2.2 UNITÉ 2 : RECHERCHE DE L’EMPLOI
2.2.1. Activité de mise en situation
a. Relie les images à chaque annonce et justifie ton choix
a. As-tu vu des gens à la recherche d’emploi ? Qu’est-ce qui les caractérise
en général ?
Texte : UN NOUVEAU CHEF D’EQUIPE
- Comment t’appelles-tu ?
- Mustapha
- Tu as l’air intelligent. Sais-tu lire ?
- Oui.
- Ecrire ?
- Oui.
- Jusqu’à quel niveau es-tu allé en classe ?
- J’ai un certificat de niveau primaire.
- Et tu t’es engagé comme manœuvre, pourquoi ?
- Mon pays est pauvre. Il n’y a pas de plantations comme ici. Du sable, rien
que du sable, des chameaux, des chevaux et de ânes.
- Et tu as besoin d’argent pour payer la dot et te marier ?
- Je n’ai pas l’intention de me marier.
- Comme tu veux. De toute façon, je ne peux pas te laisser manœuvrer. As-tu
l’école.
- De mécanique ?
- J’ai appris aussi à l’école.
- Eh bien, tu resteras quelques jours à ma disposition ; tu viendras avec
moi dans la plantation. Si tu piges(2) vite, je te donnerai une équipe. Si la
mécanique t’intéresse, tu auras la surveillance des machines. D’accord ?
- Bien patron ».
Mustapha fit des progrès rapides. Au bout d’une semaine, il avait assimilé(3) la
technique du débroussaillement ; il savait disposer l’engrais au pied des jeunes
plants, diriger le jet d’insecticide sur les troncs et sur les feuilles, distinguer
les arbustes atteints de trachéomycose(4), procéder à l’arrachage et ordonner la
récolte. Pour la mécanique, ce fut encore plus remarquable. Après quinze jours,
le réglage des grilles du décortiqueur selon la grosseur du grain et son état de
maturité et la réparation des pannes usuelles du moteur (carburateur bouche,
bougies encrassées, bobines mortes, vis platinées mal réglés, soupapes grillées)
n’avaient pas de secrets pour lui. Il apportait à son travail une application
dédaigneuse(5) et précise, une rapidité d’exécution et une résistance à la fatigue
véritablement prodigieuse
des notions(1)d’agriculture ?
- Je n’ai pas encore travaillé dans une plantation, mais j’ai appris un peu à
Notes pour faciliter la lecture
(1) notions : Connaissances
(2)pigé : comprends
(3)assimilé : compris
(4), trachéomycose : maladie qui attaque les arbres.
(5) dédaigneuse : méprisante
NIGER Paul, Les Grenouilles du mont Kimbo, Editions P.J Oswald .
2.2.2. Activité de compréhension du texteLis le texte et réponds aux questions suivantes
a. De quelle région vient Mustapha ?
b. Pourquoi le patron dit à Mustapha qu’il ne peut pas le laisser manœuvre ?
c. Quels types de travail lui propose son patron ? Selon toi, lequel choisirat-il ? Pourquoi ?
d. Pourquoi le titre de nouveau chef d’équipe ?
e. Comment Mustapha s’est-il adonné au travail qu’on lui a confié ?
2.2.3. Activité d’exploitation lexicale
A. Activités d’apprentissage
Relis le texte et indique les mots et expressions en rapport avec l’emploi
ou le métier.
B. J’apprends et je dégage l’essentiel
Les mots en rapport avec le métier
Carrière : profession que l’on embrasse, études auxquelles on se livre,
entreprises ou l’on s’engage
Emploi : occupation, fonction
Entreprise : ce que l‘on a entrepris, un projet, unité économique, société
Métier : domaine d’activité d’une entreprise, profession
Poste : lieu où l’on travaille, place, emplacement, fonction occupée
Poste de travail : lieu où l’on travaille, ou on est affecté
Valeur : Importance, intérêt, prix
Salaire : rémunération, rétribution, paie
Travail : labeur, application, tâche, activité professionnelle, ouvrage
Demander du travail : poser sa candidature pour un poste donné
Donner du travail : engager, embaucher
Chômage : arrêt volontaire ou force du travail
Chômeur/chômeuse : celui ou celle qui est en chômage
Contrat : accord par lequel une personne, le salarié s’engage à fournir un
travail sous la conduite et la direction de l’employeur en échange d’une
rémunération, le salaire
Congé : permission de s’absenter ou de se retirer
Emploi du temps : Calendrier des activités, tableau indiquant les activités.
