• CONTEXTE 3 NATURE ET ENVIRONNEMENT

    3.1. Unité 1 : LA NATURE

    Activité introductive du contexte
    1. Observe les images suivantes et en détermine le message.
    2. Explique la relation entre ce message et les situations que tu 

    observes dans ton environnement.

    3.1.1 Activité de mise en situation
    1. Observe cette image et détermines-en le message.
    2. Etablis la relation entre le message transmis par l’image et le titre 

    du texte.

    Texte : La nature

    L’hivernage s’en allait à regret. La nature, lavée à grande eau, paraissait 
    rajeunie. L’air devenait frais et suave. Le tonnerre qui grondait maintenant 
    avait quelque chose de lointain et de repentant. Il roulait vers l’Ouest 
    conscient du mépris dont les hommes le couvraient à présent. Les pluies 
    étaient rares, espacés, mais voulaient encore imposer un prestige que les 
    hommes jugeaient bien compromis. D’ailleurs, en cette fin d’hivernage, 
    elles étaient plutôt malencontreuses : leur persistance menaçait l’avenir de 
    belles récoltes qui ne réclamait désormais qu’un soleil chaud et permanent. 
    Le mil était haut et les épis jaunissaient, couvert de poussière. Ils balançaient 
    dans le vent d’octobre et murmuraient entre eux comme un peuple d’êtres 
    animés. Bientôt viendraient le moment de les courber en les rompant à demi 
    pour les protéger des oiseaux pillards. En attendant, ces derniers se livraient 
    à des sauts et à des acrobaties traduisant leur instinct saccageur. 
    A terre, les champs d’arachides, veloutés et d’un vert de bouteilles, ne 
    bougeait pas, étendus jusqu’à l’infini, épousant les dépressions, gravissant 
    les monticules, agrippés au sol et collés à lui, comme la peau à la chair. Les 
    sentiers filaient vers une brousse luxuriante, humide, gonflé de verdeur. 
    Dans les concessions, de minuscules jardins regorgeaient de légumes du 
    pays : gombos verts et fragiles, qui tendaient à bout de bras leurs fruits en 
    forme de cornes ouvragées ; piments roses et rouges évocateurs de plats 
    épices, courges et concombres paresseusement étendus sur le sol entre les 
    pieds du maïs. 
    Et ces maïs ? Ils portaient sur leur dos des bébés échevelés, douillettement 
    enveloppés dans des gaines de feuilles jaunes, lisses comme des parchemins. 
    Ils étaient coiffés de tresses capricieuses que le vent malmenait. Partout la 
    promesse de belles récoltes s’affirmait.

     Abdoulaye Sadji, Maimouna, Ed. Présence Africaine

    Aide à la lecture
    Suave : d’une douceur agréable
    Luxuriante : qui pousse en abondance
    Echevelé(s) : dont les cheveux sont en désordre. Ici, ce sont les « barbes » 
    du maïs.
    Parchemin : peau d’animal sur laquelle on écrivait.
    3.1.2 Activité de compréhension du texte 
    a. En quelle saison sommes-nous ? Trouve le mois.
    b. Quel pourrait être l’effet des pluies persistantes ?
    c. Que font les oiseaux à présent ? Trouve la phrase qui le dit.
    d. Quels sont les qualificatifs utilisés pour décrire la brousse.
    e. Dans le dernier paragraphe, à quoi sont comparés les maïs ?
    f. Quelle la phrase qui résume l’état dans lequel se trouve la nature ?

    3.1.3. Activité d’exploitation lexicale

    a. Activité d’apprentissage

    Cherche la signification des mots suivants et réutilises-les dans 
    d’autres situations (aide-toi du dictionnaire si nécessaire)
    : prestige, 
    compromis, malencontreux, acrobaties, instinct, veloutés, dépressions, 
    monticules, agrippés, gombos, douillettement, gaines, malmener, pollution, 

    déforestation.

    b. J’apprends et je dégage l’essentiel
    1. Lexique lié à la vie de la nature 

    hivernage, air, pluie, purifier, épuration, soif, source, robinet, puiser, puits, la 
    sécheresse, désert, marais, marécage, source, ruisseau, rivière, fleuve, lac, 
    mer, océan, riverain, mouiller, hydrater, déshydrater, maritime, ferroviaire, 
    torrent, flaque, hydrophobe, ….

    2. Expressions relatives à l’eau

    boire à plat ventre, étancher la soif, faire venir de l’eau à la bouche, mettre 
    de l’eau dans son vin, facile comme de l’eau à boire, l’eau va à la rivière, être 
    clair comme une eau de roche, tomber a l’eau, se mettre dans l’eau, tous les 
    ruisseaux vont à la mer, porter de l’eau à la rivière, se ressembler comme 
    deux gouttes d’eau, rester le bec dans l’eau, être comme un poisson dans 
    l’eau, aller à vau-l’eau, étancher sa soif, puiser de l’eau, suer sang et eau, 
    faire venir de l’eau à la bouche de quelqu’un, être tout en eau, mettre de 
    l’eau dans son vin, l’eau usée, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, 
    se noyer dans un verre d’eau ( être incapable de faire face à la moindre 
    difficulté), tourner en eau de boudin (échouer), battre l’eausad agir de façon 
    inutile)
    3. Lexique relatif à la destruction de la nature
    Pollution, érosion, déforestation, chasse, saleté, désordre, bruit, 
    surpopulation, surexploitation, dégradation, destruction, réchauffement de 

    la planète, abîmer, couper, disparaître, etc.

    c. Je comprends et j’applique

    a. Tout au long du texte, la nature est comparée à une personne. 
    Relève les mots et les expressions qui expriment cette comparaison 
    et explique en quoi consiste cette comparaison.
    b. Lis le texte et classe dans ce tableau les informations liées aux 

    sens.


    c. Relis le texte et explique la différence entre l’hivernage et l’hiver. 
    Compare l’alternance des saisons en Afrique et en Europe.

    d. Notre jardin

    Observe ces images et décris la récolte de notre jardin.



    e. Précise la différence entre l’hivernage et l’hiver. Compare 

    l’alternance des saisons au Rwanda et en Europe

    3.1.4. Activité d’exploitation grammaticale
    A. Le mode conditionnel
    a. Activité d’apprentissage
    1. Relève dans le corpus suivant les verbes conjugués au mode 

    conditionnel et justifie leur emploi.

    a. S’il n’y avait pas eu de pluie, les jardins ne seraient pas aussi 
    luxuriants.
    b. Que deviendraient les plantes si la pluie continuait à tomber à la fin 
    de l’hivernage ?
    c. Les enfants rwandais reconnaîtraient-ils facilement le gombo vert 
    parmi d’autres légumes ?
    d. Voudriez-vous planter des arachides et des maïs ? 
    e. Au cas où il pleuvrait, je resterais dans mon bureau.
    f. Quand bien même les agriculteurs seraient occupés, ils 
    protégeraient leur récolte contre les oiseaux.

    b. J’apprends et je dégage l’essentiel
    Pour former le conditionnel présent de tout verbe, on part de la forme 
    du verbe au futur simple et on remplace les terminaisons du futur par 
    les terminaisons de l’imparfait. Pour former le conditionnel passé, il suffit 
    d’ajouter le participe passé du verbe au conditionnel présent de l’auxiliaire 
    avoir ou être.
    Le conditionnel est un mode qui exprime essentiellement une supposition 
    ou une information non vérifiée, dont on n’est pas sûr, une possibilité, un 
    ordre atténué, un désir, une suggestion, une volonté adoucie, un reproche 
    atténué ou un fait imaginaire. Il a aussi la valeur d’un futur du passé. 
    Il existe deux types de conditionnel : le conditionnel présent et le conditionnel 
    passé.
    Exemple du verbe avoir au conditionnel présent :
    J’aurais le temps de jouer si je travaillais vite.
    Avoir au conditionnel passé
    J’aurais eu le temps de jouer si j’avais travaillé vite.
    c. Je comprends et j’applique
    1. Sur le modèle « J’aurais le temps de jouer si je travaillais vite. » 

    complète les phrases suivantes :

