• 1.2. UNITE 2 : Le mariage

    c

    1.2.1 Activité de mise en situation
    Observe ces illustrations et réponds aux questions suivantes.
    1. Décris les personnages que tu vois sur l’image.
    2. Où se déroule la scène ? 
    3. Que penses-tu des attitudes des personnages ?
    Texte : Le mariage n’est pas une plaisanterie
    Sibiri et Birama sont les deux frères de Kany. Ils discutent à propos de son 
    mariage.
    Birama : Ce mariage fera le malheur de Kany. C’est pour ça que je suis contre. 
    Notre sœur n’aime pas Famagan. Elle ne sera jamais heureuse avec lui. Et puis, 
    il a déjà deux femmes. Kany aime un autre garçon. Pourquoi vous opposeriezvous à leur union ? Ce garçon réussira un jour, croyez-moi. 
    Sibiri partit d’un éclat de rire.
    Sibiri: Je te savais insolent, Birama, je viens de découvrir que tu es fou. Il faut que 
    tu sois fou pour me dire ce que je viens d’entendre. Que vient faire le point de 
    vue de Kany dans cette affaire. C’est nous qui décidons, comme il est d’usage. 

    C’est à Kany à suivre. Depuis que le monde est monde, les mariages ont été 
    faits comme nous le faisons. Tu es trop petit pour nous montrer le chemin.
    Les yeux de Birama brillaient de colère, son visage devint dur.

    Birama : Ah ! C’est ainsi ? Hurla-t-il. Eh bien ! Depuis que le monde est monde, 
    les mariages ont été mal faits. Ce n’est d’ailleurs pas un mariage, reprit-il, mais 
    une vente aux enchères. Vous agissez comme si Kany était non une personne, 
    mais un vulgaire mouton. Ce qui vous intéresse, c’est combien vous en tirez. 
    Vous la livrez au plus offrant et vous ne vous souciez plus de savoir ce qu’elle 
    devient. Qu’elle soit l’esclave de Famagan, reléguée au fond d’une case au 
    milieu d’autres esclaves, vous vous en moquez. Pour vous, ce qui compte, c’est 
    ce que vous recevez.

    Sibiri : Je crois que tu as perdu la tête. D’ailleurs, tout ce que tu viens de 
    dire cadre bien avec votre conduite, à vous qui reniez votre milieu, à vous qui 
    avez honte de votre origine, à vous qui ne rêvez que d’imiter vos maîtres, les 
    Blancs. Oui, nous avons le droit d’imposer qui nous voulons à Kany parce que 
    Kany a quelque chose de nous : elle porte notre nom, le nom de notre famille. 
    Qu’elle se conduise mal et la honte jaillit sur notre famille. Il ne s’agit donc 
    pas d’une personne, mais de tout le monde. Tu me parles de ton camarade ? 
    Voyons, qui est-ce qui l’a choisi ? Kany, me diras-tu ; mais, dis-moi, crois-tu 
    que Kany, à elle seule, puisse mieux juger que nous tous réunis ? Le mariage 
    n’est pas une plaisanterie, il ne peut être réglé par ceux qui ne rêvent que de 
    cinéma, de cigarettes et de bals. Nous connaissons Famagan. Nous nous 
    sommes renseignés sur lui. Il a sa place parmi nous. C’est pour cela que Kany 
    l’épousera. Tu me parles de l’argent qu’il nous a donné. Tu sais bien que bien 
    avant Famagan nous vivions et nous ne mendiions pas. Et puis, il faut que tu 
    sois Birama pour croire qu’un homme puisse être assez riche pour se payer 
    une âme. L’argent symbolise l’effort que fournit Famagan pour accéder à notre 
    famille. 

    Sibiri était méconnaissable. Ce n’était plus l’autoritaire prodigue en gifles, mais 
    un homme qui discute et qui cherche à convaincre.

    Birama : Il ne s’agit ni d’un nom, ni d’une famille, mais de Kany. C’est elle qui se 
    marie. C’est à elle de choisir. Vous croyez que les choses doivent demeurer en 
    l’état où elles étaient il y a des siècles. Tout change et nous devons vivre avec 
    notre temps. Si vous la lui donnez, le divorce s’en suivra immédiatement.

    Sibiri : Voilà ce que j’attendais : l’école ! Dis-moi, il n’y a pas de divorce chez 
    les blancs ? Que le blanc garde ses coutumes ! Nous, nous suivons nos pères. 
    S’il y en a qui ne rêvent que d’être blancs, l’avenir se chargera de leur faire 
    comprendre que « le séjour dans l’eau ne transforme pas un tronc d’arbre en 
    crocodile ». Je ne sais ce qu’on vous met dans la tête à l’école. Mais vous 
    nous revenez gâtés, insolents et irrespectueux. Dans la rue, vous feignez ne pas 
    voir les grandes personnes pour ne pas avoir à les saluer. Vous vous croyez 
    supérieurs à tous les autres. Les blancs sont nos sauveurs ! Mais de quoi nous 
    ont-ils sauvés ? Un jour viendra où nous vous ferons changer de langage, 
    à moins que vous ne cherchiez refuge au pays des blancs, de vos maîtres, 
    esclaves que vous êtes.

    - Non, mais vous vous rendez compte ! Est-ce un mariage ou un esclavage ? 
    Lança le tribun. Quelles sont ces façons ? Je vous l’ai mille fois dit : Il faut 
    absolument flanquer toutes ces mœurs par-dessus bord. Oui. Cette situation 
    que nous faisons à la femme nous mettra éternellement en état d’infériorité 
    à l’égard des autres peuples. Oui. Flanquons toutes ces coutumes en l’air ; 
    libérons la femme si nous tenons à vivre. Ces coutumes font notre faiblesse. 
    Si nous voulons vivre, il nous faut devenir un peuple fort. C’est la femme qui 
    fait démarrer la société. C’est elle qui la fait progresser. Elle est le principal 
    agent de l’émancipation. Débarrassons de toutes ces vieilleries. Soyons un 
    peuple fort. La force résout tout. La force peut tout. Regardez les blancs, ils 
    parlent bien d’humanité, mais ils tranchent tous leurs litiges à coup de canons, 
    et chacun de son côté défend l’humanité. 

                                                                                        Lylian Kesteloot, Op. cit., pp. 297-298.
    1.2.2. Activité de compréhension du texte

    Lis le texte « Le mariage n’est pas une plaisanterie » et réponds aux 
    questions suivantes :

    1. Certains membres de la famille de Kany voulaient la marier à Famagan, 
    parce celui-ci est riche. Aurais-tu rencontré des cas pareils dans ton 
    milieu ? Qu’en penses-tu ? 

    2. Est-ce que tu pourrais accepter que les membres de ta famille décident 
    pour toi sur le choix de ton ou ta fiancée ? Pourquoi ? 

    3. Est-ce qu’une fille qui se marie avec un homme polygame peut être 
    heureuse ? 

    4. Explique ce proverbe : « le séjour dans l’eau ne transforme pas un tronc 
    d’arbre en crocodile».

    5. Chaque culture a de bonnes mœurs à conserver et de mauvaises mœurs 
    à abandonner. Relève les mauvaises mœurs dans notre culture rwandaise 
    qu’il faudrait abandonner, et dis pourquoi. 

    6. Y a-t-il de mauvaises mœurs dans les cultures occidentales que nous 
    devrions éviter ? 

    7. Ce texte est extrait d’un roman « Sous l’orage, de Seydou Badian Kouyate ». 
    Il parle d’une fille qui lutte contre le mariage forcé. Penses-tu que Kany ait 
    accepté de se marier avec Famagan ou elle a refusé? Afin de satisfaire ta 
    curiosité, il t’est recommandé de lire ce roman.

