Topic outline

  • General

  • Introduction

    Le présent manuel est destiné à toi apprenant de la troisième année de TTC,
    option d’Enseignement de la maternelle et du premier cycle du primaire (ECLPE).
    Il a été conçu dans le cadre du nouveau curriculum d’enseignement basé sur les
    compétences pour te permettre d’approfondir les compétences acquises dans les
    classes précédentes et pour te faire acquérir des compétences nouvelles tirées

    des contextes variés dont tu as besoin pour progresser dans ton apprentissage.

    Ce manuel t’aidera à développer ta capacité de compréhension et de production
    orale et écrite, et à accroître ton bagage linguistique et littéraire. Cette année, tu
    vas effectuer beaucoup d’activités d’apprentissage et de production mais aussi
    des recherches personnelles et des lectures cursives indiquées sous la rubrique
    de l’exploitation littéraire. Le travail qui t’attend requiert des efforts de ta part parce
    que tu dois participer activement à ton propre apprentissage, ton professeur ne

    jouera que le rôle de facilitateur.

    Ce livre est constitué de contextes découpés en unités et chaque contexte est
    terminé par une évaluation. Pour ce qui est de l’exploitation de chaque unité,
    celle-ci comprend les activités variées dont la mise en situation, la compréhension
    du texte, l’exploitation lexicale, l’exploitation grammaticale, phonétique et
    orthographe, ainsi que la production orale et écrite. Toutes ces activités visent à
    développer la compétence clé à acquérir à la fin de chaque contexte et qui est

    définie dans le programme de français. 

    Les contextes et les textes que tu vas exploiter sont proches de ton quotidien
    et de tes centres d’intérêt. Leur choix tient aussi compte des problèmes qui
    se posent dans notre pays auxquels tu es appelé à trouver des solutions. Les
    activités proposées visent à te faire acquérir des compétences qui te permettront
    non seulement de communiquer aisément en français mais aussi de te comporter
    comme un bon citoyen responsable et libéré des préjugés discriminatoires et

    imprégné des valeurs positives rwandaises et universelles.

    Ce manuel est composé de deux contextes à savoir : Amour et mariage, Doits
    et devoirs de la personne. La langue utilisée tient compte de ton niveau et du
    programme officiel de français.
    Puisse ce manuel t’aider à travailler avec ordre, rigueur, ardeur et créativité afin

    que tu puisses enrichir ton savoir, ton savoir-faire et construire ta personnalité! 

  • CONTEXTE 1: AMOUR ET MARIAGE

    Compétence-clé :
    A la fin de ce contexte, l’apprenant sera capable de communiquer oralement
    et par écrit dans des situations en rapport avec l’amour et le mariage. 

    Activité introductive du contexte


    Observe les images et réponds aux questions suivantes.
    a) Décris ce que tu vois sur les images.

    b) Compare les deux événements en les situant dans leurs époques. 

    UNITE 1 : Les fiançailles
    1.1.1. Activité de mise en situation

    Observe l’image et décris la situation.


    TEXTE : PENDA
    Penda était une jeune fille belle comme les étoiles du ciel, belle à vous donner
    envie de l’avaler.
    Elle passa une très bonne enfance, elle n’eut pas à crisper la main sur un pilon
    qui en eût meurtri la paume fragile; point, non plus, de ces lourdes charges à
    transporter sur la tête et qui épaississent le cou, enflent les bras. On ne voulut pas
    offusquer ses regards par la fumée des cuisines. 
    L’art de la composition orale des poèmes, l’art de moduler les mots sur les rythmes
    du chant des oiseaux, de la chute des gouttes de pluie, l’art d’exprimer, dans le
    langage de la danse, la signification des airs de tam-tam et aussi de se parer, de
    se bien tenir, furent les seuls enseignements de son enfance.

    A l’âge du mariage, Penda se montra difficile; elle ne voulait épouser qu’un homme
    qui n’eût pas de cicatrices. Ella refusa Massamba, connu pour ses faits d’armes
    mais qui portait une cicatrice, vestige glorieux d’un coup de lance reçu à la bataille.

    Elle évinça Mademba, le plus célèbre tueur de lions du pays, parce que son épaule

    avait été marquée par le coup de griffe d’une lionne blessée.

    Il en vint de riches, de beaux, de nobles. Penda les repoussa. Le bruit fit le tour

    du pays. 

    Un jour, il se présenta un homme qui se disait prince d’un pays situé à sept
    semaines de marche. On ne pouvait le nier, à considérer les cavaliers nombreux
    qui l’accompagnaient. Deux serviteurs, attachés à la personne de la princesse,

    affirmèrent que le prince ne portait aucune cicatrice. 

    Penda consentit à l’épouser.
    Le jour où Penda devait rejoindre la maison de son époux, la reine-mère lui donna
    les conseils d’usage et aussi “Nélavane”, un cheval à l’aspect somnolent. Penda
    se plaignit.
    - Mère, je devrais monter notre plus beau cheval pour me présenter devant
    les sujets de mon mari.
    - Ma fille, Nélavane a de la sagesse, il sera ton conseiller aux moments
    difficiles.
    Penda fit endosser à son cheval le plus riche caparaçon de l’écurie royale pour
    masquer sa laideur.
    Elle chevaucha de longues journées à côté de son mari qui conduisait un pursang 
    d’une finesse et d’une nervosité extraordinaires. Suivaient cavaliers et griots;
    Penda, dressée sur ses étriers de fer, admirait la perspective houleuse des têtes
    altières nimbées du voile de poussière que soulevait le pas cadencé des coursiers.
    Il lui sembla que leur nombre diminuait, que les files devenaient creuses à chaque
    tournant de sentier. Etait-ce le voile de poussière qui lui cachait les derniers rangs
    des cavaliers? Il semblait que les arbres qui bordaient le chemin augmentaient
    en nombre quand on les avait dépassés. Ces interrogations fourmillaient dans
    l’esprit de Penda. Elle crispa les doigts sur les rênes. Le cheval s’arrêta sous la
    morsure du fer meurtrissant sa bouche. Penda fut tirée de sa méditation. Elle

    demanda une explication, d’autant plus que le dernier rang venait de s’éclipser.

    - Où sont passés, mon époux, les hommes qui formaient notre escorte?
    - Ils sont devenus, sous mon charme, ce qu’ils étaient, des arbres.
    - D’où vous vient ce pouvoir?
    - Je suis lion-fée. J’ai su qu’il existait une jeune fille capricieuse qui ne voulait

    pas épouser d’homme qui eût une cicatrice.

     Ses mains s’étaient transformées en pattes velues de lion. Le cheval disparut. Elle
    vit devant elle, un lion à queue nerveuse et agitée.

       –Suis-moi, dit-il.

    Lylian Kesteloot, Anthologie négro-africaine. Panorama critique des prosateurs, poètes et

    dramaturges noirs du 20ème siècle, Paris, EDICEF, 1987, p. 357.

    1.1.2 Activité de compréhension du texte
    1. Comment l’éducation de Penda a-t-elle eu une influence sur son choix du
    conjoint ?
    2. Son choix est-il réaliste ? Justifie ta réponse.
    3. De quel genre de texte s’agit-il ?
    4. Quelle leçon morale tires-tu de ce texte ?
    5. Imagine la suite de l’histoire.
    1.1.3. Activité d’exploitation lexicale
    a) Activité d’apprentissage

    Relève dans le texte cinq mots en rapport avec les fiançailles explique-les en tes
    propres mots et emploie-les dans une phrase.

    b) Je comprends et je dégage l’essentiel
    - Lexique relatif aux fiançailles :
    aimer, adorer, chérir, ami, amant, amitié, affection, tendresse, fidélité, confiance,
    discrétion, sympathie, confidence, coup de foudre, sentiment, charme, beauté,

    attirance, dot, fiancé, ménage, célibat, ...

    - Citations et proverbes sur les fiançailles :
    “Ceux qui aiment la vérité doivent chercher l’amour dans le mariage,
     c’est-à dire l’amour sans illusions.”

    Albert Camus
    « De bon amour vient beauté, de fol amour ne vient que mal. »
    Proverbe français ; Les mimes, enseignements et proverbes (1581)
    « Le langage du cœur est celui qui convient le mieux à l’amour. »
    Proverbe français ; Le dictionnaire d’amour (1808)
    c) Je comprends et j’applique.
    Comment comprends-tu les expressions suivantes employées
    dans le texte :

    a) Une fille belle comme les étoiles :
    b) L’âge du mariage
    c) Crisper les mains
    d) Cacher la laideur

    e) Le lion-fée. 

    Activité 2:
    Trouve les contraires des mots suivants :
    a) Repousser
    b) Beauté
    c) Rejoindre
    d) Masquer

    e) Disparaître 

    Activité 3:

    Relève les mots et les expressions ou des phrases qui donnent au

    texte l’aspect d’un conte.

    1.1.4. Activité d’exploitation grammaticale
    1.1.4.1. Le mode subjonctif

    a) Activité d’apprentissage 

    Activité 1:
     Lis les phrases suivantes et complètes le tableau
    - Elle ne voulait épouser qu’un homme qui n’eût aucune cicatrice.
    - Que toutes les filles choisissent bien leurs fiancés.
    - J’aimerais que tu viennes à mon mariage.
    - Je voudrais que tous mes élèves puissent réussir aux examens
    nationaux.
    - Nous souhaitons que notre fils trouve une bonne fiancée.

    - Tous les parents souhaitent que leurs filles ne soient pas capricieuses.

    Activité 2:
    Justifie l’emploi du mode
    b) J’apprends et je dégage l’essentiel
    Sens, formes et emploi du subjonctif présent
    Le sens du subjonctif
    Le mode subjonctif présente une action envisagée dans la pensée pouvant

    ou non se réaliser. 

    Exemple
    J’aimerais que tu viennes à mon mariage.
    (Celui /celle qui invite émet un souhait.
    La personne invitée peut venir ou ne

    pas venir.)
    La formation du subjonctif
    - Les verbes réguliers
    Verbe trouver:
    Que je trouve
    Que tu trouves
    Qu’il/elle trouve
    Que nous trouvions
    Que vous trouviez

    Qu’ils/elles trouvent

    Verbe choisir

    Que je choisisse

    Que tu choisisses
    Qu’il/elle choisisse
    Que nous choisissions
    Que vous choisissiez
    Qu’ils/elles choisissent
    - Les verbes irréguliers :
    Etre : Que je sois,…
    Avoir : que j’aie,…
    Faire : Que je fasse,…
    Vouloir : Que je veuille, …
    Aller : que j’aille, …

    Pouvoir : que je puisse

    Les principaux emplois du subjonctif
    En général, le subjonctif s’emploie après les verbes exprimant :
    La volonté, la nécessité, le souhait, la préférence.
    Je veux…, je voudrais…, je demande, je souhaite…, je préfère…, il faut…
    que tu viennes
    Les sentiments (sauf espérer)
    Je suis heureux qu’il/elle soit là.
    J’espère qu’il/elle est là.
    • Le doute
    Exemple
    Je doute qu’il /elle soit là
    Remarque : Quand le sujet des deux propositions (principale et subordonnée)
    est lemême, on utilise l’infinitif.
    J’aimerais / je voudrais venir mois aussi.

    Je regrette de partir.

    L’opinion : après le verbe d’opinion dans les phrases interrogative
    et négative.

    Exemples
    - Je ne crois pas qu’il soit nécessaire de venir dans l’avant-midi.
    - Penses-tu nécessaire que les parents interviennent dans le choix de ton

    fiancé ?

    c) Je comprends et j’applique
    Activité 1
    Mets les verbes entre parenthèses à la forme qui convient :
    Voici les souhaits de certain(e)s jeunes pour une bonne préparation des
    cérémonies de fiançailles.
    Rukundo : Je voudrais que les filles (être) attirées par les qualités du jeune
    homme et non par la richesse. 
    Kundwa : Il faudrait plutôt que les jeunes gens (apprendre) à mieux se
    connaître avant le mariage. Mon souhait est qu’ils (éviter) le
    mariage de raison et qu’ils (préférer) le mariage d’amour.
    Gikundiro : Moi je souhaite que les filles (faire) attention aux hommes qui

    les tentent avec de l’argent. 

    Activité 2

    Mets les verbes entre egg au mode et temps exigés par le contexte.
    a) Je désire que vous (arriver) à temps à l’école.
    b) Il faut que tu (être) exact dans les réponses pendant les examens.
    c) Je doute qu’il (devenir) un homme célèbre.
    d) Pour pouvoir réussir, il faut que les apprenants (avoir) une ambition.
    e) Chaque fois les parents veulent que les enfants (faire) leurs travaux
    sérieusement.

    Activité 3
    1. Je crains que vous (réclamer) trop de choses pour le mariage.
    2. La police ne croit pas que je (dire) la vérité dans cette affaire de vol.
    3. Notre intendant ne veut que la réunion des parents (se tenir) dans la
    salle polyvalente.
    4. L’animatrice a peur que les élèves (revenir) tard, car leur bus a eu une
    panne.
    5. Je souhaite que tous les élèves (faire) des devoirs donnés par les

    enseignants.

    1.1.4.2. Le discours direct et le discours indirect
    Verbes introductifs au présent ou au futur
    a) Activité d’apprentissage

    Lis les phrases suivantes et analyse comment dans chaque couple de phrase, la
    même idée est exprimée.
    1. « Le prince ne porte aucune cicatrice », disent les serviteurs.

    →Les serviteurs affirment que le prince ne porte aucune cicatrice.

    2. Le lion dit à Penda : « Suis-moi ».
    Le lion dit à Penda de le suivre. /Le lion exige à Penda qu’elle le suive.
    3. Vas-tu épouser Mademba, lui demande son frère.
    Son frère lui demande si elle va épouser Mademba.
    4. Qu’est- ce que tu fais dans ta chambre ? demande la mère à Penda.
    → Elle lui demande ce qu’elle fait dans sa chambre.
    5. Où habites-tu, demande Penda au prince étranger.
    → Penda demande au prince étranger où il habite. 

    b) Je comprends et je dégage l’essentiel

    a) Quand le verbe introducteur est au présent ou au futur, les temps ne
    changent pas.
    b) La subordination est introduite par la conjonction « que » (elle doit être
    répétée devant chaque verbe).
    c) Les deux points et les guillemets sont supprimés. 
    d) Le changement de personne des pronoms personnels et des mots
    possessifs : je→il/elle ; tu , →il/elle ; mon, ma →son, sa ;→ ton, ta→ son,
    sa ; vous → ils ; vos →leurs.

    c) Je comprends et j’applique
    Activité 1
    Mets les phrases suivantes au discours indirect.
    a) Il fait beau dit la mère.
    b) Dépêche-toi dit Anne à son frère.
    c) Qu’est-ce que tu veux faire demande l’animateur à l’élève.
    d) Où veux-tu aller, dit le père à sa fille.

    e) Tu veux aller en ville, demande Jean à sa fiancée. 

    Activité 2

    Mets les phrases suivantes au discours direct.
    1. Monsieur Gatsinzi dit qu’il voudrait envoyer un paquet à Huye.
    2. Il me dit qu’il n’a pas bien noté ce que vous venez d’expliquer.
    3. Je dirai que je ne suis pas au courant de cette affaire.
    4. L’avocat nous répond que notre dossier sera clôturé la semaine
    prochaine.
    5. La mère demande aux enfants s’ils n’ont pas faim.
    Activité 3
    Le Directeur Général d’une entreprise multinationale a réuni ses délégués
    étrangers et s’exprime en anglais.

    Rapporte les principales phrases de son discours à un délégué français qui
    ne comprend pas l’anglais en choisissant dans la liste le verbe qui convient
    pour introduire chaque phrase.
    Liste des verbes introductifs : annoncer, avouer, conseiller,
    déclarer, demander, interdire, révéler, suggérer.

    Le Directeur Général :
    - La situation de notre entreprise est préoccupante.
    - Je ne devrais pas le dire, mais notre déficit est catastrophique.
    - Nous allons licencier 20% du personnel, surtout ne le dites à personne !
    - Je ne vois pas l’avenir d’une manière optimiste.
    - Faites des économies dans le fonctionnement de votre service ! Etudiez
    mieux les marchés ! C’est un conseil. Et pourquoi ne pas vous inspirer

    des méthodes de la concurrence. 

