TTC Première Année -Jean se lève à 6heures du matin.
Le présent a différentes valeurs particulières :
-Il peut marquer la répétition :
Exemple : Les cours commencent tous les matins à huit heures.
- Il peut apparaitre dans un récit : c’est le présent de narration.
Exemple : Hier matin, Alphonse rentre chez lui et trouve sa maison
cambriolée.
-Il peut traduire un passé récent :
Exemples : - Où est Paul ?
- Il sort (il vient de sortir).
-Il peut être employé à la place du futur pour marquer un futur plus ou moins proche.
Exemple : Jean s’en va dans une semaine.
Le futur simple exprime généralement un fait qui se situe dans l’avenir du locuteur.
Exemple: L’année prochaine, je serai en cinquième année.
-Il peut être employé pour exprimer un ordre ou un conseil
Exemple: Pour réussir, tu apprendras tes leçons.
L’imparfait présente l’action en train de se dérouler en un moment du passé.
Exemples : Jean était sur la route quand son ami est parti.
-Il mangeait quand sa mère l’a appelé.
L’imparfait présente l’action en train de se dérouler en un moment du passé.
Exemples : Jean était sur la route quand son ami est parti.
-Il mangeait quand sa mère l’a appelé. L’imparfait présente l’action en train de se dérouler en un moment du passé.
Exemples : Jean était sur la route quand son ami est parti.
-Il mangeait quand sa mère l’a appelé.
- L’imparfait est utilisé lorsqu’on ne précise pas la durée de l’action répétée.
Exemple : Quand Pierre était jeune, il jouait au ballon tous les jours.
Le passé simple a les mêmes valeurs que le passé composé. Il est employé dans les récits.
Exemples : Jules César fut un grand homme de l’histoire. Il conquit
beaucoup de pays d’Asie et fonda l’Empire Romain d’Orient.
c. Je comprends et j’applique
1. Décris les situations suivantes au présent de l’indicatif : les activités
à l’école, le travail des champs.
2. Parle de tes projets de vacances.
B. Les substituts personnels
B1.Pronoms compléments d’objets directs
a. Activités d’apprentissage
1. Relis la première partie du texte « La grand-mère » ( Avant même aussi
vite qu’un lièvre.) et relève et explique l’emploi des substituts personnels.
2. Réponds aux questions suivantes en remplaçant les mots en gras par un substitut.
a. Aimes-tu ta famille ?
b. Connais-tu les différents membres de ta famille ?
c. Ce texte t’intéresse-t-il ?
b. J’apprends et je dégage l’essentiel
Les pronoms changent selon leurs fonctions grammaticales dans la phrase.
Voici les formes des pronoms compléments d’objet directs :
Pronoms personnels sujets et Pronoms compléments d’objets directs
Le, la, l’, les sont utilisés pour remplacer :
-Un nom propre:
Exemple : Est-ce que tu admires KAGABO ? -Oui, je l’admire.
-Un nom précédé de l’article (le, la, l’, les) :
Exemple : Attends-tu l’autobus ? -Je l’attends
-Un nom précédé d’un déterminant démonstratif
Exemple : Veux-tu ce livre ? -Je le veux.
Un nom précédé d’un déterminant possessif
Exemple : Est-ce qu’il écoute mes disques ? -Oui, il les écoute.
Voici la place des substituts compléments d’objet direct, dans les différents
types de phrases :
c. Je comprends et j’applique
1. Remplace les mots en italique par des pronoms compléments d’objet directs
a. Je prépare le repas
b. Nous aimons les élèves sages.
c. Il trouve la leçon intéressante
d. Vous n’avez pas votre cahier.
e. Ecoutez-vous la radio ?
2. Réponds aux questions avec des pronoms, affirmativement et négativement.
Modèle : Aimes-tu le livre ?
Oui, je l’aime.
Non, je ne l’aime pas.
a. Achètes-tu le journal ?
b. Regardes-tu le film ?
c. Explique-t-il le problème ?
d. Est-ce que tu tolères le racisme ?
e. e. Est-ce que vous écoutez vos parents ?
3. Formule la question selon le modèle
Modèle : Je regarde la télévision. La regardes-tu ?
a. Il quitte son village
b. Vous achetez cette robe ?
c. Ils étudient les sciences sociales.
d. Nous écoutons la nouvelle chanson.