    1.2.3. Activité d’exploitation lexicale
    A. Activité d’apprentissage

    1. Découvre les expressions et mots nouveaux relatifs au mariage.
    2. Identifie dans le texte les arguments pour réfuter ou contredire une idée 
    ou thèse adverse
    B.J’apprends et je dégage l’essentiel
    Lexique relatif au mariage 
    Lune de miel, conjoint, époux, foyer, couple, dot, fiancé, ménage, divorce, 
    veuf, célibat, noces, confiance, fidélité, infidélité, mettre au monde, fonder 
    un foyer, se marier, épouser, mariage civil, mariage religieux, cérémonie 
    nuptiale, polygamie, monogamie, mariage homosexuel, conjugal, etc.
    C.Je comprends et j’applique
    Compose un texte de 150 mots sur le mariage forcé dans lequel tu vas 
    utiliser au moins quatre mots du lexique relatif au mariage. 
    Activité 1
    Complète les phrases suivantes à l’aide des mots proposés ciaprès: Lune de miel, fonder un foyer, mariage civil, cérémonie 
    nuptiale, fidélité.
    1. Carine et Léandre ont fait le……. quelques mois après avoir déclaré 
    publiquement leur amour et ils ont juré de garder ….l’un à l’autre.
    2. La……a eu lieu dans la famille de la fille en présence de tous les 
    membres des deux familles.
    3. Pour……..solide, les futurs époux doivent se dire la vérité.
    4. Souvent après le mariage religieux, commence-la……pour les 
    nouveaux mariés.
    Activité 2

    1.2.4. Activité d’exploitation grammaticale
    1.2.4.1. La phrase simple et la phrase complexe
    A. Activité d’apprentissage 
    a. Lis le paragraphe suivant et analyse les phrases qui la composent. 
    Ce mariage fera le malheur de Kany. Notre sœur n’aime pas Famagan. Elle ne 
    sera jamais heureuse avec lui. Et puis, il a déjà deux femmes. Kany aime un 
    autre garçon. Pourquoi vous opposeriez-vous à leur union ? Ce garçon réussira 
    un jour.

    b. Lis, analyse les phrases suivantes et Compare-les à celles du 
    paragraphe précédent, au niveau de leur composition.
    1. Je ne sais ce qu’on vous met dans la tête à l’école. 
    2. Dans la rue, vous feignez ne pas voir les grandes personnes pour ne pas 
    avoir à les saluer.

    3. Un jour viendra où nous vous ferons changer de langage, à moins que 
    vous ne cherchiez refuge au pays des blancs.
    4. Kany n’aimait pas Famagan parce qu’il était polygame.
    B. J’apprends et je dégage l’essentiel
    La phrase simple comprend généralement un seul verbe conjugué. 
    Elle est aussi appelée proposition indépendante.
    Exemples
    Kany est une jeune fille instruite. 
    Birama et Sibiri discutent sur le mariage de leur sœur.
    La phrase complexe (ou composée) comprend une proposition principale 
    avec une ou plusieurs propositions subordonnées.
    La proposition principale+ une ou plusieurs propositions subordonnées

    Exemples
    – Les futurs mariés doivent se comprendre pour que leur foyer 
    réussisse.
    – Le foyer dans lequel les époux se respectent se développe vite.
    La phrase complexe peut être constituée aussi des propositions 
    indépendantes coordonnées.
    Exemples 
    – Marie n’est pas venue à l’école et ses amies sont inquiètes. 
    – Pendant les vacances, Bruno joue au ballon ou se promène dans 

    la forêt. 

    C. Je comprends et j’applique
    Activité 1
    Complète la proposition de la colonne A. par la proposition correspondante 

    de la colonne B

    cc

    Activité 2
    Compose cinq phrases simples et cinq phrases complexes sur le 

    thème du mariage.

    1.2.4.2 Discours direct et discours indirect : verbe introductif au passé
    A. Activité d’apprentissage

    Mets les phrases suivantes au discours indirect et décris les 
    transformations. 

    Antoine a dit : « Hier, j’ai puni mes enfants pour leur désobéissance. »
    L’avocat nous répondit : « Votre dossier sera clôturé la semaine prochaine. »
    B.Je comprends et je dégage l’essentiel
    Passage du discours direct au discours indirect :
     Le passage du discours direct au discours indirect entraîne :
    1. La subordination par la conjonction que : qu’il avait puni ses enfants...
    Il faut aussi noter la répétition de la conjonction que devant chaque 
    subordonnée. 
    Exemple: Elle annonça qu’elle avait manqué le taxi de sept heures et qu’elle 
    prendrait celui de huit heures.
    2. La suppression de la ponctuation (deux points, guillemets et point 
    d’interrogation).
    On supprime aussi les points d’exclamation et les interjections quand 
    il y en a.
    Exemple : Il a crié : « Aie ! Je me suis fait mal ! »
     Il a crié qu’il s’est fait mal.
    3. Le changement de personne des pronoms personnels et des 
    déterminants possessifs : 
    J’ai puni mes enfants → il avait puni ses enfants
    4. Le changement des temps car le verbe introducteur est au passé : 
    ai puni → avait puni (le passé composé est devenu le plus-que-parfait), car le verbe introducteur a dit est au passé composé.
    La modification des expressions de temps : 
    Hier → la veille ; la semaine prochaine → la semaine suivante.

    En général
    1. Les verbes introducteurs sont suivis d’une subordonnée introduite par 
    que. 
    Les plus courants sont : affirmer, ajouter, annoncer, déclarer, dire, expliquer, 
    promettre, répondre, etc.
    Les autres sont : admettre, assurer, avouer, confirmer, constater, crier, 
    démentir, s’écrier, s’exclamer, jurer, objecter, préciser, proposer, remarquer, 
    répliquer, suggérer, etc.
    2. Modification des modes et des temps
    – Quand le verbe introducteur est à un temps du passé (passé composé, 
    passé simple, imparfait, plus-que-parfait), on modifie les temps selon les 

    règles de la concordance des temps :

    cc

    – Il m’a dit : « Mon vélo est trop vieux : je vais en acheter un autre. » : 
    Discours direct
     Il m’a dit que son vélo était trop vieux et qu’il allait en acheter un 
    autre. : Discours indirect
    – Elle m’a écrit : « Je viens de faire soigner mon enfant et je t’inviterai

    quand son père sera venu. » Discours direct.

     Elle m’a écrit qu’elle venait de faire soigner son enfant et qu’elle 
    m’inviterait quand son père serait venu. Discours indirect.

    – Ils nous ont dit : « Quand nous étions avec elles, nous aimions jouer 
    aux cartes qu’elles avaient achetées : Discours direct
     Ils nous ont dit que quand ils étaient avec elles, ils aimaient jouer aux 
    cartes qu’elles avaient achetées : Discours indirect 

    – L’impératif est remplacé par de + infinitif quel que soit le temps du 
    verbe introducteur (présent, passé ou futur). 
    Exemple : Le professeur dit/ a dit/ dira aux élèves : « Ecrivez la dictée dans 
    vos cahiers ! » :Discours direct

     Le professeur dit/ a dit/ dira aux élèves d’écrire la dictée dans leurs 
    cahiers : Discours indirect

    Le passage de l’interrogation directe à l’interrogation indirecte entraine 
    les mêmes changements de temps, de pronoms personnels et de mots 
    possessifs, la même modification des expressions de temps que dans le 
    passage du discours direct au discours indirect. Il y a aussi la suppression 
    de « est-ce que » et du point d’interrogation. La subordination est introduite 
    par si ou par un mot interrogatif.

    Exemple : - Il nous a demandé : « Est-ce que vous respectez vos parents ? » 
    Interrogation directe
     Il nous a demandé si nous respections nos parents : Interrogation 
    indirecte
     - « Comment écrit-on ce mot ? » elle voudrait savoir : Interrogation directe 
     Elle voudrait savoir comment on écrit ce mot : Interrogation indirecte.
    3. Modification des expressions de temps
    Elles sont modifiées si le verbe introducteur est au passé : 
    Aujourd’hui ce jour-là, ce matin ce matin-là, ce soir
    ce soir-là, en ce moment à ce moment-là, ce mois-ci ce 
    mois-là, hier la veille, avant-hier l’avant-veille, dimanche 
    prochain le dimanche suivant, dimanche dernier le 
    dimanche précédent, il y a trois jours trois jours plus tôt/ avant, 
    demain le lendemain, aprèsdemain le surlendemain, dans 
    trois jours trois jours plus tard/ après.


    C. Je comprends et j’applique
    Activité 1
    Mets les phrases suivantes au discours direct ou au discours 
    indirect. 

    a. Patrice a dit à André : « Mes parents m’entretiennent bien. »
    b. Il déclara : «C’est à Jean de décider si son enfant suivra un renseignement 
    religieux. »
    c. Elle m’a conseillé : « Bois beaucoup d’eau chaque matin. »
    d. J’ai téléphoné à Louise et je lui ai demandé si elle pouvait me prêter son 
    ordinateur ce week-end.
    Un écriteau annonçait que la séance commencerait à vingt heures.
    e. Un parent annonça à ses enfants qu’il était venu les voir chez eux la 
    semaine précédente. 
    Activité 2
    Transforme cet extrait de L’Etranger d’Albert Camus en dialogue.
    Le soir, Marie est venue me chercher et m’a demandé si je voulais me marier 
    avec elle. J’ai dit que cela m’était égal et que nous pourrions le faire si elle 
    voulait. Elle a voulu savoir alors si je l’aimais. J’ai répondu comme je l’avais 
    déjà fait une fois que cela ne signifiait rien mais que sans doute je ne l’aimais 
    pas. « Pourquoi m’épouser alors » a -t-elle dit. Je lui ai expliquéque cela 
    n’avait aucune importance et que s’il le désirait, nous pouvions nous marier. 
    D’ailleurs, c’était elle qui le demandait et moi je me contentais de dire oui. 
    Elle a observé alors que le mariage était une chose grave. J’ai répondu 
    « Non ». Elle s’est tue un moment et elle m’a regardé en silence. Puis elle a 
    parlé. Elle voulait simplement savoir si j’aurais accepté la même proposition 
    venant d’une autre femme, à qui je serais attaché de la même façon. J’ai 
    dit : « Naturellement ». Elle s’est demandé alors si elle m’aimait et moi, je ne 
    pouvais rien savoir sur ce point. 