Prime : somme versée comme récompense
Interview : entretien d’embauche
C. Je comprends et j’applique.
a. Relie la colonne A et B en tenant compte de la signification.
b. Lis ce texte et relève les mots en rapport avec le travail / le
métier/profession et réemploie-les dans un autre contexte.
Premiers pas dans la vie active
Parcours du combattant d’un jeune diplômé [ ]
Titulaire d’un mastère spécialisé en finance, je ne pensais pas que j’aurais des
difficultés à trouver un bon travail à la sortie de l’école. Mais la réalité était très
différente de mes espoirs. J’ai fait plusieurs mois de stage dans des banques, mais
aucune ne m’a proposé de contrat. Finalement, j’ai commencé à chercher dans
un autre secteur. Après de nombreux envois de CV, une entreprise a retenu ma
candidature et j’ai obtenu un premier rendez-vous pour le mois prochain. Mais
je me sens très déprimé, j’ai perdu mon assurance, et j’ai l’impression que cet
entretien d’embauche ne va pas bien se passer.
2.2.4. Activité de production
A. Activité d’apprentissage
Lis la lettre suivante, observe les parties essentielles qui la composent et le
lexique en rapport avec chaque partie, ensuite attribue un nom à chaque partie.
KAGABO Anastase (1) Kigali, le…….(5)
BP….Kigali / Rwanda
Téléphone :…
Courriel électronique (email) : kaganas@gmail.com
Monsieur le directeur du groupe scolaire….(3)
Référence : Votre annonce du…..(2)
Objet : Demande d’emploi d’enseignant(4)
Monsieur le Directeur, (6)
(7)
Suite à votre annonce no……..paru dans le journal……, j’ai l’honneur de
m’adresser à vous pour solliciter un emploi d’enseignant des sciences au sein
de votre établissement scolaire.
En effet, Monsieur le directeur, je suis détenteur d’une licence dans
l’enseignement des sciences, obtenu à l’université…..
J’ai une expérience de quinze ans dans l’enseignement de : mathématiques,
physique et chimie et voudrais mettre mon expérience dans ce domaine au
service de votre établissement.
(8)
Espérant une suite favorable à ma demande, je vous prie d’agréer, Monsieur le
Directeur, l’expression de mes meilleurs sentiments.
Kagabo Anastase (9)
Pièces jointes : (10)
CV
Photocopie de mes diplômes notariésAttestation des services rendus
B.J’apprends et je dégage l’essentiel.
Les différentes parties d’une lettre de motivation
L’expéditeur : l’adresse complète de l’expéditeur (celui qui écrit la lettre) sont
écrits en haut à gauche. L’adresse complète comprend : le nom et le prénom,
la boite postale, le numéro de téléphone ainsi que l’adresse électronique (l’email).
La référence : la référence fait un rappel des annonces, des autres lettres
envoyées, des messages échangés avant,… ayant un rapport avec la lettre.
N.B. : Toutes les lettres n’ont pas de référence.
Le destinataire : l’adresse du destinateur est placée en haut à droite, mais plus
bas par rapport à celle de l’expéditeur.
L’objet de la lettre : une phrase plus ou moins courte, annonçant le motif de
la lettre.
Quelques exemples d’objets : demande d’emploi, demande de congé, envoi
d’un document (un colis, catalogue,..), demande d’explication, réclamation,
démission à un poste, etc.
Le lieu et la date : cette partie peut être placée en haut et à droite de la lettre ou
juste avant la formule d’appel. (Entre la formule d’appel et l’objet de la lettre).
Les deux emplacements sont acceptés.
La formule d’appel fait référence au titre, à la fonction du destinataire.
Exemples : Monsieur, Madame le Directeur, le Ministre, Monsieur l’Inspecteur,
etc.
N.B. On n’écrit « Cher Monsieur » que quand on connait bien la personne.
Le texte : le contenu ou le corps de la lettre, c’est la plus grande partie du texte.
Elle contient les informations importantes et plus ou moins détaillées relatives
à l’objet de la lettre. En général cette partie peut être composée de plusieurs
paragraphes suivant l’importance du contenu de la lettre.