    Tu aurais ………………………………
    Il/elle aurait……………………………..
    Nous aurions…………………………….
    Vous auriez………………………
    Ils/elles auraient…………………….
    2. Sur le modèle « J’aurais eu le temps de jouer si j’avais travaillé 
    vite. » complète les phrases suivantes :
    Tu aurais eu………………………..
    Il/elle aurait eu…………………….
    Nous aurions eu……………………
    Vous auriez eu………………………
    Ils/elles auraient eu……………………
    3. Mets les verbes egg aux temps convenables
    a. a. Si j’avais de l’argent, j’ (acheter) cet avion.
    b. b. Le pilote (prendre) un bain chaud s’il était à l’hôtel. 
    c. Si tu avais été fatigué, tu (pouvoir) te reposer ?Tu (réussir) si tu 
    avais étudié sérieusement !
    d. (Pouvoir)-vous me rendre un service, s’il vous plait ?
    e. Le gombo (être) un remède contre le diabète, il paraît.
    f. L’érosion (emporter : Cond. Passé) tout le versant Est du mont 
    Buye.
    4. Justifie l’emploi du conditionnel dans des phrases suivantes.
    a. Il aurait bien voulu entrer dans cette école mais il n’a pas réussi le 
    concours.
    b. D’après les sondages, ce parti aurait une large majorité aux 
    prochaines élections.
    c. On pourrait aller au cinéma ce soir ; qu’est-ce que tu en penses ?
    d. Nous verrions ce Bédouin si nous habitions au Maroc.
    e. Au cas où l’eau manquerait, les plantes mouraient tous de soif.
    f. Quand bien même les provisions seraient terminées, ils ne se 
    décourageraient pas.
    g. Le jardinier a promis à son patron que les plantes donneraient 
    une bonne récolte.
    h. Il a déclaré qu’il prendrait une décision quand il aurait consulté tous 
    les concernés.
    i. Je voudrais te voir jouer au théâtre.
    j. Il faudrait être toujours à l’heure.
    B. Accord des participes passés des verbes pronominaux
    a. Activité d’apprentissage

    Mets les verbes pronominaux au passé composé et justifie l’accord 
    des participes passés. 

    1. Un long temps s’écoule.
    2. Le loup se remit sur ses pattes, les poils de son cou se hérissèrent. 
    Il s’arracha les poils. Les poils qu’il s’arracha tombèrent.
    3. Akari, attiré par les cris de son fils, s’approcha de l’arbre.
    4. Le loup se lève et Akari s’avance, se campe en poussant son cri de 
    chasse. 
    5. Le loup se retourna et Akari l’attaqua.
    b. J’apprends et je dégage l’essentiel
    • Le participe passé des verbes pronominaux s’accorde en genre 
    et en nombre avec le sujet du verbe lorsque le pronom réfléchi est 
    complément d’objet direct.
    Exemple: Ils se sont lavés. (se est COD)
    Mais : Ils se sont lavés les mains. (se est COI)
    Elles se sont acquittées de leurs dettes.
    Nous nous sommes aperçus de nos erreurs.
    Ils se sont embrassés.
    • Le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec son C.O. D 
    lorsque celui-ci précède le verbe.
    Exemples: Elles se sont lavé les mains.→ Pas d’accord
    Les mains qu’elles se sont lavées sont propres.→ Accord 
    Vous vous êtes écrit des lettres. → Pas d’accord
    Les lettres que vous vous êtes écrites vous ont fait plaisir.→ 
    Accord
    • Le participe passé ne s’accorde pas lorsque le verbe pronominal admet 
    un C. O.I.
    Exemples ; Ils se sont parlé. (se est C.O.I)
    Ils se sont raconté des histoires drôles. (se est COI)
    • Les participes passés des verbes suivants sont invariables : se plaire, 
    se complaire, se déplaire, se rire, se convenir, se nuire, se mentir, s’en 
    vouloir, se ressembler, se sourire, se succéder, se suffire, se survivre.
    Exemples : Ils se sont plu.
    Ils se sont déplu de cet appartement.

    Elles se sont ri de son erreur.

    c. Je comprends et j’applique
    Accorde les participes passés. 
    1. Martine se serait-elle (réveillé) comme son ami en pensant à lui ?
    2. Son angoisse s’est (dissipé) quand ses parents lui ont promis de 
    l’aider.
    3. Ses camarades aussi s’étaient (endetté).
    4. Elle regrettait de ne pas s’être (adonné) plus à l’étude.
    5. L’inquiétude s’était (emparé) d’elle.
    6. Sans les conseils de ses amis, la soirée ne se serait pas (terminé) 
    dans le calme.
    7. Les reproches qu’il s’était (fait) à lui-même, se sont peu à peu 
    (dissipé).
    8. Les objets qu’il s’était (acheté), il aurait voulu les revendre.
    9. Ses camarades étaient incapables, étaient incapables de 
    commenter les événements qui s’étaient (passé) la veille.
    10. Elles se sont(succedé ) à la cuisine.
    3.1.5. Activité de phonétique et d’orthographe 
    Les sons en opposition articulatoire /i/, /y/ et /u/
    a. Activité d’apprentissage
    1. Lis les mots ci-dessous en prononçant correctement les sons 
    /i/, /y/ et /u/ et classe ces mots dans le tableau suivant : retirer, 
    plus, immense, tous, courir, pourrions, signaux, buvons ,qui , 
    sur , hurlons , étendu, il, toujours , buste , attendu, agitons, dune 
    , tour ,mirages, ou , goût, couleur, vie goutte , accompli, voici 

    , miracle

    2. Trouve d’autres mots contenant les sons /i/, /y/ et /u/ et souligne 

    ces sons.

    b. J’apprends et je dégage l’essentiel
    Les sons /i/, /y/ et /u/ sont représentés par différentes lettres.
    • Le son /i/ est représenté par la lettre i ou y dans l’écriture courante.
    Exemples : mythes, type, Libye, avis, finir, profil, etc.
    • Le son /y/ est toujours représenté par la lettre u.
    Exemple : punir, tu, jus, reconnu, suspens, etc.
    • Le son /u/ est toujours représenté par la combinaison de o et u/ù.
    Exemples : vous, pouvoir, , ou, source, etc.

    c. Je comprends et j’applique
    1. Lis de façon expressive le texte « La nature »
    2. Complète-les… par des lettres correspondant aux sons 
    convenables.

    a. L’h…vernage, la nat…re, Il r…lait vers l’Ouest , Conscient du 
    mépr…s
    b. Le m…l’était haut et les ép.…s jaun…ssaient, couvert de p…..
    ssière.
    c. Pierre qui r…le n’amasse pas m……sse.
    d. …. les champs d’arach…des, vél….tés étendus jusqu’à l’inf…n…

    e. J’ai t…..t entend…..

    3. Fais la dictée proposée 
    3.1.6. Activité de production 

    A. Activité d’expression orale

    Fais une recherche sur l’importance de la nature (végétations, rivières, 
    faune) et fais un exposé devant ta classe.
    B. Activité d’expression écrite
    Rédige une description du paysage de ton village ou du site de ton école 

    (150mots).


