CONTEXTE 3 NATURE ET ENVIRONNEMENT
3.1. Unité 1 : LA NATURE
Activité introductive du contexte
1. Observe les images suivantes et en détermine le message.
2. Explique la relation entre ce message et les situations que tuobserves dans ton environnement.
3.1.1 Activité de mise en situation
1. Observe cette image et détermines-en le message.
2. Etablis la relation entre le message transmis par l’image et le titredu texte.
Texte : La nature
L’hivernage s’en allait à regret. La nature, lavée à grande eau, paraissait
rajeunie. L’air devenait frais et suave. Le tonnerre qui grondait maintenant
avait quelque chose de lointain et de repentant. Il roulait vers l’Ouest
conscient du mépris dont les hommes le couvraient à présent. Les pluies
étaient rares, espacés, mais voulaient encore imposer un prestige que les
hommes jugeaient bien compromis. D’ailleurs, en cette fin d’hivernage,
elles étaient plutôt malencontreuses : leur persistance menaçait l’avenir de
belles récoltes qui ne réclamait désormais qu’un soleil chaud et permanent.
Le mil était haut et les épis jaunissaient, couvert de poussière. Ils balançaient
dans le vent d’octobre et murmuraient entre eux comme un peuple d’êtres
animés. Bientôt viendraient le moment de les courber en les rompant à demi
pour les protéger des oiseaux pillards. En attendant, ces derniers se livraient
à des sauts et à des acrobaties traduisant leur instinct saccageur.
A terre, les champs d’arachides, veloutés et d’un vert de bouteilles, ne
bougeait pas, étendus jusqu’à l’infini, épousant les dépressions, gravissant
les monticules, agrippés au sol et collés à lui, comme la peau à la chair. Les
sentiers filaient vers une brousse luxuriante, humide, gonflé de verdeur.
Dans les concessions, de minuscules jardins regorgeaient de légumes du
pays : gombos verts et fragiles, qui tendaient à bout de bras leurs fruits en
forme de cornes ouvragées ; piments roses et rouges évocateurs de plats
épices, courges et concombres paresseusement étendus sur le sol entre les
pieds du maïs.
Et ces maïs ? Ils portaient sur leur dos des bébés échevelés, douillettement
enveloppés dans des gaines de feuilles jaunes, lisses comme des parchemins.
Ils étaient coiffés de tresses capricieuses que le vent malmenait. Partout la
promesse de belles récoltes s’affirmait.Abdoulaye Sadji, Maimouna, Ed. Présence Africaine
Aide à la lecture
Suave : d’une douceur agréable
Luxuriante : qui pousse en abondance
Echevelé(s) : dont les cheveux sont en désordre. Ici, ce sont les « barbes »
du maïs.
Parchemin : peau d’animal sur laquelle on écrivait.
3.1.2 Activité de compréhension du texte
a. En quelle saison sommes-nous ? Trouve le mois.
b. Quel pourrait être l’effet des pluies persistantes ?
c. Que font les oiseaux à présent ? Trouve la phrase qui le dit.
d. Quels sont les qualificatifs utilisés pour décrire la brousse.
e. Dans le dernier paragraphe, à quoi sont comparés les maïs ?
f. Quelle la phrase qui résume l’état dans lequel se trouve la nature ?
3.1.3. Activité d’exploitation lexicalea. Activité d’apprentissage
Cherche la signification des mots suivants et réutilises-les dans
d’autres situations (aide-toi du dictionnaire si nécessaire) : prestige,
compromis, malencontreux, acrobaties, instinct, veloutés, dépressions,
monticules, agrippés, gombos, douillettement, gaines, malmener, pollution,déforestation.
b. J’apprends et je dégage l’essentiel
1. Lexique lié à la vie de la nature
hivernage, air, pluie, purifier, épuration, soif, source, robinet, puiser, puits, la
sécheresse, désert, marais, marécage, source, ruisseau, rivière, fleuve, lac,
mer, océan, riverain, mouiller, hydrater, déshydrater, maritime, ferroviaire,
torrent, flaque, hydrophobe, ….2. Expressions relatives à l’eau
boire à plat ventre, étancher la soif, faire venir de l’eau à la bouche, mettre
de l’eau dans son vin, facile comme de l’eau à boire, l’eau va à la rivière, être
clair comme une eau de roche, tomber a l’eau, se mettre dans l’eau, tous les
ruisseaux vont à la mer, porter de l’eau à la rivière, se ressembler comme
deux gouttes d’eau, rester le bec dans l’eau, être comme un poisson dans
l’eau, aller à vau-l’eau, étancher sa soif, puiser de l’eau, suer sang et eau,
faire venir de l’eau à la bouche de quelqu’un, être tout en eau, mettre de
l’eau dans son vin, l’eau usée, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase,
se noyer dans un verre d’eau ( être incapable de faire face à la moindre
difficulté), tourner en eau de boudin (échouer), battre l’eau agir de façon
inutile)
3. Lexique relatif à la destruction de la nature
Pollution, érosion, déforestation, chasse, saleté, désordre, bruit,
surpopulation, surexploitation, dégradation, destruction, réchauffement dela planète, abîmer, couper, disparaître, etc.
c. Je comprends et j’applique
a. Tout au long du texte, la nature est comparée à une personne.
Relève les mots et les expressions qui expriment cette comparaison
et explique en quoi consiste cette comparaison.
b. Lis le texte et classe dans ce tableau les informations liées auxsens.
c. Relis le texte et explique la différence entre l’hivernage et l’hiver.
Compare l’alternance des saisons en Afrique et en Europe.d. Notre jardin
Observe ces images et décris la récolte de notre jardin.
e. Précise la différence entre l’hivernage et l’hiver. Comparel’alternance des saisons au Rwanda et en Europe
3.1.4. Activité d’exploitation grammaticale
A. Le mode conditionnel
a. Activité d’apprentissage
1. Relève dans le corpus suivant les verbes conjugués au modeconditionnel et justifie leur emploi.
a. S’il n’y avait pas eu de pluie, les jardins ne seraient pas aussi
luxuriants.
b. Que deviendraient les plantes si la pluie continuait à tomber à la fin
de l’hivernage ?
c. Les enfants rwandais reconnaîtraient-ils facilement le gombo vert
parmi d’autres légumes ?
d. Voudriez-vous planter des arachides et des maïs ?
e. Au cas où il pleuvrait, je resterais dans mon bureau.
f. Quand bien même les agriculteurs seraient occupés, ilsprotégeraient leur récolte contre les oiseaux.
b. J’apprends et je dégage l’essentiel
Pour former le conditionnel présent de tout verbe, on part de la forme
du verbe au futur simple et on remplace les terminaisons du futur par
les terminaisons de l’imparfait. Pour former le conditionnel passé, il suffit
d’ajouter le participe passé du verbe au conditionnel présent de l’auxiliaire
avoir ou être.
Le conditionnel est un mode qui exprime essentiellement une supposition
ou une information non vérifiée, dont on n’est pas sûr, une possibilité, un
ordre atténué, un désir, une suggestion, une volonté adoucie, un reproche
atténué ou un fait imaginaire. Il a aussi la valeur d’un futur du passé.
Il existe deux types de conditionnel : le conditionnel présent et le conditionnel
passé.
Exemple du verbe avoir au conditionnel présent :
J’aurais le temps de jouer si je travaillais vite.
Avoir au conditionnel passé
J’aurais eu le temps de jouer si j’avais travaillé vite.
c. Je comprends et j’applique
1. Sur le modèle « J’aurais le temps de jouer si je travaillais vite. »complète les phrases suivantes :
Tu aurais ………………………………
Il/elle aurait……………………………..
Nous aurions…………………………….
Vous auriez………………………
Ils/elles auraient…………………….
2. Sur le modèle « J’aurais eu le temps de jouer si j’avais travaillé
vite. » complète les phrases suivantes :
Tu aurais eu………………………..