    Après un autre moment de silence, elle a murmuré que j’étais bizarre, qu’elle 
    m’aimait sans doute à cause de cela que peut-être un jour, je la dégouterais 
    pour les mêmes raisons. Comme je me taisais, n’ayant rien à ajouter, elle m’a 
    pris les bras en souriant et elle a déclaré qu’elle voulait se marier avec moi. 
    J’ai répondu que nous le ferions dès qu’elle voudrait.
                                    Albert Camus, L’Etranger, Paris, Gallimard, 1957.
    Activité 2

    1.2.5 Activité de production
    A. Activité d’expression orale : Débat sur le mariage
    Avec les camarades discute sur la proposition suivante relative au mariage:
    « Le mariage d’hier est différent du mariage d’aujourd’hui, qu’en pensezvous ? » 
    Activité
    B. Activité d’expression écrite 
    Lis le texte : « Ce qu’il faut pour se marier »fais un résumé de 150 mots. 
    Lis d’abord les techniques du résumé sous-mentionnées
    Activité
    Texte : Ce qu’il faut pour se marier.
    Dans son roman”325.000Francs”, le romancier Roger Vailland(1907-1965) 
    peint le milieu ouvrier d’une petite cité industrielle française.

    Busard, le personnage principal, a pour métier de transporter sur un tricycle les 
    objets fabriqués par l’usine à plastique “Plastoform” établi à Bionnas. Dans ses 
    moments de loisirs, il participe aussi à des courses cyclistes dans la région.
    Il aime Marie-Jeanne, une jeune fille très belle, mais assez exigeante. Depuis 
    dix-huit mois qu’il l’aime, elle refuse de répondre à son amour. Pourtant Busard 
    ne se décourage pas et renouvelle ses avances.

    Demande-moi n’importe quoi, répétait Busard. De quoi ne suis-je pas capable 
    pour te prouver mon amour?

    - Soit, consentit finalement Marie-Jeanne. Trouve un vrai métier et une maison, 
    et nous nous marierons.

    - Ce n’est rien, s’écria Busard. Dès demain, je demanderai à Paul Morel de me 
    faire entrer à l’usine. Quant à la maison...
    - Non, coupa Marie-Jeanne. Je ne veux pas d’un mari qui travaille dans la 
    matière plastique.”

    Les ouvriers de la matière plastique se divisent en deux catégories. Les 
    mécaniciens qui fabriquent les moules; c’est un métier de haute précision, dont 
    Busard est trop vieux pour faire l’apprentissage tout en gagnant sa vie. Les 
    travailleurs aux presses à injecter, simples manœuvres, qui arrivaient en 1954 à 

    gagner 160 francs de l’heure dans les établissements où le syndicat était fort; 
    mais ils resteront toute leur vie manœuvres.
    “Quand je dis un vrai métier, reprit Marie-Jeanne, je ne parle pas du travail aux 
    presses.”

    Elle sait comme toutes les femmes de Bionnas, que l’homme qui a commencé 
    à travailler à la presse ne quittera plus jamais la presse. Faute de pouvoir 
    augmenter le salaire horaire, il travaillera davantage d’heures. Il commencera 
    par huit heures par jour à l’usine. Puis, pour pouvoir acheter une cuisinière à gaz 
    ou un scooter, il fera des heures supplémentaires chez les artisans qui achètent 
    d’occasion les vieilles presses à injecter. Il travaillera toujours plus longtemps; 
    il mangera et dormira pour pouvoir travailler; et rien d’autre jusqu’à la mort.Or, à 
    Bionnas, il n’y a pas d’autres métiers que ceux de la matière plastique.
    “Je veux quitter Bionnas, dit Marie-Jeanne. Voilà ma condition.”
    - Quand je serai passé coureur professionnel, nous pourrons quitter Bionnas.
    - Soit, dit Marie-Jeanne. Nous attendrons pour nous marier.
    - Tant pis pour le vélo, s’écria Busard. Nous quitterons Bionnas cette année 
    même.”

    Il partit sans solliciter un nouveau baiser. Il avait peur à la voir si maîtresse d’ellemême. Un baiser du bout des lèvres eût été désespérant après tout l’abandon 
    qui avait failli en faire sa maîtresse.

    On ne vit pas Busard à Bionnas pendant toute une semaine. Il revint chez 
    Marie-Jeanne, le mardi suivant, à neuf heures du soir,l’heure où il était autorisé 
    habituellement à se présenter 
    – Voilà, dit-il. Je suis allé à Mâcon. On nous propose la gérance d’un snack-bar 
    qu’on achève, tout juste de construire, entre Chalon et Mâcon, sur la grande 
    route Paris-Lyon-Marseille-Côté d’Azur. Il passe en moyennes 350 voitures par 
    heure.”

    Il décrivit l’établissement. Un cube de béton blanc, àcôté d’un poste à essence 
    équipé de six pompes automatiques, éclairé au néon toute la nuit. Un bar, avec 
    quinze tabourets, dix petites tables de quatre couverts. Logement de trois pièces 
    pour les gérants. Et l’on voit défiler le monde entier, tout au long de l’année.
    Il expliqua l’avantage des snack-bars. Que les automobilistes d’aujourd’hui 
    n’aiment pas perdre de temps dans des auberges. Qu’ils préfèrent manger sur 
    le pouce, pendant qu’on leur fait le plein d’essence; et que, s’ils ne veulent pas 
    quitter leur siège, on leur porte le sandwich, avec du vin dans un gobelet de 
    carton. Que le snack-bar, c’est l’avenir. Qu’en dix ans, avec leurs économies de 
    gérants, ils deviendront propriétaires.

    On leur demandait une caution de 700.000francs. Son père lui donnait 
    150.000francs; la moitié de ses économies de petit artisan. L’autre moitié 
    constituerait la dot de sa sœur, Hélène, fiancée à un mécanicien de plastoform.
    Marie-Jeanne annonça que sa mère et elle avaient 225.000 francs placés à la 
    Caisse d’Epargne. 150.000 +225.000= 375.000.
    - Nous sommes encore loin du compte, dit-elle...Dommage, j’aurais aimé voir 
    passer tous ces gens.

    - Reste à trouver 325.000, dit Busard. J’ai mon idée là-dessus.
    ” Il se leva. 
    - “Tu ne restes pas?
    - Non. Il faut que je m’occupe tout de suite de trouver ces 325.000 francs. “ Il 
    lui tendit la main. 
    “ A jeudi, Marie-Jeanne”.
    Vailland, R.(1955), 325.000 francs in MINEPRISEC, Textes et activités pour la classe de 
    français. Dossier 8:Amour, dot et mariage, 5ème année secondaire, Kigali, Imprisco, 1990, pp. 
    Les techniques du résumé
    L’étude minutieuse du texte à résumer précède toute tentative de rédaction. 
    Il faut d’abord et avant tout avoir une structure logique du texte, ce qui vous 
    permet de faire une bonne rédaction. Ainsi, pour réussir un bon résumé, deux 
    étapes essentielles sont à suivre: la préparation du résumé et la rédaction du 
    résumé.

    A) La préparation du résumé
    Dans la préparation du résumé, il faut lire et comprendre le texte. Ceci suppose:
    1. La première lecture: Elle vous aide à faire l’approche du texte. Il s’agit de: 
    lire intégralement le texte et faire un premier bilan du texte. 
    →Lire intégralement le texte:
    – observer la date de publication, repérer le nom de l’auteur, le titre donné 
    au passage.
    – Lire attentivement le texte et signaler les passages difficiles
    Faire un premier bilan c’est-à-dire répondre si possible aux questions 
    suivantes:

    – Quelle est l’idée générale du texte?
    – Quelles sont les idées secondaires du texte?
    – Quelle est l’intention générale de l’auteur?
    2. La deuxième lecture: L’analyse du déroulement du texte.
    →Distinguer les étapes du texte.