    Activité 4
    Gisèle vient de recevoir une lettre de son amie Patricia. Elle communique le
    contenu à son mari. Que dit-elle en utilisant le discours indirect.
    Ma chère Gisèle,
    Comment vas-tu ? Ça fait longtemps que je n’ai pas eu de tes nouvelles. Que
    devenez-vous, Gérard et toi ?
    Est-ce que vous connaissez la nouvelle ? Nous venons d’avoir une petite fille.
    Elle s’appelle Faustine et elle est adorable.

    Si vous êtes libres le 30 Juin, venez à la petite fête que nous organisons.

    1.1.5. Phonétique et Orthographe : Les consonnes
    redoublées

    a) Activité d’apprentissage
    Lis les couples de mots suivants et dégage les différences.
    a) Nous prévoirions / nous pourrions
    b) bébé / abbé
    c) acacia / accabler
    d) Édition / addition
    e) Faire / affaire ;gifler/ siffler

    f) mamelon, mamelle

    J’ apprends et je dégage l’essentiel

    • On double les consonnes dans la conjugaison



    On double les consonnes à la jonction d’un préfixe et du
    radical

    Il apparaît souvent des consonnes doubles




    c) Je comprends et j’applique.

    Activité 1
    Choisis la forme convenable
    a) Ce matin, pendant que je chassais, j’ai (aperçu/ apperçu) un ours.
    b) J’ai essayé de (m’approcher/aprocher) de lui le plus (silencieusement/
    silencieusemment) possible, mais il m’a entendu et s’est mis à grogner.
    J’ai dû m’enfuir ( précipitamment / précipitemment).
    c) David, tu (additionneras/aditionneras/ additioneras) les prix de tous les
    livres qui intéressent Pascal.
    d) Tu (envoiras/ enveras/ enverras) le total et tu lui demanderas s’il veut
    que je les lui achète.
    e) Tu lui diras aussi qu’il me (téléphone/ téléphonne) ce weekend, sinon
    c’est moi qui (l’apèlerai/appellerai) dimanche soir.
    Activité 2
    Trouve cinq mots qui ne figurent pas dans le tableau et contenant des
    consonnes doubles. 
    1.1.6 Activité d’expression orale
    Faites des recherches sur les grands amoureux de l’histoire de la littérature et
    présente oralement les résultats à la classe: Roméo et Juliette, Tristan et Yseult,

    Rodrigue et Chimène, Antoine et Cléopâtre, Bwiza fille de Mashira et Gahindiro.

    1.1.7 Activité d’expression écrite
    Ecris une lettre amicale à ton ami /amie pour lui exprimer ton amitié et lui donner
    des conseils pour bien terminer le cycle secondaire.
    1.1.8. Activités ludiques
    Lis, mémorise et déclame ce poème
    Viens mon amour
    Viens mon amour loin des rues
    où des yeux hostiles nous divisent,
    et où les vitrines reflètent nos différences.
    Repose à l’abri de ma chambre fidèle.
    Là hors d’atteinte des propos laissés
    derrière moi, je puis ne voir que toi
    et dans mes yeux noirs , tes yeux gris
    vont se dissoudre.
    La lumière des bougies projette
    deux ombres noires sur le mur
    et puis une, quand je me rapproche de toi
    Lorsque enfin, s’éteignent les lumières
    et que je sens ta main dans la mienne
    deux souffles humains se rejoignent
    et le piano tisse

    son incomparable harmonie.

    Lilyan Kesteloot,Op. cit., p.263.



    




  • CONTEXT 1 : UNIT 2: 1.2. UNITE 2 : Le mariage

    UNITE 2: Le Mariage

    1.2.1 Activité de mise en situation
    Observe ces illustrations et réponds aux questions suivantes.

    1. Décris les personnages que tu vois sur l’image.
    2. Où se déroule la scène ?

    3. Que penses-tu des attitudes des personnages ?

    Texte : Le mariage n’est pas une plaisanterie
    Sibiri et Birama sont les deux frères de Kany. Ils discutent à propos de son mariage.
    Birama : Ce mariage fera le malheur de Kany. C’est pour ça que je suis contre.
    Notre sœur n’aime pas Famagan. Elle ne sera jamais heureuse avec lui. Et puis, il
    a déjà deux femmes. Kany aime un autre garçon. Pourquoi vous opposeriez-vous
    à leur union ? Ce garçon réussira un jour, croyez-moi.

    Sibiri partit d’un éclat de rire.

    Sibiri: Je te savais insolent, Birama, je viens de découvrir que tu es fou. Il faut que
    tu sois fou pour me dire ce que je viens d’entendre. Que vient faire le point de vue
    de Kany dans cette affaire. C’est nous qui décidons, comme il est d’usage. C’est à
    Kany à suivre. Depuis que le monde est monde, les mariages ont été faits comme
    nous le faisons. Tu es trop petit pour nous montrer le chemin.
    Les yeux de Birama brillaient de colère, son visage devint dur.
    Birama : Ah ! C’est ainsi ? Hurla-t-il. Eh bien ! Depuis que le monde est monde,
    les mariages ont été mal faits. Ce n’est d’ailleurs pas un mariage, reprit-il, mais
    une vente aux enchères. Vous agissez comme si Kany était non une personne, 
    mais un vulgaire mouton. Ce qui vous intéresse, c’est combien vous en tirez. Vous
    la livrez au plus offrant et vous ne vous souciez plus de savoir ce qu’elle devient.
    Qu’elle soit l’esclave de Famagan, reléguée au fond d’une case au milieu d’autres
    esclaves, vous vous en moquez. Pour vous, ce qui compte, c’est ce que vous
    recevez.
    Sibiri : Je crois que tu as perdu la tête. D’ailleurs, tout ce que tu viens de dire
    cadre bien avec votre conduite, à vous qui reniez votre milieu, à vous qui avez
    honte de votre origine, à vous qui ne rêvez que d’imiter vos maîtres, les Blancs.
    Oui, nous avons le droit d’imposer qui nous voulons à Kany parce que Kany a
    quelque chose de nous : elle porte notre nom, le nom de notre famille. Qu’elle
    se conduise mal et la honte jaillit sur notre famille. Il ne s’agit donc pas d’une
    personne, mais de tout le monde. Tu me parles de ton camarade ? Voyons,
     qui estce qui l’a choisi ? Kany, me diras-tu ; mais, dis-moi, crois-tu que Kany, à elle seule,
    puisse mieux juger que nous tous réunis ? Le mariage n’est pas une plaisanterie,
    il ne peut être réglé par ceux qui ne rêvent que de cinéma, de cigarettes et de
    bals. Nous connaissons Famagan. Nous nous sommes renseignés sur lui. Il a sa
    place parmi nous. C’est pour cela que Kany l’épousera. Tu me parles de l’argent
    qu’il nous a donné. Tu sais bien que bien avant Famagan nous vivions et nous ne
    mendiions pas. Et puis, il faut que tu sois Birama pour croire qu’un homme puisse
    être assez riche pour se payer une âme. L’argent symbolise l’effort que fournit
    Famagan pour accéder à notre famille. 
    Sibiri était méconnaissable. Ce n’était plus l’autoritaire prodigue en gifles, mais un
    homme qui discute et qui cherche à convaincre.
    Birama : Il ne s’agit ni d’un nom, ni d’une famille, mais de Kany. C’est elle qui se
    marie. C’est à elle de choisir. Vous croyez que les choses doivent demeurer en
    l’état où elles étaient il y a des siècles. Tout change et nous devons vivre avec

    notre temps. Si vous la lui donnez, le divorce s’en suivra immédiatement.

    Sibiri : Voilà ce que j’attendais : l’école ! Dis-moi, il n’y a pas de divorce chez les
    blancs ? Que le blanc garde ses coutumes ! Nous, nous suivons nos pères. S’il y
    en a qui ne rêvent que d’être blancs, l’avenir se chargera de leur faire comprendre
    que « le séjour dans l’eau ne transforme pas un tronc d’arbre en crocodile ». Je
    ne sais ce qu’on vous met dans la tête à l’école. Mais vous nous revenez gâtés,
    insolents et irrespectueux. Dans la rue, vous feignez ne pas voir les grandes
    personnes pour ne pas avoir à les saluer. Vous vous croyez supérieurs à tous les
    autres. Les blancs sont nos sauveurs ! Mais de quoi nous ont-ils sauvés ? Un jour
    viendra où nous vous ferons changer de langage, à moins que vous ne cherchiez
    refuge au pays des blancs, de vos maîtres, esclaves que vous êtes.
    - Non, mais vous vous rendez compte ! Est-ce un mariage ou un esclavage ?
    Lança le tribun. Quelles sont ces façons ? Je vous l’ai mille fois dit : Il faut
    absolument flanquer toutes ces mœurs par-dessus bord. Oui. Cette situation 
    que nous faisons à la femme nous mettra éternellement en état d’infériorité
    à l’égard des autres peuples. Oui. Flanquons toutes ces coutumes en l’air ;
    libérons la femme si nous tenons à vivre. Ces coutumes font notre faiblesse.
    Si nous voulons vivre, il nous faut devenir un peuple fort. C’est la femme qui
    fait démarrer la société. C’est elle qui la fait progresser. Elle est le principal
    agent de l’émancipation. Débarrassons de toutes ces vieilleries. Soyons un
    peuple fort. La force résout tout. La force peut tout. Regardez les blancs,
    ils parlent bien d’humanité, mais ils tranchent tous leurs litiges à coup de
    canons, et chacun de son côté défend l’humanité.

    Lylian Kesteloot, Op. cit., pp. 297-298.

    1.2.2. Activité de compréhension du texte
    Lis le texte « Le mariage n’est pas une plaisanterie » et réponds aux
    questions suivantes :

    1. Certains membres de la famille de Kany voulaient la marier à Famagan,
    parce celui-ci est riche. Aurais-tu rencontré des cas pareils dans ton
    milieu ? Qu’en penses-tu ?
    2. Est-ce que tu pourrais accepter que les membres de ta famille décident
    pour toi sur le choix de ton ou ta fiancée ? Pourquoi ?
    3. Est-ce qu’une fille qui se marie avec un homme polygame peut être
    heureuse ?
    4. Explique ce proverbe : « le séjour dans l’eau ne transforme pas un tronc
    d’arbre en crocodile».
    5. Chaque culture a de bonnes mœurs à conserver et de mauvaises mœurs
    à abandonner. Relève les mauvaises mœurs dans notre culture rwandaise
    qu’il faudrait abandonner, et dit pourquoi.
    6. Y a-t-il de mauvaises mœurs dans les cultures occidentales que nous
    devrions éviter ?
    7. Ce texte est extrait d’un roman « Sous l’orage, de Seydou Badian Kouyate ».
    Il parle d’une fille qui lutte contre le mariage forcé. Penses-tu que Kany ait
    accepté de se marier avec Famagan ou elle a refusé? Afin de satisfaire ta

    curiosité, il t’est recommandé de lire ce roman.

    1.2.3. Activité d’exploitation lexicale
    a) Activité d’apprentissage
    1. Découvre les expressions et mots nouveaux relatifs au mariage.
    2. Identifie dans le texte les arguments pour réfuter ou contredire une idée

    ou thèse adverse

    b) Je comprends et je dégage l’essentiel
    Lexique relatif au mariage
    Lune de miel, conjoint, époux, foyer, couple, dot, fiancé, ménage, divorce,
    veuf, célibat, noces, confiance, fidélité, infidélité, mettre au monde, fonder un
    foyer, se marier, épouser, mariage civil, mariage religieux, cérémonie nuptiale,
    polygamie, monogamie, mariage homosexuel, conjugal, etc.
    c) Je comprends et Activité 1
    Activité 1
    Compose un texte de 150 mots sur le mariage forcé dans lequel tu vas utiliser
    au moins quatre mots du lexique relatif au mariage. 
    Activité 2
    Complète les phrases suivantes à l’aide des mots proposés ciaprès:
    Lune
    de miel, fonder un foyer, mariage civil, cérémonie nuptiale,
    fidélité.
    1. Carine et Léandre ont fait le……. quelques mois après avoir déclaré
    publiquement leur amour et ils ont juré de garder ….l’un à l’autre.
    2. La……a eu lieu dans la famille de la fille en présence de tous les
    membres des deux familles.
    3. Pour……..solide, les futurs époux doivent se dire la vérité.
    4. Souvent après le mariage religieux, commence la……pour les

    nouveaux mariés.

    1.2.4. Activité d’exploitation grammaticale
    1.2.4.1. La phrase simple et la phrase complexe
    a) Activité d’apprentissage

    a. Lis le paragraphe suivant et analyse les phrases qui la composent.
    Ce mariage fera le malheur de Kany. Notre sœur n’aime pas Famagan. Elle ne
    sera jamais heureuse avec lui. Et puis, il a déjà deux femmes. Kany aime un autre
    garçon. Pourquoi vous opposeriez-vous à leur union ? Ce garçon réussira un jour.
    b. Lis, analyse les phrases suivantes et compare-les à celles du
    paragraphe précédent, au niveau de leur composition.

    1. Je ne sais ce qu’on vous met dans la tête à l’école.
    2. Dans la rue, vous feignez ne pas voir les grandes personnes pour ne pas
    avoir à les saluer.
    3. Un jour viendra où nous vous ferons changer de langage, à moins que vous
    ne cherchiez refuge au pays des blancs.

    4. Kany n’aimait pas Famagan parce qu’il était polygame.

    b) Je comprends et je dégage l’essentiel
    La phrase simple comprend généralement un seul verbe conjugué. Elle
    est aussi appelée proposition indépendante.
    Exemples
    Kany est une jeune fille instruite.
    Birama et Sibiri discutent sur le mariage de leur sœur.
    La phrase complexe (ou composée) comprend une proposition
    principale avec une ou plusieurs propositions subordonnées.
    La proposition principale+ une ou plusieurs propositions subordonnées
    Exemples
    - Les futures mariés doivent se comprendre pour que leur foyer réussisse.
    - Le foyer dans lequel les époux se respectent se développe vite.
    • La phrase complexe peut être constituée aussi des propositions
    indépendantes coordonnées.
    Exemples
    - Marie n’est pas venue à l’école et ses amies sont inquiètes.
    - Pendant les vacances, Bruno joue au ballon ou se promène dans la

    forêt. 

    c) Je comprends et j’applique

    Activité 1

    Complète la proposition de la colonne A. par la proposition

    correspondante de la colonne B.


    Activité 2
    Compose cinq phrases simples et cinq phrases composées sur le

    thème du mariage.

    1.2.4.2 Discours direct et discours indirect : verbe introductif
    au passé
    a) Activité d’apprentissage
    Mets les phrases suivantes au discours indirect et décris les

    transformations. 

    Antoine a dit : « Hier, j’ai puni mes enfants pour leur désobéissance. »

    L’avocat nous répondit : « Votre dossier sera clôturé la semaine prochaine. »

    b) Je comprends et je dégage l’essentiel
    Passage du discours direct au discours indirect :
    Le passage du discours direct au discours indirect entraîne :
    1. La subordination par la conjonction que : qu’il avait puni ses enfants...
    Il faut aussi noter la répétition de la conjonction que devant chaque
    subordonnée.
    Exemple : Elle annonça qu’elle avait manqué le taxi de sept heures et
    qu’elle prendrait celui de huit heures.
    2. La suppression de la ponctuation (deux points, guillemets et point
    d’interrogation).
    On supprime aussi les points d’exclamation et les interjections quand il y
    en a.
    Exemple : Il a crié : « Aie ! Je me suis fait mal ! »
     Il a crié qu’il s’est fait mal.
    3. Le changement de personne des pronoms personnels et des déterminants
    possessifs :
    J’ai puni mes enfants. il a dit qu’il avait puni ses enfants
    4. Le changement des temps car le verbe introducteur est au passé :
    ai puni/avait puni (le passé composé est devenu le plus-que-parfait), car le
    verbe introducteur a dit est au passé composé.
    La modification des expressions de temps :
    Hier la veille ; la semaine prochaine la semaine suivante.
    En général
    1. Les verbes introducteurs sont suivis d’une subordonnée introduite par
    que.
    Les plus courants sont : affirmer, ajouter, annoncer, déclarer, dire, expliquer,
    promettre, répondre, etc.
    Les autres sont : admettre, assurer, avouer, confirmer, constater, crier,
    démentir, s’écrier, s’exclamer, jurer, objecter, préciser, proposer, remarquer,
    répliquer, suggérer, etc.
    2. Modification des modes et des temps
    - Quand le verbe introducteur est à un temps du passé (passé composé,
    passé simple, imparfait, plus-que-parfait), on modifie les temps selon les

    règles de la concordance des temps :

    - Il m’a dit : « Mon vélo est trop vieux : je vais en acheter un autre.»
    : Discours direct
    → Il m’a dit que son vélo était trop vieux et qu’il allait en acheter un autre.
    : Discours indirect
    - Elle m’a écrit : « Je viens de faire soigner mon enfant et je t’inviterai
    quand son père sera venu. » Discours direct.
    → Elle m’a écrit qu’elle venait de faire soigner son enfant et qu’elle
    m’inviterait quand son père serait venu. Discours indirect.
    - Ils nous ont dit : « Quand nous étions avec elles, nous aimions jouer
    aux cartes qu’elles avaient achetées : Discours direct
    → Ils nous ont dit que quand ils étaient avec elles, ils aimaient jouer aux
    cartes qu’elles avaient achetées: Discours indirect
    - L’impératif est remplacé par de + infinitif quel que soit le temps du
    verbe introducteur (présent, passé ou future). 