Formules pour demander : ce sont des formules qui introduisent les phrases /
des paragraphes dans le texte.
Exemples
- Je voudrais savoir…
- Je souhaiterais obtenir…
- Je serais intéressé(e) par un emploi…
- Je sollicite le poste de….
- Pourriez-vous me dire…
- Je vous prie de (bien vouloir) m’envoyer
- Je vous serais reconnaissant(e) de (bien vouloir) m’accorder un entretien…
La formule finale : c’est la partie qui clôture le corps de la lettre et qui contient
des expressions de politesse.
Il existe plusieurs sortes de formules finales, mais, en général, elles reprennent
la même formule d’appel du début (Monsieur, Madame,…)
Quelques exemples de formules finales :
Veuillez agréer Monsieur / Madame….l’expression de ma très haute
considération (pour les personnes qui occupe une fonction haut placée).
Veuillez agréer, Monsieur / Madame, l’expression / l’assurance de mes meilleurs
sentiments
Je vous prie d’agréer…
La signature avec le nom et éventuellement la fonction de l’expéditeur sont
placés à la fin et à droite de la lettre.
Les pièces jointes : en général, cette partie est placée à la fin de la lettre à
gauche, mais, elle peut être placée juste après « l’objet de la lettre ». Elle indique
la nature des documents qui accompagnent la lettre.
C. Je comprends et j’applique
Activité
Mets les parties de cette lettre en ordre de façon à obtenir une lettre
entière et cohérente.
1. En outre, je parle et j’écris parfaitement le Kinyarwanda, l’anglais, le
français ainsi que le swahili.
2. UWINEZA Jeanne d’Arc
3. Dans l’attente d’une suite favorable à ma demande, je vous prie d’agréer,
Monsieur le Directeur, l’expression de mes meilleurs sentiments.
4. Pièces jointes :
- CV
- Diplôme
- Attestation des services rendus
5. Je souhaiterais travailler pour votre entreprise à la promotion de vos
produits dans la région des Grands Lacs et dans La Communauté de
l’Afrique de L’Est.
6. Objet : Demande d’emploi
7. Entreprise URWIBUTSO / SINA Gérard
BP 3652 Kigali –Rwanda.
8. En plus je suis disponible pour faire tous les déplacements nécessaires
relatifs à ce travail et je suis capable de gérer une équipe d’employés.
9. J’ai une expérience de dix ans dans le domaine des contacts internationaux
et j’ai une très bonne connaissance de la région.
10. Monsieur le directeur de l’Entreprise URWIBUTSO SINA Gérard
11. UWINEZA Jeanne d’Arc
BP…..
Téléphone :
Courrier électronique :
12. Diplômée d’une école de commerce, je viens de passer deux ans de
spécialisation à l’université nationale du Rwanda où j’ai obtenu une
maitrise dans le marketing.
13. Kigali, le .....
B. Un Curriculum Vitae (CV)
A. Activité d’apprentissage
Observe le document suivant, relève les principales parties qui le composent et
les informations qu’elles contiennent et donne son nom
Identité
UWIMANA Marie
B.P.
Téléphone
Courrier électronique
Formations / Etudes faites
De 1960- 1967 : Ecole Primaire
De 1967- 1974 : Ecole secondaire (section littéraire).
De 1975- 1980 : Université Nationale du Rwanda, Faculté de Lettres, option :
anglais.
Diplôme obtenu : Licence en anglais.
Expériences professionnelles
De 1980 à aujourd’hui : professeur d’anglais dans différents établissements
scolaires secondaire au Rwanda.
Langues parlées : Kinyarwanda (excellent, langue maternelle)
Français (très bien)
Anglais (très bien
Centres d’intérêt/ loisirs : sport et musique.
Personnes de références : Le directeur de l’école des Sciences de…..
B. J’apprends et je dégage l’essentiel.
Les CV varient suivant les informations qu’ils contiennent. Certains CV sont plus
riches d’informations que d’autres et par conséquent plus longs. Cependant, il
y a des rubriques qui contiennent des informations importantes et qui doivent
paraître dans tous les CV.