    – Encadrer les principales articulations logiques (unité de sens, changement 
    dans le système d’énonciation, la présentation d’un autre aspect du même 
    problème, l’introduction d’un nouveau point de vue...)
    – Expliciter les liens logiques visibles à la lecture mais non formulés par 
    l’auteur.

    – Montrer les difficultés rencontrées.
    →Faire un second bilan du texte: 
    – Déterminer l’idée directrice du texte, corriger éventuellement la première 
    interprétation
    – Caractériser plus précisément la démarche de l’auteur: réfutation, 
    démonstration,...

    3. Troisième lecture: La mise en évidence de l’essentiel
    →Analyser chaque étape
    – Etape par étape, rechercher l’idée essentielle et souligner les expressions 
    ou propositions la mettant en évidence.
    – Mettre en crochets ce qui ne doit pas être retenu;
    →Schématiser le plan du texte
    – Mettre sur une feuille de brouillon chaque étape du plan.
    – indiquer sous forme de titre l’idée essentielle retrouvée à l’aide des termes 
    soulignés. Signaler le lien logique qui la sépare de l’étape suivante.
    – Préciser la hiérarchie des idées.

    – Proposer éventuellement un titre synthétique explicitant l’unité de plusieurs 
    étapes.

    B. La rédaction du résumé
    Pour réussir la rédaction du résumé, il faut avoir soigneusement étudié le texte. 
    Toutefois, il faut tenir compte de ce qui suit:
    – réduire le texte au quart environ (avec une tolérance de plus ou moins 
    10%) ;
    – ne pas changer le système d’énonciation ;
    – reformuler différemment les idées essentielles(ne pas reprendre 
    intégralement les phrases du texte) ;
    – ne pas déformer le sens du texte ;
    – respecter l’enchaînement logique du texte ;
    – ne pas ajouter de commentaire personnel ;
    – indiquer le nombre de mots utilisés.

    Les étapes suivantes sont à suivre lors de la rédaction du résumé:
    – Reformuler la première étape du plan: Relire les éléments soulignés 
    dans le texte, reformuler mentalement l’idée et au besoin cacher le texte 
    pour ne pas être influencé, écrire le texte au brouillon avec le moins de mots 
    possibles.

    – Vérifier la reformulation : Ici on se pose des questions: N’y a-t-il aucune 
    erreur de sens?
    Le style est-il vraiment personnel? Le système d’énonciation est-il conservé?
    – Indiquer le rapport logique entre la première et la seconde étape(ne 
    pas reprendre systématiquement la formule du texte mais chercher des 
    équivalences.)
    – reformuler l’étape suivante: Faire comme on a fait à la première étape.
    – relire le résumé: vérifier sa cohérence: Ici on doit pouvoir comprendre 
    parfaitement le résumé sans connaître le texte de départ. La disposition en 
    paragraphe doit mettre en évidence le plan du texte.

    – vérifier la longueur du résumé: Compter le nombre de mots du résumé 
    (est considéré comme mot toute lettre ou suite de lettres séparées de la 
    suivante par un blanc ou un quelconque signe de ponctuation) pour voir si 
    le résumé est trop long ou très court. S’il est trop long, il faut revoir les idées 
    essentielles retenues, s’il est trop court, c’est qu’une idée essentielle a été 
    oubliée.
    – relire le résumé pour vérifier le style, l’orthographe et même le choix de 
    mots.

    1.2.6. Activité ludique
    A. Lis et chante cette chanson

    Pour mieux t’aimer
    Nana Mouskouri
    Je serai la plus tendre
    Je saurai te prouver
    Que j’ai mis pour t’attendre
    Une éternité
    Je saurais me défendre
    Contre une armée

    Pour mieux t’aimer
    Pour mieux t’aimer
    J’apprendrai tous les rôles
    Je serai à la fois
    La plus gaie la plus drôle
    J’aurai quelquefois
    La tristesse du saule
    Ou sa beauté
    Pour mieux t’aimer
    Pour mieux t’aimer

    Je serai la même et chaque jour différente
    Tour à tour aimante et refusant ton amour
    Je saurai les caresses

    Que l’on a oubliées
    Je serai ta maîtresse
    Et ta fiancée
    Courtisane et princesse
    A volonté
    Pour mieux t’aimer
    Pour mieux t’aimer

    Je serai forte ou faible
    Mais toujours pour gagner
    Ta compagne fidèle
    Ton âme damnée

    Je serai toutes celles
    Qui t’ont aimé
    Pour mieux t’aimer
    Pour mieux t’aimer
    Et si tu es Dieu je saurai faire des miracles
    Si tu es le diable je choisis ton enfer

    J’effacerai des tablettes
    Les amants du passé
    Roméo et Juliette
    Seront dépassés
    J’inventerai les poètes
    Pour nous chanter
    Pour mieux t’aimer
    Pour mieux t’aimer

    Et si je me condamne
    C’est pour t’apprivoiser
    Si je suis corps et âme
    Pour t’abandonner
    C’est pour être ta femme
    Tout simplement
    Je t’aime tant
    Je t’aime tant
    Je t’aime tant
    Je t’aime tant
    Je t’aime tant

    http://www.Nana+mouskouri+pour+mieux+t%27aimer+paroles&oq=nana+mouskouri.

    B. Lis , mémorise et déclame ce poème. 
    C’est toi mon amour
    Je veux que tu saches,
    Je te le montre de mon mieux,
    Jamais je n’avais ressenti cet amour,
    Amour croissant de jour en jour,
    Je veux que tu saches,
    Que ma vie sans toi est impossible,
    Tu es toute ma vie, tu es mon essentielle,
    Toi mon ange, toi pour qui je vis,

    Je veux que tu saches,
    que je ne peux envisager la vie sans toi,
    Tu es tout pour moi, tu es tout à mes yeux,
    C’est à toi que je pense, c’est toi mon amour.

    Htt://www.mon.poeme.fr-poesies-poemes-damour.

    1.3 Evaluation du contexte 
    Texte : Comment réussir sa vie de couple ?
    Etre en couple avec quelqu’un est l’étape normale après la relation amoureuse. 
    Malheureusement, il n’existe aucun manuel dictant les règles permettant de 
    réussir sa vie de couple. Parce que chaque relation est différente, il revient à 
    vous et à votre partenaire d’établir les règles de votre vie comme vous le sentez. 
    Voici une méthode baptisée ACC qui pourrait vous donner des idées.

    Réussir sa vie de couple dépend en premier lieu de l’état d’âme de chacune 
    des personnes le constituant. En effet, pendant longtemps, on a cru que se 
    mettre en couple était la clé du bonheur. Or, il n’est pas possible de rendre son 
    compagnon heureux quand, soi-même, on n’est pas épanoui. C’est égoïste, 
    diriez-vous, mais la meilleure façon de le faire est de prendre soin de soi-même 
    avant de penser au couple. Plus vous arriverez à être heureux individuellement, 
    plus vous irradierez sur votre bien-aimé (e). Celui-ci ou celle-ci sera alors plus 
    enclin (e) à vous écouter, à s’ouvrir à vous… Dites-vous alors que votre propre 
    bonheur rend aussi votre partenaire heureux.

    Réussir sa vie de couple, c’est se comprendre par la communication.La base 
    de toute relation humaine est la communication. Le couple, composé de deux 
    personnes distinctes, ne fait pas exception à cette règle. En effet, de nombreux 
    désaccords proviennent de malentendus. Pour éviter qu’une simple broutille mal 
    comprise vienne détruire une union, les concernés doivent beaucoup échanger. 
    Il ne suffit pas de répondre aux questions de l’autre, mais de lui parler à cœur 
    ouvert. Cela permettra non seulement de régler vos différends, mais aussi de 
    plus vous connaître. Votre vie de couple n’en sera que réussie.