    Exemple : Le professeur dit/ a dit/ dira aux élèves : « Ecrivez la dictée
    dans vos cahiers ! » : Discours direct
    → Le professeur dit/ a dit/ dira aux élèves d’écrire la dictée dans leurs
    cahiers : Discours indirect
    Le passage de l’interrogation directe à l’interrogation indirecte entraine les
    mêmes changements de temps, de pronoms personnels et de mots possessifs,
    la même modification des expressions de temps que dans le passage du
    discours direct au discours indirect. Il y a aussi la suppression de « est-ce
    que
    » et du point d’interrogation. La subordination est introduite par si ou par
    un mot interrogatif.
    Exemple : -Il nous a demandé : « Est-ce que vous respectez vos parents ? »
    Interrogation directe.
    → Il nous a demandé si nous respections nos parents : Interrogation
    indirecte

    - « Comment écrit-on ce mot ? » elle voudrait savoir : Interrogation
    directe

    Elle voudrait savoir comment on écrivait ce mot : Interrogation indirecte.
    3. Modification des expressions de temps
    Elles sont modifiées si le verbe introducteur est au passé :
    Aujourd’hui → ce jour-là, ce matin → ce matin-là, ce soir → 
    ce soirlà, en ce moment → à ce moment-là, ce mois-ci → ce mois-là, hier
    → la veille, avant-hier → l’avant-veille, dimanche prochain → le
    dimanche suivant, dimanche dernier → le dimanche précédent, il
    y a trois jours → trois jours plus tôt/ avant, demain → le lendemain,
    après demain → le sur lendemain, dans trois jours → trois jours

    plus tard/ après.

    c) Je comprends et j’applique.
    Activité 1
    Mets les phrases suivantes au discours direct ou au discours
    indirect.
    a) Patrice a dit à André : « Mes parents m’entretiennent bien. »
    b) Il déclara : «C’est à Jean de décider si son enfant suivra un enseignement
    religieux. »
    c) Elle m’a conseillé : « Bois beaucoup d’eau chaque matin. »
    d) J’ai téléphoné à Louise et je lui ai demandé si elle pouvait me prêter son
    ordinateur ce week-end.
    e) Un écriteau annonçait que la séance commencerait à vingt heures.
    f) Un parent annonça à ses enfants qu’il était venu les voir chez eux la
    semaine précédente. 
    Activité 2
    Transforme cet extrait de L’Etranger d’Albert Camus en dialogue.
    Le soir, Marie est venue me chercher et m’a demandé si je voulais me marier avec
    elle. J’ai dit que cela m’était égal et que nous pourrions le faire si elle voulait. Elle a
    voulu savoir alors si je l’aimais. J’ai répondu comme je l’avais déjà fait une fois que
    cela ne signifiait rien mais que sans doute je ne l’aimais pas. « Pourquoi m’épouser
    alors » a -t-elle dit. Je lui ai expliquéque cela n’avait aucune importance et que
    s’il le désirait, nous pouvions nous marier. D’ailleurs, c’était elle qui le demandait
    et moi je me contentais de dire oui. Elle a observé alors que le mariage était une
    chose grave. J’ai répondu « Non ». Elle s’est tue un moment et elle m’a regardé
    en silence. Puis elle a parlé. Elle voulait simplement savoir si j’aurais accepté la
    même proposition venant d’une autre femme, à qui je serais attaché de la même
    façon. J’ai dit : « Naturellement ». Elle s’est demandé alors si elle m’aimait et moi,
    je ne pouvais rien savoir sur ce point. Après un autre moment de silence, elle
    a murmuré que j’étais bizarre, qu’elle m’aimait sans doute à cause de cela que
    peut-être un jour, je la dégouterais pour les mêmes raisons. Comme je me taisais,
    n’ayant rien à ajouter, elle m’a pris les bras en souriant et elle a déclaré qu’elle
    voulait se marier avec moi. J’ai répondu que nous le ferions dès qu’elle voudrait.

     

    Albert Camus, L’Etranger, Paris, Gallimard, 1957.

    1.2.5 Activité de production

    A. Activité d’expression orale : Débat sur le mariage
    Activité
    Avec les camarades discute sur la proposition suivante relative au mariage:
    « Le mariage d’hier est différent du mariage d’aujourd’hui, qu’en pensezvous. » 
    B. Activité d’expression écrite
    Activité
    Lis le texte : « Ce qu’il faut pour se marier »fais un résumé de 150 mots.
    Lis d’abord les techniques du résumé sous-mentionnées aprés le texte. 

    Texte : Ce qu’il faut pour se marier.

    Dans son roman”325.000Francs”, le romancier Roger Vailland(1907-1965) peint le
    milieu ouvrier d’une petite cité industrielle française.

    Busard, le personnage principal, a pour métier de transporter sur un tricycle les
    objets fabriqués par l’usine à plastique “Plastoform” établi à Bionnas. Dans ses
    moments de loisirs, il participe aussi à des courses cyclistes dans la région.

    Il aime Marie-Jeanne, une jeune fille très belle, mais assez exigeante. 
    Depuis dixhuit mois qu’il l’aime, elle refuse de répondre à son amour.
    Pourtant Busard ne sedécourage pas et renouvelle ses avances.

    Demande-moi n’importe quoi, répétait Busard. De quoi ne suis-je pas capable

    pour te prouver mon amour?

    - Soit, consentit finalement Marie-Jeanne. Trouve un vrai métier et une
    maison, et nous nous marierons.
    - Ce n’est rien, s’écria Busard. Dès demain, je demanderai à Paul Morel de me
    faire entrer à l’usine. Quant à la maison...
    - Non, coupa Marie-Jeanne. Je ne veux pas d’un mari qui travaille dans la
    matière plastique.”
    Les ouvriers de la matière plastique se divisent en deux catégories. Les
    mécaniciens qui fabriquent les moules; c’est un métier de haute précision, dont
    Busard est trop vieux pour faire l’apprentissage tout en gagnant sa vie. 

    Les travailleurs aux presses à injecter, simples manœuvres, qui arrivaient en 1954
    à gagner 160 francs de l’heure dans les établissements où le syndicat était fort;
    mais ils resteront toute leur vie manœuvres.

    “Quand je dis un vrai métier, reprit Marie-Jeanne, je ne parle pas du travail aux
    presses.”

    Elle sait comme toutes les femmes de Bionnas, que l’homme qui a commencé à
    travailler à la presse ne quittera plus jamais la presse. Faute de pouvoir augmenter
    le salaire horaire, il travaillera davantage d’heures. Il commencera par huit heures
    par jour à l’usine. Puis, pour pouvoir acheter une cuisinière à gaz ou un scooter,
    il fera des heures supplémentaires chez les artisans qui achètent d’occasion les
    vieilles presses à injecter. Il travaillera toujours plus longtemps; il mangera et
    dormira pour pouvoir travailler; et rien d’autre jusqu’à la mort.Or, à Bionnas, il n’y a
    pas d’autres métiers que ceux de la matière plastique.

    “Je veux quitter Bionnas, dit Marie-Jeanne. Voilà ma condition.”
    - Quand je serai passé coureur professionnel, nous pourrons quitter Bionnas.
    - Soit, dit Marie-Jeanne. Nous attendrons pour nous marier.
    - Tant pis pour le vélo, s’écria Busard. Nous quitterons Bionnas cette année
    même.”
    Il partit sans solliciter un nouveau baiser. Il avait peur à la voir si maîtresse d’ellemême. 
    Un baiser du bout des lèvres eût été désespérant après tout l’abandon qui
    avait failli en faire sa maîtresse.

    On ne vit pas Busard à Bionnas pendant toute une semaine. Il revint chez

    Marie-Jeanne, le mardi suivant, à neuf heures du soir, l’heure où il était autorisé
    habituellement à se présenter 
    - Voilà, dit-il. Je suis allé à Mâcon. On nous propose la gérance d’un snack-bar
    qu’on achève, tout juste de construire, entre Chalon et Mâcon, sur la grande
    route Paris-Lyon-Marseille-Côté d’Azur. Il passe en moyennes 350 voitures

    par heure.”

    Il décrivit l’établissement. Un cube de béton blanc, à côté d’un poste à essence
    équipé de six pompes automatiques, éclairé au néon toute la nuit. Un bar, avec
    quinze tabourets, dix petites tables de quatre couverts. Logement de trois pièces

    pour les gérants. Et l’on voit défiler le monde entier, tout au long de l’année.\

    Il expliqua l’avantage des snack-bars. Que les automobilistes d’aujourd’hui n’aiment
    pas perdre de temps dans des auberges. Qu’ils préfèrent manger sur le pouce,
    pendant qu’on leur fait le plein d’essence; et que, s’ils ne veulent pas quitter leur
    siège, on leur porte le sandwich, avec du vin dans un gobelet de carton. Que
    le snack-bar, c’est l’avenir. Qu’en dix ans, avec leurs économies de gérants, ils
    deviendront propriétaires.

    On leur demandait une caution de 700.000francs. Son père lui donnait 150.000francs;
    la moitié de ses économies de petit artisan. L’autre moitié constituerait la dot de
    sa sœur, Hélène, fiancée à un mécanicien de plastoform.

    Marie-Jeanne annonça que sa mère et elle avaient 225.000 francs placés à la
    Caisse d’Epargne. 150.000 +225.000= 375.000.
    - Nous sommes encore loin du compte, dit-elle...Dommage, j’aurais aimé voir
    passer tous ces gens.
    - Reste à trouver 325.000, dit Busard. J’ai mon idée là-dessus.
    ” Il se leva.
    - “Tu ne restes pas?
    - Non. Il faut que je m’occupe tout de suite de trouver ces 325.000 francs. “ Il
    lui tendit la main.
    “ A jeudi, Marie-Jeanne”.
    Vailland, R.(1955), 325.000 francs in MINEPRISEC, Textes et activités pour la classe de français.

    Dossier 8:Amour, dot et mariage, 5ème année secondaire, Kigali, Imprisco, 1990, pp. 70-71.

    Les techniques du résumé
    L’étude minutieuse du texte à résumer précède toute tentative de rédaction. Il
    faut d’abord et avant tout avoir une structure logique du texte, ce qui vous permet
    de faire une bonne rédaction. Ainsi, pour réussir un bon résumé, deux étapes
    essentielles sont à suivre: la préparation du résumé et la rédaction du résumé.
    A) La préparation du résumé
    Dans la préparation du résumé, il faut lire et comprendre le texte. Ceci suppose:
    1.La première lecture: Elle vous aide à faire l’approche du texte. Il s’agit de: lire
    intégralement le texte et faire un premier bilan du texte.
    → Lire intégralement le texte:
    - observer la date de publication, repérer le nom de l’auteur, le titre donné au
    passage.
    - Lire attentivement le texte et signaler les passages difficiles
    → Faire un premier bilan c’est-à-dire répondre si possible aux questions
    suivantes:
    - Quelle est l’idée générale du texte?
    - Quelles sont les idées secondaires du texte?
    - Quelle est l’intention générale de l’auteur?

    2. La deuxième lecture: L’analyse du déroulement du texte.
    →Distinguer les étapes du texte.
    - Encadrer les principales articulations logiques (unité de sens, changement
    dans le système d’énonciation, la présentation d’un autre aspect du même
    problème, l’introduction d’un nouveau point de vue...)
    - Expliciter les liens logiques visibles à la lecture mais non formulés par
    l’auteur.
    - Montrer les difficultés rencontrées.
    →Faire un second bilan du texte:
    - Déterminer l’idée directrice du texte, corriger éventuellement la première
    interprétation
    - Caractériser plus précisément la démarche de l’auteur: réfutation,
    démonstration,...
    3. Troisième lecture: La mise en évidence de l’essentiel
    →Analyser chaque étape
    - Etape par étape, rechercher l’idée essentielle et souligner les expressions
    ou propositions la mettant en évidence.
    - Mettre en crochets ce qui ne doit pas être retenu;
    →Schématiser le plan du texte
    - Mettre sur une feuille de brouillon chaque étape du plan.
    - indiquer sous forme de titre l’idée essentielle retrouvée à l’aide des termes
    soulignés. Signaler le lien logique qui la sépare de l’étape suivante.
    - Préciser la hiérarchie des idées.
    - Proposer éventuellement un titre synthétique explicitant l’unité de plusieurs
    étapes.
    B. La rédaction du résumé
    Pour réussir la rédaction du résumé, il faut avoir soigneusement étudié le texte.
    Toutefois, il faut tenir compte de ce qui suit:
    - réduire le texte au quart environ (avec une tolérance de plus ou moins 10%) ;
    - ne pas changer le système d’énonciation ;
    - reformuler différemment les idées essentielles (ne pas reprendre
    intégralement les phrases du texte) ;
    - ne pas déformer le sens du texte ;
    - respecter l’enchaînement logique du texte ;
    - ne pas ajouter de commentaire personnel ;
    - indiquer le nombre de mots utilisés.
    Les étapes suivantes sont à suivre lors de la rédaction du résumé:
    - Reformuler la première étape du plan: Relire les éléments soulignés
    dans le texte, reformuler mentalement l’idée et au besoin cacher le texte
    pour ne pas être influencé, écrire le texte au brouillon avec le moins de mots
    possibles.
    - Vérifier la reformulation : Ici on se pose des questions: N’y a-t-il aucune
    erreur de sens? Le style est-il vraiment personnel? Le système d’énonciation
    est-il conservé?
    - Indiquer le rapport logique entre la première et la seconde
    étape(ne pas reprendre systématiquement la formule du texte mais
    chercher des équivalences.)
    - reformuler l’étape suivante: Faire comme on a fait à la première étape.
    - relire le résumé: vérifier sa cohérence: Ici on doit pouvoir comprendre
    parfaitement le résumé sans connaître le texte de départ. La disposition en
    paragraphe doit mettre en évidence le plan du texte.
    - vérifier la longueur du résumé:compter le nombre de mots du résumé
    (est considéré comme mot toute lettre ou suite de lettres séparées de la
    suivante par un blanc ou un quelconque signe de ponctuation) pour voir si
    le résumé est trop long ou très court. S’il est trop long, il faut revoir les idées
    essentielles retenues, s’il est trop court, c’est qu’une idée essentielle a été
    oubliée.
    - relire le résumé pour vérifier le style, l’orthographe et même le choix de
    mots.
    1.2.6. Activité ludique
    A. Lis et chante cette chanson
    Pour mieux t’aimer


    Nana Mouskouri


    Je serai la plus tendre
    Je saurai te prouver

    Que j’ai mis pour t’attendre
    Une éternité
    Je saurais me défendre
    Contre une armée
    Pour mieux t’aimer
    Pour mieux t’aimer

    J’apprendrai tous les rôles

    Je serai à la fois
    La plus gaie la plus drôle
    J’aurai quelquefois
    La tristesse du saule
    Ou sa beauté
    Pour mieux t’aimer
    Pour mieux t’aimer

    Je serai la même et chaque jour différente
    Tour à tour aimante et refusant ton amour

    Je saurai les caresses

    Que l’on a oubliées
    Je serai ta maîtresse
    Et ta fiancée
    Courtisane et princesse
    A volonté
    Pour mieux t’aimer
    Pour mieux t’aimer

    Je serai forte ou faible
    Mais toujours pour gagner
    Ta compagne fidèle
    Ton âme damnée
    Je serai toutes celles
    Qui t’ont aimé
    Pour mieux t’aimer
    Pour mieux t’aimer

    Et si tu es Dieu je saurai faire des miracles
    Si tu es le diable je choisis ton enfer

    J’effacerai des tablettes
    Les amants du passé
    Roméo et Juliette
    Seront dépassés
    J’inventerai les poètes

    Pour nous chanter
    Pour mieux t’aimer
    Pour mieux t’aimer
    Et si je me condamne
    C’est pour t’apprivoiser
    Si je suis corps et âme
    Pour t’abandonner
    C’est pour être ta femme
    Tout simplement
    Je t’aime tant
    Je t’aime tant
    Je t’aime tant
    Je t’aime tant
    Je t’aime tant
    http://www.Nana+mouskouri+pour+mieux+t%27aimer+paroles&oq=nana+mouskouri.