Il/elle aurait eu…………………….
Nous aurions eu……………………
Vous auriez eu………………………
Ils/elles auraient eu……………………
3. Mets les verbes aux temps convenables
a. a. Si j’avais de l’argent, j’ (acheter) cet avion.
b. b. Le pilote (prendre) un bain chaud s’il était à l’hôtel.
c. Si tu avais été fatigué, tu (pouvoir) te reposer ?Tu (réussir) si tu
avais étudié sérieusement !
d. (Pouvoir)-vous me rendre un service, s’il vous plait ?
e. Le gombo (être) un remède contre le diabète, il paraît.
f. L’érosion (emporter : Cond. Passé) tout le versant Est du mont
Buye.
4. Justifie l’emploi du conditionnel dans des phrases suivantes.
a. Il aurait bien voulu entrer dans cette école mais il n’a pas réussi le
concours.
b. D’après les sondages, ce parti aurait une large majorité aux
prochaines élections.
c. On pourrait aller au cinéma ce soir ; qu’est-ce que tu en penses ?
d. Nous verrions ce Bédouin si nous habitions au Maroc.
e. Au cas où l’eau manquerait, les plantes mouraient tous de soif.
f. Quand bien même les provisions seraient terminées, ils ne se
décourageraient pas.
g. Le jardinier a promis à son patron que les plantes donneraient
une bonne récolte.
h. Il a déclaré qu’il prendrait une décision quand il aurait consulté tous
les concernés.
i. Je voudrais te voir jouer au théâtre.
j. Il faudrait être toujours à l’heure.
B. Accord des participes passés des verbes pronominaux
a. Activité d’apprentissage
Mets les verbes pronominaux au passé composé et justifie l’accord
des participes passés.
1. Un long temps s’écoule.
2. Le loup se remit sur ses pattes, les poils de son cou se hérissèrent.
Il s’arracha les poils. Les poils qu’il s’arracha tombèrent.
3. Akari, attiré par les cris de son fils, s’approcha de l’arbre.
4. Le loup se lève et Akari s’avance, se campe en poussant son cri de
chasse.
5. Le loup se retourna et Akari l’attaqua.
b. J’apprends et je dégage l’essentiel
• Le participe passé des verbes pronominaux s’accorde en genre
et en nombre avec le sujet du verbe lorsque le pronom réfléchi est
complément d’objet direct.
Exemple: Ils se sont lavés. (se est COD)
Mais : Ils se sont lavés les mains. (se est COI)
Elles se sont acquittées de leurs dettes.
Nous nous sommes aperçus de nos erreurs.
Ils se sont embrassés.
• Le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec son C.O. D
lorsque celui-ci précède le verbe.
Exemples: Elles se sont lavé les mains.→ Pas d’accord
Les mains qu’elles se sont lavées sont propres.→ Accord
Vous vous êtes écrit des lettres. → Pas d’accord
Les lettres que vous vous êtes écrites vous ont fait plaisir.→
Accord
• Le participe passé ne s’accorde pas lorsque le verbe pronominal admet
un C. O.I.
Exemples ; Ils se sont parlé. (se est C.O.I)
Ils se sont raconté des histoires drôles. (se est COI)
• Les participes passés des verbes suivants sont invariables : se plaire,
se complaire, se déplaire, se rire, se convenir, se nuire, se mentir, s’en
vouloir, se ressembler, se sourire, se succéder, se suffire, se survivre.
Exemples : Ils se sont plu.
Ils se sont déplu de cet appartement.Elles se sont ri de son erreur.
c. Je comprends et j’applique
Accorde les participes passés.
1. Martine se serait-elle (réveillé) comme son ami en pensant à lui ?
2. Son angoisse s’est (dissipé) quand ses parents lui ont promis de
l’aider.
3. Ses camarades aussi s’étaient (endetté).
4. Elle regrettait de ne pas s’être (adonné) plus à l’étude.
5. L’inquiétude s’était (emparé) d’elle.
6. Sans les conseils de ses amis, la soirée ne se serait pas (terminé)
dans le calme.
7. Les reproches qu’il s’était (fait) à lui-même, se sont peu à peu
(dissipé).
8. Les objets qu’il s’était (acheté), il aurait voulu les revendre.
9. Ses camarades étaient incapables, étaient incapables de
commenter les événements qui s’étaient (passé) la veille.
10. Elles se sont(succedé ) à la cuisine.
3.1.5. Activité de phonétique et d’orthographe
Les sons en opposition articulatoire /i/, /y/ et /u/
a. Activité d’apprentissage
1. Lis les mots ci-dessous en prononçant correctement les sons
/i/, /y/ et /u/ et classe ces mots dans le tableau suivant : retirer,
plus, immense, tous, courir, pourrions, signaux, buvons ,qui ,
sur , hurlons , étendu, il, toujours , buste , attendu, agitons, dune
, tour ,mirages, ou , goût, couleur, vie goutte , accompli, voici, miracle
2. Trouve d’autres mots contenant les sons /i/, /y/ et /u/ et souligneces sons.
b. J’apprends et je dégage l’essentiel
Les sons /i/, /y/ et /u/ sont représentés par différentes lettres.
• Le son /i/ est représenté par la lettre i ou y dans l’écriture courante.
Exemples : mythes, type, Libye, avis, finir, profil, etc.
• Le son /y/ est toujours représenté par la lettre u.
Exemple : punir, tu, jus, reconnu, suspens, etc.
• Le son /u/ est toujours représenté par la combinaison de o et u/ù.
Exemples : vous, pouvoir, où, ou, source, etc.
c. Je comprends et j’applique
1. Lis de façon expressive le texte « La nature »
2. Complète-les… par des lettres correspondant aux sons
convenables.
a. L’h…vernage, la nat…re, Il r…lait vers l’Ouest , Conscient du
mépr…s
b. Le m…l’était haut et les ép.…s jaun…ssaient, couvert de p…..
ssière.
c. Pierre qui r…le n’amasse pas m……sse.
d. …. les champs d’arach…des, vél….tés étendus jusqu’à l’inf…n…e. J’ai t…..t entend…..
3. Fais la dictée proposée
3.1.6. Activité de productionA. Activité d’expression orale
Fais une recherche sur l’importance de la nature (végétations, rivières,
faune) et fais un exposé devant ta classe.
B. Activité d’expression écrite
Rédige une description du paysage de ton village ou du site de ton école(150mots).
3.1.7. Activité ludique
Lis, mémorise et déclame le poème suivant.
Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit
Berce sa palme.
La cloche dans le ciel qu’on voit
Doucement tinte.
Un oiseau sur l’arbre qu’on voit
Chante sa plainte.
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
Qu’as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?https://www.podcastfrancaisfacile.com/podcast/le-ciel-est-par-dessus-le-toit.html
3.2. Unité 2 : la protection de l’environnement
3.2.1. Activité de mise en situation
En te référant aux observations de ton environnement, et aux images
cidessus, réponds aux questions suivantes :
1. Que remarques-tu quand la pluie ne tombe pas alors que c’était la
saison ?
2. D’après toi, qu’est ce qui cause le manque de pluie ?
3. En comparant les images, identifie les avantages du reboisement et
les inconvénients de la déforestation.
Débat : La sécheresse
Un groupe d’étudiants en Agronomie discutent du problème de la
sécheresse
Laurent : Pendant les vacances, j’ai discuté avec mon père du problème
de la sécheresse et de l’appauvrissement des sols. J’ai essayé
de lui expliquer qu’on doit changer au plus vite nos techniques
agraires si on veut sauver ce qui peut encore être sauvé. Je lui
ai parlé de la nécessité de reboiser. Mais je n’ai pas réussi à le
convaincre tout à fait.