    Il faut apprendre sans cesse à se connaître et se reconnaître. La routine est le 
    principal problème des couples. Réussir sa relation de couple dépend de la 
    manière dont vous l’empêchez de s’installer. Ainsi, entre petits gestes affectueux, 
    sorties en couples, soirées romantiques et jeux érotiques vous saurez montrer 
    à l’autre combien vous l’aimez. Après une certaine durée de vie de couple, on 
    pense n’avoir plus rien de nouveau à apprendre sur l’autre. Ce qui est faux 
    dans la mesure où votre âme sœur n’est plus le même que celui que vous avez 
    rencontré au début. Passer du temps ensemble vous permettra alors de vous 
    redécouvrir et de sauvegarder votre couple. Vous savez maintenant tout sur la 
    méthode ACC pour réussir sa vie de couple.

    https://www.je-dois-reussir.com/reussir-sa-vie-de-couple/ 27 Novembre 2019 
    1.3.1. Questions de compréhension du texte
    Lis le texte et réponds aux questions suivantes :

    1. En lisant le titre, qu’espères-tu découvrir dans le texte ?
    2. Ecris trois verbes qui composent la méthode ACC et explique-les.
    3. Quels sont les éléments indispensables pour réussir une vie de couple.
    4. Qu’est-ce que tu entends par le mot « échanger » dans la vie conjugale?
    5. Connais-tu un couple heureux dans votre village ? Justifie ta réponse.
    1.3.2. Vocabulaire
    1. Cherche cinq mots relatifs à la vie du couple et emploie-les dans un 
    paragraphe relatant la vie d’un couple que tu connais.
    2. Complète les phrases par les mots suivants : fidélité, ménage, divorce, 
    mariage civil, épouser.
    a. Edgar aime Emelie. Un soir, il lui pose la question suivante : « Veux-tu 
    m’……. ? ». Quelques mois plus tard, ils ont fait le………. devant les 
    autorités locales. Ils se sont jurés de garder……l’un à l’autre.
    b. La compréhension mutuelle est une valeur importante dans un….
    c. Les confessions religieuses n’admettent pas le……car seule la mort peut 
    séparer les mariés.
    1.3.3. Grammaire
    A. Mets les phrases suivantes au discours direct ou indirect selon le 
    cas.

    a. Jean et Catherine disent : « nous sommes fatigués »
    b. Hélène a annoncé à ses parents : « Je vais partir dans huit jours et je ferai 
    tout pour vous saluer dès que j’arrive ».
    c. L’enfant répétait qu’il ne voulait pas aller à l’école mais les parents avaient 
    tout fait pour le retourner à l’école.
    d. Sabine a dit qu’elle avait acheté ce pantalon avant-hier.
    e. Le professeur conseille aux étudiants : « écrivez la correction de l’exercice 
    dans vos cahiers »

    B. Observe les phrases ci-après et identifie les phrases simples et les 
    phrases complexes. Justifie ta réponse.
    a. Bien qu’il soit malade, il est venu en classe
    b. Il avait des problèmes financiers, c’est pourquoi il a demandé un prêt à la 
    banque.

    c. Il a maigri parce qu’il ne mangeait pas.
    d. Les parents se préparent pour les fêtes de fin d’année.
    e. Catherine aime les fruits cueillis dans leur jardin.
    C. Mets les phrases suivantes au discours indirect
    a. Il a dit : je vais à l’hôpital aujourd’hui.
    b. Le maire a exigé : respecte les droits de l’enfant.
    c. Hier, il y a eu une réunion sur les droits de la personne, a dit Jean à son 
    ami.

    d. Un camarade m’a suggéré : tu liras le livre et en fera un résumé.
    e. Elle déclare : j’ai protégé mon enfant contre l’exploitation et je le conseille 
    à tout le monde de faire de même.
    D. Ecris un paragraphe sur le thème de l’amour dans lequel on trouve 
    trois phrases simples et trois phrases complexes.
    1.3.4. Activité de production
    Expression écrite

    Estimes-tu absolument nécessaires les dépenses somptueuses consacrées 
    aux cérémonies de mariage ? Rédige un texte qui a pour titre « Les cérémonies 
    de mariage au Rwanda » (200 mots) 
    1.4 Lecture supplémentaire
    1.4.1. Mariage et autorité

    Le groupe étant responsable des enfants, un homme ne peut se marier et 
    fonder un foyer avant de posséder une hutte et une terre cultivable.Les rapports 
    sexuels doivent être contrôlés sans que l’individu en soit cependant frustré. Au 
    moment voulu, on apprend au jeune initié à bénéficier de l’expérience de la tribu 
    pour maintenir son équilibre. S’il lui arrive de faire un écart, son groupe d’âge 
    se saisit de l’affaire et attire l’attention du coupable sur la portée de son acte 
    aux yeux de l’opinion publique.

    Avant le mariage on instruit les jeunes gens des devoirs que comporte ce 
    nouvel état. Le mariage comporte deux aspects. D’une part,le garçon et la fille 
    se choisissent librement. Il ne s’agit pas d’un saut dans l’inconnu car ils ont eu 
    au préalable la possibilité de se fréquenter et de se connaitre. D’autre part, le 
    mariage implique l’alliance de deux familles dans le domaine économique et 
    social. Ces liens sont un élément fondamental de la vie tribale.Le mariage et 
    la paternité permettant à un homme de contribuer au bien de la communauté; 
    mais il ne peut participer au gouvernement de la tribu avant que ses enfants 
    soient adolescents. L’expérience lui aura alors donné une véritable maturité, le 
    qualifiant pour administrer avec sagesse, intelligence et équité les intérêts de 
    la communauté, tout comme il l’avait fait à une moindre échelle dans le groupe 
    familial.

    L’esprit démocratique régnant, un homme ayant des dons naturels et des qualités 
    marquantes est élu par ses pairs comme porte-parole de son groupe d’âge. Ce 
    même homme, après être passé par tous les degrés d’âgé, et une fois acquise 
    l’expérience de la vie, assumera un rôle important dans les affaires de la tribu.

    Lilyan Kesteloot, Op.cit., p.23.

    1.4.2. Extrait de la pièce de théâtre, Pitié pour la reine

    Mémorise cet extrait en vue de la jouer en groupe à la fin du trimestre. 

    ff

    Résumé de l’extrait : Pitié pour la reine (Acte II&III)
    La pièce Pitié pour la reine, de Jean-Marie Vianney Kayishema est en quelque 
    sorte une réécriture de l’histoire du Rwanda autour des années 1895. 

    L’extrait en question met en scène Murorunkwere, la femme du prince Nkoronko, 
    face à Rwogera, roi du Rwanda. Pour s’emparer de celle-ci, femme de son 
    frère, le roi échafaude une guerre lancée contre son pays. 

    Le roi Rwogera, père de Rwabugiri n’a pas encore d’héritier en vue. Pourtant, 
    il a l’âge de quitter le trône. Pour avoir un héritier légitime, les mages avaient 
    prédit que Murorunkwere, l’épouse de Nkoronko, le frère du roi, serait la mère 
    de l’héritier.

    Pour y arriver, Nkoronko, encore dans la lune de miel, est éloigné de son 
    foyer sous prétexte d’aller défendre le royaume. Malgré les protestations de 
    Murorunkwere, pour ne pas trahir son mari, elle finira par céder sous la pression 
    de l’autorité royale.

    De retour du soi-disant combat, Nkoronko trouve sa femme enceinte et l’accuse 
    de trahison. Murorunkwere se défend en montrant qu’elle n’y est pour rien et 
    qu’elle est toujours fidèle à son mari mais en vain.

    La réalité finira par triompher. Nkoronko saura que Murorunkwere, pour sauver 
    son amour, ne pouvait qu’échouer face à la volonté royale.
    Scène V : Rwogera et Murorunkwere
    On voit Rwogera venir sur scène, et s’y promener, songeur. Il monte sur son 
    trône. Arrive alors Murorunkwere qui se jette directement à genoux au pied du 
    trône, suppliante. 

    Murorunkwere
    Seigneur ! Votre servante, à genoux, vient s’humilier devant vous en ce jour 
    mémorable où elle est devenue l’épouse d’un prince de votre sang. Négligeant 
    les coutumes, je parais sans voile d’hyménée, car celui pour qui je le portais 
    vient d’être ravi à mon affection. C’est en pleureuse et non en mariée que je 
    viens à votre cour. Pourtant seigneur, mon cœur n’est point rebelle. Je fais appel 
    à votre clémence. N’immolez pas la vie de la plus humble et la plus soumise des 
    femmes de votre royaume. Si Nkoronko s’en allait, je mourrais. (Elle enfouit le 
    visage dans ses mains et pleure). 
    Rwogera (courtois mais condescendant) : 
    Relève-toi, Murorunkwere! (Galant, il descend de son trône et la relève). 

    Ce n’est pas bon de laisser une femme comme toi abîmer ses beaux genoux. 
    Cette preuve de ton amour conjugal ne fait qu’augmenter l’estime que je te 
    porte. Mais si tu aimes vraiment ton mari, tu ne dois pas être ennemie de sa 
    gloire, et ennemie de ton pays. Il est fils de roi. Il doit commander. On doit 
    un tribut à la grandeur, Murorunkwere. Si tu avais épousé n’importe quel petit 
    noble, tu serais maintenant comblée et rien ne te séparerait de ton époux. Mais 
    tu partages la vie d’un prince. Tu dois en conséquence avoir un cœur de prince, 
    et apprendre à ravaler tes larmes dans la diversité. Tu n’en es qu’à ta première 
    épreuve. D’autres suivront. Cette première leçon est dure j’en conviens. Mais 
    ton roi sera là pour te servir de consolateur, de protecteur et … peut-être de 
    mieux encore. 