    B. Lis , mémorise et déclame ce poème.
    C’est toi mon amour
    Je veux que tu saches,
    Je te le montre de mon mieux,
    Jamais je n’avais ressenti cet amour,
    Amour croissant de jour en jour,

    Je veux que tu saches,
    Que ma vie sans toi est impossible,
    Tu es toute ma vie, tu es mon essentielle,
    Toi mon ange, toi pour qui je vis,

    Je veux que tu saches,
    que je ne peux envisager la vie sans toi,
    Tu es tout pour moi, tu es tout à mes yeux,
    C’est à toi que je pense, c’est toi mon amour.

    Htt://www.mon.poeme.fr-poesies-poemes-damour.

    1.3. Evaluation du contexte 1
    Texte : Comment réussir sa vie de couple ?
    Etre en couple avec quelqu’un est l’étape normale après la relation amoureuse.
    Malheureusement, il n’existe aucun manuel dictant les règles permettant de
    réussir sa vie de couple. Parce que chaque relation est différente, il revient à vous
    et à votre partenaire d’établir les règles de votre vie comme vous le sentez. Voici
    une méthode baptisée ACC qui pourrait vous donner des idées.

    Réussir sa vie de couple dépend en premier lieu de l’état d’âme de chacune des
    personnes le constituant. En effet, pendant longtemps, on a cru que se mettre en
    couple était la clé du bonheur. Or, il n’est pas possible de rendre son compagnon
    heureux quand, soi-même, on n’est pas épanoui. C’est égoïste, diriez-vous, mais
    la meilleure façon de le faire est de prendre soin de soi-même avant de penser au
    couple. Plus vous arriverez à être heureux individuellement, plus vous irradierez sur
    votre bien-aimé (e). Celui-ci ou celle-ci sera alors plus enclin (e) à vous écouter,
    à s’ouvrir à vous… Dites-vous alors que votre propre bonheur rend aussi votre
    partenaire heureux.

    Réussir sa vie de couple, c’est se comprendre par la communication. La base
    de toute relation humaine est la communication. Le couple, composé de deux
    personnes distinctes, ne fait pas exception à cette règle. En effet, de nombreux
    désaccords proviennent de malentendus. Pour éviter qu’une simple broutille mal
    comprise vienne détruire une union, les concernés doivent beaucoup échanger.
    Il ne suffit pas de répondre aux questions de l’autre, mais de lui parler à cœur
    ouvert. Cela permettra non seulement de régler vos différends, mais aussi de plus
    vous connaître. Votre vie de couple n’en sera que réussie.

    Il faut apprendre sans cesse à se connaître et se reconnaître. La routine est
    le principal problème des couples. Réussir sa relation de couple dépend de la
    manière dont vous l’empêchez de s’installer. Ainsi, entre petits gestes affectueux,
    sorties en couples, soirées romantiques et jeux érotiques vous saurez montrer
    à l’autre combien vous l’aimez. Après une certaine durée de vie de couple, on
    pense n’avoir plus rien de nouveau à apprendre sur l’autre. Ce qui est faux dans la
    mesure où votre âme sœur n’est plus le même que celui que vous avez rencontré
    au début. Passer du temps ensemble vous permettra alors de vous redécouvrir
    et de sauvegarder votre couple. Vous savez maintenant tout sur la méthode ACC
    pour réussir sa vie de couple.

    https://www.je-dois-reussir.com/reussir-sa-vie-de-couple/ 27 Novembre 2019 

    1.3.1 Questions de compréhension du texte
    Lis le texte et réponds aux questions suivantes :
    1. En lisant le titre, qu’espères-tu découvrir dans le texte ?
    2. Ecris trois verbes qui composent la méthode ACC et explique-les.
    3. Quels sont les éléments indispensables pour réussir une vie de couple.
    4. Qu’est-ce que tu entends par le mot « échanger » dans la vie conjugale.
    5. Connais-tu un couple heureux dans ton village ? Justifie ta réponse.
    1.3.2. Vocabulaire
    1. Cherche cinq mots relatifs à la vie du couple et emploie-les dans un
    paragraphe relatant la vie d’un couple que tu connais.
    2. Complète les phrases par les mots suivants : fidélité, ménage, divorce,
    mariage civil, épouser.
    a) Edgar aime Emelie. Un soir, il lui pose la question suivante : « Veux-tu
    m’……. ? ». Quelques mois plus tard, ils ont fait le………. devant les autorités
    locales. Ils se sont jurés de garder……l’un à l’autre.
    b) La compréhension mutuelle est une valeur importante dans un….
    c) Les confessions religieuses n’admettent pas le……car seule la mort peut
    séparer les mariés.
    1.3.3. Grammaire
    A. Mets les phrases suivantes au discours direct ou indirect selon le
    cas.

    a) Jean et Catherine disent : « nous sommes fatigués »
    b) Hélène a annoncé à ses parents : « Je vais partir dans huit jours et je ferai
    tout pour vous saluer dès que j’arrive ».
    c) L’enfant répétait qu’il ne voulait pas aller à l’école mais les parents avaient
    tout fait pour le retourner à l’école.
    d) Sabine a dit qu’elle avait acheté ce pantalon avant-hier.
    e) Le professeur conseille aux étudiants : « écrivez la correction de l’exercice
    dans vos cahiers »
    B. Observe les phrases ci-après et identifie les phrases simples et les
    phrases complexes. Justifie ta réponse.

    a) Bien qu’il soit malade, il est venu en classe
    b) Il avait des problèmes financiers, c’est pourquoi il a demandé un prêt à la
    banque.
    c) Il a maigri parce qu’il ne mangeait pas.
    d) Les parents se préparent pour les fêtes de fin d’année.
    e) Catherine aime les fruits cueillis dans leur jardin.
    C. Mets les phrases suivantes au discours indirect
    a) Il a dit : je vais à l’hôpital aujourd’hui.
    b) Le maire a exigé : respecte les droits de l’enfant.
    c) Hier, il y a eu une réunion sur les droits de la personne, a dit Jean à son ami.
    d) Un camarade m’a suggéré : tu liras le livre et en fera un résumé.
    e) Elle déclare : j’ai protégé mon enfant contre l’exploitation et je le conseille à
    tout le monde de faire de même.
    D. Ecris un paragraphe sur le thème de l’amour dans lequel on trouve
    trois phrases simples et trois phrases complexes.
    1.3.5. Phonétique et orthographe
    Cherche deux mots de consonnes redoublées pour chaque consonne
    ci-après : n, m, p, t, s

    1.3.6 Activité de productionExpression écrite
    Estimes-tu absolument nécessaires les dépenses somptueuses consacrées aux
    cérémonies de mariage ? Rédige un texte qui a pour titre « Les cérémonies de

    mariage au Rwanda » (200 mots) 

    1.4 Lecture supplémentaire
    1.4.1. Mariage et autorité

    Le groupe étant responsable des enfants, un homme ne peut se marier et fonder
    un foyer avant de posséder une hutte et une terre cultivable. Les rapports sexuels
    doivent être contrôlés sans que l’individu en soit cependant frustré. Au moment
    voulu, on apprend au jeune initié à bénéficier de l’expérience de la tribu pour
    maintenir son équilibre. S’il lui arrive de faire un écart, son groupe d’âge se saisit
    de l’affaire et attire l’attention du coupable sur la portée de son acte aux yeux de
    l’opinion publique.

    Avant le mariage on instruit les jeunes gens des devoirs que comporte ce nouvel état.

    Le mariage comporte deux aspects. D’une part,le garçon et la fille se choisissent
    librement. Il ne s’agit pas d’un saut dans l’inconnu car ils ont eu au préalable la
    possibilité de se fréquenter et de se connaitre. D’autre part, le mariage implique
    l’alliance de deux familles dans le domaine économique et social. Ces liens sont
    un élément fondamental de la vie tribale.Le mariage et la paternité permettant à
    un homme de contribuer au bien de la communauté; mais il ne peut participer au
    gouvernement de la tribu avant que ses enfants soient adolescents. L’expérience
    lui aura alors donné une véritable maturité, le qualifiant pour administrer avec
    sagesse, intelligence et équité les intérêts de la communauté, tout comme il l’avait

    fait à une moindre échelle dans le groupe familial.

    L’esprit démocratique régnant, un homme ayant des dons naturels et des qualités
    marquantes est élu par ses pairs comme porte-parole de son groupe d’âge. Ce
    même homme, après être passé par tous les degrés d’âgé, et une fois acquise
    l’expérience de la vie, assumera un rôle important dans les affaires de la tribu.


    Lilyan Kesteloot, Op.cit., p.23.

    1.4.2. Extrait de la pièce de théâtre, Pitié pour la reine

    Mémorise cet extrait en vue de la jouer en groupe à la fin du trimestre. 


    Résumé de l’extrait : Pitié pour la reine (Acte II&III)
    La pièce Pitié pour la reine, de Jean-Marie Vianney Kayishema est en quelque sorte
    une réécriture de l’histoire du Rwanda autour des années 1895.

    L’extrait en question met en scène Murorunkwere, la femme du prince Nkoronko,
    face à Rwogera, roi du Rwanda. Pour s’emparer de celle-ci, femme de son frère, le

    roi échafaude une guerre lancée contre son pays. 

    Le roi Rwogera, père de Rwabugiri n’a pas encore d’héritier en vue. Pourtant, il a
    l’âge de quitter le trône. Pour avoir un héritier légitime, les mages avaient prédit que
    Murorunkwere, l’épouse de Nkoronko, le frère du roi, serait la mère de l’héritier.

    Pour y arriver, Nkoronko, encore dans la lune de miel, est éloigné de son foyer sous
    prétexte d’aller défendre le royaume. Malgré les protestations de Murorunkwere,
    pour ne pas trahir son mari, elle finira par céder sous la pression de l’autorité royale.
    De retour du soi-disant combat, Nkoronko trouve sa femme enceinte et l’accuse de
    trahison. Murorunkwere se défend en montrant qu’elle n’y est pour rien et qu’elle
    est toujours fidèle à son mari mais en vain.

    La réalité finira par triompher. Nkoronko saura que Murorunkwere, pour sauver son
    amour, ne pouvait qu’échouer face à la volonté royale.

    Scène V : Rwogera et Murorunkwere

    On voit Rwogera venir sur scène, et s’y promener, songeur. Il monte sur son trône.

    Arrive alors Murorunkwere qui se jette directement à genoux au pied du trône,
    suppliante.

    Murorunkwere

    Seigneur ! Votre servante, à genoux, vient s’humilier devant vous en ce jour
    mémorable où elle est devenue l’épouse d’un prince de votre sang. Négligeant
    les coutumes, je parais sans voile d’hyménée, car celui pour qui je le portais vient
    d’être ravi à mon affection. C’est en pleureuse et non en mariée que je viens à
    votre cour. Pourtant seigneur, mon cœur n’est point rebelle. Je fais appel à votre
    clémence. N’immolez pas la vie de la plus humble et la plus soumise des femmes
    de votre royaume. Si Nkoronko s’en allait, je mourrais. (Elle enfouit le visage dans
    ses mains et pleure). 

    Rwogera (courtois mais condescendant) :

    Relève-toi, Murorunkwere! (Galant, il descend de son trône et la relève).
    Ce n’est pas bon de laisser une femme comme toi abîmer ses beaux genoux.
    Cette preuve de ton amour conjugal ne fait qu’augmenter l’estime que je te porte.
    Mais si tu aimes vraiment ton mari, tu ne dois pas être ennemie de sa gloire, et
    ennemie de ton pays. Il est fils de roi. Il doit commander. On doit un tribut à la
    grandeur, Murorunkwere. Si tu avais épousé n’importe quel petit noble, tu serais
    maintenant comblée et rien ne te séparerait de ton époux. Mais tu partages la
    vie d’un prince. Tu dois en conséquence avoir un cœur de prince, et apprendre à
    ravaler tes larmes dans la diversité. Tu n’en es qu’à ta première épreuve. D’autres
    suivront. Cette première leçon est dure j’en conviens. Mais ton roi sera là pour te
    servir de consolateur, de protecteur et … peut-être de mieux encore. 

    Murorunkwere (ignorant l’insinuation)
    Vous me faites trop d’honneur, seigneur ! Il aurait suffi que mon mari me soit
    rendu.

    Rwogera, (faisant un geste d’impuissance).

    Mais je ne peux pas te le rendre. Ce n’est pas moi qui le prends. C’est tout le pays

    qui le réclame par ma voix. Résigne-toi, Murorunkwere ! Il le faut. Ma cour entière
    se fera un bonheur de te consoler. Les pages danseront pour toi. Les servantes
    te tresseront de beaux colliers de perles. Et moi, ne suis-je plus assez jeune pour
    sécher tes pleurs ?

    Murorunkwere

    Si c’était seulement pour sécher mes pleurs, l’âge de mon roi importerait peu. Sa

    bienveillance me suffirait. Mais je suis venue pour obtenir la grâce de mon mari.

    Rwogera.

    Je ne l’envoie pas au supplice

    Murorunkwere : C’est tout comme.
    Rwogera (inflexible)

    Nous n’y reviendrons plus, belle-sœur. Je t’ai proposé des moyens de l’attendre
    sans trop t’ennuyer, c’est tout ce que je peux faire pour toi.

    Murorunkwere, faisant prudemment marche arrière
    Mais Seigneur, sans vous manquer de respect, je ne vois pas comment vous
    pourriez me consoler.

    Rwogera, saisissant l’occasion au bond
    De la seule manière dont un homme peut consoler une femme.
    Murorunkwere, hypocritement.
    Je ne comprends pas ce que vous voulez dire, Seigneur !
    Rwogera. Parce que tu ne veux pas te l’avouer. Mais la solitude sert meilleur
    maître que moi. Avec le temps, tu voudras comprendre.
    Murorunkwere, alarmée.
    Où voulez-vous en venir, Seigneur ?
    Rwogera, souriant.

    Ne sois pas hypocrite. Tu le sais depuis longtemps mais tu ne serais pas femme
    si tu l’avouais.
    Murorunkwere, implorante.

    Je vous en prie, n’ajoutez pas à mes peines. Je ne vous demande plus de

    me conserver mon Nkoronko. Je vois que c’est impossible. Je vous demande
    seulement la permission de pouvoir l’attendre tranquillement chez lui, sans trahir
    la foi que je lui ai jurée.

    Rwogera, grave.

    Puisque tu as enfin saisi le fond de ma pensée, je ne peux plus me taire. Toi et moi

    nous sommes les instruments du destin. Il est dit que c’est toi qui seras la mère
    de mon héritier, Murorunkwere !

    Murorunkwere, effrayée
    Seigneur !
    Rwogera. Ne discute pas. N’essaie pas de comprendre. Moi aussi je ne suis
    qu’un exécutant.

    Murorunkwere, décidée à ne pas se laisser faire.
    Et de qui le roi peut-il recevoir des ordres ?

    Rwogera. De plus de monde que tu ne le soupçonnes. Des mages, par exemple.

    Murorunkwere, prise dans un engagement qui la révolte, elle décide malgré sa
    courtoisie naturelle de résister au roi par tous les moyens.

    Je le pressentais ! Mais, Seigneur, les obligations qui sont les vôtres ne m’intéressent
    pas. Je ne suis qu’une simple femme dont la seule ambition est de rester au foyer

    dans l’attente fidèle de son époux. Aucun prétexte ne me poussera à le trahir.