Jeanne : C’est normal ! Il ne faut pas oublier qu’un cultivateur ne nourrit pas
sa famille avec des projets à long terme ! Ce qui l’intéresse, c’est
ce qu’il produira demain, le mois prochain, l’année prochaine. Tu
as beau lui parler d’un projet qui ne rapportera que dans trente
ans, il ne se sent pas concerné.
André : Et pourquoi ça ?
Jeanne : Mais parce que sa seule préoccupation, c’est la lutte quotidienne !
Qu’est-ce que ça peut lui faire ce qu’il y aura dans trente ans si
aujourd’hui il n’est pas sûr de pouvoir nourrir les siens ?
Laurent : Comment est-ce qu’on peut faire, alors, pour les sensibiliser ?
Simon : Moi je crois qu’il est inutile d’essayer de convaincre les plus
vieux ! Ça fait des générations qu’ils utilisent ces méthodes. Ils
les ont apprises de leurs pères et ils n’accepteront jamais de les
abandonner. C’est nous, les jeunes, qui devons préparer l’avenir !
André : Mais comment est-ce qu’on pourrait préparer l’avenir si lesagriculteurs continuent à maltraiter les sols ?
Jeanne : En leur donnant un meilleur exemple ! Je ne suis pas d’accord,
Simon, quand tu affirmes qu’il est inutile d’essayer de convaincre
les plus vieux. Il faut le faire, mais pas par des discours.
Laurent : Et qu’est-ce qu’on peut faire alors ?
Jeanne : Créer des fermes modernes pour montrer aux gens qu’on peut
produire plus, tout en abîmant moins les sols.
André : Mais tout ça ne suffit pas ! Ce qu’il faudrait, c’est un vaste réseau
d’irrigation et une politique de reboisement systématique !
Jeanne : Bien sûr qu’il faut que l’Etat mette sur pied un vaste programme
d’action. Mais c’est pour plus tard. L’important, à l’heure actuelle,
c’est de sensibiliser et de mobiliser les gens, comme on l’a fait au
Mali. Et cela, on ne pourra le faire qu’en montrant aux paysans
comment améliorer le rendement de leurs terres et comment
constituer des stocks.
Simon : Mais pourquoi est-ce que tu accordes la priorité à la mobilisation
des masses ? A mon avis tout ça, c’est d’abord une affaire de
spécialistes par la suite, les gens finiront bien par comprendre où
est leur intérêt.
Laurent : Tu parles en technocrate buté ! A quoi sert de construire un
réseau d’irrigation si les gens ne savent pas l’utiliser ?
Jeanne : C’est pourquoi, il est primordial de créer des fermes modèles !
André : Et puis, Simon ! Tu oublies un aspect important de la question. Si
on peut montrer aux gens l’utilité d’un système d’irrigation, non
seulement ils seront capables de l’utiliser à bon escient, mais ils
seront motivés pour participer à sa création ! Ce qui représente
un gain de temps et d’argent pour le pays !
Laurent : C’est très juste ! Et c’est aussi le cas pour la reconstitution des
forêts.
Simon : Vous vivez vos rêves, ou quoi ? Vous parlez comme si notre pays
pouvait résoudre ce problème tout seul ! Bon sang, vous savez
bien que la sécheresse, ça concerne toute l’Afrique ! C’est une
question de solidarité et de coordination internationale. C’est leboulot des hommes d’Etat et des scientifiques, voyons !
Jeanne : Mais enfin, Simon tu déraisonnes ! Bien sûr que c’est une question
de coopération internationale, nous le savons tous ! Mais à quoi
est-ce que ça servirait de signer des accords avec nos voisins
si le cultivateur sur sa colline n’en tient pas compte.
Laurent : Exactement ! Ce qu’il faut, c’est un travail à tous les niveaux :
international, national et local.
André : C’est évident, voyons Simon !
Simon : D’accord, d’accord….. N’empêche que c’est à nous, les spécialistes
que doit revenir l’organisation et la direction d’un tel projet.
Jeanne : Personne ne t’a jamais dit le contraire !
Direction Générales Des Etudes Et Recherches Pédagogiques,
Direction des Programmes de L’Enseignement Secondaire,Dossier 4, L’eau et la sécheresse, 1986.
3.2.2. Activité de compréhension du texte
Lis le texte : Débat : la sécheresse et répond aux questions suivantes
1. Quel est le problème posé ?
2. Relève les arguments exprimés dans le texte. Classe-les en deux
catégories (nécessité de sensibiliser les masses, nécessite de
mobiliser seulement les techniciens). Classe les protagonistes
suivant leur appartenance à la première ou à la deuxième catégorie.
3. Relève les formules utilisées pour marquer l’accord/ le désaccord.
4. Relève les manifestations d’impatience. Comment cette impatience
est-elle exprimée (intonation et/ou lexique et ou syntaxe) ?
5. Comment se termine cette discussion ?
3.2.3. Activité d’exploitation lexicale
a. Activité d’apprentissage
Cherche dans le texte ci-haut les termes en rapport avec la sauvegardeou la destruction de l’environnement.
b. J’apprends et je dégage l’essentiel
• La sécheresse, reboiser, reboisement, la lutte quotidienne, sensibiliser,
convaincre, mobiliser, technocrate, buté, à bon escient, le boulot(registre familier)
c. Je comprends et j’applique
1. Relie chaque mot ou expression de la colonne A à sa
signification de la colonne B.
2. Complétez le débat suivant à l’aide des mots
suivants : gouvernement, reboisement, déforestation,
discours ; prêcher, atteinte, environnement, protection de lanature, mobilisation, autorités locales.
Pierre : Pendant le week-end passé, je me suis entretenu avec Pascal sur
le problème de la ……. dans notre région.
Pascal : Quel était votre objectif s’il vous plait ?
Pierre : On voudrait que ………. soit protégé comme……………
soutiennent la ………
Martin : Quels sont les moyens à utiliser ?
Pierre : A travers de multiples réunions de mobilisation de la population ;
on aura à comprendre que le reboisement est nécessaire.
Pascal : Il ne faut pas le faire par ……. plutôt par la pratique. Et celle
ci doit commencer par ……….par ce qu’il faut……………. par
l’exemple.
Martin : L’union fait la force ! La conjugaison de nos efforts pourra faciliter
l’……….. de nos objectifs.
3.2.4. Activité d’exploitation grammaticale
Les pronoms relatifs simples
a. Activité d’apprentissage
Observe les phrases ci-après et réponds aux questions :
1. Donne la nature des mots en gras.
2. Trouve la relation entre les mots en gras et les noms qui les
précèdent.
• Une courge qui produisait des fruits en grande quantité nourrissait la
famille de Sebwugugu.
• La banane que j’ai mangée était trop sucrée.
• La jeune fille dont je t’ai parlé est venu me voir.
• Le pays d’où André venait était frappé par la famine.
• Les jeunes observent avec indignation les terres qu’on vient de
déboiser.
b. J’apprends et je dégage l’essentiel.
Les pronoms relatifs qui et que
Qui et que sont des pronoms relatifs. Ces pronoms ont deux fonctions
principales:
1. Le pronom relatif sert à connecter la proposition principale à la
subordonnée :
Exemple : J’aime les élèves qui posent des questions.
2. Il remplace le nom ou le pronom qui a été précédemment mentionné
dans la proposition principale.
Exemple : Elle admire un chanteur qui est déjà célèbre.
Qui : Son antécédent peut être une personne ou une chose qui remplit
la fonction du sujet.
Exemples :
• Elle préfère les vêtements qui ne coutent pas cher.• J’ai vu une fille qui marchait élégamment.
Que : Son antécédent peut être une personne ou une chose. Mais, que
remplit la fonction de complément d’objet direct.
Exemples :
• Où est la cravate que je viens d’acheter ?
• J’ai vu les enfants que vous avez délégués !
Formes des substituts relatifs
Le substitut relatif est un mot variable qui porte les marques de catégorie
(animée/non animée), de genre et de nombre du nom qu’il représente appelé
antécédent et qui varie suivant sa fonction dans la phrase. Le tableau
suivant donne des précisions nécessaires.