    Murorunkwere (ignorant l’insinuation)
    Vous me faites trop d’honneur, seigneur ! Il aurait suffi que mon mari me soit 
    rendu. 

    Rwogera, (faisant un geste d’impuissance). 
    Mais je ne peux pas te le rendre. Ce n’est pas moi qui le prends. C’est tout le 
    pays qui le réclame par ma voix. Résigne-toi, Murorunkwere ! Il le faut. Ma cour 
    entière se fera un bonheur de te consoler. Les pages danseront pour toi. Les 
    servantes te tresseront de beaux colliers de perles. Et moi, ne suis-je plus assez 
    jeune pour sécher tes pleurs ?
    Murorunkwere
    Si c’était seulement pour sécher mes pleurs, l’âge de mon roi importerait peu. 
    Sa bienveillance me suffirait. Mais je suis venue pour obtenir la grâce de mon 
    mari.

    Rwogera.
    Je ne l’envoie pas au supplice
    Murorunkwere : C’est tout comme.
    Rwogera (inflexible)
    Nous n’y reviendrons plus, belle-sœur. Je t’ai proposé des moyens de l’attendre 
    sans trop t’ennuyer, c’est tout ce que je peux faire pour toi.
    Murorunkwere, faisant prudemment marche arrière
    Mais Seigneur, sans vous manquer de respect, je ne vois pas comment vous 
    pourriez me consoler.

    Rwogera, saisissant l’occasion au bond
     De la seule manière dont un homme peut consoler une femme.
    Murorunkwere, hypocritement.
    Je ne comprends pas ce que vous voulez dire, Seigneur !
    Rwogera. Parce que tu ne veux pas te l’avouer. Mais la solitude sert meilleur 
    maître que moi. Avec le temps, tu voudras comprendre.
    Murorunkwere, alarmée.
    Où voulez-vous en venir, Seigneur ?
    Rwogera, souriant.

    Ne sois pas hypocrite. Tu le sais depuis longtemps mais tu ne serais pas femme 
    si tu l’avouais.
    Murorunkwere, implorante.
    Je vous en prie, n’ajoutez pas à mes peines. Je ne vous demande plus de 
    me conserver mon Nkoronko. Je vois que c’est impossible. Je vous demande 
    seulement la permission de pouvoir l’attendre tranquillement chez lui, sans trahir 
    la foi que je lui ai jurée.
    Rwogera, grave.

    Puisque tu as enfin saisi le fond de ma pensée, je ne peux plus me taire. Toi et 
    moi nous sommes les instruments du destin. Il est dit que c’est toi qui seras la 
    mère de mon héritier, Murorunkwere !
    Murorunkwere, effrayée
    Seigneur !
    Rwogera. Ne discute pas. N’essaie pas de comprendre. Moi aussi je ne suis 
    qu’un exécutant.

    Murorunkwere, décidée à ne pas se laisser faire.
    Et de qui le roi peut-il recevoir des ordres ?
    Rwogera. De plus de monde que tu ne le soupçonnes. Des mages, par exemple.
    Murorunkwere, prise dans un engagement qui la révolte, elle décide malgré 
    sa courtoisie naturelle de résister au roi par tous les moyens.
    Je le pressentais ! Mais, Seigneur, les obligations qui sont les vôtres ne 
    m’intéressent pas. Je ne suis qu’une simple femme dont la seule ambition est 
    de rester au foyer dans l’attente fidèle de son époux. Aucun prétexte ne me 
    poussera à le trahir.

    Rwogera, royal : 
    Je ne connais, moi, que deux formes de trahison. Envers le pays, et envers le roi. 
    Elles sont toutes les deux punissables de mort. Je te laisse, pensez-y. (Il ajoute 
    en se retirant) Et…pense aussi à ta famille !
    Murorunkweresad Elle se précipite pour le retenir et se jette à ses pieds, atterrée, 
    vaincue, suppliante.)
    Non, Seigneur, ne partez pas ! Si aimer mon mari est une trahison, alors je suis 
    une criminelle. Punissez-moi. Ma vie est entre vos mains, ne l’épargnez pas. 
    Mais ma famille ignore tous des intrigues de la cour. Elle ne doit pas en pâtir.
    Rwogera (dédaigneux, goguenard, il tranche sans même la regarder) : 
    La vengeance royale ne se contente jamais d’une seule victime. C’est un 
    monstre à qui le sang d’une petite femme ne peut suffire.
    Il sort lentement. Murorunkwere reste à genoux, plaintive.

    Oh ! ...oh, ma mère ! Si tu voyais l’angoisse de ta fille que tu as crue bien mariée 
    et dont tu es si fière ! Dans quel piège suis-je tombée ? Mon Nkoronko ! Te 
    trahirai-je avant d’être à toi ? Et pourtant je ne peux pas laisser périr les miens.
    Malheureuse, deux fois malheureuse, Murorunkwere !
     Le rideau tombe sur Murorunkwere à genoux.

    Acte III-scène II : Nkoronko et Murorunkwere
    (Nkoronko entre chez lui en inspectant les lieux. Dès que Murorunkwere le voit, 
    elle vient au-devant de lui les bras tendus, en signe de bienvenue. Nkoronko en 
    la voyant s’arrête et la toise du regard).

    Murorunkwere : Troupeaux et progéniture, o mon époux ! Votre épouse vous 
    souhaite la bienvenue dans cette demeure qui attend depuis si longtemps son 
    maître.
    Nkoronko : (Sans s’approcher, sans un geste, glacial) :
    Merci pour tes souhaits, Murorunkwere. Merci surtout pour les troupeaux. 
    Quant à la progéniture, d’autres peuvent s’en charger sans moi. Je regrette de 
    ne pouvoir te rendre tes souhaits.
    Murorunkwere(a laissé retomber ses bras de découragement). 
    Nkoronko(enchaîne moqueur) :

    Je t’ai coupé le souffle, je vois. Tu n’as donc rien à dire ? En fait que pourraistu répondre ? Tu espérais, sans doute, que j’ignorais tout ? Mais… « L’on peut 
    brûler une maison et cacher la fumée », ma chère !
    Murorunkwere (suppliante) :
    Je ne me défendrai pas mais laissez-moi…
    Nkoronko (la coupant sèchement) :
    Non, inutile. On l’a déjà fait pour toi. Tu devines qui, sans doute ?
    Murorunkwere (de nouveau suppliante) : J’ai mérité votre déplaisir. Mais 
    laissez-moi vous dire que je n’ai jamais cessé de vous aimer et de penser à 
    vous.

    Nkoronko (ricanant, ironique) :
    Tu pensais à moi, dans les bras des autres. Tu es merveilleuse ! La pensée pour le 
    mari, le reste pour celui qui est présent, et tout le monde peut s’estimer heureux. 
    Quant à m’aimer, je ne le conteste pas non plus. Ne me l’as-tu pas prouvé en 
    veillant sur mes intérêts jusqu’à me faire des héritiers en mon absence ? Une 
    femme d’initiatives, Hum ! Je te remercie,
    Murorunkwere(Il dit ce merci lentement, les dents serrées : 
    Murorunkwere (Encore plus suppliante) : Je t’ai trahi mais j’y étais contrainte. 
    Croyez que je n’ai cédé qu’à des impératifs supérieurs à ma volonté. 
    Nkoronko (toujours ironique) :

    Tes sens ont été les plus forts. C’est cela, ton excuse ?
    Murorunkwere (ne sachant plus que dire pour se disculper): 
    Epargnez-moi, par pitié ! J’accepte tout. Tout sauf cette ironie cinglante.
    Nkoronko : Si je cessais d’ironiser ce serait pire. J’ai promis d’être calme.
    Murorunkwere (à bout d’arguments et de prières) : 
     Alors je vous en supplie, taisons-nous. Ignorons tout. Si vous le voulez, je suis 
    prête à tout recommencer. Vous ferez de moi ce que vous voudrez. Même une 
    servante. Oui, une servante dans la maison de mon mari.
    Nkoronko (hors de lui): 

    Ton mari ! Te rends-tu compte de tout le ridicule de cette appellation pour moi ? 
    Maintenant que tu es au courant, tu sais ce que c’est être marié, quand même !
    Murorunkwere (découragée): 

    Votre colère ne se laissera donc désarmer pour rien ?
    Nkoronko (entre ses dents): 
    Si tu trouves que je suis en colère, alors tu n’as jamais vu une vraie colère 
    d’homme. Non, ma …ma quoi, en fait ? Non. Il y a des états d’âme indéfinissables 
    bien au-dessus de la colère mais encore en dessous de la folie. Je dois ressentir 
    quelque chose de ce genre.
    Murorunkwere (résignée): 
    Que voulez-vous de moi ? Je ne sais plus que dire ni que faire !
    Nkoronko (impitoyable): 
    Ce que tu pouvais faire, tu l’as déjà fait. Mon seul souhait aurait été de vivre loin 
    de ta présence. Mais cela je ne le peux pas.
    Murorunkwere (à ces mots, éclate de sanglots): 
    Nkoronko (Se rapproche d’elle et, sans pitié, ricane): 
    Tu pleures, mon amie ? Qui veux-tu que je t’appelle pour te consoler ? Car les 
    rôles sont inversés. C’est Nkoronko qui fait verser les pleurs et c’est aux autres 
    de les consoler.