4. Pour éviter les répétitions, remplace les mots en gras par un substitut
a. J’ai vu son frère, j’ai salué son frère.
b. Tu as finis les devoirs, tu as remis les devoirs au professeur.
c. Le paysan coupe les ignames. Il met les ignames en terre.
d. Les lecteurs aiment leur journal. Ils achètent leur journal tous les jours.
e. Le maçon taille les pierres. Il met les pierres dans le trou.
5. Réponds aux questions suivantes en utilisant un substitut personnel complément direct.
a. Vous comprenez votre frère ?
b. Vous réussirez votre examen ?
c. Tu demandes son avis ?
d. Ils croient leur père ?
e. Elle a reconnu sa faute ?
B2. Les substituts personnels compléments d’objet indirect
a. Activités d’apprentissage
Anne : Pendant les vacances, j’ai rencontré un garçon très
sympathique. Il habite loin de chez nous.
Rose : Il t’écrit ?
Anne : Oui, il m’écrit souvent.
Rose : Et tu lui réponds ?
Anne : Bien sûr.
Rose : Il te téléphone ?
Anne : Il me téléphone
et je lui téléphone. Mes parents ne comprennent pas pourquoi
je passe beaucoup de temps au téléphone.
Rose : Tu ne leur a pas dit ?
Anne : Non, pas encore.
Rose : Tu dois parler de lui à tes parents.
b. J’apprends et je dégage l’essentiel
Les pronoms compléments d’objet indirects lui et leur sont utilisés pour remplacer un nom d’une personne/ un être animé précédé de la préposition à :
Exemples :
– Vas-tu parler au professeur ? -Oui, je vais lui parler.
– Téléphones-tu à ta mère ? -Oui, je lui téléphone.
– Est-ce qu’il répond aux étudiants ? -Oui, il leur répond.
– Cette jeune fille confie tous ses secrets à sa mère= Elle lui confie tous ses secrets.
Voici la place des substituts compléments d’objet indirect dans les différents types de phrases :
Remarques
1. Quand le substitut complément d’objet indirect est introduit par la
préposition de, le pronom est en comme dans les exemples suivants :
-Tu te souviens de cette histoire ?
Oui, je m’en souviens
Dans ce cas, le substitut remplace un être inanimé.
2. Quand il s’agit d’une personne ou des personnes, on utilise les pronoms lui/elle et eux/elle
Exemples : Tu te souviens de Marie ?
Oui, je me souviens d’elle.
3. Pour les verbes tels que penser à, songer à, parvenir à, réussir à,
s’attendre à, s’engager à, etc. le COI qui les suit est remplacé par y
comme dans les exemples ci-après :
– Tu penses à cette histoire ?
– Oui, j’y pense.
Comme dans le cas précédent, le substitut remplace un être inanimé.
1. Quand les verbes penser à, songer à, …sont suivis des noms des
personnes/ êtres animés, la préposition à est maintenue et suivie des
substituts lui, elle, eux, et elle.
Exemple
– Pensez-vous à vos parents ?
– Oui, nous pensons à eux.
c. Je comprends et j’applique
Remplace les mots en gras par le substitut convenable.
a. Je téléphone à Eugène.
b. Ils parlent aux joueurs.
c. Nous obéissons aux parents.
d. J’explique la leçon à mon camarade.
e. Les enfants pensent souvent à leurs parents.
f. Elle s’est adressé à son père pour dévoiler le secret.
1.1.5. Activités de production
A. Activité d’expression orale
Jeu de rôles
Imagine et viens jouer avec l’un ou l’autre de tes camarades :
– Ton retour à la maison après un long trimestre.
– Le retour dans sa famille de quelqu’un qui revient au pays après un long séjour à l’étranger.
– Deux grands- mères expriment leur admiration pour leurs petites- filles et comparent ce qu’elles ont préparé et projeté de faire quand les fillettes viendront leur rendre visite.
B. Expression écrite
Rédige une lettre amicale :
– à tes parents pour leur annoncer ton retour et leur demander de venir t’accueillir à l’arrêt du bus.