Remarques
• Quoi est essentiellement employé avec un pronom neutre (quelque
chose, rien, ce, cela) est toujours précédé d’une préposition.
Exemple :
• Je trouve quelque chose à quoi m’intéresser.
• Quoi fait partie de l’expression avoir de quoi.
Exemple :
Il a de quoi payer les frais de scolarité.
• Dont peut remplacer :
• Un complément du verbe ou de l’adjectif
Exemple : Sebwugugu est un conte dont les élèves se souviendronttoujours.
C’est la région dont je suis originaire.
• Un complément du nom
Exemple : Ndabaga est une fille dont les Rwandais admirent la bravoure.
c. Je comprends et j’applique
1. Transforme les phrases selon le modèle
Modèle : Regarde cette jeune fille. Elle entre dans le magasin.
→Regarde cette jeune fille qui entre dans le magasin.
a. Elle porte une blouse. Cette blouse est très élégante.
b. Il aime une jeune fille. Cette jeune fille préfère son ami.
c. Pierre vient d’acheter un oiseau. Cet oiseau ne chante pas.
d. Ne porte pas cette chemise. Elle est sale.
2. Combine les phrases selon le modèle
Modèle : Je dois rendre ce livre. Je viens de finir ce livre.
→Je dois rendre ce livre que je viens de finir.
a. N’emporte pas ces vêtements. Je veux essayer ces vêtements.
b. Elle souhaite rencontrer ce couturier. Elle admire ce couturier.
c. Allons acheter cette robe. Tu désires cette robe.
d. Mes parents viennent d’inviter ce couple. Je n’aime pas ce couple.
3. Remplace les ….par qui ou que.
a. J’aime beaucoup la jupe………tu portes.
b. Il entre dans les magasins……………ont l’air bon marché.
c. Tu dois rappeler cette femme…………vient de téléphoner.
d. Voici les souliers…………je viens d’acheter.
4. Remplace-les … par un pronom relatif qui convient.
Le message
La porte … quelqu’un a ouverte.
La porte … quelqu’un a refermée.
La chaise … quelqu’un s’est assis.
Le chat … quelqu’un a caressé.
Le fruit … quelqu’un a mordu.
La lettre … quelqu’un a lue.
La chaise … quelqu’un a renversée.
La porte … quelqu’un a ouverte.
La route … quelqu’un court encore.
Le bois … quelqu’un traverse.
La rivière … quelqu’un se jette.
L’hôpital… quelqu’un est mort.
Jacques Prévert « Message » in Le français au présent,
grammaire, français langue étrangère,Didier/Hatier, Paris, 1987, pp. 95.
ité d’apprentissage
a. Relevez dans le texte Débat : La sècheresse, dans la première
intervention de Laurent, les mots contenant les sons /r/ et /l/.
b. Classez ces mots dans deux colonnes A et B, l’une pour /r/ etl’autre pour /l/.
Laurent, problème, père, sécheresse, appauvrissement,
agraires, encore, être, parle, reboiser, réussi, convaincreLaurent, les, problèmes, la, l’, sols, lui, plus, parlé, le
c. Je comprends et j’applique
1. Trouve tes propres exemples des mots contenant les sons /r/
et /l/. (5 pour chaque cas).
Réponse : /r/ : d’accord, affirmer, convaincre, discours,
retrouvailles.
/l/ : palais, langue, lancer, laisser, politique
2. Partagez-vous les rôles et lisez à haute voix le texte : Débat :
la sécheresse
3. Compléte les…par la lettre /r/ ou /l/.
• ’est d’abo…..d une affai----e de specia…..istes.
• A quoi se…t de const….ui….e un ….eseau d’i……..igation si….es
gens ne savent pas …uti….iser ?
• Vous par…..ez comme si not…e pays pouvait …..esoud…e ce
p….ob….eme tout seu….
4. Fais la dictée prévue
A. Le participe présent et l’adjectif verbal
a. Activité d’apprentissage
Activité 1: Relève les adjectifs verbaux et les participes présents dansles phrases suivantes.
Nous ne pouvons participer aux connaissances et souvenirs des générations
qui nous ont précédés qu’en prenant contact avec la pensée de ces
générations.
Ecouter un maître , même excellent, ne suffit pas pour former l’esprit.
L’Office Rwandais des Recettes recrutent des personnes excellant en
comptabilité publique.
Qui leur permettra, en accomplissant leur tâche quotidienne , de tenir
compte des plus récentes découvertes?
Tout homme qui sait lire a le pouvoir de rendre sa vie intéressante et
significative.
La pollution pose des problèmes engageant le sort de l’espèce humaine.
Tout homme sachant lire enrichit sa vie.
Activité 2: A partir des exemples relevés, explique la différence entre leparticipe présent et l’adjectif verbal.
b. J’apprends et je dégage l’essentiel
Pour distinguer le participe présent et l’adjectif verbal il faut savoirque:
1. La forme en -ant est participe présent et reste invariable lorsqu’elle
garde sa valeur verbale; elle est alors suivie d’un complément
de verbe : COD, COI, CC. Elle exprime une action momentanée,
délimitée dans sa durée.
Exemple: Les noms figurant sur cette liste ont été vérifiés.
2. La forme en –ant est adjectif verbal et elle est variable lorsqu’elle a
une valeur d’adjectif; elle est alors attribut, épithète, apposition. Elle
exprime une habitude, un état qui se prolonge. L’adjectif verbal n’a
jamais de complément d’objet.Exemple: Cette affaire est importante.
Remarque:
Dans certains cas, l’adjectif verbal peut avoir une orthographe différente de
celle du participe présent. Soit, c’est l’orthographe interne qui est modifiée,
soit c’est la terminaison -ant qui devient -ent.
Exemples: -Précédant le défilé, le maire dirigea la marche.
-Relis les pages précédentes.
D’autres exemples:
c. Je comprends et j’applique
Activité 1: Mets les verbes entre parenthèses à la forme exigée par lecontexte (participe présent ou gérondif).
1. 1. La promotion de la femme est très (importer) comme ça se lit
dans tous les journaux.
2. 2. Il faut lutter contre le SIDA en (pratiquer) l’abstinence et la
fidélité.
3. 3. Au Rwanda, on trouve beaucoup de collines (verdoyer).
4. 4. Au nord du Rwanda, il y a des volcans (attirer) des touristes.
5. 5. Etudier c’est trop (fatiguer) pour les élèves paresseux.
6. 6. La chaleur de la plage était (suffoquer) pendant l’été dernier.
7. 7. Les deux sœurs avaient des opinions politiques (différer).
8. 8. Votre avis (différer) du mien, nous ferons appel au jugement
d’une tierce personne.
9. 9. Ce n’est pas (gémir) qu’il faut aborder les difficultés.
10. 10. Elle a pris soin de son mari, (négliger) tout le mal qu’il lui a fait
3.2.6. Activité d’exploitation littéraireLa bande dessinée
1. Activité de mise en situation
Oberve les images et réponds aux questions suivantes.
a. Que te montrent les images ci-dessus ?
b. De quelle tranche d’âge sont les personnages ?
c. Où se trouvent les personnages de l’image ?
d. Que font -ils là-bas ?
2. Activité de compréhension
a. À qui s’adressent les personnages du texte ?
b. Dans quel pays se trouvent les persornnages ? Par quoi le voyezvous ?
c. De quel type de texte s’agit-il ?
d. Donne les caractéristiques de ce type de texte.
e. Donne les idées générales contenues dans ce texte.