En général, le CV accompagne une lettre de motivation ou un autre document,
ainsi, les rubriques qui concernent l’identité de la personne, sa formation, son
expérience personnelle sont obligatoires dans tous les CV, alors que d’autres
informations peuvent être facultatives. Exemples : la rubrique de « Personnes
de références » n’est pas obligatoire à tous les CV. De même pour la rubrique de
« l’identité », certaines informations comme l’état civil, la date de naissance nesont pas exigées.
C. Je comprends et j’applique.
2.3. EVALUATION DU CONTEXTE 2
Les Petits cireurs de chaussures
Autour de la place de l’indépendance, à proximité des hôtels et des banques,
très fréquentés par les hommes d’affaires, on rencontre souvent les petits
cireurs de chaussures. Qu’il pleuve ou pas, ils parcourent la ville. Seuls ou en
petits groupes, ils s’attardent aux terrasses des cafés à la recherche de clients.
Que de kilomètres parcourus ainsi en une journée ! Ces cireurs sont souvent de
jeunes garçons qui ont perdu leurs parents et ayant abandonné l’école. Cette
occupation leur permet de gagner un peu d’argent. Il faut bien vivre.
Lorsque les clients ne viennent pas à eux, ce sont eux qui vont aux clients en
utilisant toujours les mêmes ruses. D’abord, ils vous interpellent (1) sur le ton
de supplication et avant que vous n’ayez pu prononcer la moindre parole, en
voilà un qui déballe son matériel, qui vous saisit un pied et qui ne vous lâche
plus.
Il est en général trop tard pour refuser et, résigné, vous le laissez faire. Bien
entendu, il n’attendait que cela. Il relève d’une main le bas de votre pantalon
pendant que de l’autre, il se saisit de la brosse et procède à un dépoussiérage
énergétique de vos chaussures puis à leur nettoyage au moyen d’un liquide
blanchâtre. Plein d’inquiétude, vous vous demandez en quel état vous allez les
retrouver après un tel traitement. C’est alors qu’un bref coup de brosse sur le
pose-pied vous indique que la première partie de l’opération est terminée.
C’est maintenant le tour de l’autre pied. Mais vous n’êtes pas encore au bout
de vos peines(2) : il reste à étendre le cirage, à laisser sécher et surtout à faire
briller. C’est la partie la plus importante du travail car des souliers bien luisants
poussent généralement le client à se montrer généreux.
Vous vous libérez enfin de votre cireur en lui glissant une pièce de cent francs
dans la main mais il n’a pas tourné les talons(3) qu’un autre déjà vous interpelle
Notes pour faciliter la lecture
1. Ils vous appellent
2. Mais vos peines ne sont pas encore terminées
3. Il n’est pas encore parti
2.3.1. Activité de compréhension du texte
Lis le texte et réponds aux questions suivantes :
1. Décris en peu le déroulement de cette activité de cirer les chaussures.
2. Justifie le titre donné à ce texte.
3. Comment se fait cette activité dans votre école, votre village ?
4. Qu’est ce qui montre que ces jeunes ont un travail qui n’est pas si simple ?
5. Quel proverbe peux-tu utiliser en guise de conclusion à ce texte ?
2.3.2. Activité d’exploitation grammaticale
1. Fais six phrases avec des locutions prépositives au choix parmi celles qui
suivent
A cause de, afin de, grâce à, près de, au-dessus de, en-dessous de, en dépit de,
avant de, à côté de et à moins de.
2.3.3. Activité de Production
- Rédige une lettre de motivation pour le poste de professeur de français à
l’école Française de Kigali
- Faites un débat sur la problématique du chômage au Rwanda.
2.3.4. Texte supplémentaire: Le travail est-il utile?
De nos jours, les emplois manquent et le chômage stigmatise une grande partie
de la population ; cette situation nous amène à nous interroger sur le travail
dans la société.
Alain écrivait en 1911 : « Le travail utile est un plaisir par lui-même, et non par
les avantages qu’on en retirera. »
Le travail utile peut être considéré pour les avantages qu’il apporte mais peut-il
être un plaisir par lui-même ? Il nous faut d’abord rechercher quels avantages
que procure le travail et voir en quoi sous certaines formes il peut être un plaisir.
Le travail est l’ensemble des activités accomplies par l’homme pour produire
des biens et des services en contrepartie desquels il est rémunéré. Le travail
est souvent associé à la peine et à la souffrance. Dans la Bible d’ailleurs, il est
une punition: « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». Dans l’Antiquité,
le travail a été lié à une authentique servitude : seul l’esclave travaille alors. Il
est évident que le travail oblige à certains gestes, certaines postures, il suppose
l’obéissance, implique une attention soutenue.