    3.1.7. Activité ludique
    Lis, mémorise et déclame le poème suivant.
    Le ciel est, par-dessus le toit,
    Si bleu, si calme !
    Un arbre, par-dessus le toit
    Berce sa palme.
    La cloche dans le ciel qu’on voit
    Doucement tinte.
    Un oiseau sur l’arbre qu’on voit
    Chante sa plainte.
    Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
    Simple et tranquille.
    Cette paisible rumeur-là
    Vient de la ville.
    Qu’as-tu fait, ô toi que voilà
    Pleurant sans cesse,
    Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà,
    De ta jeunesse ?

    https://www.podcastfrancaisfacile.com/podcast/le-ciel-est-par-dessus-le-toit.html

    3.2. Unité 2 : la protection de l’environnement



    3.2.1. Activité de mise en situation

    En te référant aux observations de ton environnement, et aux images 
    cidessus, réponds aux questions suivantes :
    1. Que remarques-tu quand la pluie ne tombe pas alors que c’était la 
    saison ?
    2. D’après toi, qu’est ce qui cause le manque de pluie ?
    3. En comparant les images, identifie les avantages du reboisement et 
    les inconvénients de la déforestation.
    Débat : La sécheresse
    Un groupe d’étudiants en Agronomie discutent du problème de la 
    sécheresse

    Laurent : Pendant les vacances, j’ai discuté avec mon père du problème 
    de la sécheresse et de l’appauvrissement des sols. J’ai essayé 
    de lui expliquer qu’on doit changer au plus vite nos techniques 
    agraires si on veut sauver ce qui peut encore être sauvé. Je lui 
    ai parlé de la nécessité de reboiser. Mais je n’ai pas réussi à le 
    convaincre tout à fait.
    Jeanne : C’est normal ! Il ne faut pas oublier qu’un cultivateur ne nourrit pas 
    sa famille avec des projets à long terme ! Ce qui l’intéresse, c’est 
    ce qu’il produira demain, le mois prochain, l’année prochaine. Tu 
    as beau lui parler d’un projet qui ne rapportera que dans trente 
    ans, il ne se sent pas concerné. 
    André : Et pourquoi ça ?
    Jeanne : Mais parce que sa seule préoccupation, c’est la lutte quotidienne ! 
    Qu’est-ce que ça peut lui faire ce qu’il y aura dans trente ans si 
    aujourd’hui il n’est pas sûr de pouvoir nourrir les siens ?
    Laurent : Comment est-ce qu’on peut faire, alors, pour les sensibiliser ?
    Simon  : Moi je crois qu’il est inutile d’essayer de convaincre les plus 
    vieux ! Ça fait des générations qu’ils utilisent ces méthodes. Ils 
    les ont apprises de leurs pères et ils n’accepteront jamais de les 
    abandonner. C’est nous, les jeunes, qui devons préparer l’avenir !
    André  : Mais comment est-ce qu’on pourrait préparer l’avenir  si les 

    agriculteurs continuent à maltraiter les sols ?

    Jeanne : En leur donnant un meilleur exemple ! Je ne suis pas d’accord, 
    Simon, quand tu affirmes qu’il est inutile d’essayer de convaincre 
    les plus vieux. Il faut le faire, mais pas par des discours.
    Laurent : Et qu’est-ce qu’on peut faire alors ?
    Jeanne : Créer des fermes modernes pour montrer aux gens qu’on peut 
    produire plus, tout en abîmant moins les sols.
    André : Mais tout ça ne suffit pas ! Ce qu’il faudrait, c’est un vaste réseau 
    d’irrigation et une politique de reboisement systématique !
    Jeanne : Bien sûr qu’il faut que l’Etat mette sur pied un vaste programme 
    d’action. Mais c’est pour plus tard. L’important, à l’heure actuelle, 
    c’est de sensibiliser et de mobiliser les gens, comme on l’a fait au 
    Mali. Et cela, on ne pourra le faire qu’en montrant aux paysans 
    comment améliorer le rendement de leurs terres et comment 
    constituer des stocks.
    Simon : Mais pourquoi est-ce que tu accordes la priorité à la mobilisation 
    des masses  ? A mon avis tout ça, c’est d’abord une affaire de 
    spécialistes par la suite, les gens finiront bien par comprendre où 
    est leur intérêt.
    Laurent  : Tu parles en technocrate buté  ! A quoi sert de construire un 
    réseau d’irrigation si les gens ne savent pas l’utiliser ?
    Jeanne : C’est pourquoi, il est primordial de créer des fermes modèles !
     André : Et puis, Simon ! Tu oublies un aspect important de la question. Si 
    on peut montrer aux gens l’utilité d’un système d’irrigation, non 
    seulement ils seront capables de l’utiliser à bon escient, mais ils 
    seront motivés pour participer à sa création ! Ce qui représente 
    un gain de temps et d’argent pour le pays !
    Laurent : C’est très juste ! Et c’est aussi le cas pour la reconstitution des 
    forêts.
    Simon : Vous vivez vos rêves, ou quoi ? Vous parlez comme si notre pays 
    pouvait résoudre ce problème tout seul ! Bon sang, vous savez 
    bien que la sécheresse, ça concerne toute l’Afrique  ! C’est une 
    question de solidarité et de coordination internationale. C’est le 

    boulot des hommes d’Etat et des scientifiques, voyons !

    Jeanne : Mais enfin, Simon tu déraisonnes ! Bien sûr que c’est une question 
    de coopération internationale, nous le savons tous ! Mais à quoi 
    est-ce que ça servirait de signer des accords avec nos voisins 
    si le cultivateur sur sa colline n’en tient pas compte. 
    Laurent : Exactement ! Ce qu’il faut, c’est un travail à tous les niveaux : 
    international, national et local.
    André : C’est évident, voyons Simon !
    Simon : D’accord, d’accord….. N’empêche que c’est à nous, les spécialistes 
    que doit revenir l’organisation et la direction d’un tel projet.
    Jeanne : Personne ne t’a jamais dit le contraire !
    Direction Générales Des Etudes Et Recherches Pédagogiques, 
    Direction des Programmes de L’Enseignement Secondaire, 

     Dossier 4, L’eau et la sécheresse, 1986. 

    3.2.2. Activité de compréhension du texte
    Lis le texte : Débat : la sécheresse et répond aux questions suivantes

    1. Quel est le problème posé ?
    2. Relève les arguments exprimés dans le texte. Classe-les en deux 
    catégories (nécessité de sensibiliser les masses, nécessite de 
    mobiliser seulement les techniciens). Classe les protagonistes 
    suivant leur appartenance à la première ou à la deuxième catégorie.
    3. Relève les formules utilisées pour marquer l’accord/ le désaccord.
    4. Relève les manifestations d’impatience. Comment cette impatience 
    est-elle exprimée (intonation et/ou lexique et ou syntaxe) ?
    5. Comment se termine cette discussion ?
    3.2.3. Activité d’exploitation lexicale
    a. Activité d’apprentissage
    Cherche dans le texte ci-haut les termes en rapport avec la sauvegarde 

    ou la destruction de l’environnement. 

    b. J’apprends et je dégage l’essentiel 

    • La sécheresse, reboiser, reboisement, la lutte quotidienne, sensibiliser, 
    convaincre, mobiliser, technocrate, buté, à bon escient, le boulot 

    (registre familier)

    c. Je comprends et j’applique
    1. Relie chaque mot ou expression de la colonne A à sa 
    signification de la colonne B.


    2. Complétez le débat suivant à l’aide des mots 
    suivants : gouvernement, reboisement, déforestation, 
    discours ; prêcher, atteinte, environnement, protection de la 

    nature, mobilisation, autorités locales.

    Pierre : Pendant le week-end passé, je me suis entretenu avec Pascal sur 
    le problème de la ……. dans notre région.
    Pascal : Quel était votre objectif s’il vous plait ?
    Pierre  : On voudrait que ………. soit protégé comme…………… 
    soutiennent la ………
    Martin : Quels sont les moyens à utiliser ?
    Pierre : A travers de multiples réunions de mobilisation de la population ; 
    on aura à comprendre que le reboisement est nécessaire.
    Pascal : Il ne faut pas le faire par ……. plutôt par la pratique. Et celle 
    ci doit commencer par ……….par ce qu’il faut……………. par 
    l’exemple.
    Martin : L’union fait la force ! La conjugaison de nos efforts pourra faciliter 
    l’……….. de nos objectifs.