3. Activité d’exploitation lexicale
a. Activité d’apprentissage
Lis les phrases suivantes et trouve la signification contextuelle
des mots soulignés.
a. Nicolas va s’inscrire en première année.
b. Je rapporte Tom Sawyer.
c. Avec la carte on peut emporter des livres.
d. Voici l’autorisation de mes parents et une quittance de l’électricité.
e. On peut emporter des disques, casettes, diapositives.
f. Je vais choisir une bonne BD ( bande dessinée).g. Les plantes carnivoreset les animaux carnivores.
b. J’apprends et je dégage l’essentiel.
LEXIQUE DE LA BANDE DESSINEE
Définition : une bande dessinée est une succession d’images organisées
pour raconter une histoire présentée de façons diverses (en planche, en
illustré, en petit format, en album, etc.). En d’autres termes, une BD est une
histoire comique ou réaliste racontée en images.
Voici le lexique utilisé dans le domaine de la bande dessinée :
• La planche : page entière de B.D. composée de plusieurs bandes de
cases ou « vignettes. »
• La bande : succession horizontale de plusieurs images. Une bande
comprend entre une et six images environ.
• La case : aussi appelée vignette, est une image d’une bande dessinée
délimitée par un cadre.
• La bulle, aussi appelée un phylactère, est une forme variable qui, dans
une vignette, contient les paroles ou les pensées des personnages
reproduites au style direct.
• L’appendice relié au personnage : permet d’identifier le locuteur. Il
prend souvent la forme d’une flèche pour les paroles et de petits ronds
pour les pensées.
• Le cartouche : encadré rectangulaire contenant des éléments
narratifs et descriptifs assumés par le narrateur, appelés également
commentaires.
• Le récitatif : il peut s’agir de textes courts comme « Pendant ce
temps... » ou « Le lendemain matin... » mais il peut être beaucoup plus
étoffé et expliquer ou détailler l’action. Il sert à rendre certaines actions
pratiquement impossibles à restituer par l’image.
• L’onomatopée : mot qui imite un son ; les onomatopées constituent le
bruitage de la bande dessinée.
• L’idéogramme : icône, symbole ou petit dessin exprimant une pensée
ou un sentiment.
• La typographie ou le lettrage : manière dont le texte est imprimé :
caractères, forme, épaisseur, disposition...
• Les plans : (terme venant du cinéma = série d’images enregistrées en
une seule fois, par une prise de vue ininterrompue) ; en B.D., il s’agit
d’une seule image : façons de représenter le sujet, vu à des distances
diverses permettant de voir une plus ou moins grande partie du sujet,
et produisant des effets variés.
• Le plan d’ensemble : vue d’ensemble, de très loin ; prédominance du
décor ; détails et personnages très réduits.
• Le plan général : vue d’ensemble, mais de moins loin ; décor important,
mais détails plus visibles et personnages moins petits.
• Le plan moyen (“en pied”) : cadre les personnages en entier ; il
précise l’action.
• Le plan américain : décor secondaire ; prédominance des personnages,
coupés à mi-cuisse ; il concentre l’attention sur les gestes.
• Le plan rapproché : personnages vus de près ; coupés à la ceinture ;
il met l’accent sur l’expression psychologique.
• Le gros plan : le décor disparaît ; il cadre en général le visage et fait
ressortir les jeux de physionomie.
• Le très gros plan: il coupe parfois une partie du visage ou de l’objet
cadré et grossit l’expression en attirant l’attention sur un détail.
• La forme des vignettes : Contrairement à l’écran cinématographique,
dont les dimensions restent fixes durant le temps de la projection, la
forme des vignettes de bandes dessinées peuvent varier au cours du
même récit, s’étirer à volonté en largeur ou en hauteur selon le besoin
du récit.
• Les angles de vue : Les angles de vue : différents points de vue
sous lesquels se présente chaque scène d’une bande dessinée ; ils
représentent la position de la “ caméra ” ou de l’œil du lecteur ; ils
contribuent à la lisibilité, à l’ambiance et à l’interprétation d’une scène.
• La plongée : vue de dessus ; elle situe les personnages dans l’espace,
les uns par rapport aux autres et par rapport à leur environnement. Elle
permet également de dramatiser une scène en donnant un sentiment
d’écrasement, d’infériorité, voire de menace sur le sujet représenté.
• La contre plongée : vue de dessous ; elle magnifie le sujet, lui donne
un aspect de supériorité et de domination
• La scène : suite d’images se présentant dans le même décor.
• La séquence : suite d’images ou de scènes formant un ensemble,
même si elles ne se présentent pas dans le même décor.
• L’ellipse : temps qui passe entre deux cases ou deux scènes. L’ellipse
permet de sauter des événements sans importance afin de ne pas
casser le rythme de l’action (ou au contraire de ne pas montrer un
événement important pour accentuer un suspense, une sorte de
frustration voulue).
• Le flash-back : “retour en arrière”. On l’utilise en général pour figurer
ou représenter le souvenir d’un personnage, ou pour raconter une
action s’étant déroulée avant la scène que l’on est en train de lire.
• Le «champ-contrechamp» : Le «champ-contrechamp» ne constitue
pas un angle de vue à proprement parler, mais plutôt une façon
d’associer deux angles de vue immédiatement l’un à la suite de l’autre.
Le «champ» est tout simplement l’image d’un angle de vue et le
Matériels audio-visuels
Disques, cassettes, diapositives, télévision(TV), Internet...
Matériels informatiques
Compact disk (CD), Livre électronique(e-book)
c. Je comprends et j’applique1. Associe chaque mot à sa signification
2. Chasse l’intrus
a. Bande dessinée, roman,nouvelle, maison
b. Disques, cassettes, assiette, diapositives, télévision (TV), Internet
c. vignettes, garçon, bulle, image, bande
3. Compose un texte cohérent de 150 mots sur le thème de lalecture en utilisant le vocabulaire étudié sur ce sujet.
3.3. Résumé du Contexte
Nature et environnement : 48Périodes
3.4. Evaluation du ContexteTEXTE : L’AMI DES ARBRES
Le Père Kadri adorait les arbres ! Il avait obligé ses paroissiens à en planter
partout, dans leurs champs, le long de la route qui mène à Bangassi et tout
autour de la chapelle.
Hormis son bréviaire, il ne lisait que des revues concernant la
greffe des arbres fruitiers. Ses essais avaient été concluants : à l’annonce
de l’hivernage, les habitants de Bangassi déversaient sur le marché des
mangues aussi grosses que des papayes. Leurs oranges étaient des
pamplemousses, et leurs mandarines, des oranges.
Le Père Kadri entretenait une pépinière où tout Bangassi pouvait venir et
lui demander des explications en s’abstenant toutefois de fumer. Et si par
inattention, vous allumiez une cigarette, il vous excluait à jamais de ses
relations. « Vous m’avez déçu, disait-il, en s’en allant. »
Lorsque la foudre frappait un arbre, le Père Kadri accourait sous
une pluie battante. Il examinait les lésions comme un médecin en présence
d’un malade. Cet arbre devenait, pendant des jours et des jours, sa seule
préoccupation. Et s’il entendait la cognée d’un bucheron contre le tronc d’un
fromager, il abandonnait son bréviaire ou sa pelle et il déposait une plainte
auprès du service des Eaux et Forêts.
Les plaintes du Père Kadri ? On ne savait plus où les classer. On
convoquait le délinquant et, en présence du prêtre, on lui infligeait une
amende en le menaçant de prison s’il ne la payait pas avant la fermeture des
bureaux. Le Père Kadri retournait alors à sa pépinière, le sourire triomphant.
Massa Makan DIABATÉ, Le coiffeur de Kouta, Éditions Hatier
3.4.1. Questions de compréhension du texte
A.. Lis le texte « L’ami des arbres » et réponds aux questions
suivantes :
1. Le Père Kadri était l’ami des arbres. Explique en vous basant sur
son comportement lorsque l’arbre n’était pas en bon état.
2. Quel conseil peux-tu tirer de cette phrase « cet arbre devenait
pendant des jours et des jours, sa seul préoccupation ».