– à ton oncle pour lui demander si tu peux venir passer quelques jours de vacances chez lui.
1.1.6. Activité ludique
Mémorise ce poème et déclame-le.
A ma mère
Femme noire, femme africaine, oh toi ma mère,
Je pense à toi.
O Dâman, ô ma mère, toi qui me porta sur le dos
Toi qui m’allaitas, toi qui gouvernas mes premiers pas,
Toi qui la première m’ouvris les yeux aux prodiges de la terre, Je pense à toi.
O toi Daman, o ma mère, toi qui essuyas mes larmes, toi qui me réjouissais le coeur,
Toi qui, patiemment supportais mes caprices, comme j’aimerais encore être
près de toi, Etre enfant près de toi.
Femme simple, femme de la résignation, ô toi ma mère, je pense à toi.
O Dâman, de la grande famille des forgerons, ma pensée toujours se tourne vers toi,
La tienne à chaque pas m’accompagne, ô Daman ma mère, comme j’aimerais encore être dans ta chaleur, être enfant près de toi.
Femme noire, femme africaine, ô toi ma mère, merci ; merci pour tout ce que tu fus pour moi, ton fils, si loin, si près de toi.
Camara Laye
1.2.Unité 2 : Les événements familiaux
1.2.1 Activités de mise en situation
Lis les différents documents ci-dessous. Indique la raison pour laquelle ils ont été écrits.
A
B
C D E
F G
1.2.2. Compréhension des documents
a. Sur quelles invitations trouve-on :
– La date de la fête ?
– le lieu ?
– le nom des personnes qui invitent ?
– la raison de l’invitation ?
– la signature ?
– des décorations ?
– un texte écrit à la main ?
b. Explique les différences que tu observes d’une invitation à l’autre.
c. Dégage les caractéristiques des cartes de voeux.
1.2.3. Activités d’exploitation lexicale
Activité d’apprentissage
1. A l’aide du dictionnaire cherche le sens des mots nouveaux trouvés dans les différents documents.
2. Relève et explique les mots qui montrent l’importance de chaque événement.
b. J’apprends et je dégage l’essentiel
Le lexique relatif aux événements dans la famille :
naissance d’un enfant, imposition d’un nom au nouveau-né, organisation d’un mariage, anniversaire, préparation d’un repas, veillées, invitations, voisin, moisson, patrimoine, habillement, nourriture, bonheur, hygiène.
1. Complète les phrases suivantes à l’aide des mots de la liste: voisin, hygiène, nouveau-né, veillée, mariage.
a. Penses-tu au nom que nous allons donner au ……….
b. Aline va se marier, elle est en train de préparer ………..et ce soir
sa famille organise une ………...d’adieu
c. Traite ton ……… comme ton frère car il est le premier à te
secourir en cas de malheur.
d. -Il faut nettoyer sa chambre, c’est la règle …………la plus élémentaire.
Lis le poème suivant, relève et analyse les verbes conjugués au passé composé.
Rengaine à pleurer
J’ai beaucoup appris
Et tout entendu
Je n’ai rien compris
Et rien retenu
J’avais entrepris
J’avais entendu
Je m’étais perdu
Je m’étais repris
Puis j’ai tout perdu
Quand ils ont compris
Que j’étais perdu
Ils m’ont attendu
Ils m’ont entendu
Ils m’ont confondu
Puis ils m’ont tout pris
Puis ils m’ont pendu
Puis m’ayant pendu
M’ont donné un prix
Un prix de vertu
Alors j’ai compris :
Tout est perdu.
Annie Monnerie, Le français au présent p. 132 ,
b. J’apprends et je dégage l’essentiel
Definition
En général, on utilise le passé composé pour raconter des actions et des
événements qui se passent avant le moment de la parole du locuteur.
Exemples : Je pense qu’elle est partie.
L’année passée, il a acheté une maison.
Hier, il a plu toute la journée.
– Le passé composé et l’imparfait sont tous deux des temps du passé, mais ils présentent l’action différemment.
– Exemple: Il mangeait quand sa mère l’a appelé.
– Le passé composé présente l’action comme très brève.
– Exemple : Hier, je suis sorti à sept heures.
– Il présente aussi l’action qui dure un certain temps.