    3.2.4. Activité d’exploitation grammaticale 
    Les pronoms relatifs simples 
    a. Activité d’apprentissage

    Observe les phrases ci-après et réponds aux questions :
    1. Donne la nature des mots en gras.
    2. Trouve la relation entre les mots en gras et les noms qui les 
    précèdent.
    • Une courge qui produisait des fruits en grande quantité nourrissait la 
    famille de Sebwugugu.
    • La banane que j’ai mangée était trop sucrée.
    • La jeune fille dont je t’ai parlé est venu me voir.
    • Le pays d’ André venait était frappé par la famine.
    • Les jeunes observent avec indignation les terres qu’on vient de 
    déboiser.
    b. J’apprends et je dégage l’essentiel.
    Les pronoms relatifs qui et que

    Qui et que sont des pronoms relatifs. Ces pronoms ont deux fonctions 
    principales:
    1. Le pronom relatif sert à connecter la proposition principale à la 
    subordonnée :
    Exemple : J’aime les élèves qui posent des questions.
    2. Il remplace le nom ou le pronom qui a été précédemment mentionné 
    dans la proposition principale.
    Exemple : Elle admire un chanteur qui est déjà célèbre.
    Qui : Son antécédent peut être une personne ou une chose qui remplit 
    la fonction du sujet.
    Exemples :
    • Elle préfère les vêtements qui ne coutent pas cher.

    • J’ai vu une fille qui marchait élégamment.

    Que : Son antécédent peut être une personne ou une chose. Mais, que
    remplit la fonction de complément d’objet direct.
    Exemples :
    • Où est la cravate que je viens d’acheter ?
    • J’ai vu les enfants que vous avez délégués !
    Formes des substituts relatifs
    Le substitut relatif est un mot variable qui porte les marques de catégorie 
    (animée/non animée), de genre et de nombre du nom qu’il représente appelé 
    antécédent et qui varie suivant sa fonction dans la phrase. Le tableau 
    suivant donne des précisions nécessaires.


    Remarques
    • Quoi est essentiellement employé avec un pronom neutre (quelque 
    chose, rien, ce, cela) est toujours précédé d’une préposition.
    Exemple :
    • Je trouve quelque chose à quoi m’intéresser.
    • Quoi fait partie de l’expression avoir de quoi.
    Exemple :
    Il a de quoi payer les frais de scolarité.
    Dont peut remplacer :
    • Un complément du verbe ou de l’adjectif
    Exemple  : Sebwugugu est un conte dont les élèves se souviendront 

    toujours.

     C’est la région dont je suis originaire.
    • Un complément du nom
    Exemple : Ndabaga est une fille dont les Rwandais admirent la bravoure.

    c. Je comprends et j’applique
    1. Transforme les phrases selon le modèle
    Modèle : Regarde cette jeune fille. Elle entre dans le magasin.
    →Regarde cette jeune fille qui entre dans le magasin.
    a. Elle porte une blouse. Cette blouse est très élégante.
    b. Il aime une jeune fille. Cette jeune fille préfère son ami.
    c. Pierre vient d’acheter un oiseau. Cet oiseau ne chante pas.
    d. Ne porte pas cette chemise. Elle est sale.
    2. Combine les phrases selon le modèle
    Modèle : Je dois rendre ce livre. Je viens de finir ce livre.
    →Je dois rendre ce livre que je viens de finir.
    a. N’emporte pas ces vêtements. Je veux essayer ces vêtements.
    b. Elle souhaite rencontrer ce couturier. Elle admire ce couturier.
    c. Allons acheter cette robe. Tu désires cette robe.
    d. Mes parents viennent d’inviter ce couple. Je n’aime pas ce couple.
    3. Remplace les ….par qui ou que.
    a. J’aime beaucoup la jupe………tu portes.
    b. Il entre dans les magasins……………ont l’air bon marché.
    c. Tu dois rappeler cette femme…………vient de téléphoner.
    d. Voici les souliers…………je viens d’acheter.
    4. Remplace-les … par un pronom relatif qui convient.
    Le message

    La porte … quelqu’un a ouverte.
    La porte … quelqu’un a refermée.
    La chaise … quelqu’un s’est assis.
    Le chat … quelqu’un a caressé.
    Le fruit … quelqu’un a mordu.
    La lettre … quelqu’un a lue.
    La chaise … quelqu’un a renversée.
    La porte … quelqu’un a ouverte.
    La route … quelqu’un court encore.
    Le bois … quelqu’un traverse.
    La rivière … quelqu’un se jette.
    L’hôpital… quelqu’un est mort.
    Jacques Prévert « Message » in Le français au présent, 
    grammaire, français langue étrangère, 

    Didier/Hatier, Paris, 1987, pp. 95.

    ité d’apprentissage
    a. Relevez dans le texte Débat : La sècheresse, dans la première 
    intervention de Laurent, les mots contenant les sons /r/ et /l/.
    b. Classez ces mots dans deux colonnes A et B, l’une pour /r/ et 

    l’autre pour /l/.


    Laurent, problème, père, sécheresse, appauvrissement,
     agraires, encore, être, parle, reboiser, réussi, convaincre

     Laurent, les, problèmes, la, l’, sols, lui, plus, parlé, le


    c. Je comprends et j’applique

    1. Trouve tes propres exemples des mots contenant les sons /r/ 
    et /l/. (5 pour chaque cas).
    Réponse  : /r/  : d’accord, affirmer, convaincre, discours, 
    retrouvailles.
    /l/ : palais, langue, lancer, laisser, politique
    2. Partagez-vous les rôles et lisez à haute voix le texte : Débat : 
    la sécheresse
    3. Compléte les…par la lettre /r/ ou /l/.

    • ’est d’abo…..d une affai----e de specia…..istes.
    • A quoi se…t de const….ui….e un ….eseau d’i……..igation si….es 
    gens ne savent pas …uti….iser ?
    • Vous par…..ez comme si not…e pays pouvait …..esoud…e ce 
    p….ob….eme tout seu….
    4. Fais la dictée prévue
    A. Le participe présent et l’adjectif verbal
    a. Activité d’apprentissage 
    Activité 1: Relève les adjectifs verbaux et les participes présents dans 

    les phrases suivantes. 

    Nous ne pouvons participer aux connaissances et souvenirs des générations 
    qui nous ont précédés qu’en prenant contact avec la pensée de ces 
    générations. 
    Ecouter un maître , même excellent, ne suffit pas pour former l’esprit. 
    L’Office Rwandais des Recettes recrutent des personnes excellant en 
    comptabilité publique.
    Qui leur permettra, en accomplissant leur tâche quotidienne , de tenir 
    compte des plus récentes découvertes? 
    Tout homme qui sait lire a le pouvoir de rendre sa vie intéressante et 
    significative.
    La pollution pose des problèmes engageant le sort de l’espèce humaine.
    Tout homme sachant lire enrichit sa vie.
    Activité 2: A partir des exemples relevés, explique la différence entre le 

    participe présent et l’adjectif verbal.

    b. J’apprends et je dégage l’essentiel
    Pour distinguer le participe présent et l’adjectif verbal il faut savoir 

    que:

    1. La forme en -ant est participe présent et reste invariable lorsqu’elle 
    garde sa valeur verbale; elle est alors suivie d’un complément 
    de verbe : COD, COI, CC. Elle exprime une action momentanée, 
    délimitée dans sa durée.
    Exemple: Les noms figurant sur cette liste ont été vérifiés.
    2. La forme en –ant est adjectif verbal et elle est variable lorsqu’elle a 
    une valeur d’adjectif; elle est alors attribut, épithète, apposition. Elle 
    exprime une habitude, un état qui se prolonge. L’adjectif verbal n’a 
    jamais de complément d’objet.