    Rwogera, royal :
    Je ne connais, moi, que deux formes de trahison. Envers le pays, et envers le roi.
    Elles sont toutes les deux punissables de mort. Je te laisse, pensez-y. (Il ajoute en

    se retirant) Et…pense aussi à ta famille !

    Murorunkweresad Elle se précipite pour le retenir et se jette à ses pieds, atterrée,
    vaincue, suppliante.)
    Non, Seigneur, ne partez pas ! Si aimer mon mari est une trahison, alors je suis
    une criminelle. Punissez-moi. Ma vie est entre vos mains, ne l’épargnez pas. Mais
    ma famille ignore tous des intrigues de la cour. Elle ne doit pas en pâtir.
    Rwogera (dédaigneux, goguenard, il tranche sans même la regarder) : 

    La vengeance royale ne se contente jamais d’une seule victime. C’est un monstre
    à qui le sang d’une petite femme ne peut suffire.

    Il sort lentement. Murorunkwere reste à genoux, plaintive.

    Oh ! ...oh, ma mère ! Si tu voyais l’angoisse de ta fille que tu as crue bien mariée et
    dont tu es si fière ! Dans quel piège suis-je tombée ? Mon Nkoronko !
    Te trahiraije avant d’être à toi ?

     Et pourtant je ne peux pas laisser périr les miens.

    Malheureuse, deux fois malheureuse, Murorunkwere !
    Le rideau tombe sur Murorunkwere à genoux.

    Acte III-scène II : Nkoronko et Murorunkwere

    (Nkoronko entre chez lui en inspectant les lieux. Dès que Murorunkwere le voit,

    elle vient au-devant de lui les bras tendus, en signe de bienvenue. Nkoronko en la

    voyant s’arrête et la toise du regard).

    Murorunkwere : Troupeaux et progéniture, o mon époux ! Votre épouse vous
    souhaite la bienvenue dans cette demeure qui attend depuis si longtemps son
    maître.
    Nkoronko : (Sans s’approcher, sans un geste, glacial) :
    Merci pour tes souhaits, Murorunkwere. Merci surtout pour les troupeaux. Quant à
    la progéniture, d’autres peuvent s’en charger sans moi. Je regrette de ne pouvoir
    te rendre tes souhaits.

    Murorunkwere (a laissé retomber ses bras de découragement). 

    Nkoronko (enchaîne moqueur) :

    Je t’ai coupé le souffle, je vois. Tu n’as donc rien à dire ? En fait que pourrais-tu
    répondre ? Tu espérais, sans doute, que j’ignorais tout ? Mais… « L’on peut brûler
    une maison et cacher la fumée », ma chère !

    Murorunkwere (suppliante) :
    Je ne me défendrai pas mais laissez-moi…

    Nkoronko (la coupant sèchement) :
    Non, inutile. On l’a déjà fait pour toi. Tu devines qui, sans doute ?
    Murorunkwere (de nouveau suppliante) : J’ai mérité votre déplaisir.
     Mais laissezmoi vous dire que je n’ai jamais cessé de vous aimer et de penser à vous.

    Nkoronko (ricanant, ironique) :

    Tu pensais à moi, dans les bras des autres. Tu es merveilleuse ! La pensée pour le
    mari, le reste pour celui qui est présent, et tout le monde peut s’estimer heureux.
    Quant à m’aimer, je ne le conteste pas non plus. Ne me l’as-tu pas prouvé en
    veillant sur mes intérêts jusqu’à me faire des héritiers en mon absence ? Une

    femme d’initiatives, Hum ! Je te remercie,

    Murorunkwere(Il dit ce merci lentement, les dents serrées :  

    Murorunkwere (Encore plus suppliante) : Je t’ai trahi mais j’y étais contrainte.
    Croyez que je n’ai cédé qu’à des impératifs supérieurs à ma volonté.

    Nkoronko (toujours ironique) :
    Tes sens ont été les plus forts. C’est cela, ton excuse ?

    Murorunkwere (ne sachant plus que dire pour se disculper):  
    Epargnez-moi, par pitié ! J’accepte tout. Tout sauf cette ironie cinglante.

    Nkoronko : Si je cessais d’ironiser ce serait pire. J’ai promis d’être calme.

    Murorunkwere (à bout d’arguments et de prières) :

     Alors je vous en supplie, taisons-nous. Ignorons tout. Si vous le voulez, je suis
    prête à tout recommencer. Vous ferez de moi ce que vous voudrez. Même une
    servante. Oui, une servante dans la maison de mon mari.

    Nkoronko (hors de lui):
    Ton mari ! Te rends-tu compte de tout le ridicule de cette appellation pour moi ?
    Maintenant que tu es au courant, tu sais ce que c’est être marié, quand même !

    Murorunkwere (découragée): 

    Votre colère ne se laissera donc désarmer pour rien ?

    Nkoronko
    (entre ses dents):

    Si tu trouves que je suis en colère, alors tu n’as jamais vu une vraie colère d’homme.

    Non, ma …ma quoi, en fait ? Non. Il y a des états d’âme indéfinissables bien audessus 
    de la colère mais encore en dessous de la folie. Je dois ressentir quelque
    chose de ce genre.

    Murorunkwere (résignée):
    Que voulez-vous de moi ? Je ne sais plus que dire ni que faire !

    Nkoronko (impitoyable):

    Ce que tu pouvais faire, tu l’as déjà fait. Mon seul souhait aurait été de vivre loin

    de ta présence. Mais cela je ne le peux pas.

    Murorunkwere (à ces mots, éclate de sanglots):

    Nkoronko (Se rapproche d’elle et, sans pitié, ricane):

    Tu pleures, mon amie ? Qui veux-tu que je t’appelle pour te consoler ? Car les
    rôles sont inversés. C’est Nkoronko qui fait verser les pleurs et c’est aux autres

    de les consoler.

    Murorunkwere (pleurant):

    Je ne croyais pas que ton cœur jadis si tendre pouvait se durcir à ce point. Tu es
    rempli d’amertume et de rancœur.

    Nkoronko (rit méchamment) :

    Vous verrez que c’est encore moi le coupable. La sagesse a raison : « L’hyène
    te prend un mouton et se fâche la première » (Il rit de nouveau du même rire
    méchant, et se retire).

    Kayishema J-M.V.,Pitié pour la reine (Inédit) in Sembura Ferment littéraire, Pour une culture de
    paix dans la région des Grands Lacs Africains, Anthologie 2, Kampala, Fountain Publishers, 2014,
    pp.170-175.










  • CONTEXTE 2: LES DROITS ET LES DEVOIRS DU CITOYEN

    Compétence-clé

    Communiquer oralement et par écrit dans des situations en rapport avec les

    droits et devoirs du citoyen

    2.1. Activité introductive du contexte



    Tous les citoyens ont le devoir de contribuer par leur travail à la prospérité du
    pays, de sauvegarder la paix, la démocratie, la justice sociale et de participer
    à la défense de la patrie. Article 47 Constitution de la République du Rwanda
    a) Observe la première image et décris l’activité qui y est représentée.
    b) Quel est le message transmis par la deuxième image ?
    c) Quelles sont les valeurs mentionnées par cette phrase tirée de la

    constitution de la République du Rwanda ? 

    2.1 UNITE 1 : Les droits du citoyen

    2.1.1. Activité de mise en situation


    a) Observe l’image et décris ce que tu vois.
    b) Etablis une relationentre le message de l’image et avec ce qui se passe

    dans ton village.

    Texte :Quels sont les droits de l’homme?

    Les droits de l’homme sont les droits inaliénables de tous les êtres humains,
    quels que soient leur nationalité, lieu de résidence, sexe, origine ethnique ou
    nationale, couleur, religion, langue ou toute autre condition. Nous avons tous le
    droit d’exercer nos droits de l’homme sans discrimination et sur le même pied
    d’égalité. Ces droits sont intimement liés, interdépendants et indivisibles.

    Les droits de l’homme universels sont souvent reflétés et garantis par la loi,
    sous forme de traités, de droit coutumier international, de principes généraux et
    autres sources de droit international. La législation internationale sur les droits de
    l’homme stipule que les gouvernements sont tenus d’agir d’une certaine manière
    ou de renoncer à certains actes afin de promouvoir et protéger les droits et les
    libertés fondamentales de certaines personnes ou groupes.

    Le principe de l’universalité des droits de l’homme est la pierre angulaire de la
    législation internationale des droits de l’homme. Le principe, proclamé pour la
    première fois dans la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948,
    a été réitéré dans de nombreuses conventions, déclarations et résolutions. La
    Conférence mondiale de Vienne sur les droits de l’homme de 1993 a noté, par
    exemple, que les Etats ont pour devoir de promouvoir et protéger tous les droits de
    l’homme et toutes les libertés fondamentales, quel que soit le système politique,

    économique ou culturel.

    Tous les Etats ont ratifié au moins un des traités fondamentaux sur les droits de
    l’homme et 80 pour cent en ont ratifié quatre ou davantage, montrant ainsi que les
    Etats acceptent des textes qui leur imposent des obligations légales et donnent
    une forme concrète au principe d’universalité. Certaines normes fondamentales
    des droits de l’homme jouissent de la protection universelle du droit coutumier

    international, qui ne connaît ni frontières, ni barrières de civilisations.

    Les droits de l’homme sont inaliénables. Ils ne peuvent être abrogés, sauf dans
    des circonstances particulières et conformément à une procédure spécifique. Le
    droit à la liberté peut, par exemple, être limité si un tribunal reconnaît la personne
    coupable d’un crime.

    Tous les droits de l’homme sont indivisibles, qu’ils soient civils ou politiques,
    notamment le droit à la vie, l’égalité devant la loi et la liberté d’expression ; les
    droits économiques, sociaux et culturels, comme le droit au travail, à la sécurité
    sociale et à l’éducation ; ou les droits collectifs, comme le droit au développement
    et à l’autodétermination, sont indivisibles, liés et interdépendants. L’amélioration
    d’un droit facilite le progrès des autres. De la même manière, la privation d’un droit

    a un effet négatif sur les autres.

    La non-discrimination est un principe universel dans la législation internationale
    des droits de l’homme. Le principe existe dans tous les grands traités sur les droits
    de l’homme et sert de thème central pour certaines conventions internationales
    comme la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de
    discrimination raciale et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de
    discrimination à l’égard des femmes.

    Le principe de la non-discrimination en matière de droits de l’homme et de libertés
    s’applique à toutes les personnes et interdit toute discrimination basée sur une
    liste non exhaustive et comprenant le sexe, la race, la couleur, etc. Ce principe
    s’accompagne du principe de l’égalité, qui figure dans l’Article premier de la
    Déclaration universelle des droits de l’homme : «Tous les êtres humains naissent
    libre et égaux en dignité et en droits».

    Les droits de l’homme impliquent à la fois des droits et des obligations. Le droit
    international impose aux Etats l’obligation et le devoir de respecter, protéger et
    instaurer les droits de l’homme. Respecter les droits de l’homme signifie que les
    Etats évitent d’intervenir ou d’entraver l’exercice des droits de l’homme. Protéger
    signifie que les Etats doivent protéger les individus et les groupes contre les
    violations des droits de l’homme. Instaurer signifie que les Etats doivent prendre
    des mesures positives pour faciliter l’exercice des droits fondamentaux de
    l’homme. Au niveau individuel, nous avons certes le droit d’exercer nos droits de 
    l’homme, mais nous devons aussi respecter les droits des autres.

    https//www.ohch.org/FR/issues/pages/whatare/Human Rights.aspx.

    2.1.2. Activité de compréhension du texte
    a) Qu’est ce qui garantit les droits de l’homme ?
    b) Quel est le rôle des gouvernements dans la promotion des droits de
    l’homme ?
    c) Dans quelles situations les droits de l’homme peuvent-ils être abrogés ?
    d) Comment comprends-tu les phrases suivantes :
    « L’amélioration d’un droit a un effet positif sur les autres »
    « De la même manière, la privation d’un droit a un effet négatif sur les autres »
    Illustre tes explications par des exemples.
    e) Quel est le principe universel dans la législation des droits de l’homme ? 


    2.1.3. Activité d’exploitation lexicale
    a) Activité d’apprentissage
    Relève et explique les mots et expressions relatifs aux droits de l’homme.

    b) Je comprends et je dégage l’essenti

    Le lexique relatif aux droits du citoyen: liberté, justice, éducation, emploi,
    habillement, soins médicaux, élection, propriété, expression d’opinion, égalité,
    équité, respect, jouir de, pouvoir, bafouer, universel, équitable, etc.
    c) Je comprends et j’applique.
    a) Relève et définis trois qualificatifs des droits de l’homme.
    b) Complète les phrases suivantes à l’aide des mots de la liste : l’éducation,
    augmentation de salaire, dignité, respect, inviolable.
    - Ces ouvriers gagnent un salaire dérisoire. Ils réclament une……….
    - Mugisha n’a pas répondu aux provocations de son voisin, il tient à sa …….
    - La propriété individuelle est ……..
    - Tout employé doit du ……….à son chef.
    - Tous les enfants ont droit à ……
    c) Trouve cinq mots qui sont relatifs à tes droits à l’école.
    2.1.4. Activité d’exploitation grammaticale
    2.1 4.1. Le mode subjonctif dans les propositions subordonnées : 
           expression de la nécessité, du souhait et du doute

          a) Activité d’apprentissage

    Lis ce passage, distingue les différentes constructions du subjonctif.
    Les patrons et les secrétaires.

    - Tu te rends compte ! Maintenant, Il vaudrait que je vienne au bureau une
    heure plus tôt. Il faudrait que j’y sois à 8 h. Je lui ai dit : « Pas question ! » Il
    faut qu’il comprenne qu’une mère de famille n’est pas disponible à n’importe
    quel moment. Moi, le matin, j’ai à m’occuper des enfants. Il faut que je les
    conduise à l’école…

    - Tu sais, le nôtre n’est pas un cadeau non plus. Il veut que nous nous mettions
    à l’informatique. Dans 15 jours, Il faut que nous sachions utiliser un logiciel de
    traitement de texte. Et puis, il est pénible…il exige qu’on fasse des sourires
    aux clients, qu’on ait toujours l’air de bonne humeur.

    - C’est un peu normal. Mais il ne tient pas à ce que tu apprennes une autre
    langue étrangère ?
    - Non.
    - Eh bien, le nôtre si ! A partir de la semaine prochaine, il faut que nous

    suivions le cours d’Anglais.

    b) Je comprends et je dégage l’essentiel
    Le subjonctif s’emploie pour exprimer :
    • La volonté.
    Exemple: Je voudrais que tu ailles à la bibliothèque.
    • L’obligation.
    Exemple: Il faut que nous achetions un journal à lire.
    • La nécessité.
    Exemple: Il est nécessaire que je finisse mon devoir.
    • Le souhait.
    Exemple: Je souhaite que tu suives les informations à la radio.
    • Le regret.
    Exemple: Nous regrettons qu’elle soit partie.
    • Le doute.

    Exemple: Il n’est pas sûr que nous ayons du beau temps.

    • La crainte.
    Exemple: J’ai peur qu’il fasse chaud aujourd’hui.

    Le subjonctif est le plus souvent introduit par des verbes comme :

    vouloir, falloir, souhaiter, douter, avoir peur,…

    c) Je comprends et j’applique.

    Activité 1

    Qu’exprime le subjonctif dans les phrases suivantes ?
    1. J’ordonne que tu coupes ces herbes.
    2. Après ce que tu lui as dit, je doute qu’il soit de bonne humeur.
    3. Je te prête ma voiture mais il faut que tu prennes de l’essence.
    4. Il faut nous dépêcher de rentrer avant qu’il ne pleuve.

    5. J’ai envie que nous allions au restaurant.

    Activité 2

    Complète les phrases avec les verbes suivants conjugués au mode
    et le temps exigés par le sens : venir, rester, connaître, être, faire,
    laisser, garder, entrer, avoir, arriver.

    1. Il ne fait pas clair dans la salle pour que nous y …..
    2. Bien que le policier ne le …….pas, il a le portrait en tête.
    3. Nous allons planter des légumes avant que la saison sèche ne ……
    4. Le gouvernement rwandais a fait tous les efforts pour que l’éducation
    inclusive ….effective.
    5. Il te pardonnera tout à condition que tu ….ce que je te dis.
    6. L’agent de sécurité demande que vous ....vos bagages dehors, que
    vous….et que vous …. le silence.
    7. La population doit entretenir l’environnement pour qu’elle .…une
    bonne santé.
    8. En famille, les garçons et les filles doivent s’entraider afin qu’ils ….au

    développement durable.