– Exemple : Hier, Marie a lu pendant deux heures.
Formation
Auxiliaire être ou avoir au présent de l’indicatif + participe passé.
Exemple : Parler : j’ai parlé ; sortir : je suis sorti
Emploi
1. Le passé composé exprime :
– Un fait accompli à un moment donné du passé.
Exemple : Nous t’avons écouté.
– Une succession d’événements au passé.
Exemple :
Je suis allé avec les enfants à la mer. Ils ont joué au ballon et ont construit
un château de sable, puis ils se sont baignés.
– Une répétition au passé.
Exemple : J’ai vu quatre fois ce film.
– Une durée limitée au passé.
Exemples :
Mon père a travaillé longtemps comme médecin.
Il a fait son choix en dix minutes.
2. Le passé composé s’emploie avec un présent pour exprimer l’antériorité.
Exemples :
Quand on a perdu sa carte bancaire, il faut tout de suite le signaler à la banque.
Ils ont acheté une grande maison : ils ont encore beaucoup de travaux à faire pour la rendre habitable.
3. L’imparfait présente l’action en train de se dérouler en un moment du passé.
Examples
Jean était sur la route quand son ami est parti. Il mangeait quand sa mère l’a appelé.
– L’imparfait est utilisé lorsqu’on ne précise pas la durée de l’action répétée.
– Exemple: Quand Pierre était jeune, il jouait au ballon tous les jours.
– Si la durée pendant laquelle l’action s’est répétée est précisée, on a le passé composé.
Exemple: Pendant deux ans, Aline a habité à la campagne.
c. Je comprends et j’applique
1. Conjugue les verbes au passé composé avec l’auxiliaire avoir
a. Ce matin, je (courir) pour aller à l’école.
b. L’année dernière, nous (prendre) l’avion pour la première fois.
c. Il (acheter) un beau pantalon
d. Nous (déménager) la semaine dernière.
e. Hier soir (ne pas faire) de sport.
f. Tu (inviter) tes amis le week-end dernier?
g. Excuse-nous, nous (ne pas pouvoir) venir hier.
2. Conjugue les verbes au passé composé avec l’auxiliaire être
a. Elle (sortir) de chez elle à 8heures.
b. Nous (partir) seuls.
c. Clément, tu (entrer) dans quel magasin?
d. Les voyageurs (passer) devant la gare.
e. Vous (venir) en taxi
f. Elle (monter) à pied et (descendre) par l’ascenseur.
g. Elles (rester) chez elles.
3. Raconte un événement auquel tu as assisté.
B. Les voix du verbe : voix active/voix passive, voix pronominale La voix passive
a. Activité d’apprentissage
Lis les phrases de la colonne A et observe les transformations faites dans la colonne B
Explique les changements opérés.
A B
b. J’apprends et je dégage l’essentiel
c. J’ appends et j’applique
1. Activité 1 : Formule quatre phrases différentes à la voix passive.
2. Activité 2 : Mets les phrases suivantes à la voix active ou à la voix passive selon la structure de chacune.
a. Les enfants regardent la télévision.
b. La voiture était conduite par une vieille dame.
c. La patrie est protégée par ses propres citoyens.
d. L’enseignant fait beaucoup de recherches à la maison.
e. Les élèves jouent un grand rôle dans l’apprentissage.
f. Les parents aident leurs enfants à avoir le matériel scolaire.
g. Les joueurs lancent le ballon dans le panier.
h. Les inondations ont été causées par les pluies torrentielles.
i. Le professeur distribue les copies au début des cours.
j. Très tôt le matin, la maman conduit les enfants à l’école.
Activité 3 : Transforme les phrases suivantes à la voix active
a. Les marchandises avaient été emballées dans des caisses de bois par les expéditeurs.
b. Les lettres furent tapées au clavier de l’ordinateur par la secrétaire
c. Des remises étaient consenties à tous ses clients fidèles par ce marchand.
d. La commande sera exécutée dans le plus bref délai par le fabricant.
e. Les livraisons étaient effectuées immédiatement par les employés.
f. En fin de saison, les articles défraîchis sont vendus au rabais par les commerçants.
g. Ce colis, s’il était moins lourd, serait transporté de l’entrepôt au magasin par le commis.
d. La voix pronominale
a. Activité d’apprentissage
Lis les phrases suivantes et identifie les verbes conjugués et celui qui fait
l’action. Explique la différence entre les verbes de la colonne A et ceux de la colonne B
A B
b. J’apprends et je dégage l’essentiel
À la voix pronominale
Le sujet est à la fois celui qui fait l’action et celui qui en est le bénéficiaire.