    Murorunkwere (pleurant): 
    Je ne croyais pas que ton cœur jadis si tendre pouvait se durcir à ce point. Tu 
    es rempli d’amertume et de rancœur.
    Nkoronko (rit méchamment) : 
    Vous verrez que c’est encore moi le coupable. La sagesse a raison : « L’hyène 
    te prend un mouton et se fâche la première » (Il rit de nouveau du même rire 
    méchant, et se retire).

    Kayishema J-M.V.,Pitié pour la reine (Inédit) in Sembura Ferment littéraire, Pour 
    une culture de paix dans la région des Grands Lacs Africains, Anthologie 2, 
    Kampala, Fountain Publishers, 2014, pp.170-175.

    CONTEXTE : 2LES DROITS ET LES 

    DEVOIRS DU CITOYEN

    Compétence-clé :
    Communiquer oralement et par écrit dans des situations en rapport avec les 

    droits et devoirs du citoyen

    2.1 Activité introductive du contexte

    cc

    Tous les citoyens ont le devoir de contribuer 
    par leur travail à la prospérité du pays, de sauvegarder 
    la paix, la démocratie, la justice sociale et de participer 
    à la défense de la patrie.

    Article 47, Constitution de la République du Rwanda
    a. Observe la première image et décris l’activité qui y est représentée. 
    b. Quel est le message transmis par la deuxième image ?
    c. Quelles sont les valeurs mentionnées par cette phrase tirée de la 
    constitution de la République du Rwanda 

    2.1 UNITE 1 : Les droits du citoyen

    2.1.1. Activité de mise en situation

    vv


    a. Observe l’image et décris ce que tu vois.
    b. Etablis une relation entre le message de cette image et ce qui se passe 
    dans ton village.
    Texte : Quels sont les droits de l’homme?
    Les droits de l’homme sont les droits inaliénables de tous les êtres humains, 
    quels que soient leur nationalité, lieu de résidence, sexe, origine ethnique ou 
    nationale, couleur, religion, langue ou toute autre condition. Nous avons tous le 
    droit d’exercer nos droits de l’homme sans discrimination et sur le même pied 
    d’égalité. Ces droits sont intimement liés, interdépendants et indivisibles.

    Les droits de l’homme universels sont souvent reflétés et garantis par la loi, 

    sous forme de traités, de droit coutumier international, de principes généraux et 
    autres sources de droit international. La législation internationale sur les droits 
    de l’homme stipule que les gouvernements sont tenus d’agir d’une certaine 
    manière ou de renoncer à certains actes afin de promouvoir et protéger les 
    droits et les libertés fondamentales de certaines personnes ou groupes.

    Le principe de l’universalité des droits de l’homme est la pierre angulaire de la 
    législation internationale des droits de l’homme. Le principe, proclamé pour la 
    première fois dans la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948, 
    a été réitéré dans de nombreuses conventions, déclarations et résolutions. La 
    Conférence mondiale de Vienne sur les droits de l’homme de 1993 a noté, 
    par exemple, que les Etats ont pour devoir de promouvoir et protéger tous les 
    droits de l’homme et toutes les libertés fondamentales, quel que soit le système 
    politique, économique ou culturel.

    Tous les Etats ont ratifié au moins un des traités fondamentaux sur les droits de 
    l’homme et 80 pour cent en ont ratifié quatre ou davantage, montrant ainsi que les 
    Etats acceptent des textes qui leur imposent des obligations légales et donnent 
    une forme concrète au principe d’universalité. Certaines normes fondamentales 
    des droits de l’homme jouissent de la protection universelle du droit coutumier 
    international, qui ne connaît ni frontières, ni barrières de civilisations.

    Les droits de l’homme sont inaliénables. Ils ne peuvent être abrogés, sauf dans 
    des circonstances particulières et conformément à une procédure spécifique. 
    Le droit à la liberté peut, par exemple, être limité si un tribunal reconnaît la 
    personne coupable d’un crime.

    Tous les droits de l’homme sont indivisibles, qu’ils soient civils ou politiques, 
    notamment le droit à la vie, l’égalité devant la loi et la liberté d’expression ; les 
    droits économiques, sociaux et culturels, comme le droit au travail, à la sécurité 
    sociale et à l’éducation ; ou les droits collectifs, comme le droit au développement 
    et à l’autodétermination, sont indivisibles, liés et interdépendants. L’amélioration 
    d’un droit facilite le progrès des autres. De la même manière, la privation d’un 
    droit a un effet négatif sur les autres.

    La non-discrimination est un principe universel dans la législation internationale 
    des droits de l’homme. Le principe existe dans tous les grands traités sur 
    les droits de l’homme et sert de thème central pour certaines conventions 
    internationales comme la Convention internationale sur l’élimination de toutes 
    les formes de discrimination raciale et la Convention sur l’élimination de toutes 
    les formes de discrimination à l’égard des femmes.

    Le principe de la non-discrimination en matière de droits de l’homme et de 
    libertés s’applique à toutes les personnes et interdit toute discrimination basée 
    sur une liste non exhaustive et comprenant le sexe, la race, la couleur, etc. Ce 
    principe s’accompagne du principe de l’égalité, qui figure dans l’Article premier 
    de la Déclaration universelle des droits de l’homme : «Tous les êtres humains 
    naissent libres et égaux en dignité et en droits».

    Les droits de l’homme impliquent à la fois des droits et des obligations. Le droit 
    international impose aux Etats l’obligation et le devoir de respecter, protéger et 
    instaurer les droits de l’homme. Respecter les droits de l’homme signifie que les 
    Etats évitent d’intervenir ou d’entraver l’exercice des droits de l’homme. Protéger 
    signifie que les Etats doivent protéger les individus et les groupes contre les 
    violations des droits de l’homme. Instaurer signifie que les Etats doivent prendre 
    des mesures positives pour faciliter l’exercice des droits fondamentaux de 
    l’homme. Au niveau individuel, nous avons certes le droit d’exercer nos droits 
    de l’homme, mais nous devons aussi respecter les droits des autres.

    https//www.ohch.org/FR/issues/pages/whatare/Human Rights.aspx.

    2.1.2. Activité de compréhension du texte
    a. Qu’est ce qui garantit les droits de l’homme ?
    b. Quel est le rôle des gouvernements dans la promotion des droits de 
    l’homme ? 
    c. Dans quelles situations les droits de l’homme peuvent-ils être abrogés ?
    d. Comment comprends-tu les phrases suivantes : 
    « L’amélioration d’un droit a un effet positif sur les autres »
    « De la même manière, la privation d’un droit a un effet négatif sur les 
    autres »
    Illustre tes explications par des exemples.
    e. Quel est le principe universel dans la législation des droits de l’homme ? 
    2.1.3. Activité d’exploitation lexicale
    A. Activité d’apprentissage
    Relève et explique les mots et expressions relatifs aux droits de l’homme.