    Exemple: Cette affaire est importante.

    Remarque:

    Dans certains cas, l’adjectif verbal peut avoir une orthographe différente de 
    celle du participe présent. Soit, c’est l’orthographe interne qui est modifiée, 
    soit c’est la terminaison -ant qui devient -ent.
    Exemples: -Précédant le défilé, le maire dirigea la marche.
    -Relis les pages précédentes.
    D’autres exemples:


    c. Je comprends et j’applique
    Activité 1: Mets les verbes entre parenthèses à la forme exigée par le 

    contexte (participe présent ou gérondif).

    1. 1. La promotion de la femme est très (importer) comme ça se lit 
    dans tous les journaux.
    2. 2. Il faut lutter contre le SIDA en (pratiquer) l’abstinence et la 
    fidélité.
    3. 3. Au Rwanda, on trouve beaucoup de collines (verdoyer).
    4. 4. Au nord du Rwanda, il y a des volcans (attirer) des touristes.
    5. 5. Etudier c’est trop (fatiguer) pour les élèves paresseux.
    6. 6. La chaleur de la plage était (suffoquer) pendant l’été dernier.
    7. 7. Les deux sœurs avaient des opinions politiques (différer). 
    8. 8. Votre avis (différer) du mien, nous ferons appel au jugement 
    d’une tierce personne.
    9. 9. Ce n’est pas (gémir) qu’il faut aborder les difficultés. 
    10. 10. Elle a pris soin de son mari, (négliger) tout le mal qu’il lui a fait

    3.2.6. Activité d’exploitation littéraire

    La bande dessinée 


    1. Activité de mise en situation 
    Oberve les images et réponds aux questions suivantes. 
    a. Que te montrent les images ci-dessus ?
    b. De quelle tranche d’âge sont les personnages ?
    c. Où se trouvent les personnages de l’image ?
    d. Que font -ils là-bas ? 
    2. Activité de compréhension
    a. À qui s’adressent les personnages du texte ?
    b. Dans quel pays se trouvent les persornnages ? Par quoi le voyezvous ?
    c. De quel type de texte s’agit-il ?
    d. Donne les caractéristiques de ce type de texte.
    e. Donne les idées générales contenues dans ce texte.
    3. Activité d’exploitation lexicale 
    a. Activité d’apprentissage
    Lis les phrases suivantes et trouve la signification contextuelle 
    des mots soulignés. 

    a. Nicolas va s’inscrire en première année.
    b. Je rapporte Tom Sawyer. 
    c. Avec la carte on peut emporter des livres. 
    d. Voici l’autorisation de mes parents et une quittance de l’électricité.
    e. On peut emporter des disques, casettes, diapositives.
    f. Je vais choisir une bonne BD ( bande dessinée).

    g. Les plantes carnivoreset les animaux carnivores.

    b. J’apprends et je dégage l’essentiel.

    LEXIQUE DE LA BANDE DESSINEE

    Définition : une bande dessinée est une succession d’images organisées 
    pour raconter une histoire présentée de façons diverses (en planche, en 
    illustré, en petit format, en album, etc.). En d’autres termes, une BD est une 
    histoire comique ou réaliste racontée en images.
    Voici le lexique utilisé dans le domaine de la bande dessinée :

    • La planche : page entière de B.D. composée de plusieurs bandes de 
    cases ou « vignettes. » 
    • La bande : succession horizontale de plusieurs images. Une bande 
    comprend entre une et six images environ. 
    • La case : aussi appelée vignette, est une image d’une bande dessinée 
    délimitée par un cadre.
    • La bulle, aussi appelée un phylactère, est une forme variable qui, dans 
    une vignette, contient les paroles ou les pensées des personnages 
    reproduites au style direct.
    • L’appendice relié au personnage : permet d’identifier le locuteur. Il 
    prend souvent la forme d’une flèche pour les paroles et de petits ronds 
    pour les pensées.
    • Le cartouche : encadré rectangulaire contenant des éléments 
    narratifs et descriptifs assumés par le narrateur, appelés également 
    commentaires.
    • Le récitatif : il peut s’agir de textes courts comme « Pendant ce 
    temps... » ou « Le lendemain matin... » mais il peut être beaucoup plus 
    étoffé et expliquer ou détailler l’action. Il sert à rendre certaines actions 
    pratiquement impossibles à restituer par l’image.
    • L’onomatopée : mot qui imite un son ; les onomatopées constituent le 
    bruitage de la bande dessinée.
    • L’idéogramme : icône, symbole ou petit dessin exprimant une pensée 
    ou un sentiment. 
    La typographie ou le lettrage : manière dont le texte est imprimé : 
    caractères, forme, épaisseur, disposition...

    • Les plans : (terme venant du cinéma = série d’images enregistrées en 
    une seule fois, par une prise de vue ininterrompue) ; en B.D., il s’agit 
    d’une seule image : façons de représenter le sujet, vu à des distances 
    diverses permettant de voir une plus ou moins grande partie du sujet, 
    et produisant des effets variés.
    • Le plan d’ensemble : vue d’ensemble, de très loin ; prédominance du 
    décor ; détails et personnages très réduits.
    • Le plan général : vue d’ensemble, mais de moins loin ; décor important, 
    mais détails plus visibles et personnages moins petits.
    • Le plan moyen (“en pied”) : cadre les personnages en entier ; il 
    précise l’action.
    • Le plan américain : décor secondaire ; prédominance des personnages, 
    coupés à mi-cuisse ; il concentre l’attention sur les gestes. 
    • Le plan rapproché : personnages vus de près ; coupés à la ceinture ; 
    il met l’accent sur l’expression psychologique.
    • Le gros plan : le décor disparaît ; il cadre en général le visage et fait 
    ressortir les jeux de physionomie.
    • Le très gros plan: il coupe parfois une partie du visage ou de l’objet 
    cadré et grossit l’expression en attirant l’attention sur un détail.
    • La forme des vignettes : Contrairement à l’écran cinématographique, 
    dont les dimensions restent fixes durant le temps de la projection, la 
    forme des vignettes de bandes dessinées peuvent varier au cours du 
    même récit, s’étirer à volonté en largeur ou en hauteur selon le besoin 
    du récit.
    • Les angles de vue : Les angles de vue : différents points de vue 
    sous lesquels se présente chaque scène d’une bande dessinée ; ils 
    représentent la position de la “ caméra ” ou de l’œil du lecteur ; ils 
    contribuent à la lisibilité, à l’ambiance et à l’interprétation d’une scène. 
    • La plongée : vue de dessus ; elle situe les personnages dans l’espace, 
    les uns par rapport aux autres et par rapport à leur environnement. Elle 
    permet également de dramatiser une scène en donnant un sentiment 
    d’écrasement, d’infériorité, voire de menace sur le sujet représenté. 
    • La contre plongée : vue de dessous ; elle magnifie le sujet, lui donne 
    un aspect de supériorité et de domination
    • La scène : suite d’images se présentant dans le même décor. 
    • La séquence : suite d’images ou de scènes formant un ensemble, 
    même si elles ne se présentent pas dans le même décor.
    • L’ellipse : temps qui passe entre deux cases ou deux scènes. L’ellipse 
    permet de sauter des événements sans importance afin de ne pas 
    casser le rythme de l’action (ou au contraire de ne pas montrer un 
    événement important pour accentuer un suspense, une sorte de 
    frustration voulue).
    • Le flash-back : “retour en arrière”. On l’utilise en général pour figurer 
    ou représenter le souvenir d’un personnage, ou pour raconter une 
    action s’étant déroulée avant la scène que l’on est en train de lire.
    • Le «champ-contrechamp» : Le «champ-contrechamp» ne constitue 
    pas un angle de vue à proprement parler, mais plutôt une façon 
    d’associer deux angles de vue immédiatement l’un à la suite de l’autre. 
    Le «champ» est tout simplement l’image d’un angle de vue et le
    Matériels audio-visuels
    Disques, cassettes, diapositives, télévision(TV), Internet...
    Matériels informatiques
    Compact disk (CD), Livre électronique(e-book)

    c. Je comprends et j’applique

    1. Associe chaque mot à sa signification


    2. Chasse l’intrus
    a. Bande dessinée, roman,nouvelle, maison
    b. Disques, cassettes, assiette, diapositives, télévision (TV), Internet
    c. vignettes, garçon, bulle, image, bande 
    3. Compose un texte cohérent de 150 mots sur le thème de la 

    lecture en utilisant le vocabulaire étudié sur ce sujet.