Exemple : L’enfant se lave (le pronom « se » désigne la même personne
que le nom sujet enfant. S’il s’agissait d’une personne différente, on aurait eu : l’enfant le lave).
D’une façon générale, la voix pronominale est marquée par l’emploi
du pronom réfléchi (pronom de la même personne que le sujet).
Il existe différents types de verbes pronominaux
1) Les verbes essentiellement pronominaux
Ce sont des verbes qui s’emploient uniquement à la forme pronominale (on
parle alors de verbes pronominaux lexicalisés) :
Exemples : Il se promène (on ne peut pas dire « promener quelqu’un », sauf dans un contexte ironique), se méfier, se débrouiller, se reposer ,se prêter , se lamenter, se décider , se coucher, s’absenter, se baigner,
2) Les verbes occasionnellement pronominaux
Ce sont des verbes transitifs qui sont normalement employés dans une construction non pronominale, mais qui peuvent être aussi employés à la forme pronominale.
1. Je regarde la télévision ou Je la regarde (verbe non pronominal)
Je me regarde dans le miroir (verbe pronominal)
2. Parler / se parler Laver /se laver Regarder / se regarder Donner /se donner
3) Les verbes pronominaux passifs
Le sujet subit l’action mais ne l’accomplit pas.
Exemple : Cette leçon se comprend bien. Ce n’est pas la leçon qui comprend.
Autres exemples
Les aliments se conservent frais Ce ne sont pas les aliments qui conservent
Les habits se salissent vite quand il a plu Ce ne sont pas les habits qui salissent
Le thé se boit toujours chaud Ce n’est pas le thé qui boit
Elle s’appelle Marie.
Le thé se boit chaud ou froid.
Cela se comprend bien.
Comment cela se dit-il en anglais ?
Ce mot s’emploie rarement.
Cela ne se fait plus.
Ce plat se mange froid.
Le sujet se place devant le verbe.
Ce proverbe se traduit facilement en russe.
Le salon se trouve en avant.
Cette revue ne se vend pas ici.
Cette bouteille s’est vidée rapidement !
Cela se voit rarement.
4) Les verbes pronominaux réfléchis
Le sujet subit l’action qu’il effectue.
Exemple :
La reine se regarde dans le miroir. : Elle regarde-elle même.
S’asseoir, se promener, s’endormir, se rassasier, s’agenouiller,
5) Les verbes pronominaux réciproques
Les sujets subissent une interaction.
Exemple : Ces deux frères se battent souvent. → Ils se battent entre eux.
S’aimer, se prêter, s’entraider, se réconforter, se rencontrer, se réconcilier, …
6) Les verbes pronominaux subjectifs ou irréfléchis
Le sujet ne subit pas l’action qu’il effectue. Ces verbes sont souvent suivis d’une préposition.
Exemple : Marc se moque de son frère. → Marc ne se moque pas de lui-même.
– S’apercevoir (de quelque chose) ;
S’attaquer (à un problème) ;
S’attendre (à quelque chose) ;
– Se douter (de quelque chose ;
– Se saisir (d’une occasion) ;
S’emparer (de quelque chose) ;
– Se débarrasser de quelque chose
Se doter (de quelque chose) etc.
7) Les verbes pronominaux de sens successif
Un petit nombre de verbes pronominaux définissent des relations de connectivité temporelle ou spatiale :
• Les jours se suivent.
• Les révélations s’enchaînent.
Dans « Les jours se suivent », le sens est qu’un jour suit un autre jour, donc l’action est suivre, l’agent est les jours, et l’objet est un autre jour dans ce cas, l’objet est différent de l’agent.
c. J’ apprends et j’applique
Activité 1: Pour chaque type de verbes pronominaux, donne trois exemples employés dans des phrases.