3. Es-tu d’accord avec le Père Kadri à propos de deux choses qu’il
haïssait ? Justifiez votre réponse.
4. Rédige un court texte ( 50 mots) sur ton amour envers l’arbre.
5. Relève dans texte l’un des composants du repas équilibré et dites àquoi ça vous sert dans la vie
3.4.2. Questions d’exploitation lexicale
a. Trouve le sens des mots ci-dessous employés dans le texte
et utilise-les dans des courte phrases : paroissien, la foudre,
pamplemousse, la pluie battante
b. Trouve 10 mots de même champ lexical que le mot arbre.
c. Relie les mots de la première colonne à leurs significations dela deuxième colonne B
3.4.3. Questions d’exploitation grammaticale
a. Transforme les phrases suivantes pour les faire devenir les phrases
impératives.
1. Cyprien lit très bien………………………..
2. Ne répondez pas sans avoir réfléchi………..
3. Nous étudions pour réussir à l’examen………
4. J’aurais voulu entrer dans cette école…………
5. Vous partez pour revenir à temps :………….
6. Nous sommes ravis que vous ayez pu revenir :….b. Mettez les verbes au mode et temps convenables.
1. Si j’avais de l’argent, j’(acheter) une voiture.
2. Quand bien même, tu me (jurer) que c’est vrai, je ne te croirais pas.
3. Au cas où il (pleuvoir), le match aurait lieu le lendemain.
4. Si j’(avoir) ton adresse, je t’aurais envoyé une carte.
5. (Regarder) dans vos sacs s’il n’y a pas ma montre !
6. Ne te (laisser) pas influencer par ce garçon !
7. Autrefois, les femmes ne (manger) pas de la viande de chèvre.
8. Maman souhaite que son fils (réussir).
9. Toi qui (connaitre) bien la région, conduis-nous.3.4.4. Activité de phonétique et d’orthographe
A. Complétez les…….par les lettres appropriées représentant les
sons / i/, /y /, /u /, /e/, /ә/, / r/ et /l/.B. Chassez l’intrus.
Pour le son / i/fourni, Jeudi, Épi, inouï, lune, cycle
3.4.5. Activité d’expression écrite
• Il ya un problème de dégradation de l’environnement (sécheresse,
déboisement,…) et tu dois participer a la résolution de ce problème.
Ecris un texte de 250 mots pour donner ta contribution.
• Rédige un texte développant le thème « la lutte contre la pollution del’eau et de l’air » en 200 mots.
3.5. Activités Ludiques
1. Le corbeau et le renard (Jean de la Fontaine)
Maître corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître renard, par l’odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
« Hé ! Bonjour Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! Que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramageSe rapporte à votre plumage,
Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois. »
A ces mots, le corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le renard s’en saisit, et dit : « Mon bon monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l’écoute.
Cette leçon vaut bien un fromage sans doute. »
Le corbeau honteux et confus,
Jura, mais un peu tard , qu’on ne l’y prendrait plus.
2. La lune blanche (Paul Verlaine)
La lune blanche
Luit dans les bois ;
De chaque branche
Part une voix
Sous la ramée…
Ô bien-aimée.
L’étang reflète,
Profond miroir,
La silhouette
Du saule noir
Où le vent pleure…
Rêvons, c’est l’heure.
Un vaste et tendre
Apaisement
Semble descendre
Du firmament
Que l’astre irise…
C’est l’heure exquise.
3. Demain dès l’aube (Victor Hugo)
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis1
demeurer2
loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
4. La vie n’est pas toujours facile
Recueil : Libre de penser (2001)
Libre de penser, de rire et d’aimer,
Profiter des secondes de bonheur,
De paix, de joie et savoir décider,
Sans aucune crainte et sans peur :
Savoir dire non, oser et choisir,
Construire, entreprendre et bâtir.
Il suffit de si peu de chose,
Un peu de courage si j’ose.
La vie n’est pas toujours facile,
Mais il suffit de redresser la tête,
D’affronter certaines adversités,
Avec beaucoup de sincérité.
Suivre son cœur, ses pensées,
Ses choix et ses propres idées.
C’est alors et seulement ainsi,
Que l’on devient acteur de sa vie.
Il faut dans la vie savoir aussi,
Tendre la main à qui en a besoin,
Sans espérer un retour... ni rien,
Juste se dire que c’était bien.
Alors s’installe l’harmonie avec soi-même,
Et ainsi le monde parait presque parfait !
3.6. Textes Supplémentaires1.La découverte de l’eau
Après une absence prolongée (15 ans) Manuel revient chez lui, à Fonds
Rouge, village de Haïti, et constate que de plus en plus le sol est dénudé,
livré de l’érosion et en proie à une sècheresse sans précédent . De plus, le
village est divisé en deux camps ennemis à la suite d’un meurtre.
Manuel est convaincu que pour sauver son village, il doit trouver
une source et que la réconciliation de tous les habitants sera nécessaire
pour amener l’eau dans la plaine, grâce à un travail collectif. Dans l’extrait
suivant, nous voyons Manuel à la recherche de cette source.
Manuel parcourt les mornes à la recherche de l’eau. Son attention
est attirée par les pigeons –ramiers qui aiment la fraicheur.
Manuel traverse le couloir de la plaine, il allait vite, il était pressé,
il était impatient et il lui semblait que son sang s’engorgeait et essayait de
s’échapper par ce tapage sourd dans le plein de sa poitrine. « C’est là que
les ramiers ont jouqué. Un morné bien boisé, il ya même des acajous, et ce
feuillage gris qui fait argenté au soleil, je ne me trompe pas : c’est des bois
trompettes, et les gommiers, naturellement, ne manquant pas, mais de quel
coté je vais entrer ? »
Son oreille le guidait plus que le regard. A chaque pas qu’il dégageait
à coups de machette dans l’enchevêtrement des plantes et des lianes, il
s’attendait à entendre l’envol effarouché des ramiers.
Il taillait son chemin de biais, vers le plus touffu du morne. Il avait déjà
remarqué ce retrait, ce tassement assombri où les arbres se ramassaient
dans une lumière épaisse.
Une faille abrupte s’ouvrit devant lui. Il la descendit, s’accrochant
aux arbustes. Les pierres qui roulèrent sous lui, suscitèrent aussitôt un
claquement d’ailes multiplié, les ramiers se dégageaient des branchages et
par les déchirures du feuillage il les vit se disperser à tous les vents.
« Ils étaient plus haut ; il y en avait sur ce figuier-maudit là-bas.
Manuel se trouvait au bas d’une sorte d’étroite coulée embarrassée de lianes
qui tombaient des arbres par paquets déroulés. Un courant de fraicheur
circulait et c’était peut-être pourquoi les plantes volubiles et désordonnées
poussaient si dru et serré. Il monta vers le figuier-maudit, il sentait ce souffle
bienfaisant lui sécher la sueur, il marchait dans un grand silence, il entrait
dans une pénombre et son dernier coup de machette lui révéla le morne
refermé autour d’ une large plate-forme et le figuier géant se dressait là
d’un élan de torse puissant ; ses branches chargées de mousse flottante
couvraient l’espace d’une ombre vénérable et ses racines monstrueuses
étendaient une main d’autorité sur la possession et le secret de ce coin de
terre.
Manuel s’arrêta ; il en croyait à peine ses yeux et une sorte de
faiblesse le prit aux genoux. C’est qu’il apercevait des malangas, il touchait
même une de leurs larges feuilles lisses et glacées, et les malangas, c’est
une plante qui vient de compagnie avec l’eau.
Sa machette s’enfonça dans le sol, il fouillait avec rage et le trou
n’était pas encore profond et élargi que dans la terre blanche comme craie,
l’eau commença à monter.