    Activité 3
    Rédige les recommandations suivantes du directeur d’une école,
    en exprimant l’obligation au subjonctif :
    Tu commences par : La direction de l’école…. .
    a) Obligation pour chaque élève d’être ponctuel.
    b) Exigence à chaque élève de porter l’uniforme
    c) Recommandation à tous les élevés de se présenter au rassemblement
    chaque matin.

    d) Ordre de fermer les dortoirs pendant les heures de cours. 

    2.1.4.2. Interrogation directe et interrogation indirecte
    a) Activité d’apprentissage
    Lis les questions suivantes et détermine les questions directes et indirectes.
    C’est le début de l’année scolaire. On se pose des questions.
    • Les élèves
    - Quand commencerons-nous l’année scolaire ?
    - Est-ce que les vacances ne se terminent-elles pas vite ?
    - Comment mes parents trouveront-ils les frais de scolarité ?
    • Les parents
    - Nous voudrions savoir quand nous enverrons les enfants à l’école et
    comment sera organisé le transport des élèves vers les écoles.
    - Les parents pauvres se demandent si les directions des écoles leur

    faciliteront le payement des frais de scolarité par tranche.

    b) Je comprends et je dégage l’essentiel
    Qu’est-ce qu’une interrogation directe ?
    • L’interrogation directe (appelée aussi phrase interrogative directe)
    est une question posée directement à quelqu’un.
     Exemples
    • Quand vient-il ?
    • Vient-il ?

    • D’où vient-il ?

    Ici, les questions sont posées directement à quelqu’un.

    Ce sont des interrogations directes.

    Comment faire la différence entre une interrogation directe et une
    interrogation indirecte ?
    L’interrogation directe est la manière de poser une question en
    employant une phrase interrogative qui se termine par un point

    d’interrogation.

    Exemples
    1. Qui est là ?
    2. Qui est-ce qui est arrivé avant moi?
    3. Combien de points avez-vous eus?
    4. Est-ce que tu as versé les frais scolaires ?

    5. Pourqoui est-elle seule?

    Mais l’interrogation indirecte est une manière de poser une question en
    employant une phrase dèclarative. La question est posée à l’aide d’une
    proposition subordonnée introduite par des verbes comme: (se) demander,
    savoir, ignorer …Elle est construite en 2 parties :

    - une proposition principale qui décrit l’attitude mentale de celui qui pose
    la question.

    - une subordonnée qui contient la question posée.

    Exemples
    1. Je me demande qui est là.
    2. Je veux savoir qui est arrivé avant moi.
    3. Elle voulait savoir combien de points vous aviez eus.
    4. Il demande si tu as versé les frais de scolarités.
    5. Ils ne comprennent pas pourquoi elle est seule./ Elle veut savoir

    pourquoi elle est seule. 

    L’interrogation indirecte permet d’introduire une question dans une phrase, de
    rapporter des propos interrogatifs. Elle est souvent introduitepar les formules

    suivantes :

    Exemples

    Je ne sais pas …
    Il demande …
    Je ne comprends pas …
    Elle voudrait savoir …
    Pouvez-vous me dire … ?
    Je ne te dis pas …
    Voici …

    Voilà …

    La transformation de l’interrogation directe en interrogation indirecte entraîne

    des changements grammaticaux :-modification des substituts 

    Exemples

    Il demande à sa mère : « As-tu vu l’animatrice de télévision ? »

    → Il demande à sa mère si elle a vu l’animatrice de télévision.
    Sandrine demande à Paul : « As-tu vu mon parapluie ? »
    → Sandrine demande à Paul s’il a vu son parapluie.
    - modification des verbes. Ici: utilisation de la 3e personne à la place de la
    2re personne, concordance des temps (voir ci-dessous)
    Exemple
    Elle demande à son collègue : « Veux-tu manger à la cantine avec moi ? »
    → Elle demande à son collègue s’il veut manger à la cantine avec elle.
    - modification des temps
    Exemple
    Il demanda : « Est-elle venue ici hier ? »
    → Il demanda si elle était venue là le jour précédent.
    Remarque:
    1. Si le verbe de la phrase introductive est au présent (par exemple il
    demande), les temps du discours restent les mêmes. Dans certains
    cas, il faut changer la personne du verbe (1ère personne → 3ème

    personne).

    Exemple
    Il se demande : « Est-ce que je suis bien habillé ? »
    → Il se demande s’il est bien habillé.
    2. Si le verbe de la phrase introductive est à un temps du passé, il y a
    modification des temps de la question.
    Le père a demandé à son fils : “Est-ce que tu aimes le cours de français?”
    → Le père a demandé à son fils s’il aimait le cours de français.”


    Le tableau suivant présente les règles de la concordance des temps.


    a) Il a demandé : « Est-ce qu’elle est fâchée contre moi ? »
    → Il a demandé si elle était fâchée contre lui.
    b) Elle s’est demandé : « Serai-je riche un jour ? »
    → Elle s’est demandé si elle serait riche un jour.
    L’interrogation totale (appelant la réponse oui ou non), c’est-à-dire une
    question sans mot interrogatif, est introduite par si.
    Exemple

    Vient-elle demain ? - Il demande si elle vient demain.

    c) Je comprends et j’applique

    Activité 1

    Réponds aux questions suivantes selon les indications:
    1. Les magasins sont-ils ouverts le dimanche ? (Je voulais savoir)
    2. La famille reste-t-elle en vacances ? (Je me demandais)
    3. A-t-il fermé ? (Elle n’a pas dit)
    4. Parlent-ils de nous ? ( Je n’ai pas compris)
    5. Est-ce bien ou mal ? ( Je veux savoir)

    Activité 2
    Réponds aux questions suivantes en complètant les phrases
    proposées
    Questions:
    1. Comment s’appelle-t-il ?
    → → Je ne sais pas .......
    2. Où as-tu acheté cette robe ?
    → → Je ne sais plus ........
    3. Quand viendra-t-il nous rendre visite ?
    → → Il n’a pas dit .........
    4. Pourquoi pleure-t-elle ?
    → Je ne peux pas dire ..........
    5. Qui vient à la fête ?

    → Je ne te dis pas .........

    Activité 3
    Réponds à la question en utilisant la phrase entre parentheses.
    1. Pourquoi veut-il apprendre le judo ?( Je me demande)
    2. Nous a-t-elle vus ?( Je ne sais pas)
    3. Sont-ils déjà rentrés ?( Elle se demande)
    4. Comment fonctionne cette machine ?( Elle veut savoir)

    5. Qui est arrivé ?(Je te demande)

    2.1.5. Activité de Phonétique et orthographe
    2.1.5.1 L’élision

    a) Activité d’apprentissage 

    Prononce correctement les phrases suivantes et identifie le phénomène
    orthographique observé.
    a) L’enfant d’Yvonne s’appelle Mugisha.
    b) C’est la fille d’Aboubakar qui s’est mariée.
    c) J’ai vu l’enveloppe qu’Albert a trouvée à l’église.

    d) Je m’en vais précipitamment sans l’avoir voulu.

    b) Je comprends et je dégage l’essentiel

    L’élision en français est obligatoire pour le phonème /ǝ/ (dit « e caduc »
    ou « e muet ») en fin de mot devant une voyelle ; elle est alors parfois notée
    dans l’orthographe par une apostrophe. L’élision n’est en effet représentée
    graphiquement que pour certains mots, parmi lesquels :
    • le : le + arbre → l’arbre ;
    • de : de + arbre → d’arbre ;
    • ce (pronom) : ce + était → c’était,
    Dans la plupart des cas, elle n’est pas écrite mais bien prononcée :
    Exemple: chante avec moi → chant’avec moi, ils chantent + avec moi → ils
    chant’avec moi.
    L’élision consiste, en règle générale, à remplacer par une apostrophe
    une des voyelles finales «a, e, i» d’un mot, lorsque ce mot est suivi d’un
    autre commençant par une voyelle «a, e, i, o, u» ou commençant par un «h»
    muet. La voyelle supprimée est dite «élidée» et est remplacée à l’écrit par une
    apostrophe.
    Exemple: -L’ardoise
    - C’est d’affection que cet enfant a besoin.
    Remarques:
    1. La voyelle -a est élidée dans l’article défini «la» lorsque cet article
    précède une des voyelles «a,e,i,o,u» :
    Exemple: L’ouverture de cette porte est difficile.
    2. La voyelle -a est élidée devant un -h muet
    Exemple: L’homme ne respecte plus la nature.
    3. La voyelle -a est élidée dans le pronom personnel «la» placé devant un
    verbe ou devant les pronoms -en, -y.
    Exemple
    Son père l’aime beaucoup, je l’y amène.
    4. Les pronoms possessifs «ma, ta, sa» sont remplacés par «mon,
    ton, son» devant un mot commençant par une voyelle.
    Exemple
    Mon amie est rentrée.
    5. La voyelle -e est élidée dans l’article défini «le» lorsque cet article
    précède une des voyelles «a,e,i,o,u». 
    Exemple
    L’urinoir est au fond du couloir.
    6. La voyelle -e est élidée dans les mots d’une seule syllabe «de, ne,
    me, te, se, le, que» :
    Exemples
     Le sport m’apporte du plaisir - Il t’aime bien
    7. La voyelle -e est élidée devant les pronoms «en, y» ou devant un verbe.
     Exemples
    J’en étais sûr. Il s’éloigna rapidement
    8. La voyelle -e est élidée dans les mots « ce, je, jusque, lorsque,
    presque, puisque, quelque, quoique». 
    Exemples
    C’est l›hiver qui arrive ; c’est l›heure de partir, lorsqu’il travaille, il ne faut
    pas le déranger ; Puisqu’il vous a dit non; Il viendra lorsqu’il voudra.
    Remarque : Les pronoms «je, ce, le, la» s›élident quand ils précèdent le
    verbe.
    Exemple: C’est fini pour ce matin; l’appeler ne servira à rien.
    9. La voyelle -i est élidée dans la conjonction «si» devant les
    pronoms «il» et «ils».
    Exemple
    S’il est honnête, il gagnera.
    10. Les articles contractés «au, du» s›élident par « à l›, de l›» devant
    une voyelle.
    Exemple
     Il s’adressa à l›homme présent.
    11. L’élision est «recommandée» devant les titres d’ouvrages, de films, de
    pièces et devant les noms d’entreprises. 
    Exemples
    L’organisation  d’ Amnesty International;
    Les vols de la compagnie d’ Air France;
    Les poèmes d’ Apollinaire.
    Remarques : Il n’y a pas d’élision dans les cas suivants :
    1. devant le «h» aspiré et en particulier pour la plupart des noms propres qui
    commencent par un «h».
    Exemples: La Hollande, pays nordique - La honte
    Note: Pour les noms communs, il y a des exceptions et le dictionnaire s’impose. 
    Exemples: Le héros est fatigué. Mais: L’héroïne est revenue
    2. devant les adjectifs numéraux cardinaux «huit, huitaine, huitième,
    onze, onzième».
    Exemple
    Le onze de France en football. La course ne comporte que huit partants.
    3. devant les mots étrangers qui commencent par -y : le yacht, le yaourt, le
    yen, le yogi, la yole, la Yougoslavie, le Yémen.
    Exemple
    Ne mange plus de yaourt !
    4. devant les mots «oui» et «ouistiti».
    Exemple: Le oui est proclamé gagnant; Le ouistiti est un primate.
    Il n’y a jamais d’élision de la voyelle «u». Exemple: Tu as tort.
    c). J’apprends et j’applique.
    Lis les phrases suivantes et dis si tu entends l’élision ou pas.
    1. Le oui a remporté sur le non.
    2. Toi, as-tu fermé l’endroit par où passe l’air?
    3. Je me demande si elle viendra seule ou s’il viendra avec elle.
    4. Il s’est demandé ce qui est arrivé.

    5. Il t’avait cherché jusqu’aujourd’hui à midi.

    2.1.6. Activité de production
    A. Activité d’expression orale
    Débat sur les droits du citoyen

    Imagine un établissement scolaire où certains droits des élèves ne sont pas

    respectés. Organise avec tes camarades un débat sur ce problème et proposez
    des solutions.

    B. Activité d’expression écrite
    Rédaction d’une lettre administrative

    Suppose que dans ton village il y a des gens dont les droits sont bafoués. Ecris
    au responsable du village pour lui décrire la situation et lui demander d’intervenir

    tout en proposant des solutions.

    2.1.7. Lecture supplémentaire
    Les laissez-passer
    - Jim, pourquoi est-ce que les métis n’ont pas besoin de laissez-passer?
    - C’est parce qu’ils ne sont pas si nombreux, Beet. Si vous, les métis, vous
    étiez aussi nombreux que les africains, vous auriez des laissez-passer
    comme nous.
    - Mais pourquoi?
    - C’est parce qu’ils ont peur, Beet. Si tu as beaucoup d’ennemis, et si tu n’es
    pas sûr de les avoir conquis, tu veux savoir où ils sont, ce qu’ils font et où ils
    vont, et, si possible, ce qui se passe dans leur tête! Les laissez-passer sont
    très commodes pour tout ça.
    - Tu en as plusieurs?
    - Pour un homme, petit, c’est déjà trop d’en avoir un, mais moi je suis obligé
    d’avoir toute cette collection. Il m’en fit la liste.
    Quand Jim avait quitté son village Pedi dans le nord du Transvaal, il avait dû se
    présenter au poste de police le plus proche ou à un bureau des Affaires Indigènes.
    Là, on lui donna un“Permis de route” pour faire le voyage jusqu’à Johannesburg.
    Arrivé en ville, il reçut un “laissez-passer d’identité” et un “Permis spécial de six
    jours”. Il devait payer cent francs par mois pour faire renouveler le premier et le
    second lui servait de couverture tandis qu’il cherchait du travail. Il ne trouva pas de
    travail pendant les six jours, et oublia d’aller au “Bureau des Laissez-passer” pour
    le faire renouveler... Le huitième jour, il fut ramassé par la police, et passa deux
    semaines en prison comme vagabond: cela lui apprit à se présenter régulièrement

    au “Bureau des laissez-passer.”

    Ayant enfin trouvé du travail en banlieue, il reçut un ”Laissez-passer mensuel” qui
    est en fait un contrat de travail. Comme tous les gens de maison, il avait du temps
    libre, les fins de semaine et, comme eux aussi, il désirait aller à Vrededorp ou à
    Malay Camp pour boire un verre, avec un peu de veine, trouver une jeune femme,
    et, par-dessus tout, faire connaissance avec la vie citadine. Mais ces endroits-là
    étaient en dehors du quartier dans lequel il était inscrit. Donc, pour y aller sans
    risquer de se faire ramasser, il demanda un “Permis de voyage”. A ce moment-là,
    connaissant des africains en ville, et désirant leur rendre visite les dimanches où il
    était libre, il recevait de son patron un” Laissez-passer spécial pour la journée”. Une
    fois arrivé sur place, il devait d’abord chercher un “laissez-passer pour visiteurs”
    chez le surveillant de l’enclave où ses amis habitaient. Armé de ces deux pièces,
    il avait le droit d’entrer dans l’enclave.

    Après quelque temps, avec l’approbation de son patron, il décida d’aller vivre
    avec ses amis. Le surveillant local entra en communication avec le “Bureau des
    Laissez-passer”’ et, son casier judiciaire était vierge, à part quelques jours de
    prison, il fut autorisé à déménager, après avoir récolté par-dessus le marché un
    “Bon de logement”.

    Un jour, il rencontra une femme, une gentille jeune femme, belle aussi, avec
    laquelle il pouvait rire et qui lui rappelait celle qu’il avait laissée dans son village.
    Tout avait été si bon...Ils se promenaient dehors la nuit mais, pour se promener
    sans crainte après neuf heures, il lui fallut demander un “Laissez-passer spécial
    de nuit”.

    Peter Abrahams, Je suis un homme libre, in Lilyan Kesteloot, Op. cit., 1987, p.224.

    2.2. Unité2 : Les devoirs du citoyen
    2.2.1 Activité de mise en situation

    Observe l’image et donne des commentaires


    Texte : Les devoirs de l’homme, vous n’en parlez jamais?