Activité 2: Groupe les phrases selon qu’elles sont à la voix active, passive ou pronominale.
1. Le plombier répare le robinet .
2. Le convoi est surveillé par la police.
3. La vallée est inondée par la Meuse.
4. Le journaliste présente le film.
5. Les baigneurs sont surveillés par le moniteur.
6. L’arbre a été déraciné par le vent.
7. Elle se regarde dans le miroir.
8. Gutenberg a inventé l’imprimerie.
9. Le fleuve inonde la région.
10. Elle s’est acheté un livre de lecture.
11. La mairie organise la fête.
12. Je me gare ici tous les jours.
13. Ils se regardent dans le miroir.
14. Nous nous parlons pour passer le temps.
15. Les exercices sont faits par les élèves.
16. Il se lave soigneusement.
17. Le serpent attaque le castor.
18. Les enfants découvrent une grotte.
1.2.5. Activité de production
A. Activité d’expression orale
Jeu de rôles sur un événement dans la famille : Imposition du nom au nouveau –né
– Imagine un événement d’imposition du nom au nouveau- né dans une famille et joue la scène avec tes camarades.
– C’est l’anniversaire de ton ami(e). Tu fais partie des invités. Imagine la scène et joue-la avec tes camarades.
B. Activité d’expression écrite
Rédiger une carte postale, de voeux, une lettre d’invitation ou de remerciement
1.3. Résumé du contexte
1.4. Evaluation du contexte
Texte : Ma mère
J’aime ma mère. Aïe ! Je l’aime comme tu ne peux pas savoir. A la mort de
mon père, j’étais âgé de quelques années seulement. Ma mère entreprit
donc de m’élever. Elle y a apporté une sollicitude* extrême. Elle a fait
tout, m’entends-tu ? Tout ce qu’il croyait devoir faire pour mon bien. Elle me
gavait* de nourriture, de bonne nourriture. Chaque soir, elle me plongeait
dans une énorme marmite pleine d’eau tiède et me frottait longuement
tout le corps. Trois fois par semaine elle m’envoyait écouter les leçons du
catéchiste. J’étais mieux habillé que les gosses de mon âge qui avaient leur
père. Nous dormions sur des lits de bambous des deux côtes du feu que ma
mère ne cessait d’attiser* la nuit, tandis qu’elle me racontait des fables ou
me parlait de mon père, de son enfance à elle, du pays ou elle était née, de
ma grand-mère morte peu avant ma naissance.
Certaines nuits, nous entendions hululer un hibou ou hurler un chimpanzé ;
je me faisais tout petit dans mon lit et ma mère en riant me disait : « N’aie
pas peur ainsi, fils : il ne viendra pas tout de même pas te chercher là, devant
moi… »D’autres nuits, la pluie crépitait sur le toit, tandis que de violentes
rafales* balayait la cour, agitaient les arbres là-basderrière le village ; alors
ma mère me disait : « Mon Dieu : écoute les mangues tomber. Un qui va être
content demain, c’est toi, pas vrai ? »
Oh !elle me corrigeait* souvent et sans ménagement. Mais le souvenir
même de ces punitions me la rend encore plus chère. Tout ce qu’elle était
pour moi, je ne l’ai réalisé que ce jour où j’ai souffert pour la première fois de
ma vie : ma mère était allée m’inscrire à l’école de la ville. Désormais, cinq
jours sur sept, je serais séparé d’elle. J’ai pleuré ce jour-la comme jamais
je ne pourrai le faire… J’ai bien fini par me faire à cette nouvelle existence,
mais au début, ce fut difficile…
A l’école, je me montrai buté, sombre, timide, toujours au bord des larmes,
ce qui m’attira de nombreuses brimades…Je ne crois pas que rien au monde
soit aussi abondant que l’amour d’une mère pour son enfant. Peut-être bien
que j’exagère ; mais la mienne m’a vraiment trop aimé pour que je pense
autrement.
EZA BOTO, Ville cruelle, Présence africaine.
*Pour faciliter la lecture
Sollicitude : une très grande attention, une attention affectueuse.
Elle me gavait : Elle me faisait trop manger, elle me bourrait de nourriture.
Attiser : Elle activait le feu
Rafales : La pluie faisait entendre des craquements sur le toit.