Toutes ces contraintes ont donné au travail une notion d’oppression : ainsi
pour Marx le travail dans le système capitaliste est une aliénation de l’homme
alors qu’il devrait contribuer à le transformer tout autant que la nature. Pour
l’opinion, le travail est servitude. Mais n’est-il que cela ?
Non seulement il est utile, mais encore le travail est nécessaire. La première
chose qui peut donner du sens au travail, est le fait qu’il est nécessaire ; nous
n’avons pas le choix de travailler ou non, car si nous ne travaillons pas, nous
nous excluons nous-mêmes de la vie en société. Plus encore sans travail, nous
n’avons plus de responsabilités, nous sommes un membre défectueux : une
pièce inutile. La perte de l’emploi est vécue comme un rejet de la société. Nous
cessons de contribuer à la vie économique et sociale. Qui n’a pas dans son
entourage d’amis au chômage qui ressentent ce sentiment ?
Le travail est une nécessité collective, ce n’est pas seulement à l’individu qu’il
profite, mais à la société entière : parce que le produit de son travail peut
bénéficier à d’autres personnes ; parce que l’argent qu’il en retire sera dépensé
et donc fera vivre d’autres personnes et en premier lieu sa famille.
Mais il est difficile de vivre et de travailler avec une telle idée de nécessité car
nous ne sommes pas libres. Il nous faut donc trouver un autre sens au travail
qui nous permette de penser que le travail vaut la peine.
On tire en effet des avantages de son travail. Il donne une reconnaissance de
la société à l’individu et lui confère un statut social. Le travail produit des
relations sociales car il met les individus en rapport : rapport de collaboration
et d’hiérarchie. Il assure au travailleur une reconnaissance de son statut dans
la société. Les différences de qualification professionnelle ont instauré une
classification sociale hiérarchisée, et chacun peut identifier sa classe sociale
selon l’emploi occupé ; on a entendu ainsi nos parents nous sermonner pendant
nos études, pour nous encourager à l’effort afin de réussir dans la vie et obtenir
un bon emploi, étant entendu bien rémunéré et bien reconnu.
Le travail pourvoit aux besoins de la famille, pour se nourrir, se vêtir, se loger ;
il permet l’accès aux loisirs, à la culture. Tous ces avantages sont intéressants
mais pouvons-nous trouver en plus du plaisir dans le travail ?
Le travail est aussi la condition pour accéder aux loisirs. «Il n’y a de vraie joie
dans le repos, le loisir, que si le travail joyeux le précède.» A. Gide. Le travail ne
serait pas supportable sans le contrepoids du loisir, ainsi les loisirs donnent du
sens au travail.
Le travail est l’expression de la nature de l’homme, de son intelligence, il
mobilise et développe ses facultés, ses compétences, ses aptitudes ; ce qui le
rend digne, accompli, heureux. Il offre la possibilité de s’exprimer, de montrer
de quoi on est capable, d’être fier de soi. Ainsi il arrive que l’on voie les ouvriers
d’une usine fiers de la réalisation particulièrement réussie de leur entreprise
qui devient « leur œuvre ».
Le travail permet la réalisation personnelle de l’individu, il poursuit son
apprentissage tout au long de sa vie professionnelle. L’artisan, le technicien,
développera son savoir-faire, ses compétences techniques ; l’intellectuel et
l’artiste, leur réflexion et leurs recherches sur les sujets philosophiques de
la société ; ils contribueront au progrès humain. Le travail offre aussi par des
moyens détournés (la création, le relationnel) des possibilités d’évasion […]
Le travail oppresse l’homme, il faut donc lui trouver une raison d’être, un
sens rationnel qui permet à l’homme de vivre librement tout en travaillant
par nécessité. Le travail est nécessaire tout d’abord pour survivre : subvenir
à ses besoins, acquérir de l’argent ; mais aussi pour être accepté et avoir une
existence sociale. Ce qui donne du sens au travail c’est le développement de
l’individu et sa reconnaissance dans la société.
Adapté à partir de : https://www.letudiant.fr/.../le-travail-utile-est-unplaisir-par-lui-me..