Il recommença plus loin, il s’attaqua avec frénésie aux malangas, les
sarclant par brassées, les arrachant des ongles par poignées : chaque fois,
il y avait un bouillonnement qui s’étalait en une petite flaque et devait un œil
tout clair dès qu’elle reposait. Manuel s’étendit sur le sol. Il l’étreignait à plein
corps : « Elle est là, la douce, la bonne, la coulante, la chantante, la fraiche,
la bénédiction, la vie. Il baisait la terre des lèvres et riait.
J . Roumain, Gouverneurs de la Rosée, Paris, les Editeurs Français Réunis, 1946.
2. Texte
M. Seguin n’avait jamais eu de bonheur avec ses chèvres. Il les perdait
toutes de la même façon : un beau matin, elles cassaient leur corde, s’en
allaient dans la montagne, et là-haut le loup les mangeait. Ni les caresses
de leur maître, ni la peur du loup, rien ne les retenait. C’étaient, paraît-il, des
chèvres indépendantes, voulant à tout prix le grand air et la liberté.
Le brave M. Seguin, qui ne comprenait rien au caractère de ses bêtes, était
consterné. Il disait : « C’est fini ; les chèvres s’ennuient chez moi, je n’en
garderai pas une. » Cependant, il ne se découragea pas, et, après avoir
perdu six chèvres de la même manière, il en acheta une septième ; seulement
cette fois il eut soin de la prendre toute jeune, pour qu’elle s’habitue mieux
à demeurer chez lui.
Ah ! Qu’elle était jolie la petite chèvre de M. Seguin. Qu’elle était jolie avec
ses yeux doux, sa barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et luisants, ses
cornes zébrées et ses longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande !
Et puis docile, caressante, se laissant traire sans bouger, sans mettre son
pied dans l’écuelle ; un amour de petite chèvre !
M. Seguin avait derrière sa maison un clos entouré d’aubépines. C’est là
qu’il mit sa nouvelle pensionnaire. Il l’attacha à un pieu au plus bel endroit dupré, en ayant soin de lui laisser beaucoup de corde, et de temps en temps
il venait voir si elle était bien. La chèvre se trouvait très heureuse et broutait
l’herbe de si bon cœur que M. Seguin était ravi.
. Enfin, pensait le pauvre homme, en voilà une qui ne s’ennuiera pas chez
moi !
M. Seguin se trompait, sa chèvre s’ennuya.
Un jour, elle se dit en regardant la montagne :
- Comme on doit être bien là-haut ! Quel plaisir de gambader dans la
bruyère, sans cette maudite longe qui vous écorche le cou…C’est bon
pour l’âne ou pour le bœuf de brouter dans un clos ! ...Les chèvres, il
leur faut du large.
À partir de ce moment, l’herbe du clos lui parut fade. L’ennui lui vint. Elle
maigrit ; son lait se fit rare. C’était pitié de la voir tirer tout le jour sur sa longe,
la tête tournée du côté de la montagne, la narine ouverte et faisant : Mê ! …
tristement.
M. Seguin s’apercevait bien que sa chèvre avait quelque chose, mais
il ne savait pas ce que c’était…Un matin, comme il achevait de la traire, la
chèvre se retourna et lui dit dans son patois :
- Écoutez, Monsieur Seguin, je me languis chez vous. Laissez-moi aller
dans la montagne.
- Ah ! Mon Dieu ! ...Elle aussi ! cria Monsieur Seguin, stupéfait.
Et du coup, il laissa tomber son écuelle…Puis, s’asseyant dans l’herbe à
côté de sa chèvre :
- Comment, Blanquette, tu veux me quitter ? Blanquette répondit :
- Oui, Monsieur Seguin.
- Est-ce que l’herbe te manque ici ?
- Oh non, Monsieur Seguin.
- Tu es peut-être attachée trop court ; veux-tu que j’allonge la corde ?
- Ce n’est pas la peine, Monsieur Seguin.
- Alors, qu’est-ce qu’il te faut ? Qu’est-ce que tu veux ?
- Je veux aller dans la montagne, Monsieur Seguin.
- Mais, malheureuse, tu ne sais pas qu’il y a le loup dans la montagne…
Que feras-tu quand il viendra ?...
- Je lui donnerai des coups de corne, Monsieur Seguin.
- Le loup se moque bien de tes cornes. Il m’a mangé des biques autrementencornées que toi…Tu sais bien la vieille Renaude qui était ici l’an
dernier ? Une maîtresse chèvre, forte et méchante comme un bouc.
Elle s’est battue avec le loup toute la nuit… puis le matin le loup l’a
mangée.
- Pauvre Renaude ! ...Cela ne fait rien, Monsieur Seguin, laissez-moi aller
dans la montagne.
- Bonté divine ! dit M. Seguin…mais qu’est-ce qu’on leur a donc fait à
mes chèvres ? Encore une que le loup va manger…Eh bien, non…je
te sauverai malgré toi, coquine, et, de peur que tu ne rompes ta corde,
je vais t’enfermer dans l’étable, et tu y resteras pour toujours.
Là-dessus, M. Seguin emporta la chèvre dans une étable toute noire, dont
il ferma la porte à double tour. Malheureusement, il avait oublié la fenêtre, et
à peine eut-il le dos tourné que la petite s’en alla…
La Blanquette libre
Quand elle arriva dans la montagne, ce fut un ravissement général. Jamais
les vieux sapins n’avaient rien vu d’aussi joli. On la reçut comme une petite
reine. Les châtaigniers se baissaient jusqu’à terre pour la caresser du bout
de leurs branches. Les genêts d’or s’ouvraient sur son passage, et sentaient
bon tant qu’ils pouvaient. Toute la montagne lui fit fête. Plus de corde. Plus
de pieu… rien qui l’empêcha de gambader, de brouter à sa guise… C’est là
qu’il y en avait de l’herbe ! Jusque par-dessus les cornes…Et quelle herbe !
Savoureuse, fine, dentelée, faite de mille plantes…C’était bien autre chose
que le gazon du clos. Et les fleurs donc ! ...de grandes campanules bleues,
des digitales de pourpre à longs calices, toute une forêt de fleurs sauvages
débordant de sucs capiteux !
La chèvre blanche, à moitié ivre, se vautrait là-dedans les jambes en l’air
et roulait le long des talus, pêle-mêle avec les feuilles tombées et les
châtaignes…Puis tout à coup, elle se redressait d’un bond sur ses pattes.
Hop ! la voilà partie, la tête en avant, à travers les maquis et les buissières,
tantôt sur un pic, tantôt au fond d’un ravin, là-haut, en bas, partout…On
aurait dit qu’il y avait dix chèvres de M. Seguin dans la montagne.
Ce qu’elle n’avait peur de rien la Blanquette !
Elle franchissait d’un saut de grands torrents qui l’éclaboussaient, au
passage, de poussière humide et d’écume. Alors, toute ruisselante, elle allait
s’étendre sur quelque roche plate et se faisait sécher par le soleil…Une
fois, s’avançant au bord d’un plateau, une feuille de cytise aux dents, elle
aperçut en bas, tout en bas dans la plaine, la maison de M. Seguin avec leclos derrière. Cela la fit rire aux larmes.
- Que c’est petit ! dit-elle ; comment ai-je pu tenir là-dedans ?
-,Pauvrette ! De se voir si haut perchée, elle se croyait au moins aussi
grande que le monde…
En somme, ce fut une bonne journée pour la chèvre de M. Seguin !
Tout à coup, le vent fraîchit. La montagne devint violette ; c’était le
soir… » Déjà ! » dit la petite chèvre ; et elle s’arrêta fort étonnée.
En bas, les champs étaient noyés de brume. Le clos de M. Seguin
disparaissait dans le brouillard, et de la maisonnette on ne voyait plus que
le toit avec un peu de fumée. Elle écouta les clochettes d’un troupeau qu’on
ramenait, et se sentit l’âme toute triste…Un gerfaut qui rentrait la frôla de
ses ailes en passant. Elle tressaillit…Puis ce fut un long hurlement dans la
montagne : « Hou ! hou ! »
Elle pensa au loup ; de tout le jour la folle n’y avait pas pensé…Au même
moment, une trompe sonna bien loin dans la vallée. C’était ce bon M. Seguin
qui tentait un dernier effort.