Elle me corrigeait : Je recevais une punition sévère.
1.4.1. Compréhension du texte
a. Quel sentiment éprouve l’enfant pour sa mère ?
b. Quel membre de sa famille meurt quand il était encore tout petit ?
c. Qu’est ce que la mère a fait pour son fils ?
d. Que faisait-elle chaque soir ?
e. Quand l’enfant réalise-t-il que sa mère lui était très chère ?
1.4. 2 .Activités d’exploitation lexicale
a. Relève et explique les mots et expressions qui relatent l’attention de la mère pour son fils.
b. Relève et explique les mots et expressions qui décrivent les bruit de la nuit.
1.4.3 . Activités d’exploitation grammaticale
A. Mets les verbes de cette phrase au passé composé.
« A l’école, je me montrai buté, sombre, timide, toujours au bord des larmes, ce qui m’attira de nombreuses brimades… »
B.A quel temps sont la majorité des verbes du texte « Ma mère » Pourquoi ?
C. Conjugue les verbes entre aux temps passés de l’indicatif : Imparfait ou passé composé.
Julie est au commissariat de police après le cambriolage de son appartement
Le policier : Donc cet après-midi il n’y (avoir) personne chez vous.
Julie : Non, mon mari (partir) ce matin. Mes deux filles (sortir) vers 13heures.
Moi, je ( partir) à 14heures.
Le policier : Et c’est vous qui (revenir) la première ?
Julie : Oui, je (rentrer) à 17heures.
Le policier : Vous dites que vous (voir) les voleurs…
Julie : Oui, je les (voir). C’était deux hommes. Quand ils me (apercevoir) , ils ( sauter) par la fenêtre .
Le policier : Vous dites qu’ils (emporter) des bijoux ?
Julie : Oui, ils les (trouver) dans l’armoire.
Le policier : Une montre ?
Julie : Une belle montre Cartier. Ils (la ) (prendre)
Le policier : Vos petites cuillères en argent ?
Julie : Ils les (emporter) aussi.………………………….
Panorama 2, Cahiers d’exercices page 13
D. Remplace les groupes soulignés par des pronoms personnels
1. Elle prépare le repas de la maisonnée
2. Elle nourrit son fils
3. La maman surveille la propreté de son fils.
4. Il faut remplacer la provision de bois.
5. La mère parle souvent à son fils
6. Le Directeur a rappelé le réglement aux élèves .
C. Les voix verbales
a. Fais la transformation passive des phrases suivantes :
1. Les enfants ramassent les fruits
2. Julie lance la balle
3. Emmanuel cherche son téléphone.
4. Le chat mange tout le poisson.
5. Le policier donne une amende au chauffeur ivre.
6. Le chien mordu le voleur.
7. Jeremy regarde les dessins animés.
8. Le banquier accepte la demande de crédit.
b. Raconte ta journée de travail en utilisant les verbes pronominaux.
1.4.4. Activité de production
A. Activité d’expression orale
Imagine une famille idéale sans aucun problème. Fais-en une description
d’une page et présente-la à tes camarades.
B. Activité d’expression écrite
Ecris une carte d’invitation à tes camarades pour les inviter à ton anniversaire.
1.5 Activité ludique
Lis, mémorise et déclame ce poème
Bonne fête à toi
Par ce poème je te souhaite une bonne fête
Que ce jour soit paisible et plein d’espoir
Que ce jour soit douceur du matin au soir
Par ce poème, je te souhaite une joyeuse fête
Les jours de fête sont nombreux, événements ou anniversaire
Un seul jour plein de sens dans une vie qui n’est que passagère
Profite des moments qui te sont donnés à vivre tels des cadeaux
Chaque instant de notre existence est un doux voyage en bateau
Que ce message pour te souhaiter bonne fête touche ton coeur
Que ces belles phrases ouvrent grandes les portes du bonheur
Que ces quelques mots effacent tous les maux et soucis
Que ce texte de poésie dessine une vie ou tout te sourit
Par ce poème je te souhaite une bonne fête
Que ce jour soit paisible et plein d’espoir
Que ce jour soit douceur du matin au soir
Par ce poème, je te souhaite une joyeuse fête