    3.3. Résumé du Contexte 
    Nature et environnement : 48Périodes

    3.4. Evaluation du Contexte

    TEXTE : L’AMI DES ARBRES

    Le Père Kadri adorait les arbres ! Il avait obligé ses paroissiens à en planter 
    partout, dans leurs champs, le long de la route qui mène à Bangassi et tout 
    autour de la chapelle.
    Hormis son bréviaire, il ne lisait que des revues concernant la 
    greffe des arbres fruitiers. Ses essais avaient été concluants : à l’annonce 
    de l’hivernage, les habitants de Bangassi déversaient sur le marché des 
    mangues aussi grosses que des papayes. Leurs oranges étaient des 
    pamplemousses, et leurs mandarines, des oranges.
    Le Père Kadri entretenait une pépinière où tout Bangassi pouvait venir et 
    lui demander des explications en s’abstenant toutefois de fumer. Et si par 
    inattention, vous allumiez une cigarette, il vous excluait à jamais de ses 
    relations. « Vous m’avez déçu, disait-il, en s’en allant. »
    Lorsque la foudre frappait un arbre, le Père Kadri accourait sous 
    une pluie battante. Il examinait les lésions comme un médecin en présence 
    d’un malade. Cet arbre devenait, pendant des jours et des jours, sa seule 
    préoccupation. Et s’il entendait la cognée d’un bucheron contre le tronc d’un 
    fromager, il abandonnait son bréviaire ou sa pelle et il déposait une plainte 
    auprès du service des Eaux et Forêts.
    Les plaintes du Père Kadri ? On ne savait plus où les classer. On 
    convoquait le délinquant et, en présence du prêtre, on lui infligeait une 
    amende en le menaçant de prison s’il ne la payait pas avant la fermeture des 
    bureaux. Le Père Kadri retournait alors à sa pépinière, le sourire triomphant.
     Massa Makan DIABATÉ, Le coiffeur de Kouta, Éditions Hatier
    3.4.1. Questions de compréhension du texte
    A.. Lis le texte «  L’ami des arbres  » et réponds aux questions 
    suivantes :

    1. Le Père Kadri était l’ami des arbres. Explique en vous basant sur 
    son comportement lorsque l’arbre n’était pas en bon état.
    2. Quel conseil peux-tu tirer de cette phrase  «  cet arbre devenait 
    pendant des jours et des jours, sa seul préoccupation ».
    3. Es-tu d’accord avec le Père Kadri à propos de deux choses qu’il 
    haïssait ? Justifiez votre réponse.
    4. Rédige un court texte ( 50 mots) sur ton amour envers l’arbre.
    5. Relève dans texte l’un des composants du repas équilibré et dites à 

    quoi ça vous sert dans la vie

    3.4.2. Questions d’exploitation lexicale
    a. Trouve le sens des mots ci-dessous employés dans le texte 
    et utilise-les dans des courte phrases : paroissien, la foudre, 
    pamplemousse, la pluie battante
    b. Trouve 10 mots de même champ lexical que le mot arbre.
    c. Relie les mots de la première colonne à leurs significations de 

    la deuxième colonne B

    3.4.3. Questions d’exploitation grammaticale
    a. Transforme les phrases suivantes pour les faire devenir les phrases 
    impératives.

    1. Cyprien lit très bien………………………..
    2. Ne répondez pas sans avoir réfléchi………..
    3. Nous étudions pour réussir à l’examen………
    4. J’aurais voulu entrer dans cette école…………
    5. Vous partez pour revenir à temps :………….
    6. Nous sommes ravis que vous ayez pu revenir :….

    b. Mettez les verbes egg au mode et temps convenables.

    1. Si j’avais de l’argent, j’(acheter) une voiture.
    2. Quand bien même, tu me (jurer) que c’est vrai, je ne te croirais pas.
    3. Au cas où il (pleuvoir), le match aurait lieu le lendemain.
    4. Si j’(avoir) ton adresse, je t’aurais envoyé une carte.
    5. (Regarder) dans vos sacs s’il n’y a pas ma montre !
    6. Ne te (laisser) pas influencer par ce garçon !
    7. Autrefois, les femmes ne (manger) pas de la viande de chèvre.
    8. Maman souhaite que son fils (réussir).
    9. Toi qui (connaitre) bien la région, conduis-nous.

    3.4.4. Activité de phonétique et d’orthographe

    A. Complétez les…….par les lettres appropriées représentant les 
    sons / i/, /y /, /u /, /e/, /ә/, / r/ et /l/.

    B. Chassez l’intrus. 

    Pour le son / i/

    fourni, Jeudi, Épi, inouï, lune, cycle

    3.4.5. Activité d’expression écrite

    • Il ya un problème de dégradation de l’environnement (sécheresse, 
    déboisement,…) et tu dois participer a la résolution de ce problème. 
    Ecris un texte de 250 mots pour donner ta contribution.
    • Rédige un texte développant le thème « la lutte contre la pollution de 

    l’eau et de l’air » en 200 mots.

    3.5. Activités Ludiques 
    1. Le corbeau et le renard (Jean de la Fontaine)

    Maître corbeau, sur un arbre perché,
    Tenait en son bec un fromage.
    Maître renard, par l’odeur alléché,
    Lui tint à peu près ce langage :
    « Hé ! Bonjour Monsieur du Corbeau.
    Que vous êtes joli ! Que vous me semblez beau !
    Sans mentir, si votre ramage

    Se rapporte à votre plumage,

    Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois. »
    A ces mots, le corbeau ne se sent pas de joie ;
    Et pour montrer sa belle voix,
    Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
    Le renard s’en saisit, et dit : « Mon bon monsieur,
    Apprenez que tout flatteur
    Vit aux dépens de celui qui l’écoute.
    Cette leçon vaut bien un fromage sans doute. »
    Le corbeau honteux et confus,
    Jura, mais un peu tard , qu’on ne l’y prendrait plus.
    2. La lune blanche (Paul Verlaine)
    La lune blanche
    Luit dans les bois ;
    De chaque branche
    Part une voix
    Sous la ramée…
    Ô bien-aimée.
    L’étang reflète,
    Profond miroir,
    La silhouette
    Du saule noir
    Où le vent pleure…
    Rêvons, c’est l’heure.
    Un vaste et tendre
    Apaisement
    Semble descendre
    Du firmament
    Que l’astre irise…
    C’est l’heure exquise.
    3. Demain dès l’aube (Victor Hugo)
    Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
    Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
    J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
    Je ne puis1
     demeurer2
     loin de toi plus longtemps.
    Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
    Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
    Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
    Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
    Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
    Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
    Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
    Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
    4. La vie n’est pas toujours facile
    Recueil : Libre de penser (2001)
    Libre de penser, de rire et d’aimer, 
    Profiter des secondes de bonheur, 
    De paix, de joie et savoir décider, 
    Sans aucune crainte et sans peur : 
    Savoir dire non, oser et choisir, 
    Construire, entreprendre et bâtir.
    Il suffit de si peu de chose, 
    Un peu de courage si j’ose. 
    La vie n’est pas toujours facile, 
    Mais il suffit de redresser la tête, 
    D’affronter certaines adversités, 
    Avec beaucoup de sincérité.
    Suivre son cœur, ses pensées, 
    Ses choix et ses propres idées. 
    C’est alors et seulement ainsi, 
    Que l’on devient acteur de sa vie.
    Il faut dans la vie savoir aussi, 
    Tendre la main à qui en a besoin, 
    Sans espérer un retour... ni rien, 
    Juste se dire que c’était bien.
    Alors s’installe l’harmonie avec soi-même, 
    Et ainsi le monde parait presque parfait !