« Hou ! hou ! » faisait le loup.
« Reviens ! reviens ! … » criait la trompe.
Blanquette eut envie de rentrer ; mais, se rappelant le pieu, la corde, la haie
du clos, elle pensa que maintenant elle ne pourrait plus se faire à cette vie,
et qu’il valait mieux rester…
La trompe ne sonna plus…
La Blanquette et le loup
La chèvre entendit derrière elle un bruit de feuilles. Elle se retourna
et vit dans l’ombre deux oreilles courtes toutes droites, avec des yeux qui
reluisaient… C’était le loup.
Enorme, immobile, assis sur son train de derrière, il était là, regardant
la petite chèvre blanche et la dégustant par avance. Comme il savait bien
qu’il la mangerait, le loup ne se pressait pas ; seulement, quand elle se
retourna, il se mit à rire méchamment : « Ha ! ha ! petite chèvre de M.
Seguin ! » Et il passa sa grosse langue rouge sur ses babines d’amadou.
Blanquette se sentit perdue… Un moment, en se rappelant l’histoire
de la vieille Renaude, qui s’était battue toute la nuit pour être mangée le
matin, elle se dit qu’il vaudrait peut-être mieux se laisser manger tout de
suite ; puis, s’étant ravisée, elle tomba en garde, la tête basse et la corne
en avant, comme une brave chèvre de M. Seguin qu’elle était…non pas
qu’elle eût l’espoir de tuer le loup –les chèvres ne tuent pas le loup-, mais
seulement pour voir si elle pourrait tenir aussi longtemps que la Renaude…
Alors le monstre s’avança, et les petites cornes entrèrent en danse.
Ah ! La brave chevrette ! Comme elle y allait de bon cœur ! Plus de dix
fois, elle força le loup à reculer pour reprendre haleine. Pendant ces trêves
d’une minute, la gourmande cueillait en hâte encore un brin de sa chère
herbe, puis elle retournait au combat la bouche pleine… Cela dura toute la
nuit. De temps en temps, la chèvre de M. Seguin regardait les étoiles danser
dans le ciel clair, et elle se disait : « Oh ! Pourvu que je tienne jusqu’à l’aube !
...»
L’une après l’autre, les étoiles s’éteignirent. Blanquette redoubla
de coups de cornes, le loup de coups de dents… Une lueur pâle parut à
l’horizon…Le chant d’un coq enroué monta d’une métairie. « Enfin ! » dit la
pauvre bête qui n’attendait plus que le jour pour mourir ; et elle s’allongea
par terre dans sa belle fourrure blanche toute tachée de sang…
Alors le loup se jeta sur la petite chèvre et la mangea.
Alphonse DAUDET, « Lettres de mon moulin ». (Tiré de Comprendre ets’exprimer, 19
REFERENCES
1. Œuvres consultées
Agba et al. (1986), Français, textes et activités 6e
, Larousse/Afrique, Paris
cedex 06.
Agence de Coopération Culturelle et Technique (1994), Horizons d’Afrique,
Perspectives francophones . CM/6ème année , EDICEF, Paris.
Akyüz, a. et al. (2005), Les 500 exercices de grammaire avec corrigés,
Hachette Livre, Paris cedex 15.
Becker, G.et al. (1974), Histoire de la littérature française, Hachette, Paris.
Bescherelle, (1987), L’orthographe pour tous, Librairie Hatier, Paris-6è.
Bled E. et al., (1998), Orthographe, Hachette, Paris.
Brumberg et al. (1988), Sans Frontières Perfectionnement, CLE International,
Paris.
Cridlig et al. (1996), Panorama 2 de la Langue française, Cahier d’exercices,
CLE International, Paris.
De Koninck (1968), Exercices français, A.De Boeck, Bruxelles.
Delotte, A. et al.(1962) : Exercices de Grammaire de Langue Française du
Cycle d’Observation Classes de 6ème et 5è me, Hatier 8, Paris VI.
Dongala, E. (1994), Jazz et Vin de palme, Extrait d’Horizon d’Afrique,
CM2/6ème année.
Galichet G. et al., (1971), Dictées préparées et dictées de contrôle, 4è
-
3è
, Préparation aux examens, Livre du professeur (5ème édition),Editions
Charles-Lavauzelle & Cie, Paris.
Goliot-Lété, A. (1997), Vocabulaire progressif du français avec 250 exercices,
CLE International.
IPAM (1986), Pratique de la grammaire, grammaire et conjugaison, EDICEF,
Paris.
IPAM, (1965), CM 1 le livre unique de français de l’écolier africain, Librairie
ISRA, Hachete, Paris 6è.
Laye, C., (1953), L’enfant noir, Plon.
Leroy-Miquel, C., et al., (1998), Orthographe, Hachette Livre, Paris.
Marais, O., (2012), Fil d’Ariane 3e
, Livre unique, Didier, Paris.
Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement de Base et de
l’Alphabétisation des Adultes (1996), Les aventures de Sylvain Kagabo,
Bujumbura.
Ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire, (1983), Comprendre
et s’exprimer. Méthode complète d’apprentissage du français, Tome 4,
Imprimerie Scolaire, Kigali.
Ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire, (1984), Comprendre
et s’exprimer. Méthode complète d’apprentissage du français, Tome 1,
Imprimerie Scolaire, Kigali.
Ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire, (1984), Comprendre
et s’exprimer. Méthode complète d’apprentissage du français, Tome 3,
Imprimerie Scolaire, Kigali.
Ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire, (1984), Comprendre
et s’exprimer. Méthode complète d’apprentissage du français, Tome 6,
Imprimerie Scolaire, Kigali.
Ministère de l’enseignement primaire et secondaire, (1987) , Textes et
activités pour la classe de Français, 4ème année secondaire, dossier 5, la
communication, imprimerie scolaire, Kigali.
Ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire, (1987), Comprendre
et s’exprimer. Méthode complète d’apprentissage du français, Tome2,
Imprimerie Scolaire, Kigali.
Ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire, (1987), Textes et
activités pour la classe de Français, 4ème année secondaire, dossier 5, la
communication, Imprimerie Scolaire, Kigali.
Ministère de l’enseignement primaire et secondaire,(1987) , Textes et
activités pour la classe de Français, 5ème année secondaire, dossier 8,
Amour, dot et mariage, imprimerie scolaire, Kigali.
Monique A.,et al,( 1993), Français 4ème année d’études, Editions provisoire,
Imprimerie Centrale s.a.
Monnerie, A., (1987), Le français au présent, grammaire, français langue
étrangère, Didier/Hatier, Paris.
NCDC (2007), A l’unisson 4e
, Méthode de français, EDICEF, Paris.
NCDC (2007), A l’unisson 5e
, Méthode de français, EDICEF, Paris.
Ndiaye, G., (1978), Littérature africaine, Présence Africaine, Paris.
Roumain, J., (1946), Gouverneurs de la Rosée, Paris, les Editeurs Français
Réunis.
2. Références électroniques
http://www.santeglobale.info/alimentation-et-hygiène-de-vie/
https://www.podcastfrancaisfacile.com/podcast/le-ciel-est-par-dessus-letoit.html
http://eclipse-91600.e-monsite.com/pages/partie-3/tintin-et-le-temple-dusoleil.html
https://www.bonjourdefrance.com/exercices/acheter-dans-un-magasin-devetements.html
http://www.expert-comptable-international.info/fr/fiches-pays/rwanda/
environnement-des-affaires
https://www.podcastfrancaisfacile.com/podcast/le-ciel-est-par-dessus-letoit.htmlhttps://genius.comnanamouskouri-roule-enroule-lyrics