    À l’occasion du 70ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de
    l’homme, Amnesty répond à ceux qui lui reprochent de « ne parler que des droits
    et non des devoirs ». Ces derniers, précise Amnesty, figurent bel et bien dans la
    Déclaration et sont importants parce que la dignité à laquelle les citoyens ont
    droit n’est possible que dans un espace de vie qui la leur garantit, …

    Les Présidents, les Premiers Ministres ou Ambassadeurs auxquels nous rendons
    visite avec nos rapports évitent rarement cette réplique : « Vous ne parlez jamais des
    devoirs de l’homme ».C’est bien entendu leur rôle de rappeler à leurs concitoyens
    leurs obligations : rouler à une vitesse raisonnable, respecter les feux rouges, ne
    pas commettre de violences à l’égard des femmes, ne pas tricher avec le fisc, …

    À cette heure où l’on célèbre la Déclaration universelle des droits de l’homme, il
    est quand même bon de rappeler que ces fameux devoirs s’y trouvent. Et c’est
    là que la Déclaration est si belle. Elle nous rappelle pourquoi ces devoirs sont
    importants : parce que la communauté est alors indispensable pour le libre et

    plein développement de la personnalité. 

    Cette conception des devoirs des citoyens rejoint ainsi ces demandes massives
    exprimées ces derniers jours par de nombreuses personnes près de nous: la
    dignité que nous désirons exige de nous de tout faire pour que celle des autres
    soit aussi garantie. Permettre que certains de nos semblables meurent de faim
    est inhumain. Refuser de voir que certaines mamans seules avec leurs enfants
    ne peuvent plus aller chez le dentiste sans quoi leur progéniture en sera privée
    est cruel, inhumain et dégradant. Et pourtant cela se passe à quelques kilomètres
    de chez nous. Aujourd’hui, cette réalité trouve comme réponse des campagnes
    philanthropiques copiées sur celles du 19e siècle, sans choquer grand monde.

    Enfin presque.

    Il y a fort heureusement de nombreux compatriotes qui refusent d’accepter cet
    état de fait et se battent non seulement pour leurs droits, mais aussi pour ceux de
    leurs congénères qui cherchent un refuge, un espace de liberté. Ils leur offrent cet
    espace de repos que l’Etat – et donc nous – leur devons.

    Qu’on ne s’y trompe pas, cependant : ces engagements individuels réclament
    surtout des réformes structurelles qui garantissent enfin « l’exercice de ses droits
    et de la jouissance de ses libertés » pour tous. Pas question de se limiter à accueillir
    un migrant chez soi : si nos concitoyens peuvent le faire, un Etat responsable et
    organisé peut – et doit – le faire. Encore faut-il que ses dirigeants l’entendent.
    Sans condamner la solidarité.

    Et lorsqu’ils vendent des armes à des Etats qui font mourir de faim des millions
    de gens, au nom de l’emploi, nos responsables politiques ne respectent pas leurs
    devoirs ! C’est notre devoir de citoyens de le leur rappeler.

    Là où les choses ont évolué depuis 1948, date de l’adoption de la Déclaration
    universelle des droits de l’homme, c’est que nos devoirs ne se limitent plus à la
    communauté dans laquelle nous vivons, mais aussi au monde que nous allons laisser
    à nos enfants… Les milliers de personnes qui sont descendues dans la rue l’ont
    rappelé : nos devoirs ne se limitent pas au respect des règles de notre communauté
    actuelle. Nous sommes redevables devant les générations futures.Alors oui, nous
    avons des devoirs de rendre ce monde vivable et digne pour tous, pour toutes les
    générations. 
     Lu et adapté à partir dehttps://plus.lesoir.be/194356/article/2018-12-08/oui-mais-et-les-devoirsde
    -l homme-vous-nen-parlez-jamais

    2.2.2. Activité de compréhension du texte

    a) A partir du texte, trouve la réponse à la question posée dans le titre.
    b) A partir du texte donne trois exemples de devoirs du citoyen.
    c) Sous quel prétexte les armes sont-elles vendues par les autorités politiques ?
    Qu’en penses-tu?
    d) Explique la relation entre les droits et les devoirs du citoyen.

    e) Quel est le plus grand devoir des citoyens de la génération actuelle?

    2.2.3. Activité d’exploitation lexicale

    a) Activité d’apprentissage

    Relève du texte cinq mots en rapport avec les devoirs du citoyen

    b) Je comprends et je dégage l’essentiel

    Lexique relatif aux devoirs du citoyen :

    Devoir, respect, obligation, payer les taxes et les impôts, éducation des enfants,

    travailler, défendre son pays, secourir et protéger les faibles, élection, etc. 

    c) Je comprends et j’applique
    1. Trouve dans le texte les mots et expressions ayant le même sens
    que :
    a) publication
    b) devoir
    c) frauder les impôts
    d) amour de l’humanité
    e) entraide
    2. Complète les phrases suivantes à l’aide des mots relatifs aux
    devoirs du citoyen : obligation, payer les taxes et les impôts, travailler,
    défendre son pays, protéger les faibles
    a) Les chefs de famille doivent… pour faire vivre les membres de famille.
    b) Chaque citoyen valide a le devoir de ……ou sa patrie.
    c) Eduquer les enfants est une…… pour tous les parents.
    d) Pour développer son pays, il faut ……
    e) Les Etats et les gouvernements sont appelés à……..et les sans-abris.
    3. Compose un paragraphe sur les devoirs du citoyen en utilisant les
    mots et les expressions y relatifs.

    2.2.4. Activité d’exploitation grammaticale

    Le mode subjonctif dans les propositions subordonnées exprimant :
    la crainte, l’opposition, l’opinion et la condition.

    a) Activités d’apprentissage

    Lis les phrases suivantes et distingue les différents emplois du
    subjonctif dans les subordonnées

    1. Je ne crois pas qu’il soit possible de se préoccuper de ses devoirs sans
    tenir compte des droits des autres.
    2. Pensez-vous qu’il suffise de se référer au niveau de liberté de médias pour
    mesurer le degré de la démocratie d’une nation ?
    3. Je crains que toutes les familles du monde ne disposent pas de moyens
    s’occuper de leurs enfants.
    4. Je doute que les gens prennent les libertés publiques comme des éléments
    leur permettant de faire ce qu’ils veulent.
    5. Bien que les médias permettent aux citoyens d’être informés sur leurs
    devoirs, certaines gens ne s’en intéressent pas.
    6. Dans un pays libre et démocratique, tout citoyen jouit de ses droits à
    condition qu’il garantisse le respect de la vie privée des autres. 

    b) Je comprends et je dégage l’essentiel
    Le mode subjonctif dans les propositions subordonnées exprimant :

    - la crainte :
    a) a) on utilise le subjonctif après les verbes « craindre, redouter» et
    locution verbale « avoir peur ». Ce sont des verbes de sentiment.
    Exemple : je crains qu’il soit atteint du VIH car il pratique des rapports sexuels
    non protégés.
    b) b) après la locution conjonctive « de crainte que» exprimant le but négatif)
    Exemple : Nous épargnons, de crainte que la pauvreté ne sévisse.
    N.B : « ne » n’a pas de valeur négative. C’est le « ne » explétif.
    -l’opposition :
    On utilise le subjonctif pour exprimer l’opposition dans les propositions
    subordonnées circonstancielles après les locutions conjonctives comme «bien

    que, quoi que, malgré que… »

    Exemple : Bien qu’il ait beaucoup d’appétit, il ne peut pas prendre des
    conserves sans avoir vérifié qu’ils remplissent les normes de standardisation.
    -l’opinion :
    Après le verbe d’opinion dans les phrases interrogative et négative.
    Exemple :
    a) Crois-tu que l’égalité du genre soit impossible en Afrique?
    b) Je ne pense pas qu’on puisse réussir en trichant.
    -la condition :
    On utilise le subjonctif pour exprimer la condition dans des propositions
    subordonnées circonstancielles après les locutions conjonctives comme « à
    condition que, à moins que, pourvu que».
    Exemple : Je te laisse mon livre pourvu que tu me le remettes demain matin.
    c) Je comprends et j’applique
    Mets les verbes entre parenthèses à la forme correcte
    1. Bien que j’(avoir) toujours raison, vous ne me croyez pas.
    2. Quoiqu’il (faire) beau, n’oubliez pas de porter des tricots.
    3. Je crains que vous (perdre) votre temps à la recherche des
    informations.
    4. Mes parents ne croient pas que je (pouvoir) quitter la maison
    paternelle à mon âge.
    5. Elle ne veut pas rentrer tard de peur que les parents ne (s’inquiéter).
    6. La jeunesse devrait se rencontrer beaucoup pourvu qu’elle ne
    (sombrer) pas dans vagabondage.
    7. Les élèves sont conseillés de lire les journaux, pourvu qu’ils ne les

    (empêcher) pas de suivre leurs sujets de cours.

    Choisis la locution conjonctive à employer dans la liste suivante : de crainte
    que, bien que, quoi que, pour que, pourvu que.

    a) Tenez bien cet enfant ………. il ne tombe.
    b) On peut dîner dans ce restaurant……..il soit tard.
    c) Faites ce que vous voulez ……………vous ne dérangiez personne.
    d) Votre mère se sacrifierait …………….rien ne manque à votre bonheur.
    e) ……..on fasse, il y aura toujours des mécontents.
    Activité 3

    Rédige un petit paragraphe sur les devoirs des Rwandais dans lequel tu vas
    utiliser les locutions conjonctives suivantes : « bien que, à condition que,

    malgré que, quoique, pourvu que, à moins que ».

    2.2.5. Phonétique et orthographe
    Les liaisons
    a) Activité d’apprentissage

     Lis le passage suivant correctement en respectant les règles d’une bonne lecture
    (prononciation correcte, intonation, liaison entre les mots qui se rapprochent.
    Qu’est-ce que tu constates?
    Petites et grandes écoles
    A partir de onze ans, un enfant ne dira plus ”je vais à l’école” mais “je vais au
    collège ou au lycée”. Lorsque, bien plus tard, il dira à nouveau “Je vais à l’école”,
    c’est en donnant à ce mot de toutes autres connotations. Les élites du pays -hauts
    fonctionnaires, magistrats, ingénieurs de haut niveau- sont en effet formées
    dans les grandes écoles (polytechnique, école nationale d’administration, arts et
    métiers, etc.). On entre dans ces écoles par un concours préparé dans les classes
    préparatoires des lycées, écoles publiques ou privées.

    Girardet J.&Pécheur J.,Campus 2, livre du professeur, Paris, Clé International, 2004, p.123.

    b) Je comprends et je dégage l’essentiel

    Quand on lit un texte ou quand on parle, il arrive qu’un mot qui se termine par
    une consonne muette ou un h muet qui débute le mot suivant soit lié au mot

    suivant. On dit que l’on fait une liaison.

    Exemples
    Croc-en-jambe, grand homme, trop aimable, premier enfant, les euros, pot-aufeu, mieux être,...
    Il y a trois sortes de liaisons: liaison obligatoire, liaison facultative,
    liaison interdite.
    1. Liaison obligatoire
    Quel que soit le registre de langue, on sentira comme une erreur de
    prononciation l’omission d’une telle liaison.
    Exemple
    Paul joue avec ses amis.
    La liaison est obligatoire dans les situations suivantes:
    → entre le déterminant et son nom, le nom et l’adjectif qui le précède. 
    Exemples
    un_enfant, les _enfants, petits_enfants, grand _arbre, tout _homme, deux _
    ours, vingt_ euros
    → entre le pronom personnel (ainsi que «en et y») et son verbe, ainsi que

    l’inverse. 

    Exemples
    Nous avons, elles aiment, on ouvre, ont-ils, prends-en, allons-_y,...
    →Dans certains mots composés et locutions figées plus ou

    moins lexicalisées.

    Exemples
    C’est-à-dire, de temps en temps, États-Unis, Nations unies, non-agression, petit

    à petit, peut-être, pied-à-terre, premier avril,...

    Remarques
    Quand on fait la liaison, la prononciation des lettres peut apparaître
    différemment:
    - c → [k] : croc-en-jambe
    - d → [t] : grand homme
    - p → [p] : trop aimable
    - r → [ʁ] : premier enfant
    - s → [z] : les euros
    - t → [t] : pot-au-feu
    - x → [z] : mieux être
    2. Liaison facultative
    S’il existe des liaisons réellement obligatoires, d’autres ne le sont pas sauf
    dans la langue soutenue (discours écrits, expression écrite,...).
    Exemple
    Pierre et son frère vont à l’école.
    La liaison est facultative dans les cas suivants :
    → entre les formes du verbe être et l›attribut du sujet. \
    Exemple
    Ils sont incroyables ; c’est impossible ; vous êtes joli(e)s,...
    → entre les formes des auxiliaires avoir ou être et le participe passé.
    Exemple
    Ils ont aimé ; elle est allée ; nous sommes arrivés,...
    → entre une préposition et le complément qu’elle introduit (son régime).
    Exemple
    Sous un abri ; sans un sou ; dans un salon ; après une heure ….
    → après un adverbe modifiant le mot qui le suit. 
    Exemple
    Assez intéressant, mais aussi, pas encore, plus ici, très aimable, trop heureux,...
    → entre un nom au pluriel et l’adjectif qualificatif qui le suit.
    Exemple
    Des enfants agréables, des bois immenses, des habits élégants,...
    → entre un verbe et ses compléments.
    Exemple
    Elle prend un billet ; ils vont à Paris ; nous voyageons ensemble ; je crois en

    Dieu ; il faut passer à table,...

    3. Liaison interdite
    La liaison est interdite dans les cas suivants :
    → après “et”
    Exemple
    Jean et Paul ; les enfants et les hommes, ...
    → devant un mot débutant par un h « aspiré ».
    Exemple
    Les haricots ; les haches ; les homes,...

    c) Je comprends et j’applique
    Activité
    Lis les phrases et dis s’il y a ou s’il n’y a pas de liaison entre les deux lettres
    en gras. Quelle est la lettre que tu entends?
    1. N’y va pas, c’est une voie sans issue.
    2. Mes enfants sont en classe.
    3. Elles ont des leçons à étudier.
    4. Quand as-tu appris cette nouvelle.
    5. C’est un progrès important.

    6. Certains enfants sont en bas d’autres sont derrière en haut.

    2.2.6. Activité d’exploitation stylistique : Sens propre et
    sens figuré

    a) Activité d’apprentissage
    Lis les phrases suivantes, analyse puis détermine le sens dans lequel
    les mots en italique sont employés.
    1. La lune est éclairée par le soleil.
    2. Elle nage vraiment très bien.
    3. Cette souris est grise.
    4. Il est souvent dans la lune.
    5. Elle nage dans ce pull.
    6. Vous faites grise mine ce matin.

    b) Je comprends et je dégage l’essentiel
    1. Le sens propre d’un mot
    Le sens propre est le sens premier d’un mot. C’est le sensle plus courant
    de ce mot, généralement celui qui estle plus connu et le plus utilisé.
    Exemples
    La Lune est éclairée par le soleil.
    Le mot « lune » est employé dans le sens de « satellite de la Terre ».
    Elle nage vraiment très bien.
    Le mot « nager » est employé dans le sens de « se déplacer dans l’eau ».
    Cette souris est grise.

    Le mot « grise » est utilisé pour préciser la couleur de l’animal.

    2. Le sens figuré d’un mot

    Le sens figuré est le sens second d›un mot. C›est une utilisation imagée qui
    est faite d›un mot. Ce sens figuré peut utiliser une comparaison.Il est signalé
    dans le dictionnaire par l›abréviation : fig.
    Exemples
    Il est souvent dans la lune.
    « Lune » est ici employé pour indiquer que la personne rêve, n’est pas
    attentive.
    Elle nage dans ce pull.
    « Nager » signifie que le pull est vraiment trop grand.
    Vous faites grise mine ce matin.
    « Grise » indique ici la tristesse qui se lit sur le visage.
    Ce sont principalement les noms, les verbes et les adjectifs qui peuvent avoir
    un sens propre et un sens figuré.

    En peu de mots,le sens propre, c’est le sens premier d’un mot, celui que l’on
    utilise le plus souvent.Le sens figuré est le sens second d’un mot, son sens
    imagé.
    c) Je comprends et j’applique.
    Activité 1
    Compose une phrase avec les mots suivants en les utilisant au sens propre

    et au sens figuré: Classe, enfant, coeur, tableau,maison,amour.