    3.6. Textes Supplémentaires

    1.La découverte de l’eau

    Après une absence prolongée (15 ans) Manuel revient chez lui, à Fonds
    Rouge, village de Haïti, et constate que de plus en plus le sol est dénudé, 
    livré de l’érosion et en proie à une sècheresse sans précédent . De plus, le 
    village est divisé en deux camps ennemis à la suite d’un meurtre.
    Manuel est convaincu que pour sauver son village, il doit trouver 
    une source et que la réconciliation de tous les habitants sera nécessaire 
    pour amener l’eau dans la plaine, grâce à un travail collectif. Dans l’extrait 
    suivant, nous voyons Manuel à la recherche de cette source.
    Manuel parcourt les mornes à la recherche de l’eau. Son attention 
    est attirée par les pigeons –ramiers qui aiment la fraicheur.
    Manuel traverse le couloir de la plaine, il allait vite, il était pressé, 
    il était impatient et il lui semblait que son sang s’engorgeait et essayait de 
    s’échapper par ce tapage sourd dans le plein de sa poitrine. «  C’est là que 
    les ramiers ont jouqué. Un morné bien boisé, il ya même des acajous, et ce 
    feuillage gris qui fait argenté au soleil, je ne me trompe pas : c’est des bois
    trompettes, et les gommiers, naturellement, ne manquant pas, mais de quel 
    coté je vais entrer ? » 
    Son oreille le guidait plus que le regard. A chaque pas qu’il dégageait 
    à coups de machette dans l’enchevêtrement des plantes et des lianes, il 
    s’attendait à entendre l’envol effarouché des ramiers.
    Il taillait son chemin de biais, vers le plus touffu du morne. Il avait déjà 
    remarqué ce retrait, ce tassement assombri où les arbres se ramassaient 
    dans une lumière épaisse.
    Une faille abrupte s’ouvrit devant lui. Il la descendit, s’accrochant 
    aux arbustes. Les pierres qui roulèrent sous lui, suscitèrent aussitôt un 
    claquement d’ailes multiplié, les ramiers se dégageaient des branchages et 
    par les déchirures du feuillage il les vit se disperser à tous les vents.
    «  Ils étaient plus haut  ; il y en avait sur ce figuier-maudit là-bas. 
    Manuel se trouvait au bas d’une sorte d’étroite coulée embarrassée de lianes 
    qui tombaient des arbres par paquets déroulés. Un courant de fraicheur 
    circulait et c’était peut-être pourquoi les plantes volubiles et désordonnées 
    poussaient si dru et serré. Il monta vers le figuier-maudit, il sentait ce souffle 
    bienfaisant lui sécher la sueur, il marchait dans un grand silence, il entrait 
    dans une pénombre et son dernier coup de machette lui révéla le morne 
    refermé autour d’ une large plate-forme et le figuier géant se dressait là 
    d’un élan de torse puissant ; ses branches chargées de mousse flottante 

    couvraient l’espace d’une ombre vénérable et ses racines monstrueuses 
    étendaient une main d’autorité sur la possession et le secret de ce coin de 
    terre.
    Manuel s’arrêta  ; il en croyait à peine ses yeux et une sorte de 
    faiblesse le prit aux genoux. C’est qu’il apercevait des malangas, il touchait 
    même une de leurs larges feuilles lisses et glacées, et les malangas, c’est 
    une plante qui vient de compagnie avec l’eau.
    Sa machette s’enfonça dans le sol, il fouillait avec rage et le trou 
    n’était pas encore profond et élargi que dans la terre blanche comme craie, 
    l’eau commença à monter.
    Il recommença plus loin, il s’attaqua avec frénésie aux malangas, les 
    sarclant par brassées, les arrachant des ongles par poignées : chaque fois, 
    il y avait un bouillonnement qui s’étalait en une petite flaque et devait un œil 
    tout clair dès qu’elle reposait. Manuel s’étendit sur le sol. Il l’étreignait à plein 
    corps : « Elle est là, la douce, la bonne, la coulante, la chantante, la fraiche, 
    la bénédiction, la vie. Il baisait la terre des lèvres et riait.
    J . Roumain, Gouverneurs de la Rosée, Paris, les Editeurs Français Réunis, 1946.
    2. Texte
    M. Seguin n’avait jamais eu de bonheur avec ses chèvres. Il les perdait 
    toutes de la même façon : un beau matin, elles cassaient leur corde, s’en 
    allaient dans la montagne, et là-haut le loup les mangeait. Ni les caresses 
    de leur maître, ni la peur du loup, rien ne les retenait. C’étaient, paraît-il, des 
    chèvres indépendantes, voulant à tout prix le grand air et la liberté.
    Le brave M. Seguin, qui ne comprenait rien au caractère de ses bêtes, était 
    consterné. Il disait : « C’est fini ; les chèvres s’ennuient chez moi, je n’en 
    garderai pas une. » Cependant, il ne se découragea pas, et, après avoir 
    perdu six chèvres de la même manière, il en acheta une septième ; seulement 
    cette fois il eut soin de la prendre toute jeune, pour qu’elle s’habitue mieux 
    à demeurer chez lui.
    Ah ! Qu’elle était jolie la petite chèvre de M. Seguin. Qu’elle était jolie avec 
    ses yeux doux, sa barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et luisants, ses 
    cornes zébrées et ses longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande ! 
    Et puis docile, caressante, se laissant traire sans bouger, sans mettre son 
    pied dans l’écuelle ; un amour de petite chèvre !
    M. Seguin avait derrière sa maison un clos entouré d’aubépines. C’est là 
    qu’il mit sa nouvelle pensionnaire. Il l’attacha à un pieu au plus bel endroit du 

    pré, en ayant soin de lui laisser beaucoup de corde, et de temps en temps

    il venait voir si elle était bien. La chèvre se trouvait très heureuse et broutait 
    l’herbe de si bon cœur que M. Seguin était ravi.
    . Enfin, pensait le pauvre homme, en voilà une qui ne s’ennuiera pas chez 
    moi !
    M. Seguin se trompait, sa chèvre s’ennuya.
    Un jour, elle se dit en regardant la montagne :
    - Comme on doit être bien là-haut ! Quel plaisir de gambader dans la 
    bruyère, sans cette maudite longe qui vous écorche le cou…C’est bon 
    pour l’âne ou pour le bœuf de brouter dans un clos ! ...Les chèvres, il 
    leur faut du large.
    À partir de ce moment, l’herbe du clos lui parut fade. L’ennui lui vint. Elle 
    maigrit ; son lait se fit rare. C’était pitié de la voir tirer tout le jour sur sa longe, 
    la tête tournée du côté de la montagne, la narine ouverte et faisant : Mê ! … 
    tristement.
    M. Seguin s’apercevait bien que sa chèvre avait quelque chose, mais 
    il ne savait pas ce que c’était…Un matin, comme il achevait de la traire, la 
    chèvre se retourna et lui dit dans son patois :
    - Écoutez, Monsieur Seguin, je me languis chez vous. Laissez-moi aller 
    dans la montagne.
    - Ah ! Mon Dieu ! ...Elle aussi ! cria Monsieur Seguin, stupéfait.
    Et du coup, il laissa tomber son écuelle…Puis, s’asseyant dans l’herbe à 
    côté de sa chèvre :
    - Comment, Blanquette, tu veux me quitter ? Blanquette répondit :
    - Oui, Monsieur Seguin.
    - Est-ce que l’herbe te manque ici ?
    - Oh non, Monsieur Seguin.
    - Tu es peut-être attachée trop court ; veux-tu que j’allonge la corde ?
    - Ce n’est pas la peine, Monsieur Seguin.
    - Alors, qu’est-ce qu’il te faut ? Qu’est-ce que tu veux ?
    - Je veux aller dans la montagne, Monsieur Seguin.
    - Mais, malheureuse, tu ne sais pas qu’il y a le loup dans la montagne…
    Que feras-tu quand il viendra ?...
    - Je lui donnerai des coups de corne, Monsieur Seguin.
    - Le loup se moque bien de tes cornes. Il m’a mangé des biques autrement 