    B.J’apprends et je dégage l’essentiel
    Le lexique relatif aux droits du citoyen : liberté, justice, éducation, 
    emploi, habillement, soins médicaux, élection, propriété, expression d’opinion, 
    égalité, équité, respect, jouir de, pouvoir, bafouer, universel, équitable, etc.
    C. Je comprends et j’applique
    a. Relève et définis trois qualificatifs des droits de l’homme. 
    b. Complète les phrases suivantes à l’aide des mots de la liste : l’éducation, 
    augmentation de salaire, dignité, respect, inviolable.
    – Ces ouvriers gagnent un salaire dérisoire. Ils réclament une………. 
    – Mugisha n’a pas répondu aux provocations de son voisin, il tient à sa 
    …….
    – La propriété individuelle est ……..
    – Tout employé doit du ……….à son chef.
    – Tous les enfants ont droit à ……
    c. Trouve cinq mots qui sont relatifs à tes droits à l’école.
    2.1.4. Activité d’exploitation grammaticale
    Le mode subjonctif dans les propositions subordonnées : expression de la 
    nécessité, du souhait et du doute 
    A. Activité d’apprentissage
    Lis ce passage, distingue les différentes constructions du subjonctif.
    Les patrons et les secrétaires.
    – Tu te rends compte ! Maintenant, Il vaudrait que je vienne au bureau une 
    heure plus tôt. Il faudrait que j’y sois à 8 h. Je lui ai dit : « Pas question ! » 
    Il faut qu’il comprenne qu’une mère de famille n’est pas disponible à 
    n’importe quel moment. Moi, le matin, j’ai à m’occuper des enfants. Il faut 
    que je les conduise à l’école…
    – Tu sais, le nôtre n’est pas un cadeau non plus. Il veut que nous nous 
    mettions à l’informatique. Dans 15 jours, Il faut que nous sachions utiliser 
    un logiciel de traitement de texte. Et puis, il est pénible…il exige qu’on 
    fasse des sourires aux clients, qu’on ait toujours l’air de bonne humeur.
    – C’est un peu normal. Mais il ne tient pas à ce que tu apprennes une autre 
    langue étrangère ?
    – Non.
    – Eh bien, le nôtre si ! A partir de la semaine prochaine, il faut que nous 
    suivions le cours d’Anglais.

    B.Je comprends et je dégage l’essentiel
    Le subjonctif s’emploie pour exprimer :
    • La volonté
    Exemple: Je voudrais que tu ailles à la bibliothèque.
    • L’obligation
    Exemple: Il faut que nous achetions un journal à lire.
    • La nécessité.
    Exemple: Il est nécessaire que je finisse mon devoir.
    • Le souhait.
    Exemple: Je souhaite que tu suives les informations à la radio.
    • Le regret.
    Exemple: Nous regrettons qu’elle soit partie.
    • Le doute
    Exemple: Il n’est pas sûr que nous ayons du beau temps.
    • La crainte.
    Exemple: J’ai peur qu’il fasse chaud aujourd’hui.
    Le subjonctif est le plus souvent introduit par des verbes comme : 
    vouloir, falloir, souhaiter, douter, avoir peur,…

    C. Je comprends et j’applique.

    Activité 1

    Qu’exprime le subjonctif dans les phrases suivantes ?

    1. J’ordonne que tu coupes ces herbes.
    2. Après ce que tu lui as dit, je doute qu’il soit de bonne humeur.
    3. Je te prête ma voiture mais il faut que tu prennes de l’essence.
    4. Il faut nous dépêcher de rentrer avant qu’il ne pleuve.
    5. J’ai envie que nous allions au restaurant.
    Activité 2

     Complète les phrases avec les verbes suivants conjugués au mode 
    et le temps exigés par le sens : venir, rester, connaître, être, faire, 
    laisser, garder, entrer, avoir, arriver. 
    1. Il ne fait pas clair dans la salle pour que nous y …..
    2. Bien que le policier ne le …….pas, il a le portrait en tête.
    3. Nous allons planter des légumes avant que la saison sèche ne ……
    4. Le gouvernement rwandais a fait tous les efforts pour que l’éducation 
    inclusive ….effective.
    5. Il te pardonnera tout à condition que tu ….ce que je te dis.
    6. L’agent de sécurité demande que vous ....vos bagages dehors, que 
    vous….et que vous …. le silence.
    7. La population doit entretenir l’environnement pour qu’elle .…..une 
    bonne santé.
    8. En famille, les garçons et les filles doivent s’entraider afin qu’ils ….. au 
    développement durable.

    Activité 2
    Rédige les recommandations suivantes du directeur d’une école, 
    en exprimant l’obligation au subjonctif : 

    Tu commences par : La direction de l’école…. .
    a. Obligation pour chaque élève d’être ponctuel. 
    b. Exigence à chaque élève de porter l’uniforme
    c. Recommandation à tous les élevés de se présenter au rassemblement 
    chaque matin.
    d. Ordre de fermer les dortoirs pendant les heures de cours. 
    Activité 3
    2.1.5. Activité de production
    A. Activité d’expression orale 

    Débat sur les droits du citoyen 
    Imagine un établissement scolaire où certains droits des élèves ne sont pas 
    respectés. Organise avec tes camarades un débat sur ce problème et proposez 
    des solutions. 

    B. Activité d’expression écrite
    Rédaction d’une lettre administrative
    Suppose que dans ton village il y a des gens dont les droits sont bafoués. Ecris 
    au responsable du village pour lui décrire la situation lui demander d’intervenir 
    tout en proposant des solutions.
    2.1.6. Lecture supplémentaire
    Les laissez-passer

    – Jim, pourquoi est-ce que les métis n’ont pas besoin de laissez-passer?
    – C’est parce qu’ils ne sont pas si nombreux, Beet. Si vous, les métis, vous 
    étiez aussi nombreux que les africains, vous auriez des laissez-passer 
    comme nous.

    – Mais pourquoi?
    – C’est parce qu’ils ont peur, Beet. Si tu as beaucoup d’ennemis, et si tu n’es 
    pas sûr de les avoir conquis, tu veux savoir où ils sont, ce qu’ils font et où 
    ils vont, et, si possible, ce qui se passe dans leur tête! Les laissez-passer 
    sont très commodes pour tout ça.
    – Tu en as plusieurs?
    – Pour un homme, petit, c’est déjà trop d’en avoir un, mais moi je suis obligé 
    d’avoir toute cette collection. Il m’en fit la liste.
    ...Quand Jim avait quitté son village Pedi dans le nord du Transvaal, il avait dû 
    se présenter au poste de police le plus proche ou à un bureau des Affaires 
    Indigènes. Là, on lui donna un “Permis de route” pour faire le voyage jusqu’à 
    Johannesburg. Arrivé en ville, il reçut un “laissez-passer d’identité” et un “Permis 
    spécial de six jours”. Il devait payer cent francs par mois pour faire renouveler 
    le premier et le second lui servait de couverture tandis qu’il cherchait du travail. 
    Il ne trouva pas de travail pendant les six jours, et oublia d’aller au“ Bureau des 
    Laissez-passer” pour le faire renouveler... Le huitième jour, il fut ramassé par la 
    police, et passa deux semaines en prison comme vagabond: cela lui apprit à se 
    présenter régulièrement au “Bureau des laissez-passer.”

    Ayant enfin trouvé du travail en banlieue, il reçut un ”Laissez-passer mensuel” 
    qui est en fait un contrat de travail. Comme tous les gens de maison, il avait du 
    temps libre, les fins de semaine et, comme eux aussi, il désirait aller à Vrededorp 
    ou à Malay Camp pour boire un verre, avec un peu de veine, trouver une jeune 
    femme, et, par-dessus tout, faire connaissance avec la vie citadine. Mais ces 
    endroits-là étaient en dehors du quartier dans lequel il était inscrit. Donc, pour y 
    aller sans risquer de se faire ramasser, il demanda un “Permis de voyage”. A ce 
    moment-là, connaissant des africains en ville, et désirant leur rendre visite les 
    dimanches où il était libre, il recevait de son patron un” Laissez-passer spécial 
    pour la journée”. Une fois arrivé sur place, il devait d’abord chercher un “laissezpasser pour visiteurs” chez le surveillant de l’enclave où ses amis habitaient. 
    Armé de ces deux pièces, il avait le droit d’entrer dans l’enclave.

    Après quelque temps, avec l’approbation de son patron, il décida d’aller vivre 
    avec ses amis. Le surveillant local entra en communication avec le “Bureau des 
    Laissez-passer”’ et, son casier judiciaire était vierge, à part quelques jours de 
    prison, il fut autorisé à déménager, après avoir récolté par-dessus le marché un 
    “Bon de logement”.

    Un jour, il rencontra une femme, une gentille jeune femme, belle aussi, avec 
    laquelle il pouvait rire et qui lui rappelait celle qu’il avait laissée dans son village. 
    Tout avait été si bon...Ils se promenaient dehors la nuit mais, pour se promener 
    sans crainte après neuf heures, il lui fallut demander un “Laissez-passer spécial 
    de nuit”.

    Peter Abrahams, Je suis un homme libre, in Lilyan Kesteloot, Op. cit., 1987, p.224.

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