    Activité 2

    Mets une croix au sens correspondant au mot en italique

    1. Cet âne est réellement têtu.
    2. Ce garçon est un âne.
    3. Difficile de lui trouver une chemise ! Il a les bras longs.
    4. J’ai peur de lui, il a le bras long.
    5. J’aime la montagne avec son manteau blanc.
    6. Je dois porter mon manteau blanc chez le teinturier.
    7. Victor est une poule mouillée.
    8. Il pleut, la poule mouillée va vers son poulailler.
    9. Attention où tu mets les pieds il y a des cordes.
    10. Ne sors pas, il tombe des cordes. 

    Activité 3
    Précise si le sens du mot en italique est le sens propre ou le sens

    figuré

    1. Il porte un manteau de laine.
    2. Un manteau de neige recouvre la vallée.
    3. Dans le cortège, il marche en tête.
    4. Cette maison tombe en ruines.
    5. Une ardoise est tombée du toit.
    6. En hiver, la nuit tombe de bonne heure.
    7. Il a glissé et est tombé.
    8. J’aime me promener au cœur de la ville.
    9. Il a été opéré du cœur.
    10. Il a eu un accident et son cerveau a été atteint.

    2.2.5. Activité de production écrite

    Lettre de motivation et Curriculum Vitae
    Situation
    Monsieur Kwitonda Antoine, 38 ans, marié, est originaire du district de Huye
    dans la province du Sud. Il est actuellement enseignant de français dans votre
    école et professeur assistant à l’Université de Bushenge, après avoir enseigné
    respectivement deux ans à l’école de métiers de Kigali et cinq ans au Petit
    séminaire de Huye.

    Pendant son enfance, il était très brillant. A l’école primaire de Musenyi où il a fait
    ses études primaires, il a reçu une formation en ordinateur ce qui lui a permis de
    réussir brillamment pendant les examens de fin de cycle du primaire.

    A son arrivée au premier cycle du secondaire à l’école Saint-Joseph de Kigali,
    son comportement exemplaire lui a permis de faire la section littéraire à l’école
    des lettres de Kigali. Il a continué ses études supérieures à l’Université de Paris II
    où il a obtenu une Maîtrise en linguistique comparée et une licence en philologie
    romane. Il a écrit beaucoup de livres et a fait et publié des recherches sur la
    lecture au Rwanda.
    Activité
    Suppose que tu es Kwitonda Antoine. Ecris une lettre de motivation
    accompagnée d’un curriculum vitae à l’université du Rwanda qui cherche
    à recruter un secrétaire de la faculté des lettres qui remplit les conditions
    suivantes :
    - Etre de nationalité rwandaise
    - Etre détenteur d’un diplôme de Maîtrise en linguistique ou une licence
    avec une expérience professionnelle de cinq ans au moins.
    - Parler couramment le français et l’anglais.
    - Avoir la maîtrise de l’outil informatique.

    - Etre capable de rédiger un document de travail de plus de dix pages.

    2.3. Évaluation du contexte
    Texte : Droits, devoirs et obligations des parents et des enfants

    Même si la famille est un espace privé, la loi intervient dans les relations familiales,
    notamment en cas de conflits. Nous y sommes tous soumis, adultes comme
    enfants. Le terme juridique qui donne aux parents et aux enfants des droits et des
    devoirs est celui d’autorité parentale. L’idée centrale est le respect mutuel, dans
    la ligne des Droits de l’Homme qui garantit et protège les libertés individuelles et
    collectives. Selon les termes de la loi, l’enfant doit à tout âge honneur et respect à
    ses père et mère ; quant aux parents, la loi leur accorde un ensemble de droits et

    leur impose des devoirs qui ont pour finalité l’intérêt de l’enfant.

    Les parents se doivent d’abord de protéger leur enfant : ils assurent sa sécurité,
    sa santé, sa moralité et son éducation. (Voir La Convention des droits de l’enfant).
    Les parents ont l’obligation d’héberger leur enfant ; ils ne peuvent donc pas
    mettre à la porte leur enfant mineur. Ils ont également l’obligation de subvenir
    à ses besoins même après 18 ans si l’enfant poursuit ses études. Cela suppose
    qu’ils doivent le nourrir et l’habiller, mais ne pas forcément lui fournir de l’argent de
    poche. Les parents ont aussi l’obligation d’envoyer leur enfant à l’école, et même
    s’ils conservent le droit de choisir l’établissement, ils doivent s’efforcer d’associer
    l’enfant aux décisions qui le concernent, dans la mesure cependant où son âge et
    sa maturité le permettent. Ces devoirs impliquent alors des droits : les parents ont
    un droit de garde et de surveillance, donc un mineur doit habiter chez ses parents
    et se mettre d’accord avec eux concernant ses éventuelles sorties. Leur devoir
    d’éducation leur donne aussi un droit de punition, mais dans certaines limites.

    L’autorité parentale est d’abord là pour protéger l’enfant, par exemple de la
    responsabilité de certains actes, comme dans un contrat (un contrat de travail
    par exemple). L’enfant a le droit de demander des moyens, notamment financiers,
    pour vivre, être nourri et entretenu. Il a aussi le droit de donner son avis sur son
    éducation. En contrepartie, l’autorité parentale donne des devoirs aux enfants.
    Outre ceux d’honneur et de respect, l’enfant est soumis à l’obligation d’aide, ce
    qui signifie qu’il doit subvenir aux besoins de ses parents s’ils sont dans le besoin
    après sa majorité (sous condition qu’il ait lui-même les moyens financiers). L’enfant
    a aussi l’obligation d’habiter chez ses parents ; donc quand un mineur est en
    fugue, la police pourra ramener l’enfant chez lui, d’où la nécessité de s’adresser à
    un adulte de confiance en cas de problèmes familiaux.

    http://www.filsantejeunes.com/droits-devoirs-et-obligations-des-parents-et-des-enfants-5504

    2.3.1. Compréhension du texte

    a) En considérant seulement le titre du texte, cite trois droits de l’enfant et trois
    devoirs des parents que tu connais.
    b) En termes de la loi, qu’est-ce que l’enfant doit à ses parents selon le texte ?
    c) Et que doivent les parents envers les enfants d’après le texte ?
    d) Qu’est-ce que tu entends par : « respect mutuel » dans le texte.
    e) Imagine les conséquences que peuvent subir un enfant mineur en fugue ?
    2.3.2. Exploitation lexicale
    a) Différencie ces mots clés du titre : droits, devoirs et obligations.
    b) Trouve le sens des mots et expressions suivants et utilise-les dans un
    paragraphe de 60 mots sur les droits et devoirs des parents et des enfants.
    - L’autorité parentale :
    - L’enfant mineur :
    - L’ingratitude :
    - Le désespoir :
    c. Relie les mots de la colonne A à leur signification dans la colonne B


    2.3.2. Exploitation grammaticale
    A. Lis le passage suivant et mets les verbes entre parenthèses aux
    temps et au mode exigés par le contexte.

    Je voudrais que l’Europe (se faire) plus vite pour que nous (pouvoir) faire face
    aux géants de l’économie mondiale. Il faut que nous (mettre) en commun nos
    moyens, nos idées et nos découvertes de peur que les chercheurs étrangers
    ne les (voler). Je ne suis pas sûr que nous (connaître) tout sur notre passé. Il
    faudrait par exemple que les langues étrangères (être) enseignées afin que nous
    (communiquer) facilement avec le monde entier. Certains ne pensent pas que
    le développement ne (s’obtenir) pas en un jour à moins que des miracles (se
    produire).

    Girardet J. et Cridlig J-M., Panorama, méthode de français, Paris, Clé International, 2006, p.154.

    B. Transforme les phrases suivantes en interrogation directe ou
    indirecte selon les cas.

    a) «Est-ce que Rukundo s’est marié avec Lucie ?», a demandé la vieille Lucile.
    b) Il a voulu savoir si Christophe habitait la ville de Kigali.
    c) Ma mère se demandait pourquoi la petite Rose pleurait tout le temps.
    d) «Comment allez-vous faire cet exercice ?», demandait le professeur aux
    étudiants.
    e) «Quand Kany se mariera-t-elle ?», voulait savoir son frère.

    2.3.4. Stylistique
    Identifie puis explique les mots employés au sens figuré dans les phrases cidessous.
    a) Les riches devraient aider les pauvres.
    b) Ces textes sont riches en grammaire mais pauvres en vocabulaire.
    c) Marie a mal à la tête.
    d) Ce directeur est la tête de son école.
    e) Beaucoup de gens écoutent la radio avant de dormir.
    f) Ce garçon doit écouter son cœur avant de choisir sa fiancée.
    g) Cette fille a gagné cinq mille francs.

    h) Cette fille a gagné son cœur.

    2.3.5. Phonétique et orthographe
    Relis le texte « Droits, devoirs et obligations des parents et des enfants »
    et relève trois phrases dans lesquelles tu identifies les cas de liaison et trois
    autres ou tu identifies des cas d’élision.


    2.3.6. Activité d’expression écrite

    Tous les enfants ont le droit d’être bien éduqués et le devoir d’obéir à leurs parents
    sans discuter. Qu’en penses-tu ? Rédige tes commentaires en 200mots.

    2.4. Lecture complémentaire

    Texte 1. Le groupement des jeunes

    Dans le cadre du développement communautaire, les jeunes d’un village du sud du
    Tchad présentent les résultats de leurs activités.
    Nous les jeunes, à présent, nous nous organisons. Notre groupement est en
    train de construire une maison des jeunes. Avant de commencer, nous sommes
    venus voir le chef pour lui expliquer ce que nous voulions faire. Il nous a vivement
    encouragés.

    C’est nous-mêmes, les jeunes, qui faisons tous les travaux de construction : la
    fabrication des briques, la construction, l’achat des tôles et la pose du toit. Les
    adultes ne sont pas venus nous aider. D’ailleurs, nous ne leur avions rien demandé.
    Nous avons aussi une caisse. Pour l’alimenter nous nous cotisons. Chacun de
    nous gagne un peu d’argent à la vente des récoltes. Par ailleurs, les plus âgés
    d’entre nous ont des champs distincts de ceux de nos parents. Donc, nous avons

    notre propre argent.

    Ensemble aussi, nous avons cultivé un champ d’arachide. Et la vente de la récolte
    nous a permis d’avoir assez d’argent pour payer le ciment, le bois, les tôles de

    notre maison des jeunes.

    Dans notre groupe, nous sommes dix-huit actuellement. Ce n’est pas beaucoup
    parce que c’est le début. Mais nous savons que d’autres vont se joindre à nous.
    Nous savons tout ce que nous pouvons pour animer le village, pour en être le
    levain, à notre façon. Ainsi, cette maison des jeunes que nous construisons ne
    sera pas pour nous seuls. Elle servira à tout le village. S’il y a des gens de passage,
    ils pourront aussi l’utiliser pour leurs activités.

    Je pense aux gens du gouvernement, aux missionnaires…si nous avons eu l’idée
    de construire cette maison, c’est parce que nous avons vu ça ailleurs et nous
    avons pensé que c’était une bonne chose.

    C’est nécessaire d’avoir un lieu où l’on peut faire beaucoup de choses : s’amuser, 
    faire des réunions, recevoir les étrangers…

    GRAAP, Nouvelles paroles de brousse, Éditions Karthala.

    Questions de compréhension du texte

    1. Où se passent les activités de ces jeunes ?
    2. Où est-ce ces jeunes trouvent le financement de leurs travaux ?
    3. Mise à part la construction de la maison, quelle autre activité a été faite par
    ces jeunes ?
    4. Vrai ou faux. Justifie ta réponse :
    a) Avant de commencer les travaux, ces jeunes n’ont consulté personne.
    b) Pour construire cette maison, les jeunes ont été aidés par leurs parents.

    Texte 2 : Le jour des élections à Nkoumadjap

    Tous les villageois étaient arrivés tôt ce matin avec leurs femmes et leurs enfants.
    Ils étaient tous réunis dans la cour du chef depuis que celui-ci avait joué de son
    gros tam-tam. Mais il fallut attendre encore une bonne heure avant que Monsieur
    le Directeur de l’école publique, président du bureau de vote, arrive enfin.
    Cependant, personne ne se plaignait. On devisait. On commentait les chaudes
    journées de la campagne qui venait de s’achever.

    La vieille “Mama Sita” se tenait bien droite malgré son âge. Elle songeait à l’époque
    agitée de la période de l’indépendance du Cameroun.
    “Ah! Les temps ont changé!”pensa-t-elle. Puis, elle se souvint des discussions qui
    avaient eu lieu sur le choix des candidats:

    “Moi, disait Mireille, la plus jeune de ses belles-filles, je n’hésiterai pas. Je voterai
    pour Engamba. C’est le plus riche et il a promis que dès qu’il sera élu, nous aurons
    tous des tracteurs pour cultiver les champs, qu’il installera le téléphone dans
    toutes les maisons et qu’il goudronnera toutes les routes de l’arrondissement.
    Fini le temps où l’on peinait! Après tout, il a de l’argent: il est venu avec une grosse
    voiture climatisée. Il pourra tenir ses promesses.
    - Vraiment, Mireille, tu n’auras jamais de cervelle, avait répondu Mama Sita.
    Si Engamba devait acheter toutes ces choses pour tous les villages de
    l’arrondissement, il serait vite ruiné! Et pourquoi se ruinerait-il pour nous? Il
    est bien différent de son cousin Oyono Ah! Celui-là, il n’a pas fait de belles
    promesses. Il nous a bien expliqué ce que pouvait faire un député et ce
    qu’il ne pouvait pas faire. Oyono a seulement promis de nous aider à mieux
    produire et à mieux vendre notre cacao. Il s’engage aussi à nous défendre,
    là-bas, à Yaoundé!”
    Oui, Mama Sita avait le sentiment qu’Oyono respectait les paysans. Elle éprouva 
    une grande joie quand tout le village décida finalement de voter pour lui. Le tour
    de Mama Sita arrivait. Elle prit les différents bulletins, tendit sa carte d’identité et
    sa carte d’électeur aux responsables du bureau de vote. Elle leur demanda de
    bien lui préciser les noms qui étaient écrits sur les bulletins. Enfin, elle se dirigea
    vers l’isoloir. Après avoir voté, elle se sentit content. Elle avait donné son avis bien

    nettement, avec sagesse que l’expérience lui avait apportée. 

    EDICEF, Champions en français, CM1 Livre de l’élève, Yaoundé, CLE, 1997, pp.56-57.

    Questions de compréhension

    1. D’après le titre, peux-tu dire de quoi le texte parle?
    2. Le récit se déroule-t-il en ville ou dans un village?
    3. De quelles élections parle le texte?
    4. Combien y a-t-il de candidats au poste de député dans cet arrondissement?
    5. Pour qui le village vote-t-il finalement? Justifie la réponse par des éléments

    tirés du texte?

    REFERENCES

    1. Œuvres consultées

    BADY, I. et alii, Exerçons-nous, Grammaire 350 exercices, Paris, Hachette, 1996.

    BLED, E., et BLED, O., Cours supérieur d’orthographe, Paris, Hachette, 1992.

    BIKOI, F-N., Le français en seconde, Paris, EDICEF, 1998.

    BOY, M., Formes structurales du français, Paris, Librairie Hachette et Larousse,

    1973.

    DELATOUR, Y. et alii, Grammaire du français, Paris, Hachette, 1991.

    DUGENNE, P.C., Grammaire et orthographe, Paris, Ligel, 1970.

    GAU, C., Bescherelle école (Exercices CM1), Paris, Hatier, 1998.

    GIRARDET, J. et CRIDLIG, J-M, Panorama de la langue française, Méthode de

    français, Paris, Clé International, 2004.

    GIRARDET, J. et CRIDLIG, J-M, Panorama de la langue française, Cahier

    d’exercices (1 &2), Paris, Clé International, 1996.

    GRAAP, Nouvelles paroles de brousse, Paris, Karthala, in Horizon d’Afrique, 1994.

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    https://plus.lesoir.be/194356/article/2018-12-08/oui-mais-et-les-devoirs-delhomme-vous-nen-parlez-jamais

    https//www.ohch.org/FR/issues/pages/whatare/Human Rights .aspx.

    https://www.je-dois-reussir.com/reussir-sa-vie-de-couple

    http://citation-celebre.leparisien.fr