    encornées que toi…Tu sais bien la vieille Renaude qui était ici l’an 
    dernier ? Une maîtresse chèvre, forte et méchante comme un bouc. 
    Elle s’est battue avec le loup toute la nuit… puis le matin le loup l’a 
    mangée.
    - Pauvre Renaude ! ...Cela ne fait rien, Monsieur Seguin, laissez-moi aller 
    dans la montagne.
    - Bonté divine ! dit M. Seguin…mais qu’est-ce qu’on leur a donc fait à 
    mes chèvres ? Encore une que le loup va manger…Eh bien, non…je 
    te sauverai malgré toi, coquine, et, de peur que tu ne rompes ta corde, 
    je vais t’enfermer dans l’étable, et tu y resteras pour toujours.
    Là-dessus, M. Seguin emporta la chèvre dans une étable toute noire, dont 
    il ferma la porte à double tour. Malheureusement, il avait oublié la fenêtre, et 
    à peine eut-il le dos tourné que la petite s’en alla…
    La Blanquette libre
    Quand elle arriva dans la montagne, ce fut un ravissement général. Jamais 
    les vieux sapins n’avaient rien vu d’aussi joli. On la reçut comme une petite 
    reine. Les châtaigniers se baissaient jusqu’à terre pour la caresser du bout 
    de leurs branches. Les genêts d’or s’ouvraient sur son passage, et sentaient 
    bon tant qu’ils pouvaient. Toute la montagne lui fit fête. Plus de corde. Plus 
    de pieu… rien qui l’empêcha de gambader, de brouter à sa guise… C’est là 
    qu’il y en avait de l’herbe ! Jusque par-dessus les cornes…Et quelle herbe ! 
    Savoureuse, fine, dentelée, faite de mille plantes…C’était bien autre chose 
    que le gazon du clos. Et les fleurs donc ! ...de grandes campanules bleues, 
    des digitales de pourpre à longs calices, toute une forêt de fleurs sauvages 
    débordant de sucs capiteux !
    La chèvre blanche, à moitié ivre, se vautrait là-dedans les jambes en l’air 
    et roulait le long des talus, pêle-mêle avec les feuilles tombées et les 
    châtaignes…Puis tout à coup, elle se redressait d’un bond sur ses pattes. 
    Hop ! la voilà partie, la tête en avant, à travers les maquis et les buissières, 
    tantôt sur un pic, tantôt au fond d’un ravin, là-haut, en bas, partout…On 
    aurait dit qu’il y avait dix chèvres de M. Seguin dans la montagne.
    Ce qu’elle n’avait peur de rien la Blanquette !
    Elle franchissait d’un saut de grands torrents qui l’éclaboussaient, au 
    passage, de poussière humide et d’écume. Alors, toute ruisselante, elle allait 
    s’étendre sur quelque roche plate et se faisait sécher par le soleil…Une 
    fois, s’avançant au bord d’un plateau, une feuille de cytise aux dents, elle 
    aperçut en bas, tout en bas dans la plaine, la maison de M. Seguin avec le 

    clos derrière. Cela la fit rire aux larmes.

    - Que c’est petit ! dit-elle ; comment ai-je pu tenir là-dedans ?
    -,Pauvrette ! De se voir si haut perchée, elle se croyait au moins aussi 
    grande que le monde…
     En somme, ce fut une bonne journée pour la chèvre de M. Seguin !
    Tout à coup, le vent fraîchit. La montagne devint violette ; c’était le 
    soir… » Déjà ! » dit la petite chèvre ; et elle s’arrêta fort étonnée.
    En bas, les champs étaient noyés de brume. Le clos de M. Seguin 
    disparaissait dans le brouillard, et de la maisonnette on ne voyait plus que 
    le toit avec un peu de fumée. Elle écouta les clochettes d’un troupeau qu’on 
    ramenait, et se sentit l’âme toute triste…Un gerfaut qui rentrait la frôla de 
    ses ailes en passant. Elle tressaillit…Puis ce fut un long hurlement dans la 
    montagne : « Hou ! hou ! »
    Elle pensa au loup ; de tout le jour la folle n’y avait pas pensé…Au même 
    moment, une trompe sonna bien loin dans la vallée. C’était ce bon M. Seguin 
    qui tentait un dernier effort.
    « Hou ! hou ! » faisait le loup.
    « Reviens ! reviens ! … » criait la trompe.
    Blanquette eut envie de rentrer ; mais, se rappelant le pieu, la corde, la haie 
    du clos, elle pensa que maintenant elle ne pourrait plus se faire à cette vie, 
    et qu’il valait mieux rester…
    La trompe ne sonna plus…
    La Blanquette et le loup
    La chèvre entendit derrière elle un bruit de feuilles. Elle se retourna 
    et vit dans l’ombre deux oreilles courtes toutes droites, avec des yeux qui 
    reluisaient… C’était le loup.
    Enorme, immobile, assis sur son train de derrière, il était là, regardant 
    la petite chèvre blanche et la dégustant par avance. Comme il savait bien 
    qu’il la mangerait, le loup ne se pressait pas  ; seulement, quand elle se 
    retourna, il se mit à rire méchamment  : «  Ha  ! ha  ! petite chèvre de M. 
    Seguin ! » Et il passa sa grosse langue rouge sur ses babines d’amadou.
    Blanquette se sentit perdue… Un moment, en se rappelant l’histoire 
    de la vieille Renaude, qui s’était battue toute la nuit pour être mangée le 
    matin, elle se dit qu’il vaudrait peut-être mieux se laisser manger tout de 
    suite ; puis, s’étant ravisée, elle tomba en garde, la tête basse et la corne 

    en avant, comme une brave chèvre de M. Seguin qu’elle était…non pas 
    qu’elle eût l’espoir de tuer le loup –les chèvres ne tuent pas le loup-, mais 
    seulement pour voir si elle pourrait tenir aussi longtemps que la Renaude…
    Alors le monstre s’avança, et les petites cornes entrèrent en danse.
    Ah ! La brave chevrette ! Comme elle y allait de bon cœur ! Plus de dix 
    fois, elle força le loup à reculer pour reprendre haleine. Pendant ces trêves 
    d’une minute, la gourmande cueillait en hâte encore un brin de sa chère 
    herbe, puis elle retournait au combat la bouche pleine… Cela dura toute la 
    nuit. De temps en temps, la chèvre de M. Seguin regardait les étoiles danser 
    dans le ciel clair, et elle se disait : « Oh ! Pourvu que je tienne jusqu’à l’aube ! 
    ...»
    L’une après l’autre, les étoiles s’éteignirent. Blanquette redoubla 
    de coups de cornes, le loup de coups de dents… Une lueur pâle parut à 
    l’horizon…Le chant d’un coq enroué monta d’une métairie. « Enfin ! » dit la 
    pauvre bête qui n’attendait plus que le jour pour mourir ; et elle s’allongea 
    par terre dans sa belle fourrure blanche toute tachée de sang…
    Alors le loup se jeta sur la petite chèvre et la mangea.
    Alphonse DAUDET, «  Lettres de mon moulin  ». (Tiré de Comprendre et 

    s’exprimer, 19

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    https://genius.comnanamouskouri-roule-enroule-lyrics

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